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2e dimanche de la Passion, ou dimanche des Rameaux

La liturgie de ce dimanche est double, et ce ne fut pas une mauvaise idée de le souligner, lors de la réforme de la Semaine Sainte, en 1955, en appelant « 1er dimanche de la Passion » le dimanche précédent, qui était jusque-là simplement le dimanche de la Passion, ce jour étant seulement (par son titre du moins) dimanche des Rameaux.

C’est le dimanche des Rameaux par la bénédiction et la procession des Rameaux, qui vient de l’antique liturgie de Jérusalem, et qui est devenue l’unique liturgie dans les pays de liturgie byzantine, avec une spéciale coloration de fête des enfants. C’est le second dimanche de la Passion par la messe romaine, centrée sur la Passion, au point qu’on y lit déjà tout le récit de la mort du Christ.

Le contraste est saisissant. La procession est triomphale qui acclame le Christ Roi, par les 8 antiennes de louanges qui encadrent l’hymne Gloria laus et le psaume 147. Des antiennes qui, comme le dit la première, « rendent un digne hommage à ce vainqueur triomphant », hommage qui culmine dans la septième avant d’annoncer, dans la 8e, la résurrection du huitième jour.

Et alors commence la messe, qui nous plonge dans la douleur des ornements violets et le chant du psaume 21, le psaume de la Passion, le psaume spécifique de la crucifixion. La collecte parle du Sauveur qui a subi la croix, le trait reprend 14 versets du psaume 21, l’évangile raconte toute la Passion, l’antienne d’offertoire est le verset du psaume 68 : « pour nourriture ils m’ont donné du fiel, pour boisson du vinaigre » (car c’est en effet ce que nous offrons habituellement à Dieu), l’antienne de communion est la prière du jardin des oliviers « Père, si ce calice ne peut passer sans que je le boive, que ta volonté soit faite » (et c’est à ce calice aussi que nous devons communier).

Mais l’épître qui nous montre le Christ s’anéantissant jusqu’à la mort de la Croix ajoute que c’est pour cela que Dieu l’a élevé et lui a donné le nom au-dessus de tout nom, et le graduel souligne qu’il l’a glorifié.

Car, comme on le voit aussi dans la collecte, la liturgie ne sépare jamais la crucifixion de la résurrection. Même aux moments où la liturgie fait revivre les moments les plus tragiques, l’Eglise n’oublie jamais que le Christ est ressuscité, qu’il est ce roi de gloire que la procession des Rameaux ne fait qu’esquisser.

Commentaires

  • J'écris dans mon 202e épisode de ma vie de Jésus :

    "Le Hallel se récitait le jour de Pâque, mais aussi chaque jour de la fête des Tentes. Et c’est effectivement le rituel de Souccot qu’on reprend ici spontanément, en l’honneur de Jésus. La foule s’empare de rameaux de palmiers pour venir au-devant de lui."

    C'est ce que vous voulez dire sans doute : "la bénédiction et la procession des Rameaux, qui vient de l’antique liturgie de Jérusalem".

    L'antique liturgie du Temple ? Ou alors l'antique liturgie de l’Église de Jérusalem, aux premiers siècles ?

  • Je parlais simplement de la liturgie telle que l'avait vue Etherie (ou "Egérie"). Mais vous n'avez sans doute pas tort d'évoquer la fête des Tentes.

  • Cher Monsieur,

    d'habitude je consulte le Salon Beige tous les jours et depuis hier je ne peux plus y accéder, lorsque je clique sur le site j'atterris systématiquement sur un site de pub international.
    Si vous pouvez le signaler et faire quelque chose je vous en serais très reconnaissante,
    bonne journée,
    Jacqueline BOUCLY

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