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Le blog d'Yves Daoudal - Page 1267

  • 14 chrétiens tués à Lahore

    Les militants de Jamaat-ul-Ahrar ont attaqué deux églises de Lahore, une catholique et une protestante, hier matin au moment de la messe. Il y avait 800 personnes dans l’une, 1.100 dans l’autre. Les fidèles qui montaient la garde ont empêché les talibans d’entrer : les terroristes se sont fait exploser à l’entrée. Il y a eu 14 morts et 80 blessés.

    Il s’en est suivi une émeute de chrétiens, dans ce quartier où ils sont plus de 100.000. Selon des témoins, des femmes ont repéré deux assaillants et les ont lynchés.

    Les évêques, dénonçant ces atrocités, ont lancé un appel au calme, salué les martyrs, et critiqué les autorités trop défaillantes dans la protection des églises, surtout au moment du culte.

    (Le groupe taliban Jamaat-ul-Ahrar a revendiqué le double attentat. Ce groupe, qui avait quitté l’an dernier l’organisation des talibans pakistanais - Tehrik-i-Taliban Pakistan, TTP, affiliée à al-Qaïda -, avait fait allégeance à l’Etat islamique et avait mené plusieurs attaques suicides. Jeudi dernier il a annoncé son retour au TTP…)

    Addendum

    Le bilan est finalement de 17 morts, dont 13 chrétiens. Les quatre musulmans sont un officier de police, le propriétaire de la boutique en face de l’église protestante (qui a empêché le terroriste d’y entrer) et son fils, et un passant en voiture.

    Quant aux trois agents de sécurité qui devaient garder l’église catholique, ils regardaient un match de cricket dans un hôtel voisin…

  • Lundi de la quatrième semaine de carême

    L’introït de la messe de ce jour nous plonge déjà dans la Passion, en un sévère contraste avec celui d’hier qui appelait à la joie. En revanche il y a un rapport étroit entre l’épître de ce jour et celle d’hier, et entre les deux évangiles. Dans les deux épîtres il est question de deux femmes, Agar et Sara, puis les deux femmes anonymes du jugement de Salomon : chaque fois il s’agit de figures de la Jérusalem terrestre et de la Jérusalem céleste, de l’ancienne et de la nouvelle Alliance. Quant aux évangiles, ils soulignent tous deux que la Pâque est proche, et ils nous livrent sous une forme symbolique un aspect de la Pâque du Christ : hier le don de l’eucharistie, aujourd’hui la résurrection.

    L’épisode de Jésus chassant les marchands du Temple ne doit jamais être pris sur le plan littéral, et en ce moment de l’année liturgique encore moins. Sur le plan littéral l’action de Jésus est insensée, car les animaux qu’il chasse sont les animaux du sacrifice et les changeurs sont là pour que l’on puisse les acheter, comme le remarque saint Augustin dans la lecture des matines*. (Et il est bien évident que dans les minutes qui ont suivi tout le monde s’est remis à sa place.) On peut seulement le prendre au sens moral : nous devons chasser les marchands malhonnêtes qui envahissent notre âme.

    Saint Jean est le seul qui souligne explicitement qu’il s’agit d’un acte prophétique (et les actes prophétiques paraissent toujours insensés). Le culte va déserter ce temple, qui d’ailleurs va être détruit, Jésus vient instaurer le culte en esprit et en vérité, qui n’est plus lié à un lieu de cette terre. Et la parole importante, dans cette approche de la Pâque, est : « Détruisez ce temple, et en trois jours je le rétablirai. » « Il parlait du temple de son corps », précise l’évangéliste. Passion et résurrection : la prophétie va être réalisée à la lettre.

    * Selon saint Jean, Jésus s'adresse aux seuls marchands de colombes. Ce qui est une façon de souligner qu'il s'agit bien des animaux destinés aux sacrifices ; et aussi, puisque la colombe est le symbole du Saint-Esprit - saint Jean l'a dit lui-même quelques versets plus tôt lors du baptême du Christ - c'est une condamnation de la simonie, qui vaudra pour toute l'histoire de l'Eglise.

  • 4e dimanche de carême

    Lundi dernier on lisait à la messe l’histoire de la guérison de Naaman le Syrien par Elisée ; mardi, le miracle de l’huile accompli par Elisée ; jeudi prochain ce sera la résurrection du fils de la Sunamite par Elisée. Ces deux miracles figurent au chapitre 4 du deuxième livre des Rois, le premier est le début du chapitre 5. Entre les deux derniers il y a un autre miracle, auquel on ne fait guère attention :

    Et il vint un homme de Baal-Salisa, qui portait à l'homme de Dieu des pains des prémices, vingt pains d'orge, et du froment nouveau dans son sac. Elisée dit : Donnez à manger au peuple. Son serviteur lui répondit : Qu'est-ce que cela pour servir à cent personnes? Elisée dit encore : Donnez à manger au peuple; car voici ce que dit le Seigneur : Ils mangeront, et il y en aura de reste. Il servit donc ces pains devant ces gens; ils en mangèrent, et il y en eut de reste, selon la parole du Seigneur.

    C’est presque mot pour mot les miracles de multiplication des pains dans les Evangiles.

    Ce dimanche, l’évangile est celui de la multiplication des pains selon saint Jean, qui est exposée de façon eucharistique, après l’indication : la Pâque était proche. Et ce récit sera suivi du discours sur le pain de vie.

    On remarque que lorsque le Messie est là, l’abondance messianique dépasse de loin l’annonce qu’en faisaient les prophètes : Avec 20 pains Elisée donne à manger à 100 personnes, avec 5 pains Jésus donne à manger à 5.000 hommes.

    Dans l’évangile on remarque l’insistance sur le 5 : il convient d’ajouter que le mot « pain » apparaît 5 fois dans le texte, de même que le mot « Jésus » : Jésus est le pain. Le nombre 5 indique ce qui est consacré : David avait obtenu cinq pains consacrés. Or cela se trouve déjà dans le récit d’Elisée, puisque le prophète multiplie 5 fois les pains. Le nombre 5 apparaît cinq fois dans l’évangile de saint Jean, de même que les mots « saint », « d’en haut », « royaume ». Les 5.000 sont donc les saints : l’Eglise, nourris par le pain eucharistique qui est donné en abondance.

    Il y a deux poissons, et c’est dit deux fois. Dans l’évangile de saint Jean, Jésus est désigné deux fois comme « Messie », et deux fois comme « Agneau de Dieu ». L’Agneau de la Pâque véritable, qui se donnera à manger pour réunir ce qui était divisé, pour rassembler les « morceaux » dans la vie éternelle par les 12 « couffins » des apôtres.

    5x2 = 10, parce que la Pâque se célèbre le 10e jour et que la première Pâque fut célébrée au moment de la 10e plaie d’Egypte. Lorsque Jean-Baptiste dit à deux disciples « Voici l’Agneau de Dieu », et que les deux disciples suivent Jésus, l’évangéliste note que c’est la 10e heure.

    (Pour aller encore plus loin dans le symbolisme des nombres en lien avec la multiplication des pains, voir cet article de François Quiévreux.)

  • Reconquête N° 316

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    Reconquête

    70 boulevard Saint-Germain

    75005 Paris

  • Samedi de la troisième semaine de carême

    L’évangile d’hier (la Samaritaine) était le plus long de l’année liturgique. Et c’est l’« épître » de ce jour qui est la plus longue de l’année : il s’agit de l’histoire de Suzanne, qui dans la Bible grecque est même un livre à part entière, alors que dans la Bible latine on l’a agrégée au livre de Daniel – en suggérant que l’enfant en effet « clairvoyant » appelé Daniel qui sauve Suzanne est le jeune prophète de ce nom.

    Il y a un lien entre les deux textes, c’est l’eau. Comme chaque fois que le thème de l’eau apparaît dans la liturgie du carême, il s’agit, dans ce cadre liturgique, du baptême que vont recevoir les catéchumènes à Pâques. J’avais cité en 2011 le texte d’Hippolyte qui explicite le symbolisme du bain de Suzanne. On peut ajouter que le baptême donne la force de résister au mal, et en ce sens l’histoire de Suzanne sera vue comme exprimant le courage du nouveau chrétien qui affrontera le martyre plutôt que de renier son Dieu.

    Mais pour l’heure ces catéchumènes sont des pénitents. Il leur faudra confesser leurs péchés avant de recevoir le baptême. L’évangile, qui est celui de la femme adultère, leur montre ce qu’est le tribunal du Christ. C’est un vrai tribunal, avec un juge infaillible, mais dont la justice s’appelle miséricorde, et qui acquitte systématiquement celui qui se confesse sérieusement. Il y a manifestement une correspondance entre ce que dit Jésus : « Moi non plus, je ne te condamnerai pas. Va, et désormais ne pèche plus. », et ce que dit le prêtre dans le sacrement de pénitence : « Ego te absolvo… Allez en paix. »

  • L’Islande reste au large

    Le ministre islandais des Affaires étrangères, Gunnar Sveinsson, a écrit au commissaire européen à l’Elargissement Johannes Hahn et au ministre des Affaires étrangères de Lettonie Edgars Rinkevics (la Lettonie présidant actuellement le Conseil), pour leur rappeler que l’Islande a « complètement suspendu » les négociations d’adhésion à l’UE en 2013, et dès lors « dissout les structures de négociation » et n’avait plus participé à quelque activité que ce soit liée à l’ancien statut de candidat du pays.

    La nouvelle politique islandaise a été expliquée en juillet 2013 au président de la Commission et au président du Conseil. Et des précisions ont encore été données dans les mois qui ont suivi.

    Le gouvernement islandais désire une nouvelle fois « clarifier » les choses : il « n’a aucune intention de reprendre les pourparlers d’adhésion ». C’est donc bien « la ferme position du gouvernement que l’Islande ne soit pas vue comme un pays candidat à l’adhésion à l’UE, et il considère qu’il serait approprié que l’UE ajuste ses procédures de travail selon ces données ».

    On sent comme une légère irritation dans le ton… Manifestement il s’agit d’une réponse à des pressions pour que les négociations reprennent.

    Et la réponse est claire…

    Et sur son site internet, le gouvernement ajoute que « les intérêts de l’Islande sont mieux servis en dehors de l’Union européenne »…

  • Le courage de la famille Taseer

    Lundi dernier 9 mars, la Haute Cour d’Islamabad, à la surprise de beaucoup, a confirmé la peine de mort prononcée en première instance à l’encontre de Mumtaz Qadri, le garde du corps de Salman Taseer, qui l’avait assassiné le 4 janvier 2011 parce que le gouverneur du Pendjab critiquait les lois anti-blasphème et soutenait Asia Bibi qu’il avait visitée en prison. Or Mumtaz Qadri est un héros de l’islam pour de très nombreux islamistes pakistanais, et l’on pensait que les magistrats n’oseraient pas confirmer la condamnation à mort du héros.

    Du coup, les avocats de Mumtaz Qadri, après avoir annoncé qu’ils portaient l’affaire devant la Cour suprême, ont convoqué une conférence de presse où trois partis islamistes ont  proposé à la famille de Salman Taseer le « prix du sang » : une somme d’argent contre l’abandon des poursuites.

    Le fils aîné de Salman Taseer, Shaan, a aussitôt répondu publiquement, au nom de sa famille, qu’une telle offre ne peut être perçue que comme un affront à la mémoire de son père, et que si ces partis se disent prêts à un dialogue, ils doivent d’abord condamner la violence et les menaces, et le débat portera non sur le « prix du sang » mais sur les lois anti-blasphème…

    (Eglises d'Asie)

  • Les légalistes du Saint Office…

    Extrait du compte rendu de l’« homélie » de François hier matin :

    « même l’Évangile de ce jour nous montre un exemple de cœur endurcit, sourd à la voix de Dieu, lorsque Jésus guérit un homme possédé par le démon et qu’en échange il est accusé d’être un sorcier démoniaque » : “ C’est par Béelzéboul, le chef des démons, qu’il expulse les démons”.

    C’est l'excuse typique des “légalistes”, note François, « qui croient que la vie est régie par les lois qu’ils font ». Et le Saint-Père indique que « cela est arrivé aussi dans l'Histoire de l'Eglise » Et il cite l’exemple de « la pauvre Jeanne d'Arc : aujourd'hui Sainte ». Elle a été brulée vive rappelle le Pape parce qu’elle était « accusée d'hérésie » ... Mais, affirme-t-il, ce sont ceux-là même qui l’accusaient, « ceux qui connaissaient la doctrine sûre : ces Pharisiens, qui étaient éloignés de l’amour de Dieu ».

    Le Saint-Père évoque également la figure du bienheureux Rosmini : « mis à l’Index pour certains de ses écrits et qui est aujourd’hui Bienheureux ». Dans l'histoire de Dieu avec son peuple, le Seigneur a envoyé les Prophètes, pour dire à son peuple qu'il l’aimait. Dans l'Église, le Seigneur envoie les Saints. « Ce sont les Saints, déclare le Pape, qui font avancer la vie de l'Eglise, non pas les puissants, les hypocrites ».

    Au-delà de la charge quasi quotidienne contre les « pharisiens », et en laissant de côté l’énormité historique sur le procès de Jeanne d’Arc, on notera la précision que ce sont ces mêmes légalistes qui avaient mis Rosmini à l’index.

    L’index, c’est-à-dire le Saint-Office, c’est-à-dire la Congrégation pour la doctrine de la foi, c’est-à-dire Ratzinger, c’est-à-dire, aujourd’hui, le méchant cardinal Müller qui prétend que la doctrine sur le mariage est immuable.

    Autre chose. On constate que François parle de Rosmini, et non de sainte Faustine. Les deux pourtant ont été mis à l’index. Or Faustine a été canonisée, Rosmini seulement béatifié, et François qui parle sans cesse de miséricorde devrait être attiré plutôt par l’une que par l’autre. Mais non, bien sûr. Car la miséricorde de sainte Faustine renvoie à la plus pure tradition, alors que la doctrine libérale de Rosmini peut être interprétée et a été interprétée de façon hétérodoxe, notamment les 40 propositions condamnées qui restent condamnées, comme l’a souligné… le cardinal Ratzinger, car elles peuvent être « nanties d'une signification contraire à la foi et à la doctrine catholique ».

  • Vendredi de la troisième semaine de carême

    A partir de ce jour l’Eglise a exclusivement recours à saint Jean pour l’évangile de la messe (sauf le jeudi qui était aliturgique à Rome aux premiers siècles). Et cela commence par l’histoire prodigieuse de la Samaritaine. Et avec le commentaire de saint Augustin que je retrouve chaque année avec autant d’émotion. Il faut le lire en latin pour le goûter pleinement, mais même en traduction apparaît le génie du prédicateur qui distille le suspense :

    « Jésus donc, fatigué du chemin, s’assit sur la fontaine. C’était vers la sixième heure ». Déjà commencent les mystères. Ce n’est pas sans raison que Jésus se fatigue : ce n’est pas sans raison que nous voyons accablée de lassitude la vertu même de Dieu, celui qui calme nos fatigues, celui dont l’absence est pour nous une cause d’épuisement et dont la présence restaure nos forces. Cependant Jésus est fatigué, il est fatigué sur le chemin et il s’assied, il s’assied au bord d’un puits, et c’est à la sixième heure du jour. Autant de circonstances significatives, qui nous donnent à penser et nous indiquent quelque chose : elles nous rendent attentifs et nous engagent à frapper. Qu’il ouvre donc a vous et à moi, celui qui a daigné nous encourager à frapper, en nous disant: « Frappez, et il vous sera ouvert ». C’est pour toi, mon frère, que Jésus est fatigué du chemin. Nous voyons en Jésus, et la force et la faiblesse : il nous apparaît tout à la fois puissant et anéanti. Il est puissant, car « au commencement il était le Verbe, et le Verbe était en Dieu, et le Verbe était Dieu ; au commencement  était en Dieu ». Veux-tu savoir quelle est la puissance de ce Fils de Dieu? «Toutes choses ont été faites par lui, et sans lui rien n’a été fait » Y a-t-il rien de plus fort que celui qui a fait toutes choses sans éprouver de lassitude? Veux-tu t’assurer qu’il a été faible? « Et le Verbe s’est fait chair, et il a habité parmi nous ». Par sa puissance, le Christ t’a créé ; il t’a donné une nouvelle vie, en s’anéantissant ; par sa puissance, il a fait ce qui n’était pas ; en devenant faible, il a empêché ce qui était de périr. C’est en sa force qu’il nous donne l’être; c’est en son infirmité qu’il nous a attirés à lui.

    Jésus-Christ s’est fait infirme pour nourrir des infirmes, pareil en cela à la poule qui nourrit ses poussins; c’est la comparaison qu’emploie le Sauveur lui-même. « Combien de fois », dit-il à Jérusalem, « j’ai voulu rassembler tes enfants, comme une poule ramasse ses petits sous ses ailes, et tu ne l’as pas voulu ! » Vous savez, mes frères, comme une poule se fait petite par amour pour ses petits; de tous les oiseaux, elle est la seule qui se montre véritablement mère. Nous voyons les passereaux faire leur nid sous nos yeux; il en est de même des hirondelles, des cigognes, des pigeons; mais nous ne nous apercevons qu’ils ont des petits qu’au moment où nous les voyons dans leurs nids. Pour la poule, elle se fait si petite pour ses petits que, même lorsqu’ils en sont éloignés et même sans qu’on les voie, on reconnaît qu’elle est mère. En preuve, ses ailes pendantes, ses plumes hérissées, la rudesse de sa voix, le laisser-aller et l’abattement de son corps, tout en elle, comme j’en ai fait la remarque, dénote une mère, lors même qu’on ne la verrait point suivie de sa petite famille. Voilà l’image de l’infirmité de Jésus fatigué par le chemin. Son chemin, c’est la chair qu’il a prise pour notre amour. En effet, quel chemin pouvait suivre celui qui se trouve partout et ne manque nulle part? Où pouvait-il aller? D’où pouvait-il venir? Evidemment il venait vers nous, et il n’y venait qu’en se revêtant de la forme visible de notre corps. Puisqu’il a daigné venir parmi nous en prenant un corps, en se montrant dans la forme de serviteur, son incarnation est donc son chemin. C’est pourquoi « la fatigue qu’il a ressentie du chemin » n’est autre chose que la fatigue résultant pour lui de son Incarnation. L’infirmité de Jésus-Christ vient donc de son humanité; mais ne t’affaiblis pas toi-même. Que l’infirmité de Jésus-Christ soit ta force; car ce qui est faiblesse en Dieu est plus fort que tous les hommes.

    J’ai poursuivi la citation un peu au-delà de ce qui est cité dans le bréviaire. On comprend que ce n’est que le début d’une longue explication. En effet. Et il faut tout lire. Notamment l’extraordinaire développement sur les cinq maris de la Samaritaine. Ici, ou . Et en latin (tractatus 15).

  • Waterloo morne pièce

    Le Conseil européen, sur proposition de la Belgique, avait prévu de sortir une pièce de 2 euros commémorant la bataille de Waterloo, qui a eu lieu il y a 200 ans.

    Mais le gouvernement français a envoyé une lettre officielle au Conseil pour dénoncer cette initiative : « La bataille de Waterloo est un événement qui a une résonance particulière dans la conscience collective, allant au-delà de la simple évocation d'un conflit militaire. La circulation de pièces courantes portant une symbolique négative pour une fraction de la population européenne nous paraît préjudiciable, dans un contexte où les gouvernements de la zone euro s'efforcent de renforcer l'unité et la coopération autour de la monnaie unique. »

    L’affaire, tenue secrète par le gouvernement français, a été dévoilée par le Daily Telegraph, et authentifiée aujourd’hui par le gouvernement belge.

    Le journal anglais citait un certain nombre de réactions, dont celle du député conservateur sir Peter Luff : « Je serais ravi que la zone euro célèbre l’échec de la France de créer un super-Etat européen. Ils devraient vraiment reconnaître que c’est un événement important dans l’histoire de l’Europe et important pour la liberté et la démocratie – que j’aurais pensé que la République française aurait fêté, plutôt que cherché à empêcher. »

    Un autre député conservateur, Peter Bone, disait : « Il semblerait extraordinaire que ce remarquable 200e anniversaire de la bataille de Waterloo ne soit pas commémoré juste parce que cela blesserait les sentiments des Français. Les Français devraient grandir un peu et soutenir les Belges. »

    Mais les Belges, voyant qu’ils n’auraient pas la majorité en cas de vote, ont abandonné le projet…