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Le blog d'Yves Daoudal - Page 1227

  • Le « déséquilibré » de Graz

    Un homme au volant du 4x4 a foncé à plus de 100 km/h sur la foule dans une rue de Graz. Trois morts, 34 blessés dont 10 grièvement.

    Pour nos journaux, c’est un « déséquilibré mental », un « forcené », ou même… « un véhicule fou » (Ouest France).

    Nulle part semble-t-il, dans les gros médias français, on ne signalait que l’homme est un musulman.

    Il s’appelle Alen Rizvanović, il a 26 ans, il est arrivé de Bosnie en 1993, et il est devenu autrichien.

    Sa page Facebook est éloquente, comme le montre Novopress. Au chapitre des livres, ce sont des livres musulmans, et le « saint Coran ». Les sites préférés sont « islam : la Religion avant la Culture », « Les Etats-Unis chiens d’Israël » et « Convertir à l’Islam », et des dizaines de pages proclament sa dévotion à Allah, le Coran et les Hadiths.

    Comme le rappelle Novopress, le porte-parole de l’État islamique Abu Mohammed al-Adnani avait déjà appelé les musulmans vivant dans les pays occidentaux à mener le djihad sur une petite échelle personnelle plutôt que de s’unir pour former des groupes facilement repérables.
    Son message exact était le suivant :

    « Nous répétons notre appel aux musulmans en Europe à cibler les croisés dans leurs pays d’origine et partout où ils se trouvent… tout musulman qui peut verser une goutte de sang d’un croisé se doit de le faire avec une bombe, un couteau, une voiture, une pierre ou même à coup de pied ou à coup de poing. »

  • François et les « vaudois »

    François restera donc dans l’histoire comme le premier pape à être entré dans un temple « vaudois » (une secte pour laquelle l’Eglise catholique est l’Antichrist), et y avoir fait un acte de repentance :

    De la part de l’Eglise catholique, je vous demande pardon. Je vous demande pardon pour les attitudes et pour les comportements non-chrétiens, et même non-humains, qu’au cours de l’histoire nous avons eus à votre encontre. Au nom du Seigneur Jésus Christ, pardonnez-nous!

    On pourra rappeler ce que disait à ce propos Benoît XVI au clergé polonais le 25 mai 2006 :

    Le Pape Jean-Paul II, à l'occasion du grand Jubilé, a plusieurs fois exhorté les chrétiens à faire pénitence pour les infidélités passées. Nous croyons que l'Eglise est sainte, mais en elle se trouvent des hommes pécheurs. Il faut repousser le désir de s'identifier uniquement à ceux qui sont sans péché. Comment l'Eglise aurait-elle pu exclure les pécheurs de ses rangs? C'est pour leur salut que Jésus s'est incarné, est mort et ressuscité. Il faut donc apprendre à vivre avec sincérité la pénitence chrétienne. En la pratiquant, nous confessons les péchés individuels en union avec les autres, devant eux et devant Dieu. Il faut toutefois se garder de la prétention de s'ériger avec arrogance au rang de juges des générations précédentes, qui ont vécu en d'autres temps et en d'autres circonstances. Il faut une humble sincérité pour ne pas nier les péchés du passé, et toutefois ne pas tomber dans des accusations faciles en absence de preuves réelles ou en ignorant les différents préjugés de l'époque. En outre, la confessio peccati, pour reprendre une expression de saint Augustin, doit toujours être accompagnée par la confessio laudis - par la confession de la louange. En demandant pardon pour le mal commis dans le passé, nous devons également rappeler le bien accompli avec l'aide de la grâce divine qui, bien que déposée dans des vases d'argile, a souvent porté des fruits excellents.

    Cela dit, plus que la repentance envers les « vaudois » (je mets entre guillemets pour bien les distinguer des Vaudois dont un bon tiers est catholique), ce qui me choque dans le discours du pape, c’est ceci :

    Parmi de nombreux contacts cordiaux dans différents contextes locaux, où l’on partage la prière et l’étude des Ecritures, je voudrais rappeler l’échange oecuménique de dons accompli à l’occasion de Pâques à Pinerolo, par l’Eglise vaudoise de Pinerolo et par le diocèse. L’Eglise vaudoise a offert aux catholiques le vin de la célébration de la Veillée pascale et le diocèse catholique a offert à ses frères vaudois le pain de la Sainte Cène du dimanche de Pâques. C’est, entre les deux Eglises, un geste qui dépasse de beaucoup la simple courtoisie et qui d’une certaine façon fait goûter à l’avance  - goûter à l’avance d’une certaine façon – cette unité de la table eucharistique à laquelle nous aspirons.

    Cela ne peut que faire croire aux gens qu’il y a une sorte d’équivalence entre l’eucharistie catholique et la Cène vaudoise, alors que pour les « vaudois » l’eucharistie est une idolâtrie. A quelle unité aspirons-nous ?

    Et cette équivalence est aggravée par l'emploi de l'expression non seulement absurde mais d'abord hétérodoxe "les deux Eglises", donnant ainsi le nom d'Eglise à un groupuscule qui n'a pas de sacerdoce, et qui en outre ne se donne même pas à lui-même le nom d'Eglise (leur nom est la "Table vaudoise") !

  • Vigile de la nativité de saint Jean-Baptiste

    Les textes liturgiques de cette première messe nous transportent jusqu’au temple de Jérusalem, à l’heure décisive où s’accomplissait l’oblation de l’encens. L’antienne de l’introït, que relève une mélodie des plus gracieuses, est empruntée à l’évangile même de la messe. Elle ne reproduit pas servilement le texte de saint Luc mais le simplifie et l’abrège pour satisfaire aux exigences de la phrase musicale et donner plus de relief au message angélique. Elle nous met en présence des trois personnages qui tiennent le plus de place dans la liturgie du jour, et, d’un mot, nous indique la part qui revient à chacun dans l’accomplissement du mystère :

    « Ne crains point, ZACHARIE, ta prière est exaucée ; ÉLISABETH, ton épouse, t’enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de JEAN ; et il sera grand devant le Seigneur, et il sera rempli du Saint-Esprit dès le ventre de sa mère, et beaucoup se réjouiront de sa naissance. »

    Voici d’abord Zacharie dont l’ardente prière a obtenu pour le salut du peuple ce fils auquel il imposera lui-même le nom choisi du ciel : Ne timeas, Zacharia, exaudita est oratio tua. Puis c’est Élisabeth qui, par la sainteté de sa vie, a mérité l’insigne privilège de concevoir le Précurseur du Christ : Et Elisabeth uxor tua pariet tibi filium. Enfin et surtout c’est le fruit de ce couple parfait, Jean lui-même, déjà si grand dans le sein maternel que sa naissance doit être pour l’Église entière le sujet d’une immense allégresse : Et erit magnus coram Domino, et Spiritu sancto replebitur adhuc ex utero matris suæ : et multi in nativitate ejus gaudebunt.

    Nombre de pièces liturgiques, antiennes et répons, sont inspirées de ce même passage de saint Luc dont lecture est faite comme évangile de la messe.

    L’évangéliste commence très justement son récit par l’épisode de l’annonciation du Précurseur, car saint Jean-Baptiste appartient à l’Évangile non moins par le mystère de sa naissance que par l’œuvre de sa vie publique. Il est en son origine si étroitement uni au Christ que l’annonce de sa conception merveilleuse doit être considérée comme le point de départ du salut et l’annonce de notre rédemption.

    Dom Emmanuel Flicoteaux

  • L’européisme à marche forcée

    Il ne se passe pas de semaine qu’une personnalité européenne fasse pression pour qu’on accélère l’intégration de la zone euro, pour que celle-ci se dote d’institutions économiques uniques. Quand ce n’est pas le président de la Commission Jean-Claude Juncker, dont c’est un des thèmes essentiels, c’est Sylvie Goulard qui insiste (Sylvie Goulard est depuis longtemps la cheville ouvrière du « Mouvement européen » qui avait été créé par la CIA pour fabriquer des Etats-Unis d’Europe), c’est Emmanuel Macron et son homologue allemand qui signent une tribune commune en ce sens, etc. Et voici maintenant un « rapport » intitulé « Compléter l’union économique et monétaire de l’Europe », signé par les « cinq présidents » : Commission européenne, Conseil européen, Eurogroupe, Parlement européen, Banque centrale européenne, qui souligne la nécessité d’une union toujours plus étroite et fixe comme objectifs la création d’un Trésor européen unique, puis d’un ministère des Finances unique.

    On remarque que le « rapport » (qui à ma connaissance n’existe qu’en anglais...) parle de l’union économique et monétaire « de l’Europe », comme si seuls faisaient vraiment partie de l’Europe les Etats de l’eurozone…

    Cette agitation, en dehors de la constante de la propagande européiste, vise aujourd’hui d’une part à conjurer le mauvais sort de la crise grecque, et d’autre part à préparer la façon dont on pourrait satisfaire le Royaume-Uni en séparant clairement la vraie Europe, celle de l’euro, d’une Europe périphérique, celle qui n’a pas l’euro. Ce qui est contraire au traité. Mais cela on sait depuis toujours que tout le monde s’en moque.

  • Au Danemark

    Le parti libéral a fait échouer hier le projet de gouvernement majoritaire des quatre partis de droite, parce qu’il refuse tout compromis avec le Parti du peuple danois sur l’Union européenne et le contrôle des frontières.

  • Résistance suisse

    Une journaliste suisse de gauche, Mireille Vallette, qui était membre du parti socialiste jusqu’en 2012, a créé samedi dernier une association de lutte contre l’islamisation de la Suisse, intitulée « Vigilance islam », qui suscite un tollé et des demandes d'interdiction...

    Mireille Vallette est certes plus proche de Résistance laïque que de Chrétienté Solidarité, mais elle a le mérite d’attaquer ouvertement tous les complices de la dhimmmitude qui s’installe, et de refuser de faire une distinction entre islam et islamisme.

    Extraits de la charte de l’association :

    Elle considère que l’expansion de l’islam constitue la menace la plus grave qui pèse aujourd’hui sur la démocratie et la liberté dans notre pays.

    Nous rejetons comme trompeuse l’idée d’un cloisonnement étanche entre islam et islamisme. Tous deux se réfèrent au Coran et aux hadiths, lesquels véhiculent une idéologie politico-religieuse totalitaire qui n’admet pas l’égalité des êtres humains ni leur droit à l’autonomie.

    L’islam poursuit son expansion mondiale par la force et l’intimidation. Les pays musulmans n’autorisent pas la liberté religieuse. Leurs minorités confessionnelles ne peuvent pratiquer leur religion que dans des conditions humiliantes impliquant une infériorisation de droit ou de fait.

    Dans leur grande majorité, nos élites politiques, médiatiques et culturelles refusent de reconnaître le caractère liberticide de l’islam et ne font rien pour stopper son développement. Leur trop grande tolérance vis-à-vis d’un système de pensée intolérant et hégémonique est une lâcheté dont nous subissons déjà les conséquences.

    Voir l’article du Temps, et celui des Observateurs où l’on trouvera l’intégralité de la charte.

  • Mgr Dufour et les hadiths

    Le ramadan est l’occasion pour les évêques français de rivaliser de dhimmitude : c’est à qui publiera le message le plus islamophile, le plus lèche-babouche. Cette année la palme est remportée haut la main par Mgr Christophe Dufour, archevêque d’Aix et Arles :

    Un hadith prophétique de votre tradition dit bien: « Nul d’entre vous n’est un croyant tant qu’il ne souhaite pour son frère ce qu’il souhaite pour lui-même. » (Les Quarante Hadîths de Nawawi, 13)

    Un hadith « prophétique », parce que attribué au « Prophète », et Mgr Dufour avalise cela. C’est le hadith intitulé « La foi parfaite », et tout chrétien est en mesure de constater que cela n’a rien à voir avec la « foi parfaite ».

    Nul besoin d’ailleurs de se référer aux « Quarante Hadîths de Nawawi », celui-ci étant un hadith connu des recueils les plus célèbres, ceux de Boukhari et de Mouslim.

    Mais puisque monseigneur d’Aix se réfère aux Quarante hadiths, on lui rappellera que le 8e est l’un des plus célèbres de tous les recueils :

    Il m'a été ordonné de combattre les hommes jusqu'à ce qu'ils témoignent qu'il n'est d'autre divinité qu'Allah, et que Mohammed est Son Envoyé, qu'ils accomplissent la prière rituelle, qu'ils acquittent la Zakat.

    Et le 14:

    Il n'est pas licite de faire couler le sang du musulman, sauf s'il s'agit d'un des trois coupables que voici: le fornicateur dont le mariage a été consommé, le meurtrier qui subira le sort de sa victime, et l'apostat qui se sépare de la communauté musulmane.

    Et le 29:

    Veux-tu que je te montre la partie principale de la religion, sa colonne vertébrale et son sommet colonne vertébrale et son sommet ?" "Oui, ô Envoyé d'Allah", répondis-je. Il répondit: "La partie principale de la religion c'est la soumission à Allah, sa colonne c'est la prière rituelle, et son sommet la guerre sainte.

    C’est-à-dire le jihad.

    Nawawi, c’est-à-dire l'Imam Mohieddine Annawawi, est l’auteur d’un livre intitulé « le Jardin des vertueux », constitué essentiellement de citations du Coran et surtout des hadiths. Il comporte naturellement un chapitre sur le jihad. Lequel commence par la citation du Coran :

    Allah le Très-Haut a dit:

    1. Chapitre 9 - verset 36: «Combattez les Associateurs sans exception de même qu'ils vous combattent sans exception et sachez que Dieu est avec les gens pieux».

    Donc le jihad consiste d’abord à faire la guerre aux chrétiens.

    Et le dernier hadith cité dans ce chapitre est celui-ci :

    Selon Abou Hourayra, selon Jàber, le Prophète a dit: «La guerre c'est l'art de tromper l'ennemi».

    Avis à Mgr Dufour. D’autre part il termine son message par « Ramadan karim ». On lui fera remarquer que cette expression populaire est fortement contestée par nombre d'autorités islamiques, qui font remarquer que « karim » veut dire d’abord « généreux », et que c’est Allah qui est généreux (c’est l’un de ses 99 noms)  et non le ramadan…

  • Saint Paulin de Nole

    Lettre XIII de saint Paulin à saint Pammaque, où il décrit la (première) basilique Saint-Pierre :

    De quelle joie tu as honoré l’apôtre Pierre, quand tu as réussi à entasser entièrement dans sa Basilique une si grande foule de pauvres, et là, sous sa haute coupole, où la Basilique s’étend un long bout, avec une file de lampadaires aux centre, lumineuse sur l’autel de la confession, les yeux éblouis par le nombre de ceux qui entrent et se réjouissent en leur cœur : et là où, sous la même voûte, elle étend ses nefs latérales de part et d’autre, avec une double rangée d’arcades, et là où la basilique, illuminée par son ample parvis, relie le vestibule, où un avant toit, en bronze, artistiquement sculpté, décore et offre de l’ombre, en essayant de toucher les eaux qui sortent de quatre colonnes, non sans symbolisme mystique, une sorte de statue d’où, des mains et de la bouche, jaillissent de petits ruisseaux. La décoration, en effet, convient à l’entrée d’une telle Basilique de sorte que, quand à l’intérieur de ses murs s’opère le mystère du salut, il est signifié à l’extérieur par une construction admirable.

    En conclusion, c’est la seule foi de l’Evangile qui soutient aussi le temple de notre corps avec une quadruple rangée, stable, de colonnades et d’arcades; puis, de la foi, redescend la grâce, moyennant laquelle nous naissons à la vie nouvelle; que le Christ aussi, Lui, par lequel nous vivons, soit révélé dans le temple de notre corps; particulièrement à nous dans les quatre colonnes de la vie; Il naît comme source d’eau jaillissante en vie éternelle; il nous restaure intérieurement et bouillonne en nous. Nous pourrions dire, ou au moins mériter de sentir, que nous, nous avons un cœur ardent tout au long de la vie, un cœur que le Christ, alors qu’il chemine avec nous, enflamme intérieurement.»

    Toi, donc, tu as convoqué, comme riches, à la Basilique de l’apôtre Pierre, les pauvres qui, dans d’aussi nombreuses occasions de salut pour nos âmes, ont pu profiter à Rome de tous vos biens. Quant à moi, je me complais à la vue de ce spectacle, certainement singulier, de ta générosité. Il me semble, en même temps, que j’admire toutes les troupes religieuses du peuple, les enfants de la miséricorde divine, se presser avec effort, parmi une foule si nombreuse, dans la nef de la Basilique du bienheureux Pierre, le long de cette vénérable porte, qu’il applaudissait, avec le front illuminé d’en haut, si bien que tous les autres espaces à l’intérieur de la Basilique, et ceux devant les portes et en face du parvis, avant les marches, semblaient être devenus étroits. J’admire les participants qui demeurent par groupe, avec un tel ordre, et qui sont tous rassasiés de nourriture, à profusion, à tel point que, devant mes yeux, il semblait y avoir l’abondance de la bénédiction évangélique et la suite de ces peuples, que le Christ, Lui-même authentique pain et poisson d’eau vive, réussit à rassasier avec cinq pains et deux poissons.

    N.B. - C'est aussi la fête, particulièrement en Angleterre, de saint Thomas More et saint John Fisher. Quand on désespère des évêques, il est bon de se rappeler qu'il n'y eut qu'un, un seul, évêque à rester catholique au temps d'Henry VIII.

  • 4e dimanche après la Pentecôte

    IIs remplirent les deux barques, au point qu’elles étaient presque submergées. Voyant cela, Simon Pierre tomba aux pieds de Jésus, en disant : Seigneur, éloigne-toi de moi, car je suis un homme pécheur. Car l’épouvante l’avait saisi.

    Voyant cela : Pierre croyait, nous aussi. Mais la présence de Jésus ne l’impressionnait pas tellement (et nous non plus souvent) jusqu’à ce qu’il voie en Lui la manifestation de la Puissance divine…

    Or, tout l’Ancien Testament (et même l’Histoire universelle des Religions) en témoigne : l’homme ne peut tenir, face à Dieu (Exode 33). Aussi la réaction de Pierre, homme impulsif et spontané, est-elle immédiate : « il tombe », dans la posture du suppliant « aux genoux » du Christ. Mais le geste physique correspond à une découverte spirituelle, qui est à la fois celle de Dieu présent dans le Christ et, à cette lumière, celle de son propre état intérieur d’homme que son péché rend incompatible avec la pureté divine (comme ls 6,1.5; cf. aussi Jb 9).

    En effet, d’une part il appelle Jésus d’un nouveau titre : « Seigneur », qui est proprement divin; et d’autre part, il se reconnaît un « homme-pécheur ». A partir de cette situation réciproque du « Saint de Dieu » (Lc 4,34) et de « I’impur », le mouvement de l’âme est ambivalent : elle cherche à se tenir en retrait, comme Adam et Eve se cachent après la faute (Gn 3,8), en même temps qu’elle se sent attirée, comme on le voit en Jn 21,7 où Pierre se jette à l’eau pour rejoindre plus vite Jésus resté sur le rivage. C’est le « tremendum et fascinendum » provoqué par le Sacré (R. Otto). Mais quand Pierre dit : « Eloigne-toi », il faut l’entendre moins d’une demande expresse (car il ne souhaite évidemment pas que Jésus s’en aille), que du recul instinctif devant l’évidence de la distance infinie, de l’abîme infranchissable que le péché met de lui au Christ, de nous à Dieu (ls 59,2).

    Cette scène de l’Evangile est donc un parfait exemple de ce que devrait être l’examen de conscience chrétien : non pas tant ni d’abord un exercice psychologique et moralisant, basé sur la mémoire de nos défaillances et leur vertueuse condamnation, que l’exposition de l’âme à la présence de Dieu, pour qu’à cette Lumière se révèle comme poussière au soleil, tout ce qui nous sépare de la Sainteté et de la Justesse divine, en somme et en détail.

    Mère Elisabeth de Solms (Bible chrétienne II*)

  • Schellnhuber et "l’encyclique"

    Ce que dit vraiment Schellnhuber, quel est le rapport entre ce qu’il dit et ce que dit l’encyclique (il a même pu y écrire ce qui concerne le refus de la dépopulation… mais en oubliant aussi – oubli spectaculaire avalisé par le pape - de citer Humanae Vitae… puisqu’il prône quand même la contraception), son objectif de mobilisation des catholiques pour obtenir la décroissance, par une « conversion écologique » horizontale ou panthéiste (cela lui est bien égal)… et un gouvernement mondial « de la Terre »…

    Lire l’analyse remarquable d’Anne Dolhein, sur Réinformation TV. Un travail exemplaire de recherche, d’information et de réinformation. Pour tirer un trait sur cette « encyclique » et passer à autre chose. Tout en étant plus lucide sur le degré de pénétration du monde au sommet de l’Eglise.