L’unanimité de la presse et des responsables politiques d’Europe et des Etats-Unis sur l’Ukraine a quelque chose de fascinant. C’est la Pravda à l’envers, à un niveau jamais vu. Car même quand il s’agissait d’aller envahir l’Irak le mensonge n’était pas si universel.
Il est donc établi que c’est Poutine qui met la zone, et que les soi-disant manifestants (euh, pardon, les « terroristes ») sont des Russes envoyés et financés par Poutine (y compris les braves babouchkas qui ont évidemment été amenées là par charters secrets…)
Il y a toutefois une question à laquelle on ne répond pas. Il est vrai aussi que personne ne la pose… :
Les policiers des provinces de l’Est de l’Ukraine sont-ils eux aussi des Russes envoyés par Poutine ?
Car tous les témoignages concordent : les policiers n’interviennent pas pour empêcher la prise des bâtiments administratifs, et ils ne font rien non plus pour les reprendre, ou pour interpeller les manifestants. C’est à cause de cette passivité obstinée que le pouvoir est obligé d’envoyer ses « forces des sécurité ». Donc, ou bien les policiers ukrainiens sont de nationalité russe, ou bien on nous ment.
Commentaires
C'est tout de même curieux tout ce battage autour des "séparatistes" pro-russes d'Ukraine alors que les mêmes pays donneurs de leçons de morale ont soutenu les séparatistes albanais de la province serbe du Kosovo, baptisés "kosovars" pour les besoins de la cause. Faut-il parler à nouveau du silence pudique qui pèse sur l'occupation turque dans le nord de Chypre ou sur la mansuétude qu'on accorde à l'annexion de territoires palestiniens par Israël ? J'en viens à me demander si Obama et ses clients de l'Otan et de Bruxelles ne souhaiteraient pas une bonne petite guerre pour mater la Russie avant qu'elle ne retrouve la puissance militaire de l'ex-Urss, ce qui serait excellent pour le redémarrage des économies "occidentales". On imagine déjà les avions de la liberté bénis de BHL (le clone synthétique de Chateaubriand et Alexandre le Grand) libérer l'Ukraine à leur façon en arrosant la Russie...
Les Catalans et les Ecossais ont bien de la chance: ils ont le droit de dire qu'ils veulent s'en aller sans subir les foudres yanko-bruxelloises (il est vrai qu'ils n'iraient pas vraiment ailleurs, de toute façon)
On ne peut qu'admirer la Russie éternelle de Poutine,un grand chef d'état contre-révolutionnaire;je suis persuadé et c'était d'ailleurs prévu dans le choc des civilisations que l'est et le sud de l'Ukraine avec la Transnitrie feront retour à la Russie;ce ne sera que justice.
Ou alors, les policiers ukrainiens reçoivent leurs ordres d'un lieutenant-colonel russe qui leur présente leur nouveau chef, après avoir fait rosser l'ancien, le vrai, le légitime, par la milice pro-russe dirigée par le FSB. Comme on le voit sur cette vidéo :
http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/europe/ukraine/10766356/Russian-army-lieutenant-colonel-issues-orders-to-Ukrainian-policemen.html
Petite devinette : à quoi ressemble l'homme armé sur la photo ? A un "Ukrainien indigné par les autorités de Kiev qui lui interdisent de parler russe" ? Ou à un soldat russe ? Photo prise à Slovyansk, sur le territoire ukrainien :
http://i.telegraph.co.uk/multimedia/archive/02882/UKRAINE_2882359c.jpg
Et si, par extraordinaire, ce n'était pas un soldat russe, où aurait-il trouvé son fusil et son uniforme, flambant neufs tous les deux ? Réponse :
"Take, for example, the gunmen who have seized control of the police station in Slavyansk, who, when interviewed by The Telegraph over the weekend, were fairly candid about getting Russian help. Asked where his weapon came from, one masked man nodded at the Russian flag now flying from the police station and said: 'Look at that flag. You know which country that represents.' "
Recueilli par l'envoyé spécial du Daily Telegraph sur place, ce qui a un peu plus de valeur que les conversations téléphoniques espionnées par les services secrets moscovites, diffusées à l'Ouest et manipulées pour leur faire dire ce qu'elles ne disent pas.
http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/europe/ukraine/10764964/Comment-Russia-doesnt-need-to-do-another-Crimea-in-east-Ukraine.-All-it-needs-to-do-is-sow-chaos.html
Ce sont les "envoyés spéciaux" des merdias USA qui avaient fait monter la mayonnaise sur les armes de destruction massive en Irak et plus récemment sur les attaques chimiques en Syrie. Autant dire confiance zéro.
Oui, et quand les Russes auront conclu la vente du gaz avec la chine et ne nous fourniront plus rien, l'Europe riche achètera sans doute à prix d'or le combustible américain, et les pauvres, y z'ont qu'à se les geler!
Effarant, ces guerres provoquées pour des intérêts qui ne sont pas les nôtres, et dans lesquelles nos"chefs" incompétents se fourvoient sans cesse, comme si on avait les moyens!
Robert,
sur les snipers: oú en est l'enquête ?
Métonyme :
Sur les snipers, l'enquête a démontré deux choses :
1) La source mentionnée par le ministre des Affaire étrangères estonien, dans sa conversation téléphonique espionnée par le FSB, à l'appui du fait que les personnes ayant tiré sur les émeutiers comme sur les policiers auraient été commanditées par l'opposition, a démenti avoir dit cela.
On connaît cette personne. C'est un médecin, qui a soigné de nombreux blessés à Maïdan dans un hôpital improvisé. Elle s'appelle Olga Bogomolets. Elle a démenti les informations qui lui sont attribuées par la propagande russe, directement à l'envoyé spécial du Daily Telegraph de Londres :
"Our correspondent, Damien McElroy, has spoken to the doctor at the centre of the claims that snipers that shot people in Kiev were hired by Maidan leaders. Olga Bogomolets said she had not told Mr Paet [le ministre des Affaires étrangères estonien] that policemen and protesters had been killed in the same manner."
" 'Myself I saw only protesters. I do not know the type of wounds suffered by military people,' she told The Telegraph. 'I have no access to those people. No one who just sees the wounds when treating the victims can make a determination about the type of weapons. I have no data to prove anything.' "
http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/europe/ukraine/10677370/Ukraine-Russia-crisis-live.html
Ce n'est pas très étonnant. Se contenter d'une conversation téléphonique tenue en privé, espionnée par les services secrets russes et diffusée dans un but de propagande, n'est pas une démarche sérieuse. Le FSB ne diffuse que les éléments qui l'arrangent, et d'ailleurs combien des Français pro-russes qui se réfèrent à cette prétendue preuve ont écouté la partie de la conversation rendu publique, et l'ont comprise ?
C'est une information de troisième main, et l'une des mains est l'armée russe, dont on connaît le rapport très élastique qu'elle entretient avec la vérité !
Lors d'une conversation informelle et non publique de ce type, les diplomates s'expriment librement, et font état de toutes sortes de rumeurs pouvant circuler dans une situation de crise en évolution constante. Le niveau d'exigence quant à la vérification n'est évidemment pas le même que lors d'une déclaration publique.
Les pro-russes occidentaux tombent dans le panneau, et gobent cette propagande grossière concoctée par des anciens du KGB, qui ont prouvé leur savoir-faire dans la manipulation des opinions publiques occidentales.
2) Des photos et des informations ont été publiées qui montrent, bien au contraire, que les snipers en question sont très probablement des membres des services secrets ukrainiens du temps de Yanoukovitch, qui étaient largement infiltrés et entraînés par les services secrets russes.
Le 20 février, jour du massacre de 53 personnes par les snipers et veille de la fuite de Yanoukovitch, les photos suivantes ont été prises dans la cour du batîment des services secrets ukrainiens, le SBU.
http://www.thedailybeast.com/galleries/2014/03/30/exclusive-photos-of-kiev-s-russian-trained-killers.html#1066e449-9a67-4db9-95b3-1d182af31c38
On y voit des membres de l'Alfa Team, une force spéciale anti-terroriste, préparer leurs armes avant l'intervention, puis évacuer des archives en préparation de la fuite du gouvernement.
http://www.thedailybeast.com/articles/2014/03/30/exclusive-photographs-expose-russian-trained-killers-in-kiev.html
http://www.bbc.com/news/world-europe-26866069
Il est regrettable que "l'extrême-droite" française gobe aussi facilement la propagande russe, au lieu de se donner la peine d'étudier scrupuleusement les faits et de procéder aux vérifications qui s'imposent.
à Marchenoir
Je vous pastiche:
"Les pro- occidentaux tombent dans le panneau, et gobent cette propagande grossière concoctée par la CIA, le Mossad, M16, (les services secrets français sont inexistants) qui ont prouvé leur savoir-faire dans la manipulation des opinions publiques occidentales."
A propos, avez vous fait une enquête semblable sur ce qui se passe en Syrie?
un de mes camarades d'origine ukrainiene mais Français par le sang versé me dit avoir appris que une une unité de guerriers professionels serait en action a kiev
Mille excuses par avance de vous porter la contradiction mais la fameuse interview du soit-disant colonel "russe" était en réalité un montage (pas très savant ni probant) réalisé par les militants du Pravy Sector (les "énervés" du Maïdan) comme ils l'ont eux-mêmes reconnu. Un exercice pour essayer d'entraîner en leur faveur une intervention de l'OTAN...
Pour ma part, j'adopte une seule ligne de conduite: je me remets purement et simplement aux seuls paroles et actes de Poutine. Tout le reste me semble - et tous ces commentaires le confirment - suspects par hypothèse.
La partition de l'Ukraine est la meilleure solution pour éviter un conflit;la Russie reprend avec l'est et le sud de l'Ukraine ce qui est à elle,idem pour la Transnitrie;restera à régler le sort des très importantes minorités russes vivant dans les pays baltes.
Qu'elle est belle la Russie de Poutine immense,orthodoxe avec sa langue originale,son écriture cyrillique;ce pays a un destin particulier,il faut l'aimer et le soutenir.
En Occident révolutionnaire,en rébellion contre Dieu,tout est sale.
Dauphin :
Vous pouvez pasticher tant que vous voulez, pastiche n'est pas vérité. Au demeurant, ce genre de rhétorique absurde se rencontre constamment chez les gauchistes. Je constate qu'elle a cours également à l'extrême-droite. Ce n'est pas spécialement à son honneur.
Vous me demandez si j'ai fait une enquête semblable concernant la Syrie. Le sujet du billet, ici, c'est l'Ukraine. Pourquoi ne me demandez-vous pas si j'ai fait une enquête sur la Chine, ou sur la fabrication de l'emmenthal en Suisse, tant que vous y êtes ?
Ca aussi, c'est une tactique héritée du communisme : changer de sujet quand il apparaît qu'on perd le débat. Moi, je pensais que la droite, c'était la droiture...
Alexandre de la Cerda :
Un lien serait le bienvenu à l'appui de votre assertion. Au demeurant, cette vidéo serait-elle un montage que cela ne changerait rien. Il existe d'autres preuves de la présence des forces spéciales russes en Ukraine de l'Est ; j'en ai déjà fourni certaines. Avez-vous regardé ma photo ? Ce type n'est évidemment pas un civil armé d'un fusil décroché dans son grenier.
Au moins un soldat interrogé par le Daily Telegraph a reconnu être intervenu aussi en Crimée. Vladimir Poutine lui-même vient de reconnaître que c'est bel et bien l'armée russe qui s'était emparée de la Crimée -- comme l'affirmaient les "merdias occidentaux" -- et après l'avoir effrontément nié pendant l'intervention elle-même... Cela ne l'empêche pas de mentir à nouveau dans la foulée, en prétendant, cette fois-ci, qu'il n'y a pas de soldats russes en Ukraine de l'Est...
Le mensonge "in your face", grande spécialité des dictateurs pervers contemporains !
Les journalistes occidentaux présents sur place ont rapporté l'intervention de groupes différents : des civils pro-russes habillés et armés de bric et de broc, mais aussi des groupes séparés, vêtus et armés exactement comme les soldats russes qui ont conquis la Crimée, agissant avec calme et professionnalisme, et auxquels les civils obéissaient.
L'observation des événements prouve l'intervention des forces spéciales russes infiltrées dans la population : comment voulez-vous que de simples civils aient l'idée, tout seuls, après avoir immobilisé une colonne de blindés ukrainiens, d'exiger successivement des soldats la remise de leurs chargeurs, puis celle des percuteurs de leurs fusils, puis enfin de leurs stocks de munitions ? Evidemment que cela a été fait sur instruction de soldats russes.
Je signale que la Russie vient de signer un accord avec ces horribles Occidentaux (dont nous sommes, dois-je le rappeler...), où elle réclame l'évacuation de tous les bâtiments officiels par tous les groupes armés.
L'extrême-droite poutinolâtre va-t-elle se montrer plus tsariste que Poutine lui-même sur ce coup-là ? Va-t-elle s'opposer au désarmement et à la reddition des milices subversives et séparatistes pro-russes ?
Bien que nouveau sur ce blog, je ne vous ferais pas mille excuses pour vous dire que je vous croyais plus honnête: on ne poste pas des liens avec des photos qui peuvent représenter qui on veut, où l'on veut (l'une avec une carabine de chasse à 1 coup munie d'une grosse lunette, pour faire plus guerrier). Photos typiques de la presse manipulatrice. Souvenons nous des "charniers" de Timisoara...Les occidentaux n'ont rien à faire aux frontières de la Russie. Robert Marchenoir l'Obamalâtre va-t-il arrêter de prêter à ce qu'il appelle "l'extrême droite" (et qui n'existe que dans ses cauchemars) des intentions ou des opinions qu'il invente lui-même?
Dauphin :
1. Je suis "d'extrême-droite" moi-même, étant nettement plus à droite que le Front national. Je suis donc assez bien placé pour savoir qu'elle existe, et vous êtes assez malhonnête pour prétendre qu'elle n'existe pas.
2. Je ne suis pas "obamalâtre", pour la bonne raison que je suis vigoureusement opposé à Obama. Mais c'est un peu trop compliqué pour des sectaires comme vous, qui ne connaissent que deux positions : noir ou blanc, dans mon camp ou dans le camp d'en face.
3. Les liens que j'ai postés ne montrent pas des photos "qui peuvent représenter qui l'on veut". Ces liens et ces photos viennent de sources identifiées et crédibles. On sait où ont été prises ces photos, par qui, dans quelles circonstances. On sait qui était à côté du photographe.
Il y a des personnes et des institutions qui se portent garantes de leur authenticité, qui répondent aux mises en cause, qui assument leurs responsabilités, qui risquent leur gagne-pain en cas d'erreur, qui ont un historique prouvé et documenté de fiabilité.
On peut recouper ces informations, les vérifier, les confronter à d'autres sources.
Il y a des informations fiables et d'autres qui ne le sont pas. Les distinguer est un travail intellectuel dont vous êtes visiblement incapable. Pire : vous ne vous vous donnez même pas la peine de le tenter.