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Saint Paulin de Nole

Lettre XIII de saint Paulin à saint Pammaque, où il décrit la (première) basilique Saint-Pierre :

De quelle joie tu as honoré l’apôtre Pierre, quand tu as réussi à entasser entièrement dans sa Basilique une si grande foule de pauvres, et là, sous sa haute coupole, où la Basilique s’étend un long bout, avec une file de lampadaires aux centre, lumineuse sur l’autel de la confession, les yeux éblouis par le nombre de ceux qui entrent et se réjouissent en leur cœur : et là où, sous la même voûte, elle étend ses nefs latérales de part et d’autre, avec une double rangée d’arcades, et là où la basilique, illuminée par son ample parvis, relie le vestibule, où un avant toit, en bronze, artistiquement sculpté, décore et offre de l’ombre, en essayant de toucher les eaux qui sortent de quatre colonnes, non sans symbolisme mystique, une sorte de statue d’où, des mains et de la bouche, jaillissent de petits ruisseaux. La décoration, en effet, convient à l’entrée d’une telle Basilique de sorte que, quand à l’intérieur de ses murs s’opère le mystère du salut, il est signifié à l’extérieur par une construction admirable.

En conclusion, c’est la seule foi de l’Evangile qui soutient aussi le temple de notre corps avec une quadruple rangée, stable, de colonnades et d’arcades; puis, de la foi, redescend la grâce, moyennant laquelle nous naissons à la vie nouvelle; que le Christ aussi, Lui, par lequel nous vivons, soit révélé dans le temple de notre corps; particulièrement à nous dans les quatre colonnes de la vie; Il naît comme source d’eau jaillissante en vie éternelle; il nous restaure intérieurement et bouillonne en nous. Nous pourrions dire, ou au moins mériter de sentir, que nous, nous avons un cœur ardent tout au long de la vie, un cœur que le Christ, alors qu’il chemine avec nous, enflamme intérieurement.»

Toi, donc, tu as convoqué, comme riches, à la Basilique de l’apôtre Pierre, les pauvres qui, dans d’aussi nombreuses occasions de salut pour nos âmes, ont pu profiter à Rome de tous vos biens. Quant à moi, je me complais à la vue de ce spectacle, certainement singulier, de ta générosité. Il me semble, en même temps, que j’admire toutes les troupes religieuses du peuple, les enfants de la miséricorde divine, se presser avec effort, parmi une foule si nombreuse, dans la nef de la Basilique du bienheureux Pierre, le long de cette vénérable porte, qu’il applaudissait, avec le front illuminé d’en haut, si bien que tous les autres espaces à l’intérieur de la Basilique, et ceux devant les portes et en face du parvis, avant les marches, semblaient être devenus étroits. J’admire les participants qui demeurent par groupe, avec un tel ordre, et qui sont tous rassasiés de nourriture, à profusion, à tel point que, devant mes yeux, il semblait y avoir l’abondance de la bénédiction évangélique et la suite de ces peuples, que le Christ, Lui-même authentique pain et poisson d’eau vive, réussit à rassasier avec cinq pains et deux poissons.

N.B. - C'est aussi la fête, particulièrement en Angleterre, de saint Thomas More et saint John Fisher. Quand on désespère des évêques, il est bon de se rappeler qu'il n'y eut qu'un, un seul, évêque à rester catholique au temps d'Henry VIII.

Commentaires

  • L'ancienne basilique constantinienne devait être magnifique. Il en existe des reproductions que vous pourriez rechercher. Elle était je crois à cinq nefs, couverte en bois et non en voûtes, assez sombre, précédée d'un immense parvis. Je regrette pour ma part qu'elle n'ait pas été refaite à l'identique, car au XVe siècle elle menaçait de tomber en ruines.

  • Sa façade était remarquablement reconstituée dans la série "Borgia".

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