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Jeudi de Pentecôte

La messe de ce jour est la même que celle du jour de la Pentecôte, en dehors des lectures. L’épître souligne que le diacre Philippe, en Samarie, guérit beaucoup d’infirmes, et délivre beaucoup de possédés d’esprits impurs qui sortent en poussant de grands cris.

Déjà hier on lisait le passage des Actes des apôtres où l’on voit que de partout on amène des malades et des possédés aux endroits où saint Pierre doit passer à Jérusalem, « et ils étaient tous guéris » par l’ombre de saint Pierre.

L’évangile de ce jour est également centré sur ce phénomène : « Jésus ayant assemblé les douze apôtres, leur donna puissance et autorité sur tous les démons, et le pouvoir de guérir les maladies. Puis il les envoya prêcher le royaume de Dieu et guérir les malades. (…) Étant donc partis, ils parcouraient les villages, annonçant l’Évangile et guérissant partout. »

L’insistance est sur la guérison des possédés. Jésus donne pouvoir aux apôtres sur les démons, sur les mauvais esprits. Le choix de ces textes est évident : nous sommes dans la semaine de la Pentecôte, célébration du Saint-Esprit. Le Saint-Esprit est donné aux apôtres pour combattre les mauvais esprits. Il est d’une souveraine efficacité puisqu’il n’est pas seulement un esprit, il est Dieu. « Le Saint-Esprit est directement opposé à ces mauvais Esprits et peut les chasser par l’intermédiaire de ses instruments, les diacres et les prêtres consacrés que leur ordination a faits des “porteurs d’Esprit” » (Dom Pius Parsch).

Ne pensons pas qu’il s’agit d’histoire ancienne qui ne nous concerne plus, ou qui ne nous concerne pas parce que nous ne sommes pas possédés. Nous sommes tous en vérité sous la pression constante des mauvais esprits, et nous leur cédons tous les jours plus ou moins, et nous avons besoin du prêtre pour les chasser et avoir la force du Saint-Esprit pour continuer le combat contre eux : dans le sacrement de pénitence. Rapport direct avec les quatre temps d’une part, avec le fait, d’autre part, que ces quatre temps sont une préparation aux ordinations sacerdotales.

Commentaires

  • Pour le prédicateur hollandais du Jour du Seigneur (accessible sur le site de FR 2), la Pentecôte, c'est ça (traduction française de l'homélie de la messe diffusée) :
    "Me comprenez-vous?"
    "Me comprenez-vous ?" Alors tant mieux. Car la Pentecôte est justement la fête sur laquelle cette question "Me comprenez-vous?", peut être posée.
    La fête de Pentecôte est survenue et il y a avait beaucoup d'étrangers aux Pays-Bas : des Frisons et des habitants de la province de Groningen, des Frisons d'Ouest, des brabançons et des Antillais, des Limbourgeois, des Surinamiens, des Turcs et des habitants de la région de Twente, appelés Tukkers, des marocains et des gens de la province de Drente, des habitants d'Utrecht et de Pologne, des Vietnamiens, des Syriens, des Irakiens, des Congolais, des Indonésiens. Oui, il y avait beaucoup d'étrangers aux Pays-Bas en cette année 2016 de notre Seigneur, mais bien que tout le monde parlait sa propre langue, ils se sont compris. La Pentecôte et l'Esprit de Dieu les ont laissé parler une langue pour laquelle il n'est pas nécessaire de suivre un cours : la langue de l'amour ! Ainsi la Pentecôte est la fête au cours de laquelle les étrangers peuvent devenir des amis.
    Je vous invite à consulter votre arbre généalogique. Vous constaterez sûrement qu'il y a certainement des étrangers parmi votre famille. L'histoire d'un pays est constituée par l'arrivée et le départ constants de personnes. Pensez aux savants juifs portugais, aux travailleurs invités polonais et marocains, aux Huguenots français, aux Hongrois et à toutes les autres nationalités déjà mentionnés. En outre, de nombreux compatriotes ont émigré après la Seconde Guerre mondiale en Amérique, au Canada et en Australie. Si vous avez encore un annuaire téléphonique, ouvrez-le et vous constaterez combien de Néerlandais portent des noms exotiques.
    Aujourd'hui, il y a des partis politiques qui se posent la question de savoir s'il n'y a pas trop d'étrangers égarés chez nous ? Si les politiques d'admission ne devraient pas être plus strictes ?
    Pourtant, tout cela peut nous arriver, à nous chrétiens. Si une population scolaire augmente, faut-il se demander s'il y a trop d'enfants ou plutôt s'il y a un déficit de locaux scolaires ? Si les routes néerlandaises sont obstruées, est-ce qu'il il y a trop de voitures et trop peu de routes ? C'est de cette manière qu'il faut voir. Si notre pays est surpris par un trop grand nombre de demandeurs d'asile, y a-t-il trop de réfugiés, ou manquons-nous d'espace ? Y a-t-il trop d'étrangers ou trop peu de Pentecôte ?
    À travers toutes ces langues parlées à Jérusalem, à la fête de Pentecôte, Luc nous montre que l'Esprit de Jésus est une force qui rassemble. L'Esprit de Jésus, c'est la reconnaissance du fait que tous les êtres humains sont des enfants de Dieu et qu'Il n'en exclut aucun. Dieu ne veut pas les laisser à l'extérieur, mais bien les rassembler à l'intérieur d'un même Amour.
    " Me comprenez-vous?"
    La Pentecôte est la fête de l'intelligibilité. Qu'est-ce que cela signifierait d'autre ? Permettez-moi de la comparer avec un mot similaire : déménager; car en changeant de maison, nous changeons d'existence. Vous êtes ici mais vous vous déplacez vers un autre endroit. L'opinion, la situation, le lieu, les problèmes, la façon autre de prendre cela au sérieux – ou ce qui semblait maintenant autre – est ce que connaissent l'évêque, les bénévoles, les prêtres et tout autre personne dans ce cas.

    Parlant de cette compréhension à avoir, je comprends qu'il s'agit souvent d'une incompréhension. Qui a pour conséquence : l'erreur, la condamnation, la division, la haine, les guerres de religion, l'exercice du pouvoir. La Pentecôte est en contradiction avec cela. Elle est la fête où tous les gens se comprennent. Mais la Pentecôte arrive seulement chez les vrais croyants qui considèrent la Bible comme leur propre langue, et qui subitement entendent d'autres parler dans la même langue.
    Enfin ...
    Je ne sais pas si vous avez déjà séjourné à l'étranger dans un camping. Qu'est-ce que vous voyez là ? Les gens y parlaient des langues différentes, même les plus petits enfants. Mais, une fois sur un terrain de camping français, les enfants néerlandais et enfants français jouaient aux cow-boys. Ils avaient des fusils en bâtons. Les enfants néerlandais ont concentré leur arme sur les autres et ont crié, "Peng, peng, peng..." Les enfants français ont également tiré en scandant "Bam, Bam, Bam..." Même le bruit de leurs fusils résonnait différemment. Mais cela n'a pas d'importance parce qu'ils parlaient une langue "pentecôtiste".
    Les enfants se parlent les uns aux autres ; de "football", de "de bâtir un château de sable, de ''cerf-volant" ou "se pousser les uns les autres." Les enfants sentent qu'ils s'aiment les uns les autres et ils veulent passer du temps avec l'autre, ils sentent quelque chose dans les mots, quelque chose d'international et le respect. C'est le miracle de la Pentecôte.
    Un proverbe africain bien connu dit : "Un sac vide ne peut pas se tenir debout." Pour nous, il est aujourd'hui essentiel de donner un espace à l'autre, de sorte que nos esprits puissent se développer. L'Esprit peut obtenir l'espace pour être en mesure de se comprendre vraiment. Nous sommes donc à nouveau les hommes "spirituels" sur les traces de Jésus. Une sainte fête de Pentecôte pour chacune d'entre vous. J'espère au moins que vous avez pu me comprendre et que nous comprenons les uns les autres, en particulier après cette célébration ; dans la vie de tous les jours !
    Amen - Alleluia !
    Prédicateur :
    Père Peter Weide Von Der

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