Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le blog d'Yves Daoudal - Page 1266

  • La loi d’euthanasie adoptée

    Les députés ont voté la proposition de loi d’euthanasie Claeys-Leonetti, par 436 voix contre 34 (dont aucun député non inscrit).

  • Marocaine dans son rôle

    Elle « regrette et condamne » la décision du maire de Chalon-sur-Saône de supprimer les plats de substitution au porc. « C'est une façon d'interdire l'accès à la cantine beaucoup d'enfants », dit-elle. Et elle demande aux élus de veiller à ce que chaque enfant puisse « manger à sa faim ».

    On en pleurerait d’émotion.

    C’est la Marocaine Najat Belkacem qui s’engage ainsi pour les familles musulmanes. Najat Belkacem qui, par la grâce du roi du Maroc Commandeur des croyants est membre de son Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (avec les émoluments qui vont avec), quoique ministre de la République française.

  • Européisme ordinaire

    Le même jour, hier

    - Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne : « Le temps est venu d’approfondir l’intégration européenne. Il n’y aura jamais d’Etats-Unis d’Europe, mais l’UE doit montrer à ses partenaires où est sa poste de commandement si elle veut être prise au sérieux. Nous devons approfondir l’union économique et monétaire pour une raison simple : notre union monétaire n’est pas optimale. Nous avons une banque centrale européenne. Mais nous n’avons pas de gouvernement européen. Donc nous devons avoir des règles qui remplacent le gouvernement européen que nous n’avons pas. »

    - Mario Draghi, président de la Banque centrale européenne : « Nous avons atteint un tel degré d’intégration que nous ne pouvons pas seulement imaginer inverser le processus – nos économies sont trop imbriquées. (…) En somme, ma conclusion est qu’il doit y avoir un saut quantique dans la convergence institutionnelle. Nous devons passer d’un système de règles et de directives pour la politique économique nationale à un système de partage plus avancé de souveraineté avec les institutions communes. »

  • Le Foll a disjoncté

    Il y avait déjà eu la nauséabonde réaction de Manuel Valls à l’initiative de Robert Ménard (la rue Hélie Denoix de Saint Marc à Béziers) – il trouvait cela « rance », mais le porte-parole du gouvernement bat les records de l’immonde en twittant :

    Le Foll.jpg

    C’est d’une haine idéologique d’autant plus aberrante que Jean-Yves Le Drian, ministre du même gouvernement, avait écrit à la mort de Denoix de Saint Marc, grand-croix de la Légion d’honneur à titre militaire :

    Grand patriote, résistant de la première heure, déporté à Buchenwald, Hélie Denoix de Saint Marc a mené une carrière militaire prestigieuse en Indochine puis en Algérie. De sa complexité, il faut retenir aujourd'hui la force de son engagement d'officier et la générosité de son dévouement aux hommes dont il était responsable. Par ailleurs, il a su garder à travers les péripéties de l'Histoire, un esprit curieux et novateur, notamment dans le dialogue avec l'ancien ennemi allemand, en publiant avec le colonel August Von Kageneck le livre commun Notre histoire, 1922-45.

    (Via le Salon Beige)

  • La réaction de l’archevêque de Hassaké au propos de John Kerry

    De façon assez surprenante, il faut bien le dire, John Kerry a très clairement déclaré sur CBS que « bien sûr » il est disposé à négocier avec Bachar el-Assad « s'il est prêt à engager des négociations sérieuses sur la façon d'appliquer Genève I », et parce que « au final il faudra négocier ».

    Le propos a été rapidement démenti par le propre ministère de John Kerry… Ce n’est pas ce qu’il voulait dire…

    Il avait provoqué des remous un peu partout, notamment en France où les sinistres malfaisants qui nous gouvernent ont éructé quelques grossièretés et stupidités sur le sujet, que je ne reprends pas car c’est une honte pour la France.

    En revanche il est intéressant de connaître la réaction qui fut celle de Mgr Jacques Behnan Hindo, archevêque syro-catholique de Hassaké (un évêque qui sait, lui, de quoi il parle) transmise par l’agence Fides :

    « C’est une option qui aurait dû être prise depuis déjà longtemps, un choix obligé si l’on veut réellement chercher une issue à cette tragédie qui a commencé voici quatre ans. Une proposition concrète de négociation doit être faite rapidement. Dans le cas contraire, cela équivaudrait seulement à gagner du temps, croyant ainsi favoriser un affaiblissement ultérieur de l’armée syrienne qui, en réalité, gagne actuellement du terrain sur tous les fronts. Mais elles ne pourront débuter que si l’on évite de poser à l’interlocuteur des conditions préalables stupides et provocatrices. Dans ce sens, les rumeurs qui préfigurent des offensives militaires dans les zones de conflit autorisées à ne tenir aucun compte des frontières entre Etats souverains ne me tranquillisent pas du tout. Cela ne me semble pas une manière correcte de commencer. Ceux qui veulent le bien du peuple syrien et du peuple irakien ne peuvent continuer à profiter des crises pour poursuivre leurs propres intérêts géopolitiques. Il faut également en finir avec la pantomime visant à accréditer l’existence de fantomatiques “rebelles modérés”, parce qu’avec le temps qui passe, toutes les factions armées opposées à Assad se sont agrégées à l’idéologie jihadiste. ».

  • Dédicace de la cathédrale

    Ce 17 mars, fête de saint Patrick quasiment occultée par la liturgie du mardi de la quatrième semaine de carême, est dans mon diocèse la fête de la dédicace de la cathédrale.

    En effet la cathédrale de Vannes a été consacrée le 17 mars 1476. Cette année-là c’était le troisième dimanche de carême.

    Je me suis demandé pour quelle raison on avait décidé de procéder à ce rite si solennel, avec les festivités qui l’entourent, en plein carême.

    J’ai donc cherché. Or, non seulement je n’ai pas trouvé de raison, mais en outre j’ai découvert que cette année-là… il n’y avait pas d’évêque de Vannes. Mgr Yves de Pontsal était mort l’année précédente, et son successeur n’avait pas encore été nommé. La cathédrale n’était pas finie, mais le chapître avait décidé qu’elle devait être consacrée. On est allé chercher un dominicain qui était alors à Rennes pour conférer des ordinations, Robert de Berges, évêque in partibus de Sinope. On a la relation du voyage et du séjour de Robert de Berges à Vannes, où il menait grand train apparemment, et table ouverte… en plein carême (il avait fallu réquisitionner un chef cuisinier supplémentaire…).

    Ensuite seulement on s’est préoccupé de trouver un nouvel évêque, ce fut le frère de la duchesse, Pierre de Foix. Lequel fut élu en même temps évêque… d’Aire-sur-l’Adour, et créé cardinal l’année suivante, avant de devenir aussi administrateur des diocèses de Bayonne et de… Palerme, tout en étant abbé de trois abbayes (Tarbes, Rennes et Dijon…). Devenu archevêque de Palerme en 1490, il abandonna le diocèse de Vannes, où il n’avait pas dû beaucoup mettre les pieds sinon pour visiter sa sœur la duchesse…

    Celui qui lui succéda fut le cardinal Lorenzo Cibo, neveu du pape Innocent VIII, archevêque de Bénévent, cardinal-prêtre de trois églises romaines, puis de deux quand il devint cardinal-évêque d’Albano, et il était aussi chanoine de Saint-Pierre de Rome, préfet du château Saint-Ange, protonotaire apostolique, abbé de six abbayes… Inutile de préciser qu’il ne se rendit jamais à Vannes…

    Les deux suivants furent deux Français qui ne vinrent jamais à Vannes, puis il y eut le cardinal Lorenzo Ier Pucci, chanoine de Florence, évêque de Pistoie, administrateur apostolique de trois autres diocèses, célèbre pour ses trafics d’indulgences…

    Après Lorenzo Ier qu’on ne vit jamais à Vannes il y eut… son neveu le cardinal Antonio Ier Pucci qui évidemment ne vint jamais non plus. Lui succéda… Lorenzo II Pucci…

    Et après on s’étonne qu’il y eût la Réforme protestante… On pourrait plutôt se demander comment des peuples sont restés catholiques…

    Bref j’ai découvert une page du triste passé de l’Eglise, mais rien sur la Dédicace en carême. Mais savaient-ils seulement que c’était le carême ?

    Cela dit, il faut avouer que le sermon du troisième nocturne des matines de l’office de la dédicace convient parfaitement à ce temps liturgique. Il est donné dans les bréviaires comme étant de saint Augustin, car il figurait dans l’homiliaire de Paul Diacre sous ce nom, il est en fait de saint Césaire d’Arles :

    1.jpg

    2.jpg

    3.jpg

    4.jpg

  • La Hongrie hongroise

    D__AS20150315043.jpgLes Hongrois fêtaient hier l’anniversaire de leur révolution de 1848, qui est une des trois fêtes nationales.

    Bien que 167 années aient passé, a dit Viktor Orban dans son discours, l’essentiel reste inchangé : le combat pour la souveraineté du pays est sans fin, et « nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes ». « Nous réussirons ensemble ou pas du tout », à la double lumière de la liberté et de l’indépendance nationale. « Ensemble ou pas du tout », c’est aussi la leçon de la révolution de 1848, et la liberté signifie que toutes les nations ont un droit inaliénable à suivre leur propre chemin.

    Il a ajouté que « le peuple de Kossuth et Petofi se contente de sourire si quiconque veut lui faire la leçon en matière de liberté et de démocratie ». La Hongrie fait partie de l’Europe et veut construire son avenir avec les autres nations européennes. « L’Europe aujourd’hui est pleine de questions, et la Hongrie est pleine de réponses. »

    Ce qui apparaît de façon spectaculaire sur les photos est qu’il n’y a pas le moindre drapeau européen…

  • Au Nigeria

    Quand ce n’est pas Boko Haram ce sont les Peuls… Au moins 90 villageois d’ethnie Egba ont été tués hier matin par des centaines d’assaillants fulani (peuls), dans l’Etat de Bénoué, au centre du Nigeria.

    Il s’agit d’un épisode de ce que l’on appelle habituellement des « violences communautaires » entre les bergers nomades et les paysans sédentaires.

    Or les bergers sont musulmans et  les paysans sont chrétiens, et les attaques sont toujours dans le même sens.

  • En Haïti

    Pour la Conférence haïtienne des Religieux, il s’agit d’un phénomène habilement orchestré : une trentaine de vols et d’agressions violentes ont visé plusieurs institutions religieuses depuis octobre 2014. Des maisons de religieux ont été cambriolées, les religieux humiliés et frappés par des individus armés ; 25 résidences de Sœurs ont été attaquées, certaines plusieurs fois, de même que le centre du Renouveau charismatique de Tabarre.

    Le scénario est pratiquement toujours le même : des hommes armés de pistolets, piques et bâtons, intimident, insultent, brutalisent, de nuit ou à l'aube, des religieux et des religieuses, y compris les plus âgées, qui se sont dépensées toute leur vie pour aider la population. Ils emportent ensuite tout ce qu'ils trouvent, y compris l’argent destiné à des œuvres caritatives. Certaines victimes ont dû être hospitalisées. Une religieuse montfortaine est dans le coma. Les congrégations étrangères n’ont pas été épargnées. L’inquiétude est vive au sein de la communauté catholique.

    La Conférence des évêques a organisé 24 heures de prière continue vendredi et samedi derniers. « Il s’agit d’un geste de compassion, de communion profonde et de solidarité active avec les religieux et les autres victimes d’agressions et de violence » a déclaré à cet égard le Cardinal Chibly Langlois, évêque de Les Cayes.

  • Inde : attaque d’un couvent

    Un groupe d’environ huit personnes est entré dans un couvent de Ranagath, au Bengale-Occidental (Inde). Ils ont violé la supérieure qui tentait de les empêcher de voler une boîte contenant de l’argent, et ils ont violemment battu les autres religieuses (elles sont toutes à l’hôpital).

    Les autorités ont condamné un « crime de haine » inspiré par le « désir de déstabiliser l’Etat ».

    C’est la première fois qu’une telle chose arrive dans cet Etat, a dit l’archevêque de Kolkata, Mgr D’Souza.

    Les religieuses s’occupent d’une école réputée. Des parents d’élèves et d’autres personnes ont manifesté dans les rues pour demander que justice soit faite.