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Le blog d'Yves Daoudal - Page 1269

  • Mercredi de la troisième semaine de carême

    La messe d’aujourd’hui forme un tout unique et est entièrement consacrée au thème des catéchumènes. Dans l’Église ancienne, c’était aujourd’hui un jour important. On soumettait les catéchumènes au premier scrutin, leurs noms étaient inscrits dans le livre baptismal, « dans le livre de vie » ; aujourd’hui aussi, on leur remettait les dix commandements de Dieu (c’est pourquoi dans, la leçon et l’Évangile, il est question des commandements). Nous, les fidèles, vivons en esprit avec les catéchumènes. L’Église nous propose de nouveau les commandements de Dieu ; nous les recevons même des mains du Christ.

    La leçon nous enseigne le grand respect que nous devons avoir pour les commandements de Dieu ; ils sont, en effet, la volonté expressément déclarée de la divine majesté. Le respect est le pivot du monde, dit Shakespeare ; le respect de Dieu est la base de toute morale. C’est la grande faiblesse de notre temps de ne plus avoir ce profond respect de la majesté divine et, par suite, de ne plus prendre les commandements autant au sérieux. L’histoire du salut nous montre pourtant quelle importance Dieu attribue à l’observation des commandements. Nous le voyons au paradis terrestre, après la transgression du premier commandement ; la malédiction de l’humanité, l’océan de misères qui découla du péché originel nous l’attestent ; ce qui nous le montre encore plus, c’est la mort du Christ sur la Croix, car cette mort est, en somme, le jugement et le châtiment du péché.

    L’Évangile nous fait entrer dans un autre ordre de pensées : nous chrétiens, nous devons accomplir les commandements en esprit et de tout cœur. Pour nous, ce ne sont pas, à proprement parler, des commandements ; pour nous, la volonté de Dieu est une joie : nous sommes comme de bons enfants qui accomplissent avec joie la volonté de leurs parents et qui, au lieu d’y voir un joug pénible, font de leur obéissance une preuve et une expression de leur amour. C’est pourquoi nous ne devons pas seulement accomplir la lettre de la loi, mais encore en comprendre et en observer l’esprit. L’esprit de la loi est l’amour, l’amour de Dieu et du prochain.

    Encore une considération : Aujourd’hui a lieu le premier scrutin. Les fidèles se rassemblent pour porter un jugement sur les catéchumènes, pour décider s’ils sont dignes d’être admis dans leurs rangs. Nous nous trouvons dans un cas tout à fait semblable. Nous sommes les catéchumènes du ciel. Ce que les « illuminés » étaient pour l’Église, nous le sommes pour le ciel. La mort est, pour nous, le baptême qui nous fait entrer dans le véritable royaume du ciel. Et les saints, les citoyens du ciel, tiennent, pour ainsi dire, conseil pour décider si nous sommes déjà assez mûrs pour entrer dans le sanctuaire éternel. Quand nous récitons aujourd’hui le Confiteor, nous pouvons nous représenter, d’une manière vivante, ce scrutin du ciel. Sur le trône est assis l’Évêque éternel, les saints sont rangés autour de lui : Marie, Michel, les Apôtres et tous les saints ; tous doivent m’accuser à cause de ma transgression des commandements — je me fais tout petit ; mea culpa, mea maxima culpa. Cependant, la cour céleste ne me condamne pas, mais prie pour moi. — Considérons le Carême comme un temps de catéchuménat pour le ciel. Pâques et le temps pascal sont l’avant-goût de la vie du ciel. A Pâques, nous devons être mûrs pour entrer dans la communauté des citoyens du ciel.

    Dom Pius Parsch

  • Berk

    Je découvre sur le Salon Beige l’affiche du pèlerinage de Pentecôte 2015. Elle est d’une insupportable laideur. Comme il est loin, si loin, le temps où le pèlerinage était organisé par le Centre Charlier…

  • Dropped…

    Bon, je sais bien qu’il ne faut pas en rire, mais quand même… Le jeu s’appelle « Dropped », ce qui se dit de ce qu’on a fait ou laissé tomber accidentellement… Et consiste à lâcher des sportifs sans rien au milieu de nulle part pour voir comment ils vont s’en sortir…

    Il est écrit : tu ne tenteras pas le Seigneur ton Dieu…

  • Ce sera la Corée du Nord…

    Il n’y a pas que chez nous que les politiciens délirent quand ils défendent la construction européenne contre les méchants europhobes. En Angleterre aussi, la propagande frise la psychiatrie, et l’ancien Premier ministre Gordon Brown a sans doute battu un record. En effet, dans une tribune du Guardian, publiée la veille d’un dernier débat sur l’UE au Parlement avant les élections législatives, il n’hésite pas à écrire – à écrire, pas à lancer dans un meeting après un déjeuner trop arrosé – que si la Grande-Bretagne sort de l’UE elle deviendra comme la Corée du Nord. « Réellement » comme la Corée du Nord :

    « L’option Hong-Kong – “quitter l’Europe pour rejoindre le monde” - est réellement l’option nord-coréenne, dehors dans le froid avec peu d’amis, pas d’influence, peu de nouveau commerce et même moins d’investissements. »

    (J’avoue que je ne vois pas ce que Hong Kong vient faire là-dedans, les manifestants de Hong Kong réclamant la démocratie et non la séparation d’avec la Chine.)

    La photo ci-dessous est celle qui illustre l’article de Gordon Brown. Ce n’est pas une blague.

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  • La friteuse islamophobe (de Noël)

    Le jour de Noël dernier, et les jours suivants, l’Europe entière, et même le monde, était traversé d’un mouvement d’indignation contre l’affreux attentat islamophobe qui avait frappé la Suède : un individu avait lancé un engin incendiaire dans la mosquée d’Eskilstuna, alors que 70 musulmans y étaient rassemblés. Il y avait eu cinq blessés.

    Mais la police n’a jamais retrouvé la personne qui, selon des anonymes, avait affirmé avoir vu quelqu’un lancer un engin incendiaire, ni quelque trace de l’engin.

    Il se confirme qu’il s’agissait d’un accident : l’incendie avait sans doute eu comme origine un feu de friteuse…

  • En Pologne

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    Le Centre de pastorale familiale de la Conférence des évêques de Pologne organise une campagne contre le concubinage à coup d’affiches géantes à travers le pays.

    Les affiches représentent deux mains liées par un serpent, et le message dit : « Le concubinage est un péché », « Ne commets pas l’adultère ! »

    (Via Le Salon Beige)

  • En Syrie

    Hier, le nonce apostolique à Damas annonçait que « les 52 familles » assyriennes enlevées par l’Etat islamique dans les villages de la vallée du Khabour avaient été libérées le 5 et le 6 mars, sans rançon, sauf 16 personnes, 8 chrétiens et 8 Kurdes.

    Plus tard dans la journée, le nonce faisait état de nouvelles informations selon lesquelles toutes les familles n’avaient pas été libérées, l’opération ayant été interrompue à cause d’une attaque, sans doute kurde, contre les jihadistes. « L’Etat islamique détient toujours de nombreuses familles, et en fait ils en ont pris encore d’autres dans trois villages. »

    La situation est confuse, et l’agence AINA fait état de combats importants dans le nord de la vallée du Khabour (impliquant toutes les parties, y compris l’aviation syrienne), qui pourraient être le prélude d’une offensive majeure de l’Etat islamique sur toute la région.

    Le nonce dit que les jihadistes se servent des chrétiens comme boucliers humains pour protéger leur retraite quand ils sont attaqués, mais que leur situation n’est pas comparable à celle des coptes en Libye, parce que les jihadistes, du moins les Syriens, les respectent, en raison de l’engagement des Eglises pour les pauvres et les jeunes. Mais ce n’est pas vrai des jihadistes tchétchènes, saoudiens ou qataris.

  • En Egypte

    Vers 3 heures du matin, hier, des hommes à bord d’une jeep ont attaqué l’église copte catholique Notre-Dame de Kafr el-Dawar, lançant un engin explosif et blessant par balles les deux policiers en faction.

    Kafr el-Dawar est une ville de plus de 250.000 habitants près d’Alexandrie. L’église est celle des franciscains, vraisemblablement celle des photos ci-dessous, contiguë à une grande école franciscaine. L’attentat vise donc aussi à terroriser les parents d’élèves.

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  • Mardi de la troisième semaine de carême

    Le bienheureux cardinal Schuster tire admirablement, en quelques mots, la leçon de l’évangile de ce jour :

    La lecture évangélique (Matth., XVIII, 15-22) établit trois liens puissants qui conservent à l’Église son unité mystique dans l’amour de Dieu et dans la charité du prochain. Ce sont : le sacrement de Pénitence, pour la rémission des péchés ; le pardon fraternel des offenses réciproques que nous pouvons nous faire les uns aux autres ; la solidarité de tous les membres du corps mystique de Jésus dans un unique esprit. Le chrétien n’agit jamais solitairement. En vertu de la communion des Saints, il vit, souffre, prie et agit dans l’Église et avec l’Église, ce qui revient à dire : avec Jésus.

    La fin de l’évangile est le célèbre dialogue entre Pierre et Jésus :

    - Seigneur, combien de fois pardonnerai-je à mon frère, lorsqu’il aura péché contre mot ? Sera-ce jusqu’à sept fois ?

    - Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix fois sept fois.

    Ces nombres renvoient à un passage de la Genèse, aux tout débuts de l’humanité, quand Lamech, le septième après Adam, chante dans son chant aussi mystérieux que sauvage : « On vengera sept fois la mort de Caïn, et celle de Lamech soixante-dix fois sept fois. »

    Jésus renverse la malédiction pour en faire une bénédiction. La vengeance qui en sept générations était passée de 7 fois à 70 fois 7 fois se transforme en pardon, non pas 7 fois selon la générosité de Pierre qui outrepassait déjà largement celle des scribes, mais 70 fois 7 fois : le cycle de la semaine multiplié par lui-même et multiplié par 10 : indéfiniment. Jésus a rompu le cycle de la vengeance : le Fils de l’Homme est, dans la généalogie de saint Luc, la 70e génération depuis Lamech, la 77e depuis Adam…

  • « L’interdit de tuer doit être préservé »

    Le Monde publie une tribune, dont le titre renvoie au Décalogue, signée par cinq responsables religieux, un catholique, un protestant, un orthodoxe, un juif et un musulman, contre le projet de loi sur la « fin de vie ».

    Je ne sais pas qui a écrit ce texte, mais ce n’est héla pas un catholique, car tout ce que j’ai lu venant des évêques sur cette question était loin d’avoir la fermeté de ce qui est dit ici contre la « sédation » qui ne sert plus à soulager le patient mais à provoquer sa mort. Ce qui est « un acte d’euthanasie ».

    C’est clair et ferme. Et les signataires insistent :

    « Au nom de quoi envisagerait-on de légaliser un geste de mort ? Parce que la personne concernée aurait, dit-on, perdu sa dignité humaine ? Parce qu’elle aurait fait son temps ? On lui laisserait entendre qu’elle est devenue inutile, indésirable, coûteuse… L’homme se croit-il en mesure de décerner – pour lui-même ou pour autrui – des brevets d’humanité ? »

    Je me demande qui a réussi à imposer un tel texte. Car ce n’est sûrement pas non plus le protestant, ni sans doute le musulman. Et je doute que le métropolite orthodoxe ait cette autorité. Peut-être le grand rabbin Korsia ?

    Quoi qu’il en soit, la bonne nouvelle est que désormais « l’Eglise qui est en France » est impliquée et ne peut plus retourner en arrière.