Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

François, Kasper et le synode

Un article important d'Antonio Mastino, traduit par Benoît et moi. Extrait (la première phrase fait état d’une opinion tout à fait saugrenue qui montre jusqu’où peuvent aller ceux qui tiennent à défendre le pape en toute circonstance… jusqu’à ce que le pape lui-même démente leur pieuse interprétation...) :

Jusque-là, on avait cru que le pape avait utilisé le théologien progressiste Kasper pour faire sortir à découvert les thèses libérales de épiscopat d'Europe centrale, avant de les "fusiller" par anticipation, afin de sauver l'enseignement traditionnel de l'Eglise sur le sujet. Mais après la défense inattendue et passionnée de Kasper, il est devenu clair pour tous que le pape lui avait confié le discours inaugural parce qu'il partageait sa pensée. Et sur cette route, à travers son intervention directe, il souhaite conduire et si nécessaire pousser le Synode. Parce que, en lui-même, il aurait déjà mûri une décision. En utilisant cette technique typique des Jésuites, maîtres dans l'art de donner aux assemblées l'illusion que ce sont elles qui prennent, démocratiquement, les décisions, mais en réalité les menant sans qu'elles s'en aperçoivent à ratifier les décisions qui ont déjà été prises par le supérieur. Même Kasper ne serait, dans ce sens, qu'un «pion» de Bergoglio.

Commentaires

  • L'étrange éloge du pape a Kasper au milieu d'une assemblée de cardinaux majoritairement hostiles à son "rapport" est troublant. Mais avant de tirer des conclusions, attendons de voir le synode et les décisions qui s'en suivra. Le pape n'a peut-être fait montre que d'un peu de "miséricorde" pour un homme qu'il a placé sous la pression des objections en lui confiant cette allocution. Par ailleurs le pape pourrait bien faire la distinction entre son opinion et sa sensibilité propres, qui penchent peut-être vers les idées d'un Kasper, et sa mission en tant qu'Evêque de Rome et successeur de Pierre. Il professe attendre de sentir (discernement des esprits typiquement ignatien) ce qu'il doit faire et n'avoir pas de plan préfabriqué. Il nous reste à prier pour qu'il soit inspiré par le Saint Esprit et non par l'esprit du monde, et avoir confiance dans les promesses du Christ.

Les commentaires sont fermés.