Les textes liturgiques de cette première messe nous transportent jusqu’au temple de Jérusalem, à l’heure décisive où s’accomplissait l’oblation de l’encens. L’antienne de l’introït, que relève une mélodie des plus gracieuses, est empruntée à l’évangile même de la messe. Elle ne reproduit pas servilement le texte de saint Luc mais le simplifie et l’abrège pour satisfaire aux exigences de la phrase musicale et donner plus de relief au message angélique. Elle nous met en présence des trois personnages qui tiennent le plus de place dans la liturgie du jour, et, d’un mot, nous indique la part qui revient à chacun dans l’accomplissement du mystère :
« Ne crains point, ZACHARIE, ta prière est exaucée ; ÉLISABETH, ton épouse, t’enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de JEAN ; et il sera grand devant le Seigneur, et il sera rempli du Saint-Esprit dès le ventre de sa mère, et beaucoup se réjouiront de sa naissance. »
Voici d’abord Zacharie dont l’ardente prière a obtenu pour le salut du peuple ce fils auquel il imposera lui-même le nom choisi du ciel : Ne timeas, Zacharia, exaudita est oratio tua. Puis c’est Élisabeth qui, par la sainteté de sa vie, a mérité l’insigne privilège de concevoir le Précurseur du Christ : Et Elisabeth uxor tua pariet tibi filium. Enfin et surtout c’est le fruit de ce couple parfait, Jean lui-même, déjà si grand dans le sein maternel que sa naissance doit être pour l’Église entière le sujet d’une immense allégresse : Et erit magnus coram Domino, et Spiritu sancto replebitur adhuc ex utero matris suæ : et multi in nativitate ejus gaudebunt.
Nombre de pièces liturgiques, antiennes et répons, sont inspirées de ce même passage de saint Luc dont lecture est faite comme évangile de la messe.
L’évangéliste commence très justement son récit par l’épisode de l’annonciation du Précurseur, car saint Jean-Baptiste appartient à l’Évangile non moins par le mystère de sa naissance que par l’œuvre de sa vie publique. Il est en son origine si étroitement uni au Christ que l’annonce de sa conception merveilleuse doit être considérée comme le point de départ du salut et l’annonce de notre rédemption.
Commentaires
Merci... mais dom Flicoteaux ne se prénommait pas Eugène, mais Emmanuel, tant à son baptême qu'à sa profession monastique.
Bonne fête !
Merci. Je suis allé trop vite; Comme je ne me souvenais plus de son prénom j'ai demandé à Gogole et j'ai pris le premier Flicoteaux venu...
J'ai une circonstance atténuante:
http://www.amazon.fr/Eug%C3%A8ne-Flicoteaux/e/B00JSML4I8/ref=ntt_dp_epwbk_0