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Le blog d'Yves Daoudal - Page 1223

  • Tristes guignols

    Les six responsables de la « Conférence des responsables de culte en France » observeront un jeûne demain mercredi, jour où ils remettront à François Hollande (en présence du grand prophète Nicolas Hulot – préfacier du pape qui « sacralise l’enjeu écologique » - et des ministres Ségolène Royal et Bernard Cazeneuve) une « déclaration commune sur la crise climatique ».

    Les six responsables sont l’archevêque catholique Georges Pontier, le musulman Anouar Kbibech (qui sera alors le tout nouveau président du CFCM), le protestantFrançois Clavairoly, le grand rabbin de France Haïm Korsia, le métropolite orthodoxe Emmanuel Adamakis, et le bouddhiste Olivier (sic) Wang-Genh.

    Et ils jeûneront en communion avec tous ceux qui jeûnent le premier jour de chaque mois pour la planète. J’apprends à cette occasion qu’il y a des « paroisse vertes », où l’on jeûne ce premier jour du mois (comme autrefois on allait à la messe le premier vendredi du mois…) – même quand ça tombe un dimanche…

    On se demandait quel était ce « culte » unique de la « Conférence des responsables de culte en France », dont sont « responsables » des gens aux religions aussi diverses. On a aujourd’hui la réponse : c’est le culte de Gaïa.

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  • Kasper toujours là

    Contrairement à ce que tentent de faire croire de bonnes âmes (?), l’Instrumentum laboris du prochain synode n’a pas du tout supprimé les hérétiques divagations kasperiennes.

    Plus précisément, l’essentiel demeure. Ce pour quoi, justement, le pape avait programmé les deux synodes : arriver à inventer une pastorale qui permette la communion des couples adultères soi-disant « divorcés remariés ».

    C’est dans le deuxième paragraphe du n° 123 :

    Selon d’autres intervenants, la voie pénitentielle consiste en un processus de clarification et de nouvelle orientation après l’échec qui a été vécu, processus accompagné par un prêtre à qui il est confié. Ce processus devrait conduire l’intéressé à porter un jugement honnête concernant sa situation, dans lequel le prêtre délégué pourrait lui aussi former une appréciation personnelle afin de pouvoir faire usage, d’une manière adaptée à la situation, de son pouvoir de lier et de délier.

    On essaie de voiler la chose, mais la dernière expression ôte toute ambiguïté : l’évêque donne au prêtre le pouvoir de donner le sacrement de pénitence, donc l’eucharistie, aux « divorcés remariés » au terme d’une fuligineuse « voie pénitentielle ». Il n’est même pas précisé, comme les kaspériens le faisaient jusqu’ici, qu’il s’agit bien sûr de « cas exceptionnels », selon l’habituelle hypocrisie qui consiste à parler de cas exceptionnels avec l’objectif de les généraliser dès que la réforme est engagée.

    La seule réserve qui demeure est : « selon d’autres intervenants ». Car les rédacteurs de l’Instrumentum laboris savent très bien qu’ils sont ultra-minoritaires.

    Reste que ce n°123, qui détruit le fondement du mariage, existe noir sur blanc. Et que, de ce point de vue, tout le reste apparaît comme un enrobage globalement catholique pour tenter de faire passer la pilule kaspéro-bergoglienne.

  • Commémoraison de saint Paul

     

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    Aujourd’hui nous nous rendons en esprit dans l’église où se trouve le tombeau du grand Apôtre des Gentils, à « Saint-Paul hors les murs ». Cette église magnifique nous réunit souvent au cours de l’année pour un office de station. Plusieurs générations de chrétiens ont reçu près de ce tombeau grâce et force. — Comme toujours, nous comprendrons mieux la messe si nous nous représentons saint Paul présent devant nous et offrant avec nous le Saint-Sacrifice. En même temps nous entrons dans une union mystique avec lui. Sa parole devient notre parole. Déjà dans l’Introït c’est lui qui parle et chacun de nous avec lui. « J’ai confiance en celui qui garde mon dépôt pour ce jour-là ». Le psaume 138 me donne la joyeuse espérance que j’ai été choisi de toute éternité avec saint Paul. Dans l’Épître, Paul raconte lui-même sa vocation à l’apostolat. Après avoir été un persécuteur des chrétiens, il fut choisi pour être un disciple et le docteur des nations. Dans l’Évangile, le Seigneur prédit aux disciples les persécutions, les flagellations, la trahison de la part de leurs concitoyens, et le martyre. Et cela se réalisa dans la vie de Paul (nous nous trouvons auprès de son tombeau). A l’Offertoire, nous allons, sous la conduite de saint Paul, offrir à l’autel le sacrifice de notre vie ; et nous recevons avec lui une partie de la récompense au centuple dans la communion. Il nous est donc permis, à la messe, près du tombeau de l’Apôtre, de participer à ses souffrances et à sa glorification. Tel est, croyons-nous, le sens le plus profond d’une fête, de martyr et, en général, d’une fête de saint : nous participons aux mérites et à la récompense du martyr ou du saint.

    Dom Pius Parsch

  • Au Danemark

    Alors que son parti libéral n’a obtenu que 19,5% des voix (34 sièges sur 179) et a été battu à droite par le parti du peuple danois, le nouveau Premier ministre Lars Lokke Rasmussen a constitué un gouvernement composé exclusivement de membres de son parti…

    Son programme de gouvernement comprend un référendum avant la fin de l’année sur la suppression de l’exemption des politiques européennes en matière de collaboration judiciaire (l’une des quatre exemptions danoises qui font que le Danemark n’est membre de l’UE que de façon théorique).

    Une sorte de bras d’honneur au parti du peuple danois. Jusqu’à ce que le peuple danois fasse un bras d’honneur à ce gouvernement ultra-minoritaire en votant non à son référendum…

  • Le salafiste n’est pas un musulman aberrant

    L’Observatoire de l’islamisation publie deux pages du livre La deuxième Fâtiha. L'islam et la pensée des droits de l'homme, éd. Presses universitaires de France, Paris, 2011, de Yadh Ben Achour, ancien doyen de la faculté des sciences juridiques de Tunis. Petits extraits :

    L'erreur serait de supposer que ce salafiste est un pauvre égaré dans l'histoire de l'islam. Cessons de croire à la théorie de l'aberration qui veut que le salafiste ne représente pas l'islam ou que c'est l'enfant maudit de la famille.

    La version intégriste représente une interprétation possible du texte fondateur lui-même ainsi que de son expression dans l'histoire. Ce point de vue serait même le plus proche de la vérité du texte. Mais le plus important est de garder à l'esprit que les différences entre les salafistes et les autres sont plus apparentes que réelles. C'est précisément de là que provient le malentendu le plus grave.

    La violence est un concept théologique et politique central.

  • Seifeddine, jeune Tunisien normal

    Le tueur, l’unique tueur de Sousse, était un jeune homme normal, d’une famille musulmane normale. Il n’avait jamais enfreint les lois, il aimait la  « breakdance » et il était étudiant à l’Institut supérieur des études technologiques de Kairouan.

    Son prénom est également un prénom musulman normal : Seifeddine, c’est-à-dire « sabre de la religion ». Le sabre qui figure sur le drapeau de l’Arabie saoudite. Celui avec lequel on décapite les mécréants. Mais pour être plus efficace on peut remplacer le sabre de l’islam (autre prénom normal : Seif-al-Islam, celui du fils de Kadhafi et celui du fils de Franck Ribéry…) par son équivalent moderne : la kalachnikov. Une kalachnikov normale, évidemment.

  • En voilà un qu’on ne regrettera pas

    Certes, c’est ce que l’on se dit presque à chaque fois qu’un évêque français prend sa retraite. Mais cette fois on le pense encore plus fort.

    Il s’agit de Mgr Gilbert Louis, évêque de Châlons-en-Champagne (où il y avait 125 prêtres quand il est arrivé, il y en a 53 aujourd’hui).

    Mgr Gilbert Louis a été longtemps président de l’association « Arts, Cultures, Foi », organisme de la conférence épiscopale. A ce titre il avait signé la préface de l’ignoble livre blasphématoire de Mgr Rouet et Gilbert Brownstone L’Eglise et l’art d’avant-garde.

    A l’origine de ce livre il y avait eu « La chair et Dieu dans la création contemporaine », galerie d’œuvres de 12 (sic) artistes sélectionnés par « Arts, Cultures, Foi », dont Andres Serrano (l'auteur de Piss Christ).

    Mgr Gilbert Louis se dit lui-même « artiste », il dessine et il peint, sans avoir jamais appris le dessin ni la peinture. Et à vrai dire ses gribouillis ne sont pas pires que ceux des artistes qui ont appris...

  • Saints Pierre et Paul

    Dum duceretur Petrus Apostolus ad crucem, repletus gaudio magno, dixit : Non sum dignus ita esse in cruce, sicut Dominus meus, qui de Spiritu Sancto conceptus est, me autem de limo terræ ipse formavit : nam crux mea caput meum in terra debet ostendere. At illi verterunt crucem, et pedes ejus sursum confixerunt, manus vero deorsum. Dum esset Petrus in cruce, venit turba multa maledicens Cæsarem, et fecerunt planctum magnum ante crucem. Petrus exhortabatur eos de cruce, dicens : Nolite flere, sed gaudete mecum, quia ego hodie vado vobis parare locum. Et cum hoc dixisset, ait : Gratias tibi ago, Pastor bone quia oves quas tradidisti mihi, compatiuntur mecum : peto namque, ut participentur mecum de gratia tua in sempiternum.

    Comme l’on conduisait Pierre l’Apôtre à la croix, rempli d’une grande joie, il dit : Je ne suis pas digne d’être sur la croix comme mon Seigneur, qui lui fut conçu du Saint-Esprit, tandis que moi j’ai été formé par lui du limon de la terre ; ainsi ma croix à moi doit montrer ma tête en la terre. On tourna donc la croix ; on cloua ses pieds en haut et ses mains en bas. Pendant que Pierre était en croix, vint une grande multitude maudissant César, et ce fut une grande lamentation devant la croix. Pierre, de la croix, exhortait tout ce peuple, et il disait : Ne pleurez pas, mais réjouissez-vous avec moi, parce que je m’en vais aujourd’hui vous préparer une place. Et ayant dit cela, il ajouta : Bon Pasteur, je vous rends grâces de ce que les brebis que vous m’avez confiées s’unissent de cœur à mes souffrances ; faites donc, je vous en prie, qu’elles participent comme moi à votre grâce dans l’éternité.

    Ancienne antienne de Magnificat, sur le texte des Acta Petri, ci-dessous dans le Graduel de Saint-Vaast d’Arras, XIe siècle. Elle existait également (avec une autre mélodie) dans le rite ambrosien, et ailleurs en Italie, comme antienne de procession du dimanche dans l’octave

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  • 5e dimanche après la Pentecôte

    Souviens-toi que tu ne peux être le juge de personne. Car avant de juger un criminel, le juge doit savoir qu’il est lui-même aussi criminel que l’accusé, et peut-être plus que tous coupable de son crime. Quand il l’aura compris, il peut être juge. Si absurde que cela semble, c’est la vérité. Car si j’étais moi-même un juste, peut-être n’y aurait-il pas de criminel devant moi. Si tu peux te charger du crime de l’accusé que tu juges dans ton cœur, fais-le immédiatement et souffre à sa place ; quant à lui, laisse-le aller sans reproche. Et même si la loi t’a institué son juge, autant qu’il est possible, rends la justice aussi dans cet esprit, car une fois parti il se condamnera encore plus sévèrement que ton tribunal. S’il s’en va insensible à tes bons traitements et en se moquant de toi, n’en sois pas impressionné ; c’est que son heure n’est pas encore venue, mais elle viendra, et dans le cas contraire, un autre à sa place comprendra, souffrira, se condamnera, s’accusera lui-même, et la vérité sera accomplie. Crois fermement à cela, c’est là-dessus que reposent l’espérance et la foi des saints. Ne te lasse pas d’agir. Si tu te souviens la nuit, avant de t’endormir, que tu n’as pas accompli ce qu’il fallait, lève-toi aussitôt pour l’accomplir. Si ton entourage, par malice et indifférence, refuse de t’écouter, mets-toi à genoux et demande-lui pardon, car en vérité, c’est ta faute s’il ne veut pas t’écouter. Si tu ne peux parler à ceux qui sont aigris, sers-les en silence et dans l’humilité, sans jamais désespérer. Si tous te quittent et qu’on te chasse avec violence, demeuré seul, prosterne-toi, baise la terre, arrose-la de tes larmes, et ces larmes porteront des fruits, quand bien même personne ne te verrait, ne t’entendrait dans ta solitude. Crois jusqu’au bout, même si tous les hommes s’étaient fourvoyés et que tu fusses seul demeuré fidèle ; apporte alors ton offrande et loue Dieu, ayant seul gardé la foi. Et si deux hommes tels que toi s’assemblent, alors voilà la plénitude de l’amour vivant, embrassez-vous avec effusion et louez le Seigneur ; car sa vérité s’est accomplie, ne fût-ce qu’en vous deux.

    Si tu as péché toi-même et que tu en sois mortellement affligé, réjouis-toi pour un autre, pour un juste, réjouis-toi de ce que lui, en revanche, est juste et n’a pas péché.

    Si tu es indigné et navré de la scélératesse des hommes, jusqu’à vouloir en tirer vengeance, redoute par-dessus tout ce sentiment ; impose-toi la même peine que si tu étais toi-même coupable de leur crime. Accepte cette peine et endure-la, ton cœur s’apaisera, tu comprendras que toi aussi, tu es coupable, car tu aurais pu éclairer les scélérats même en qualité de seul juste, et tu ne l’as pas fait. En les éclairant, tu leur aurais montré une autre voie, et l’auteur du crime ne l’eût peut-être pas commis, grâce à la lumière. Si même les hommes restent insensibles à cette lumière malgré tes efforts, et qu’ils négligent leur salut, demeure ferme et ne doute pas de la puissance de la lumière céleste ; sois persuadé que s’ils n’ont pas été sauvés maintenant, ils le seront plus tard. Sinon, leurs fils seront sauvés à leur place, car ta lumière ne périra pas, même si tu étais mort. Le juste disparaît, mais sa lumière reste. C’est après la mort du sauveur que l’on se sauve. Le genre humain repousse ses prophètes, il les massacre, mais les hommes aiment leurs martyrs et vénèrent ceux qu’ils ont fait périr. C’est pour la collectivité que tu travailles, pour l’avenir que tu agis. Ne cherche jamais de récompense, car tu en as déjà une grande sur cette terre : ta joie spirituelle, que seul le juste a en partage. Ne crains ni les grands ni les puissants, mais sois sage et toujours digne. Observe la mesure, connais les termes, instruis-toi à ce sujet. Retiré dans la solitude, prie. Prosterne-toi avec amour et baise la terre. Aime inlassablement, insatiablement, tous et tout, recherche cette extase et cette exaltation. Arrose la terre de larmes d’allégresse, aime ces larmes. Ne rougis pas de cette extase, chéris-la, car c’est un grand don de Dieu, accordé seulement aux élus.

    Dostoïevski, Les frères Karamazov, Extrait des entretiens et de la doctrine du starets Zosime, Peut-on être le juge de ses semblables ? De la foi jusqu’au bout.

  • Reconquête N° 319

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    Reconquête