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Le blog d'Yves Daoudal - Page 1093

  • Au Pakistan

    Etonnant. Qaisar Jahan a gagné. La directrice d’une école de filles de Faisalabad avait signifié à ce pauvre porteur d’eau qu’il ne pouvait plus remplir son office parce qu’il était chrétien et qu’un musulman ne peut pas boire de l’eau donnée par un chrétien, et elle avait décidé qu’il devait devenir agent d’entretien. Qaisar Jahan n’avait pas accepté et s’était tourné vers Lala Robin Daniel, un militant chrétien de l’Alliance nationale des minorités du Pakistan, lequel avait déposé plainte pour discrimination religieuse devant le bureau de l’enseignement du district.

    Or, ces derniers jours, les autorités de l’enseignement ont convoqué la directrice, Najma Naheed, et Qaisar Jahan. Il a été demandé à la directrice de présenter publiquement ses excuses pour son comportement partial et de promettre qu’elle ne critiquera plus la foi d’un collègue. Ce qu’elle a fait, précisant qu’elle n’obligera aucun employé à effectuer des tâches qui ne correspondent pas à son affectation.

    Du coup, deux amis de Qaisar, qui ont subi la même relégation, ont décidé de porter plainte eux aussi…

    Comme quoi il peut arriver (même si c’est dans d’étroites limites) que la dhimmitude ne soit une fatalité que si on l’accepte qu’elle le soit.

  • Le faux site du Baptême

    L’agence Fides a pondu une dépêche, intégralement reprise par Radio Vatican, indiquant que « le site du baptême de Jésus sera bientôt bonifié et accessible ».

    Il s’agit de « la zone de Qasr al-Yahud, qui s’étend autour de la rive occidentale du Jourdain, à la hauteur du lieu identifié par la tradition comme celui du baptême de Jésus Christ ».

    Une zone de 100 ha qui va être déminée, un demi-siècle après la guerre des Six jours.

    Mais ce que Fides appelle « le site du baptême de Jésus » est déjà accessible, comme l’agence le signale in fine – non seulement accessible mais on y envoie les pèlerins en masse.

    Le problème est qu’il ne peut pas s’agir du « site du baptême de Jésus », puisque saint Jean dit explicitement que le baptême eut lieu « au-delà du Jourdain », trans Jordanem. Et il le dit trois fois dans son évangile :

    « Cela s’est passé à Béthanie, au-delà du Jourdain, où Jean baptisait » (Jean 1,28).

    « Rabbi, celui qui était avec toi au-delà du Jourdain, celui à qui tu as rendu témoignage, voici qu’il baptise, et tous vont à lui » (Jean 3,26).

    « Et il alla de nouveau au-delà du Jourdain, au lieu où Jean baptisait d’abord, et il y resta. » (Jean 10,40).

    Aucune « tradition » ne peut dire autrement. Le vrai site du baptême est en Jordanie. Là où les archéologues jordaniens ont découvert les ruines de neuf églises byzantines et de cinq bassins. D’où la récente décision de l’Unesco de classer officiellement ce site comme celui du baptême de Jésus.

    Et le 10 mai 2009 Benoît XVI a posé en cet endroit la première pierre d'une nouvelle église melkite et d'une église latine.

    C’est sans aucun doute une bonne nouvelle qu’Israël démine enfin la zone de Qasr al-Yahud. Mais ça n’a aucun rapport avec le baptême de Jésus. Il est regrettable qu’une agence catholique se laisse ainsi manipuler.

  • Jeudi de Pentecôte

    La messe de ce jour est la même que celle du jour de la Pentecôte, en dehors des lectures. L’épître souligne que le diacre Philippe, en Samarie, guérit beaucoup d’infirmes, et délivre beaucoup de possédés d’esprits impurs qui sortent en poussant de grands cris.

    Déjà hier on lisait le passage des Actes des apôtres où l’on voit que de partout on amène des malades et des possédés aux endroits où saint Pierre doit passer à Jérusalem, « et ils étaient tous guéris » par l’ombre de saint Pierre.

    L’évangile de ce jour est également centré sur ce phénomène : « Jésus ayant assemblé les douze apôtres, leur donna puissance et autorité sur tous les démons, et le pouvoir de guérir les maladies. Puis il les envoya prêcher le royaume de Dieu et guérir les malades. (…) Étant donc partis, ils parcouraient les villages, annonçant l’Évangile et guérissant partout. »

    L’insistance est sur la guérison des possédés. Jésus donne pouvoir aux apôtres sur les démons, sur les mauvais esprits. Le choix de ces textes est évident : nous sommes dans la semaine de la Pentecôte, célébration du Saint-Esprit. Le Saint-Esprit est donné aux apôtres pour combattre les mauvais esprits. Il est d’une souveraine efficacité puisqu’il n’est pas seulement un esprit, il est Dieu. « Le Saint-Esprit est directement opposé à ces mauvais Esprits et peut les chasser par l’intermédiaire de ses instruments, les diacres et les prêtres consacrés que leur ordination a faits des “porteurs d’Esprit” » (Dom Pius Parsch).

    Ne pensons pas qu’il s’agit d’histoire ancienne qui ne nous concerne plus, ou qui ne nous concerne pas parce que nous ne sommes pas possédés. Nous sommes tous en vérité sous la pression constante des mauvais esprits, et nous leur cédons tous les jours plus ou moins, et nous avons besoin du prêtre pour les chasser et avoir la force du Saint-Esprit pour continuer le combat contre eux : dans le sacrement de pénitence. Rapport direct avec les quatre temps d’une part, avec le fait, d’autre part, que ces quatre temps sont une préparation aux ordinations sacerdotales.

  • Malédiction

    Les Etats-Unis et l’Union européenne, via leurs ambassadeurs à l’ONU, dénoncent la décision des Nations unies d’empêcher des ONG de « défense des droits LGBTI » de prendre part à une conférence sur le sida, du 8 au 10 juin, sous la pression de certains États membres. L’ambassadrice américaine Samantha Power demande que ces groupes puissent participer, et l’ambassadeur de l’UE Joao Vale de Almeida demande que les noms des pays qui ont obtenu en douce la modification de la liste initiale soient publiés.

    Samantha Power ajoute :

    « Étant donné que les personnes transgenres ont 49 fois plus de probabilité de vivre avec le VIH que la population en général, leur exclusion d’une réunion à haut niveau ne fera qu’entraver les progrès mondiaux pour combattre l’épidémie de VIH/sida et l’objectif d’une génération exempte du sida. »

    Il me semble que pour conjurer cette mystérieuse malédiction il y aurait une autre solution : inciter les « LGBTI » à abandonner une sexualité contre nature, empêcher leurs lobbies de faire leur propagande, au lieu de les y encourager et de les subventionner, et arrêter de faire croire que ces lobbies sont des associations contre le sida alors que leur action a pour conséquence la propagation de la maladie.

  • Mettre fin aux sanctions contre la Syrie

    Des évêques, des religieux et religieuses de Syrie ont lancé une pétition sur change.org Basta sanzioni alla Siria (les sanctions contre la Syrie, ça suffit), adressée « aux parlementaires et aux maires de tous les pays » afin qu’ils fassent connaître « l’iniquité des sanctions contre la Syrie aux citoyens de l’Union européenne ».

    Les premiers signataires de la pétition sont Mgr Georges Abou Khazen, vicaire apostolique d’Alep pour les catholiques de rite latin, Mgr Joseph Tobji, archevêque maronite d’Alep, le Père Pierbattista Pizzaballa, Custode de Terre Sainte, Mgr Boutros Marayati, archevêque arménien catholique d’Alep, les moniales trappistines de Syrie, les religieuses de la Congrégation du Perpétuel Secours, celles de la congrégation de Saint Joseph de l’Apparition – présentes à l’hôpital Saint Louis d’Alep – et Mgr Jean Clément Jeanbart, archevêque grec-catholique d’Alep.

    Extraits :

    En 2011, l’Union européenne a pris des sanctions contre la Syrie, les présentant comme des sanctions contre des personnages du régime, qui imposaient au pays un embargo pétrolier, le blocage de toute transaction financière et l’interdiction de commercer de très nombreux biens et produits. Cette mesure dure encore aujourd’hui même si, par une décision tout aussi inexplicable, en 2012, l’embargo sur le pétrole a été levé dans les zones contrôlées par l’opposition armée et jihadiste, dans le but de fournir des ressources économiques à celles qui ont été dénommées « forces révolutionnaires de l’opposition.

    Au cours de ces cinq années les sanctions contre la Syrie ont contribué à détruire la société syrienne, la condamnant à la faim, aux épidémies, à la misère, en favorisant l’activisme des milices combattantes intégristes qui frappent aujourd’hui également en Europe.

    Aujourd’hui, les Syriens voient la possibilité d’un avenir vivable pour leurs familles seulement en fuyant de leur terre mais la fuite ne peut être la seule solution que la communauté internationale sache proposer à ces pauvres gens.

    Nous soutenons toutes les initiatives humanitaires et de paix que la communauté internationale met actuellement en œuvre, en particulier au travers des difficiles négociations de Genève, mais dans l’attente et dans l’espoir que les attentes trouvent une réponse concrète, après tant de déceptions amères, nous demandons que les sanctions qui touchent la vie quotidienne de chaque Syrien soient immédiatement levées. L’attente de la paix tant attendue ne peut être dissociée de la préoccupation concrète pour ceux qui aujourd’hui souffrent à cause d’un embargo dont le poids tombe sur un peuple tout entier.

    En outre, la rhétorique sur les réfugiés fuyant la guerre semble hypocrite si, en même temps, on continue d’affamer, d’empêcher de soigner, de refuser l’eau potable, le travail, la sécurité, la dignité à ceux qui restent en Syrie.

    Donc, nous nous tournons vers les parlementaires et les maires de tous les pays afin qu’ils fassent connaître l'iniquité des sanctions contre la Syrie aux citoyens de l'Union européenne (qui en sont aujourd’hui totalement inconscients) et qu’elles deviennent, enfin, l'objet d'un débat sérieux, avec les conséquences qui en découlent.

  • Mercredi des quatre temps de Pentecôte

    Commentaire de cette phrase de l’évangile du jour : « Personne ne peut venir à moi, à moins que le Père qui m’a envoyé ne le tire », par saint Augustin, traité 26 sur saint Jean (dans le bréviaire).

    Ne t’imagine pas que tu sois tiré malgré toi ; l’âme est tirée par l’amour aussi. Et nous ne devons pas craindre d’être repris peut-être, au sujet de cette parole évangélique des saintes Écritures, par des hommes qui pèsent à l’excès les paroles et qui sont loin de comprendre les choses, surtout celles de Dieu ; nous ne devons pas craindre que l’on nous dise : Comment puis-je croire par ma libre volonté si je suis tiré ? Moi je réponds : C’est peu dire : par la volonté, vous êtes même tiré par le plaisir. Qu’est-ce qu’être tiré par le plaisir ? « Mets tes délices dans le Seigneur, et il t’accordera ce que ton cœur demande » (Delectare in Domino, et dabit tibi petitiones cordis tui, psaume 36). Il existe une certaine volupté pour le cœur auquel est doux ce pain céleste. Or si un poète a pu dire : « Chacun est tiré par son plaisir » (Trahit sua quemque voluptas, Virgile, Bucoliques, 2, 65) ; remarquez, non par la nécessité, mais par la volupté ; non par le devoir, mais par la jouissance : à combien plus forte raison, devons-nous dire que celui-là est tiré vers le Christ, qui fait ses délices de la vérité, de la béatitude, de la justice, de la vie éternelle ; car le Christ est tout cela. Quoi ! Les sens du corps auraient leurs voluptés, et l’âme n’aurait point les siennes ? Si l’âme n’a point ses jouissances, comment expliquer ces paroles : « Les enfants des hommes espéreront à l’abri de vos ailes, ils seront enivrés de l’abondance de votre maison, et vous les abreuverez du torrent de ta volupté ; parce qu’en vous est une source de vie, et que dans votre lumière nous verrons la lumière ? » (Filii autem hominum in tegmine alarum tuarum sperabunt. Inebriabuntur ab ubertate domus tuæ, et torrente voluptatis tuæ potabis eos, quoniam apud te est fons vitæ, et in lumine tuo videbimus lumen, psaume 35).

    Donne-moi un cœur qui aime, il sent ce que je dis ; donne-moi un cœur qui désire, donne-moi un cœur qui ait faim, donne-moi un cœur qui se regarde comme exilé et voyageur dans ce désert, un cœur qui ait soif du ciel et qui soupire après la source de l’éternelle patrie ; donne-moi un tel cœur, il sait ce que je dis. Mais si je parle à un cœur froid, il ne comprend pas mon langage. Tels étaient les juifs qui murmuraient entre eux. « Celui, dit le Sauveur, que mon Père tire, vient à moi. » Mais que signifient ces paroles : « Celui que mon Père tire, » puisque le Christ lui-même tire ? Dans quelle intention le Sauveur s’est-il exprimé ainsi : « Celui que mon Père tire ? » Si nous devons être tirés, soyons-le par celui à qui une âme aimante disait : « Après toi nous courrons à l’odeur de tes parfums » (Trahe me, post te curremus in odorem unguentorum tuorum, Cantique des cantiques 1, 3). Considérons attentivement, mes frères, ce que le Sauveur veut nous faire entendre, et comprenons le dans la mesure de nos forces. Le Père tire vers le Fils ceux qui croient au Fils, par ce qu’ils sont persuadés qu’il a Dieu pour Père. Dieu le Père, en effet, a engendré un Fils égal à lui ; et l’homme qui reconnaît dans sa pensée que celui en qui il croit est égal au Père, qui possède dans sa foi le sentiment de cette vérité et qui la médite, le Père le tire vers son Fils.

  • "Extrême droite"…

    Norbert Hofer est arrivé en tête du premier tour de la présidentielle autrichienne et se retrouve favori pour le second tour, dimanche, face au candidat Pastèque (les deux grands partis institutionnels ayant été laminés).

    Norbert Hofer, membre du FPÖ, est donc partout qualifié de candidat d’"extrême droite".

    Dans une interview publiée par Die Presse ce 17 mai, il déclare qu’il est opposé à ce que l’Autriche sorte de l’UE, qu’elle abandonne l’euro, ou l’espace Schengen. Et d’ailleurs il ne veut pas de référendum du tout sur l’UE. Et voici ses arguments :

    « L’Autriche s’est prononcée pour l’adhésion à l’UE. Nous avons adapté tout notre système à l’UE. Par conséquent je ne suis pas pour une sortie de l’UE. »

    Il était contre cette adhésion en 1995 parce qu’il voulait que le pays « garde sa liberté ». Mais maintenant il a pris bonne note du « résultat démocratique » (sic), et il n’y a donc aucune nécessité d’un référendum. Lequel pourrait toutefois être « un dernier recours » si l’UE se transformait en un Etat centralisé…

    Il dit qu’il veut une « Europe subsidiaire » où davantage de décisions seraient prises par les Etats membres et il dit : « Faut-il que la politique agricole soit décidée au niveau européen ? Je pense que les Etats membres peuvent le faire mieux. » Ou bien Norbert Hofer ne sait pas de quoi il parle, ou plutôt il se moque de ses électeurs. La PAC est la première politique européenne intégrée, d’un Etat centralisé, l’exemple même de la non-subsidiarité, gravée dans le marbre des traités, et pour changer cela il faut tout simplement changer d’Europe.

    Et sur l’euro il verrouille : « Une sortie de l’euro ne peut pas fonctionner si l’Autriche est seule à le faire. S’il y a un problème avec l’euro, nous pourrions seulement le faire en unisson avec l’Allemagne... »

    Quant au système Schengen c’est ce qu’il y a de mieux, mais quand il ne fonctionne pas il faut contrôler les frontières. En ce qui concerne les demandes d’asile, il est d’accord avec la politique sociale-démocrate : en accepter 37.500 cette année, mais pas plus. Mais il veut limiter l’immigration aux besoins économiques du pays.

    Où est l’extrême droite ?

    Ah oui, il ne dit pas non à un référendum contre les minarets…

  • Colonialisme

    François a déjà déclaré à plusieurs reprises que s’il y avait du terrorisme c’est à cause des fabricants d’armes. Dans son interview à La Croix, il élargit logiquement le propos :

    « S’il y a des guerres, c’est parce qu’il y a des fabricants d’armes. »

    Supprimons les fabricants d’armes, et il n’y aura plus de guerres, ni de terrorisme. Comme les guerres se font avec des avions, et les attentats du 11 septembre aussi, il faut également supprimer les avions. Et les bateaux aussi. D’autant que s’il y a des naufrages, c’est à cause des fabricants de bateaux. Il faut aussi supprimer les fabricants de couteaux, parce que le couteau est aussi une arme et que c’est avec des couteaux que les terroristes égorgent leurs victimes. Et il faut supprimer les fabricants de véhicules à moteur, car c’est à cause d’eux aussi qu’il y a des guerres, et c’est aussi à cause d’eux qu’il y a des accidents de la route.

    En fait il faut supprimer la quasi totalité de l’activité industrielle et artisanale, car la plupart des outils peuvent servir d’armes, et serviraient effectivement d’armes si l’on supprimait les fabricants d’armes.

    S’il y a du chômage, dit aussi François (qui a les solutions pour tous les problèmes, il suffit de demander), c’est parce qu’il n’y a pas assez d’investissements. Mais des investissements dans quoi, si l’on doit supprimer toutes les activités susceptibles de fournir des armes ?

    Mais, à côté des guignolades habituelles, il y a ce qui fait vraiment mal. Le propos sur les racines de l’Europe. Même à La Croix on avait été interloqué, semble-t-il, par le discours strictement laïque de François lors de sa réception du prix Charlemagne, et on lui a donc clairement demandé s’il ne fallait pas parler des racines chrétiennes de l’Europe.

    Eh bien non, il ne faut pas. Parce que les racines de l’Europe sont multiples, et que privilégier les racines chrétiennes (mais oui, elles existent quand même) de façon « triomphaliste ou vengeresse » (sic), c’est du « colonialisme ».

    Et le « colonialisme », c’est mal. Mais à part ça, qu’est-ce que ça veut dire ?

    Qu’est-ce que le colonialisme d’Européens en Europe ? Dans une Europe couverte d’églises, d’oratoires et de calvaires, dont toute l’histoire est chrétienne, et dont tous les musées regorgent d’œuvres chrétiennes ?

    Comment les Européens pourraient-ils être colonialistes en Europe ?

    A cause des « colonies » qui débarquent chez nous ? Parce que c’est être « colonialiste » d’affirmer notre identité chrétienne face aux envahisseurs musulmans ?

    Et c’est un pape qui dit cela ?

    Jusques à quand, Seigneur, devrons-nous souffrir cette malédiction ?

  • Mardi de Pentecôte

    Accípite jucunditátem glóriæ vestræ, allelúia : grátias agéntes Deo, allelúia : qui vos ad cæléstia regna vocávit, allelúia, allelúia, allelúia.

    Recevez la joie de votre gloire, alléluia, rendant gloire à Dieu, alléluia, qui vous a appelés au royaume céleste, alléluia, alléluia.

    Cet introït a la particularité d’être le seul de l’année liturgique a provenir d’un texte apocryphe (mais qui a toujours été imprimé en appendice de la Vulgate) : le quatrième livre d’Esdras. Plus précisément du chapitre 2, verset 37 qui dit : « Commendatum donum accipite et jucundabimini gratias agentes ei qui vos ad cælestia regna vocavit. » On sait que l’antienne d’introït de la messe de Requiem vient aussi de IV Esdras (juste avant : 2,35) mais seulement pour l’expression « lux perpetua luceat eis » (le texte dit « lucebit vobis » : brillera pour vous), et que celle du premier dimanche après l’Epiphanie est inspirée en partie de IV Esdras, mais celle du mardi de la Pentecôte est la seule à être une citation quasi littérale d'un verset de ce livre (ou plus exactement des deux premiers chapitres, qui n’existent que dans la version latine).

    En voici une jolie paraphrase, par le Père Jean Croiset, dans ses "Exercices de piété pour tous les dimanches et les fêtes mobiles de l’année, contenant ce qu’il y a de plus instructif, et de plus intéressant dans ces jours-là", livre en plusieurs volumes publié "à Lyon, chez la veuve d’Antoine Boudet, rue Mercière, à la Croix d’or", en 1721. (Le Père Croiset eut une importante correspondance avec sainte Marguerite-Marie – le « manuscrit d’Avignon » - et fut un ardent propagateur de la dévotion au Sacré Cœur, et il fut durement persécuté pour cela par ses supérieurs.) On notera que le P. Croiset appelle "les trois fêtes de la Pentecôte" les trois premiers jours de l'octave, qui étaient tous trois des fêtes de première classe.

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    Cet introït dans le Graduel prémontré de Bellelay (XIIe siècle):

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  • Copé persécuteur

    Jean-François Copé promet, s’il est élu (mais heureusement il n’a aucune chance, mais malheureusement l’idée pourrait être reprise par un autre) d’édicter un « Code de la laïcité et des cultes ». Pour lutter contre le « communautarisme ».

    Et voici le deuxième point :

    1. Interdire le port de tenues ou signes manifestant ostensiblement une appartenance religieuse dans un établissement public à l’ensemble des agents mais aussi aux usagers.

    Interdiction aux prêtres en soutane et aux religieuses en habit d’aller demander une carte d’identité, un passeport, ou un quelconque service dans une mairie ou une préfecture. Ou d’aller visiter un malade dans un hôpital...

    Cela fleure bon la Terreur de 1793 et le laïcisme hystérique des années 1900.