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Le blog d'Yves Daoudal - Page 1095

  • Vigile de la Pentecôte

    Le Sauveur déclare que le monde ne peut recevoir l’Esprit Saint, dans le même sens où il a été dit : « La prudence de la chair est ennemie de Dieu ; car elle n’est pas soumise à la loi et ne peut l’être » (Rom. 8,7). C’est comme si nous disions : L’injustice ne peut être la justice. Par ces mots « le monde », il désigne ici ceux qui sont pleins de l’amour du monde, amour qui ne vient pas du Père. C’est pourquoi, à l’amour de ce monde, que nous avons tant de peine à diminuer et à détruire en nous, est opposé « l’amour de Dieu, que répand dans nos cœurs l’Esprit Saint, qui nous a été donné » (Rom. 5,5). « Le monde ne peut donc recevoir cet Esprit, parce qu’il ne le voit pas et ne le connaît point » (Jn 14,17). L’amour mondain est dépourvu de ces yeux invisibles au moyen desquels on peut voir l’Esprit Saint, qui ne peut être vu que d’une manière invisible. « Mais vous, dit notre Seigneur, vous le connaîtrez, parce qu’il demeurera au milieu de vous et qu’il sera en vous » (Jn 14,17). Il sera en eux pour y demeurer ; il ne demeurera pas au milieu d’eux pour y être ; car le fait d’être en un lieu est antérieur à celui d’y demeurer. Mais afin que les disciples n’entendissent pas ces paroles : « Il demeurera au milieu de vous », d’un séjour visible, comme celui que fait d’ordinaire un hôte chez celui qui lui donne l’hospitalité, il a expliqué ces paroles : « Il demeurera au milieu de vous », en ajoutant : « Il sera en vous ».

    L’Esprit Saint se voit donc d’une manière invisible ; et s’il n’est pas en nous, nous ne pouvons en avoir la connaissance. C’est ainsi que nous voyons aussi en nous-mêmes notre propre conscience. Nous voyons bien le visage d’un autre, et nous ne pouvons voir le nôtre ; au contraire, nous voyons notre propre conscience, et nous ne voyons pas celle d’autrui. Mais notre conscience ne peut jamais exister qu’en nous-mêmes, tandis que l’Esprit Saint peut être sans nous. Il nous est donné afin qu’il soit aussi en nous ; et, s’il n’est point en nous, il nous est impossible de le voir, de le connaître, comme il doit être vu et connu.

    Saint Augustin, traité 74 sur saint Jean

  • Au Pakistan

    Imran Masih, un jeune chrétien du district de Mandi Bahauddinin, au Pendjab, avait sur son téléphone portable des vidéos d’un pasteur critiquant l’islam. Des camarades du jeune homme, voyant cela, l’ont dénoncé aux responsables islamiques locaux, qui ont émis une fatwa contre le jeune chrétien et ont déposé une plainte pour blasphème. Les musulmans exigent que le jeune homme leur soit remis pour pouvoir le brûler vif devant l’église. En cas contraire, ils menacent de se venger sur tous les habitants chrétiens de la zone, en incendiant et en rasant les maisons de tous les chrétiens (il y a environ 4.000 familles musulmanes et 45 familles chrétiennes). Le gouvernement a déployé un contingent de la police.

    « Il s’agit d’un cas d’abus de la loi sur le blasphème dans le cadre duquel la communauté chrétienne risque une punition collective. Nous sommes préoccupés et demandons aux autorités de garantir la paix, en espérant qu’il n’y ait pas d’actes violents ou de conséquences négatives pour les chrétiens », a déclaré à Fides Mgr Shaw, l’archevêque de Lahore.

  • La folie du genre au sommet

    Les ministères américains de la Justice et de l’Education ont publié une directive stipulant que dans les établissements scolaires et universitaires l'accès aux toilettes et aux vestiaires doit se faire selon le sexe auquel un élève s'identifie, et non selon son sexe de naissance.

    Ainsi le gouvernement de Barack Obama prend-il officiellement parti contre la loi de Caroline du Nord qui interdisait ce délire idéologique (et graveleux), et les Etats qui ont suivi celui-là, comme le Mississipi, ou qui sont en voie de le faire.

    Alors que l’Etat de Caroline du Nord est visé par des actions judiciaires soutenues par le ministre de la Justice au nom de la lutte contre les discriminations, la directive avertit les autorités locales de l'enseignement public qu'elles risquent de perdre leurs subventions fédérales si elles ne se conforment pas au diktat de l’idéologie du genre.

  • Beata Szydło à Rome

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    Le Premier ministre polonais Beata Szydło était à Rome aujourd’hui. Nos médias retiennent qu’elle a été reçue par le pape. Et que selon le Vatican il a été notamment question de « la promotion de la famille dans le contexte socio-culturel actuel et de l’accueil des réfugiés », mais que selon Beata Szydło « nous avons parlé des familles en Pologne, de la Pologne » (particulièrement du 1050e anniversaire de son baptême, comme le signale aussi le communiqué du Vatican.

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    Mais nous sommes le 13 mai, et avant de voir le pape des migrants musulmans Beata Szydło s’est rendue sur la tombe du pape polonais qui a défait la précédente idéologie totalitaire, en ce 35e anniversaire de l’attentat. Elle y a déposé des fleurs, et elle a assisté à la messe célébrée par le cardinal Zenon Grocholewski, qui dans son homélie a rappelé comment Jean-Paul II considérait, avec la foi ardente qui le caractérisait, que Marie en ce jour de son apparition à Fatima avait dévié la balle qui devait le tuer. (Sur la photo, Beata Szydło est devant à gauche, à genoux, avec son chef de cabinet Beata Kempa et le vice-ministre des Affaires étrangères Konrad Szymanski.)

    Le communiqué du Saint-Siège est muet sur cet aspect de la visite.

  • Saint Robert Bellarmin

    La sainte Écriture nous avertit fréquemment de chercher Dieu avec soin. Car quoique Dieu ne soit pas loin de nous, puisque c'est en lui que nous avons l'être, le mouvement et la vie (Act. 17), nous sommes cependant nous-mêmes loin de Dieu : et à moins de préparer dans notre cœur des degrés pour former en quelque sorte une échelle qui nous élève au ciel; à moins de chercher Dieu avec une grande sollicitude, nous ne pouvons; comme l'enfant prodigue, que paître les pourceaux dans une région lointaine, loin de notre patrie et de notre Père céleste.

    Mais pour expliquer en peu de mots comment il se fait que Dieu ne soit pas loin de nous, tandis que nous sommes très loin de lui, nous disons que Dieu n'est pas loin de nous, parce qu'il nous voit sans cesse, que tout est présent à ses yeux; parce qu'il pense continuellement à nous, et qu'il en prend soin (I. Petr. 5); parce qu'il nous touche continuellement, étant celui qui soutient tout par la puissance de sa parole (Hebr. 1. 3). Mais nous sommes très éloignés de Dieu, parce que nous ne le voyons pas et qu'il nous est impossible de le voir, puisqu'il habite une lumière inaccessible ( I. Tim. 6) ; parce que nous ne sommes pas capables de former de nous-mêmes aucune bonne pensée de Dieu (II Cor. 3). Encore moins pouvons-nous l'approcher par de pieuses affections, et nous attacher à lui, s'il ne nous admet, et si sa droite ne nous attire. Ainsi David, après avoir dit à Dieu : Mon âme s'est attachée à vous, ajoute aussitôt: Votre droite m'a soutenu (Ps. 62. 8). Nous sommes très éloignés de Dieu, non seulement en ce que nous ne pouvons ni le voir, ni penser facilement à !lui, ni nous y attacher par affection, mais encore parce qu'occupés des biens temporels, qui nous environnent et nous obsèdent de toutes parts, nous oublions facilement Dieu; et à peine notre langue prononce-t-elle son saint nom dans les Psaumes et les autres prières, tandis que le cœur ne ressent rien. C'est pour éviter ce malheur que l'Esprit Saint dans l'Écriture, comme nous l'avons dit, nous exhorte si souvent à chercher Dieu : Quaerite Deum, et vivet anima vestra (Ps. 68). Cherchez la face sans cesse, ajoute le Prophète royal. Le Seigneur est bon à ceux qui espèrent en lui, il est bon à l’âme qui le cherche dit Jérémie (Lam.3.25). Cherchez le Seigneur pendant qu'on peut le trouver, ajoute un autre prophète (Is. 55. 6); mais cherchez-le dans la simplicité de votre cœur, vous dit le Sage (Sap. 1). Lorsque vous chercherez le Seigneur votre Dieu, vous le trouverez , disait Moise , pourvu toutefois que vous le cherchiez de tout votre cœur (Deut. 4. 29).

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  • Et maintenant les femmes diacres…

    Lu sur Atlantico :

    Lors d'une rencontre avec des dirigeantes de congrégations et d'ordres religieux féminins, l'une des participantes a demandé au pape pourquoi l'Église n'acceptait pas les femmes au diaconat, et a suggéré qu'il crée une commission pour y réfléchir. Après un peu de réflexion, le pape a répondu : « Constituer une commission officielle pour étudier la question ? Je crois, oui. Il serait bon pour l'Église de clarifier ce point. [...] Je ferai en sorte qu'on fasse quelque chose comme ça. [...] Il me semble utile qu'une commission étudie la question. »

    Voilà donc François qui attrape ce vieux serpent de mer (qui avait reparu aussi au gré des deux derniers synodes, bien entendu).

    En 2002, un certain Gerhard Müller, professeur à la faculté de théologie de Münich, avait clairement dit qu'on ne peut pas faire de femmes diacres en raison de l'unité du sacrement de l'ordre. Il y a un seul sacrement de l'ordre, qui a trois degrés, or ce sacrement ne peut être conféré qu'à des hommes.

    Ce même Gerhard Müller est aujourd’hui préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi.

    François ferait bien, sur ce sujet comme sur d’autres, de lire le Catéchisme de l’Eglise catholique.

    Ci après ce qui dans le Catéchisme contredit manifestement le désir de François.

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  • Saints Nérée, Achille, Domitille et Pancrace

    Nérée et Achillée sont deux martyrs du cimetière de Domitille, sur la voie Ardéatine ; à l’occasion de leur natale saint Grégoire le Grand prononça, près de leur tombeau, une de ses belles homélies sur l’Évangile, qu’on récite aujourd’hui encore dans le Bréviaire. Quant à Domitille, elle serait la fondatrice du cimetière des Flavii, bien que De Rossi ait démontré qu’on doit distinguer deux personnes du nom de Flavia Domitilla. L’une est la femme du consul Flavius Clemens, cousin de Domitien, reléguée pour la foi dans l’île Pandataria, en face des Marais-Pontins ; l’autre est la petite-fille de la première Domitille ; elle fut exilée dans l’île de Ponza, et, au IVe siècle, sainte Paule alla vénérer le lieu où, au dire de saint Jérôme, longum duxit martyrium. (…) Voici l’inscription damasienne [du pape saint Damase] qui existait jadis sur le tombeau des saints Nérée et Achillée :

    NEREVS ET ACHILLEVS MARTYRES
    MILITIAE • NOMEN • DEDERANT • SAEVVMQVE • GEREBANT
    OFFICIVM • PARITER • SPECTANTES • IVSSA • TYRAMNI
    PRAECEPTIS • PVLSANTE • METV • SERVIRE • PARATI
    MIRA • FIDES • RERVM • SVBITO • POSVERE • FVROREM
    CONVERSI • FVGIVNT • DVCIS • IMPIA • CASTRA • RELINQVVNT
    PROIICIVNT • CLYPEOS • PHALERAS • TELAQVE • CRVENTA
    CONFESSI • GAVDENT • CHRISTI • PORTARE • TRIVMPHOS
    CREDITE • PER • DAMASVM • POSSIT • QVID • GLORIA • CHRISTI

    Achille.jpgNérée et Achillée martyrs s’étaient inscrits à la milice, et exerçaient cette fonction cruelle d’exécuter les ordres du tyran, parce que la terreur les y contraignait. Miracle de la foi ! Ils déposent à l’instant leur fureur, se convertissent, abandonnent le camp de leur chef criminel, jettent dehors les boucliers, les colliers, les flèches ensanglantées et, confessant la foi du Christ, ils se réjouissent de rendre témoignage à son triomphe. Apprenez maintenant de Damase ce que peut faire la gloire du Christ.

    Dans leur basilique sépulcrale sur l’Ardéatine, se trouvent encore les fragments des petites colonnes de marbre qui soutenaient jadis le tegurium ou baldaquin érigé sur l’autel. Sur l’une d’elles est sculpté le martyre d’Achillée : ACILLEVS, et l’on voit un personnage, les mains liées derrière les épaules, qui reçoit du bourreau le coup fatal.

    Bienheureux cardinal Schuster

  • Merci François

    Les députés italiens ont voté la confiance au gouvernement de Matteo Renzi sur la loi instituant une union civile pour les homosexuels.

    Le texte, déjà adopté par le Sénat en février, sera définitivement adopté dans la soirée.

    On se souvient que François, interrogé sur le sujet six jours avant le vote du Sénat, avait déclaré : « Je ne sais pas quelle est la situation au Parlement italien. Le Pape ne se mêle pas de la politique italienne. »

    (C’était peu après son commentaire sur Donald Trump : « S’il dit ces choses, cet homme n’est pas chrétien ». Le Pape se mêle seulement de la politique américaine, quand il s’agit de défendre l’immigration clandestine.)

    Et, deux fois de suite, en recevant très médiatiquement Frigide Barjot, puis les "Poissons roses", il avait laissé dire qu'il était favorable à l'union civile.

    N.B. Bien sûr, le texte aurait été adopté même si François l'avait condamné, mais peut-être pas avec une majorité aussi écrasante de 369 voix contre 193, si indigne d'un pays catholique.

  • Le Parlement européen fait de la résistance

    Les députés européens ont décidé d’interrompre leurs travaux sur la fin des visas pour les Turcs. La décision remonte semble-t-il à mercredi dernier. Elle a été prise en toute discrétion par la conférence des présidents. Et les coordinateurs de la commission des libertés civile ne l’ont appris qu’en arrivant à Strasbourg lundi matin. La décision a été prise en fait par le président du Parlement Martin Schulz, qui a dit que le processus reprendrait quand les Turcs satisferaient aux 72 critères.

    Il y a cet après-midi en séance plénière un débat sur le sujet : « Vers 18h00, les députés échangeront leurs points de vue avec des représentants de la Commission et du Conseil sur les progrès de la Turquie vers la libéralisation des visas », dit le programme du PE. En fait on connaît donc déjà l’issue du débat.

    « La balle est maintenant dans le camp de la Commission », disait hier un député. Le Parlement européen saisit l’occasion pour montrer qu’il a le pouvoir de s’opposer à la Commission européenne et au Conseil européen. Et il le fait avec toute l’autorité que lui confère le fait d’agir au nom de la défense des droits de l’homme (en Turquie)…

    En agissant ainsi, le Parlement européen risque fort de faire capoter tout le fameux accord si laborieusement conclu entre l’UE et la Turquie sur la crise des « réfugiés ». Mais, lundi, la commission des libertés civile est arrivée à la conclusion qu’il ne s’agissait pas du tout d’un accord. Depuis le 19 avril la Commission européenne elle-même n’appelle plus le texte un « accord » mais une « déclaration », et le juriste de la commission des libertés civile a souligné que cette « déclaration » n’est « rien d’autre qu’un communiqué de presse »…

    Evidemment, Erdogan est très mécontent, et comme c’est manifestement rapé pour la fin des visas fin juin, il exige maintenant que ce soit pour octobre…

  • L’Irlande de Charybde en Scylla

    A la suite des élections législatives en Irlande, qui n’ont pas donné de majorité claire, le Premier ministre Enda Kenny a finalement été reconduit à son poste.

    Et il a nommé un nouveau gouvernement. L’un des ministres ne passe pas inaperçu. Il s’agit de Katherine Zappone. Une Américaine de 62 ans, « théologienne féministe », lesbienne militante, qui s’est « mariée » en 2003 au Canada avec sa « partenaire » de 35 ans, une ancienne religieuse. Katherine Zappone était en pointe dans la campagne pour le référendum sur la dénaturation du mariage. Elle est aujourd’hui ministre… des Enfants et de la Jeunesse. Sic.

    D’autre part, Enda Kenny a décidé qu’il allait confier à une « assemblée citoyenne » le soin de rédiger un projet de loi sur l’avortement, c’est-à-dire libéralisant le meurtre des enfants.