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Samedi de la troisième semaine de carême

L’évangile d’hier (la Samaritaine) était le plus long de l’année liturgique. Et c’est l’« épître » de ce jour qui est la plus longue de l’année : il s’agit de l’histoire de Suzanne, qui dans la Bible grecque est même un livre à part entière, alors que dans la Bible latine on l’a agrégée au livre de Daniel – en suggérant que l’enfant en effet « clairvoyant » appelé Daniel qui sauve Suzanne est le jeune prophète de ce nom.

Il y a un lien entre les deux textes, c’est l’eau. Comme chaque fois que le thème de l’eau apparaît dans la liturgie du carême, il s’agit, dans ce cadre liturgique, du baptême que vont recevoir les catéchumènes à Pâques. J’avais cité en 2011 le texte d’Hippolyte qui explicite le symbolisme du bain de Suzanne. On peut ajouter que le baptême donne la force de résister au mal, et en ce sens l’histoire de Suzanne sera vue comme exprimant le courage du nouveau chrétien qui affrontera le martyre plutôt que de renier son Dieu.

Mais pour l’heure ces catéchumènes sont des pénitents. Il leur faudra confesser leurs péchés avant de recevoir le baptême. L’évangile, qui est celui de la femme adultère, leur montre ce qu’est le tribunal du Christ. C’est un vrai tribunal, avec un juge infaillible, mais dont la justice s’appelle miséricorde, et qui acquitte systématiquement celui qui se confesse sérieusement. Il y a manifestement une correspondance entre ce que dit Jésus : « Moi non plus, je ne te condamnerai pas. Va, et désormais ne pèche plus. », et ce que dit le prêtre dans le sacrement de pénitence : « Ego te absolvo… Allez en paix. »

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