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Le blog d'Yves Daoudal - Page 1089

  • On en est là

    CNN titre « Le scandale du zoo ». Il s’agit du zoo de Cincinnati, où un gorille a été abattu pour sauver un enfant qui s’était introduit dans l’enclos et qui était très manifestement en danger immédiat de mort. Pour CNN il y avait forcément une autre solution. Et la chaîne, qui montre aussi une statue de gorille avec des fleurs à ses pieds, met en lien la pétition « Justice pour Harambe » (c’est le nom du gorille). Faire justice, c’est notamment mettre la mère de l’enfant en prison, car elle n’a pas surveillé son enfant et c’est elle qui est donc responsable de la mort du gorille. Sur Twitter les amis des animaux se déchaînent. On peut lire que les beaux gorilles font de meilleurs parents que ces minables humains…

    Cela s’est produit une semaine après un autre « scandale » : au zoo de Santiago du Chili, un homme s’est jeté nu dans la fosse aux lions (mais oui, pour faire comme Daniel) et a été sauvé in extremis parce que les employés du zoo ont tué les lions. Et cela aussi a provoqué une vive émotion sur les réseaux sociaux : on a osé tuer ces magnifiques animaux pour sauver un cinglé…

  • A double tranchant

    L’anniversaire de la bataille de Verdun était seulement l’occasion pour Angela Merkel et François Hollande de faire de la propagande européiste, piétinant la mémoire des combattants avec le plus complet mépris (d’où ces propos insupportables de notre président et l’ignoble mise en scène avec les jeunes courant dans le cimetière et singeant la mort).

    Le message était clairement qu’aujourd’hui aussi l’Europe est en danger à cause des populistes et de l’extrême droite et de la menace du Brexit, et que face à cela il faut une Union européenne toujours plus étroite et toujours plus intégrée.

    Toutefois le propos est à double tranchant. Car, ce que les autres pays ont vu, c’est une fois de plus les dirigeants allemand et français qui se posent en maîtres de l’Europe et en donneurs de leçons, comme si l’Union européenne était un empire franco-allemand (en fait un empire allemand qui fait croire aux Français qu’ils sont aussi aux commandes).

    Or le spectacle d’hier, vu ainsi, ne peut que provoquer le contraire de ce qu’on en attend : une défiance encore plus grande vis à vis de cette Europe-là. Ce qui est une bonne chose…

  • Paris Football Club

    L’équipe féminine du Paris FC après sa victoire  4 à 1 contre l’AS Vexin féminine samedi dernier.

  • Actualité de l’empire ottoman

    Une gigantesque parade a marqué hier à Istanbul le… 563e anniversaire de la prise de Constantinople. Ce n’était pas un centenaire, mais un anniversaire lambda, pourtant célébré devant un million de personnes transportées gratuitement par autocars et par ferries, devant la plus grande scénographie du monde, nous dit-on, retransmise en six langues, retraçant la prise de Constantinople par Mehmet II « le Conquérant » le 29 mai 1453. Avec les acrobaties de l’armée de l’air, un feu d’artifice, etc., et bien entendu un discours d’Erdogan. Le même jour avait lieu la « fête de la Jeunesse et de la Conquête » à la Corne d’Or, avec divers concours sportifs.

    Difficile de marquer plus clairement et de façon plus spectaculaire que la Turquie reste la Turquie, la puissance ottomane conquérante, qui a vaincu l’empire chrétien et peut toujours vaincre l’Europe des croisés…

     

    La veille a eu lieu devant Sainte-Sophie une « prière » conduite par un imam de La Mecque, c’est-à-dire une manifestation de plusieurs milliers de musulmans demandant que la basilique redevienne une mosquée. « La demande de prier à la mosquée Sainte-Sophie (sic) est faite au nom de centaines de milliers de nos frères », disait le président de la Jeunesse anatolienne. Une pétition circule. Ses auteurs espèrent réunir plusieurs millions de signatures.

  • Sainte Jeanne d’Arc

    L’office de sainte Jeanne d’Arc a été promulgué en 1909 par la Sacrée Congrégation des Rites. Voici l’hymne des secondes vêpres. Et son interprétation par les moines de Saint Wandrille. On constate qu’ils ne chantent que les deux premières strophes et la doxologie. La troisième strophe est aberrante, en tant que strophe d’une hymne où chaque vers chanté est une unité, et l’on s’étonne que la congrégation ait accepté des rejets qui rendent la strophe incompréhensible si elle est chantée. Car on ne peut que la dire ainsi :

    Oppréssa flammis,
    clámitas Jesum,
    crucémque fórtiter ampléxa,
    ad Ipsum,
    símplicis instar colúmbæ,
    pérvolas.


    podcast

    Salve, virílis pectóris
    Virgo, Patróna Gálliæ !
    Torménta dira sústinens,
    Christi refers imáginem.

    Salut, Vierge au cœur viril, patronne de la France ! En supportant de cruels tourments, tu nous représentes l’image du Christ.

    Voces supérnas áudiens,
    Jesu repléta lúmine,
    Dum fata pandis pátriæ,
    Silent pavéntque júdices.

    Lorsque, entendant les voix célestes, remplie de la lumière de Jésus, tu dévoiles les destins du pays, les juges se taisent, pleins de crainte.

    Oppréssa flammis, clámitas
    Jesum, crucémque fórtiter
    Ampléxa, ad Ipsum, símplicis
    Instar colúmbæ, pérvolas.

    Étouffée par les flammes, tu appelles Jésus, et embrassant étroitement la croix, c’est vers lui que, semblable à la candide colombe, tu t’envoles.

    Choris beátis Vírginum
    Adscrípta, cives ádjuva :
    Te deprecánte, síngulis
    Detur coróna glóriæ.

    Admise parmi les chœurs bienheureux des Vierges, aide tes concitoyens ; que par ta prière, à chacun soit donnée la couronne de gloire.

    Sit laus Patri, sit Fílio :
    Sancto decus Paráclito,
    Qui corda amóre sáuciat,
    Vires et auget lánguidis. Amen.

    Louange soit au Père et au Fils, honneur au Saint Paraclet, qui blesse d’amour les cœurs et réconforte les languissants. Amen.

  • 2e dimanche après la Pentecôte

    Voici la très belle lecture du troisième nocturne des matines. Il s’agit de l’introduction du sermon de saint Grégoire le Grand sur l’évangile de ce dimanche. Ce texte a été choisi parce qu’il convenait tout particulièrement au temps où il y avait une octave de la Fête Dieu.

    Voici, très chers frères, en quoi les jouissances du corps et celles de l’âme diffèrent ordinairement ; les jouissances corporelles, avant leur possession, allument en nous un ardent désir ; mais pendant qu’on s’en repaît avidement, elles amènent bientôt au dégoût, par la satiété même, celui qui les savoure. Les jouissances spirituelles, au contraire, provoquent le mépris avant leur possession, mais excitent le désir quand on les possède ; et celui qui les goûte en est d’autant plus affamé qu’il s’en nourrit davantage. Dans celles-là, le désir plaît, mais l’expérience est déplaisir ; celles-ci semblent au contraire de peu de valeur lorsqu’on ne fait encore que les désirer, mais leur usage est ce qui plaît le plus. Dans les premières, l’appétit engendre le rassasiement, et le rassasiement, le dégoût ; dans les secondes, l’appétit fait naître la jouissance, et le rassasiement, l’appétit.

    Les délices spirituelles augmentent en effet le désir dans l’âme, à mesure qu’elle s’en rassasie ; plus on goûte leur saveur, mieux on connaît qu’on doit les désirer avec avidité ; c’est ce qui explique pourquoi on ne peut les aimer sans les avoir éprouvées, puisqu’on n’en connaît pas la saveur. Qui peut, en effet, aimer ce qu’il ne connaît pas ? Aussi le Psalmiste nous en avertit en disant : « Goûtez et voyez combien le Seigneur est doux ». Comme s’il disait formellement : Vous ne connaissez pas sa douceur si vous ne le goûtez point, mais touchez avec le palais de votre cœur, l’aliment de vie, afin que, faisant l’expérience de sa douceur, vous deveniez capables de l’aimer.

    L’homme a perdu ces délices quand il pécha dans le paradis ; il en sortit lorsqu’il ferma sa bouche à l’aliment d’éternelle douceur. De là, vient aussi qu’étant nés dans les peines de cet exil, nous en arrivons ici-bas à un tel dégoût, que nous ne savons plus ce que nous devons désirer. Cette maladie de l’ennui s’augmente d’autant plus en nous, que l’âme s’éloigne davantage de cette nourriture pleine de douceur. Elle en arrive à perdre tout appétit pour ces délices intérieures, par cette raison même qu’elle s’en est tenue éloignée et a perdu depuis longtemps l’habitude de les goûter. C’est donc notre dégoût qui nous fait dépérir ; c’est cette funeste inanition prolongée qui nous épuise. Et, parce que nous ne voulons pas goûter au dedans la douceur qui nous est offerte, nous aimons, misérables que nous sommes, la faim qui nous consume au dehors.

  • Encore un qui a tout compris…

    Le président du conseil de l’"Eglise évangélique en Allemagne" (qui réunit l'essentiel des protestants), Heinrich Bedford-Strohm, souhaite que soient instaurés des cours d’islam dans toutes les écoles du pays.

    Selon lui, c’est la meilleure façon de lutter contre la « tentation du fondamentalisme », et cela permettrait aux jeunes musulmans d’avoir une « approche critique » de leur religion.

    Toutes les religions en Allemagne doivent être compatibles avec la Constitution démocratique du pays, dit-il. « La tolérance, la liberté religieuse et la liberté de conscience doivent s’appliquer à toutes les religions. »

    Qui serait chargé de donner ces cours ? Les associations islamiques…

    Non, ce n’est pas une blague.

  • En Chine

    Le 24 mai était la journée de prière pour l’Eglise en Chine. C’est le jour qui a été choisi par l’Eglise officielle pour ordonner 9 prêtres…

    C’est Mgr Mgr Joseph Ma Yinglin, évêque officiel sacré en 2006 contre l’avis de Rome, du diocèse de Kunming (Yunnan) et surtout président de la Conférence officielle des évêques de Chine (donc agent du pouvoir communiste) qui a procédé aux ordinations au cours d’une imposante cérémonie. Plusieurs des nouveaux prêtres avaient émis le souhait d’être ordonnés par un évêque en communion avec Rome, mais ils n’ont pas été entendus. Alors même que la grande majorité des évêques « officiels » sont reconnus par Rome. Du reste, le même jour, dans deux autres diocèses, deux autres séminaristes ont été ordonnés, par les évêques de ces diocèses, de l’Eglise officielle mais en communion avec Rome.

  • Saint Augustin de Cantorbéry

    Voici l’hymne que donne L’Année liturgique, en précisant seulement qu’elle a été approuvée par le Saint-Siège (donc pour faire partie d’un office de saint Augustin de Cantorbéry). Elle est de dom François Le Bannier, moine de Solesmes sous dom Guéranger. « Que de fois, écrit Dom Bérengier, ne l'avons-nous pas vu stationner à la porte de la cellule de son abbé, cachant sous le scapulaire les strophes qu'il venait de composer et attendant, avec une anxiété visible à tous les yeux, l'audience qui allait décider du sort de sa poésie. Car Dom Guéranger avait un goût si pur et possédait un sens liturgique si parfait qu'il ne se contentait pas de ce qui était médiocre ou seulement assez bien ; et quand nous voyions dom Le Bannier se retirer la tête basse et l'air embarrassé, nous étions sûrs qu'il allait recommencer son travail. Mais aussi comme sa rude et bonne physionomie brillait d'une joie presque enfantine, lorsque le sévère Aristarque avait loué ses vers. C'est par ce travail incessant qu'il arriva à manier tous les modes et tous les rythmes de la poésie liturgique avec une aisance, une habileté et une richesse d'expressions admirées des hymnographes de la Sacrée Congrégation des Rites ».

    Selon son ami Louis Veuillot :

    Sa vie entière fut un somme
    Mais la foi fut son oreiller.

    Et en paradis le bonhomme
    Arriva sans se réveiller.

    *

    Fœcunda sanctis insula,
    tuum canas apostolum,
    et filium Gregorii
    laudes piis concentibus.

    Ile féconde des saints, célèbre ton apôtre, exalte dans tes pieux concerts le fils de Grégoire.

    Ejus labore fertilis,
    messem dedisti plurimam,
    quae sanctitatis floribus
    diu refulges inclyta.

    Rendue fertile par ses labeurs, tu donnas une moisson abondante ; et longtemps les fleurs de sainteté qui couvraient ton sol répandirent sur toi un éclat supérieur.

    Turma quadragenaria
    stipatus intrat Angliam:
    vexilla Christi proferens,
    dux pacis affert pignora.

    Suivi d’une troupe de quarante moines, il débarqua sur tes rivages, ô terre des Anglais ! Il portait l’étendard du Christ ; messager de la paix, il venait en apporter les gages.

    Crucis trophaeum promicat,
    verbum salutis spargitur,
    fidem quin ipse barbarus
    rex corde prompto suscipit.

    Bientôt la croix est plantée sur ton sol comme un éclatant trophée, la parole du salut se répand de toutes parts ; et un roi barbare reçoit lui-même la foi d’un cœur docile.

    Mores feros gens exuit,
    undisque lota fluminis
    ipsa die renascitur
    qua Sol salutis ortus est.

    La nation renonce à ses coutumes sauvages ; elle se plonge dans les eaux sanctifiées d’un fleuve, et renaît à la vie de l’âme le jour même où le Soleil de justice se leva sur le monde.

    O Pastor alme, filios
    a sede pascas siderum;
    in matris ulnas anxiae
    gregem reducas devium.

    O Pasteur auguste, du haut du ciel, gouverne toujours tes fils ; ramène dans les bras de la mère désolée l’ingrat troupeau qui s’est éloigné d’elle.

    Praesta, beata Trinitas,
    quae rore jugi gratiae
    vitem rigas, ut pristina
    fides resurgens floreat. Amen.

    Heureuse Trinité, qui envoyez sans cesse sur votre vigne la rosée de la grâce, daignez faire renaître l’antique foi, afin qu’elle fleurisse comme aux anciens jours. Amen.

  • Une perle

    « Le Brexit pourrait provoquer la séparation d’un couple sur dix à Londres. »

    L’avertissement est de Sian Berry, membre de l’Assemblée du Grand Londres.

    Parce que dans un couple sur dix un des conjoints est d’un autre pays de l’UE. Et que bien entendu en cas de Brexit ces conjoints seraient illico renvoyés dans leur pays… Ou bien ils se disputeraient à mort avec leur conjoint britannique…

    De même, comme le souligne Open Europe, Elvis pourrait ne pas être mort mais fabricant de fromage dans le Somerset.