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Le blog d'Yves Daoudal - Page 1075

  • Bonne question

    Viktor Orban avait annoncé un référendum sur la relocalisation des « réfugiés ». Ce sera le 2 octobre, annonce le président Janos Ader. Et la question sera :

    Voulez-vous que l'Union européenne décrète une relocalisation obligatoire de citoyens non hongrois en Hongrie sans l'approbation du Parlement hongrois ?

    Voilà qui met le doigt sur la violation des souverainetés nationales par l’UE, et qui est une déclaration de guerre aux instances communautaires.

    La Commission européenne rappelle que le programme a été décidé lors « d'un processus de décision sur lequel se sont accordés tous les Etats membres », et que ce plan est juridiquement contraignant.

    Tous les Etats, c’est faux. Une fois de plus, la Commission ment. Le plan a été rejeté par la Slovaquie, la Roumanie, la Hongrie et la Tchéquie (et la Finlande s’est abstenue).

    En effet, il est juridiquement contraignant. Mais la Hongrie et la Slovaquie ont porté plainte devant la Cour de Justice de l’UE. Et le référendum, dont le résultat est connu d’avance, est lui aussi juridiquement contraignant pour le gouvernement hongrois…

    On attend la suite avec intérêt…

  • Saint Antoine-Marie Zaccaria

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    (Préface au livre d'Angelo Montonati "Un feu dans la ville")

  • Padamalgam

    Des terroristes ont pénétré dans un restaurant du quartier diplomatique de Dacca, au Bangladesh, et ont pris les clients en otage. Après l’assaut de la police, on a trouvé 26 morts : 20 clients, tous occidentaux, et les 6 terroristes.

    L’attaque a été revendiquée par l’Etat islamique.

    Un des clients survivants a témoigné :

    Les assaillants ne se sont pas comportés brutalement avec les Bangladais, ils leur ont donné à manger. Ils testaient la religion de chacun en leur demandant de réciter un extrait du Coran. Ceux qui pouvaient citer un verset ou deux étaient épargnés. Les autres étaient torturés.

    Mais bien sûr ça-n’a-rien-à-voir-avec-l’islam…

    Selon le ministre de l’Intérieur, les terroristes étaient membres du Jamiat ul moujahidine du Bangladesh, mouvement islamiste (mais pas musulman, bien sûr) interdit depuis dix ans.

    Le ministre a souligné que ces hommes venaient de milieux aisés et avaient fait leurs études dans des établissements privés et à l’université.

    Voilà qui répond aussi aux larmoiements de ceux qui prétendent que c’est l’exclusion, la ghettoïsation, la pauvreté, le chômage, etc. qui font « basculer » dans le terrorisme.

    Mgr Gervas Rozario, évêque de Rajshahi et président de la commission Justice et Paix, a déclaré à AsiaNews :

    Le nom de Dieu ne peut pas et ne doit pas être mêlé à de tels actes. Maintenant les croyants musulmans doivent se dresser et intervenir pour sauver leur religion.

    Mais personne ne se lève…

  • "La traduction française de l’Ancien Testament"

    Le texte suivant est de Paul Claudel, et je suis bien aise de le découvrir. Il s’agit d’une des annexes de son livre sur le Cantique des cantiques. Cela date de 1947. A l’époque la seule Bible « catholique » grand public en français était celle de Crampon. Depuis lors la situation s’est détériorée, avec Osty, Jérusalem, et la TOB (sans parler de l’ineffable « Bible de la liturgie© »).

    La traduction française de la Bible d’après les textes originaux, la seule qui soit actuellement d’une manière courante à la disposition du public, est celle de M. l’abbé Crampon, chanoine d’Amiens.

    Pour l’Ancien Testament, le texte original, nous l’avons vu, est celui du Codex massorétique dont l’édition date du Xe siècle après Jésus-Christ.

    Il en résulte que la majorité des lecteurs de notre pays n’a accès aujourd’hui aux sources antiques où s’alimente notre foi que d’après un texte dont les Pères, pas plus que la théologie et la liturgie catholiques n’ont jamais fait usage.

    L’Eglise catholique en effet n’a jamais accordé sa recommandation solennelle qu’à deux versions : celle des Septante et celle de la Vulgate, les seules dont elle se soit servie.

    Aujourd’hui où, grâce à Dieu, le grand public prend goût de plus en plus à la lecture des Livres Saints, il se trouve donc n’avoir à sa disposition qu’un contenu notablement différent de notre monument canonique traditionnel, et où il ne retrouve plus dans la pureté et l’intégrité de leur rédaction autorisée les bases sur lesquelles s’appuient sa foi et l’espérance de son salut.

    Le lecteur français s’habitue ainsi à l’idée que le texte hébreu massorétique est le seul authentique et indiscutable, et c’est d’un œil distrait, sinon méprisant, qu’il effleure les notes au bas de la page qui mentionnent les variantes des Septante et de la Vulgate, souvent de la plus haute importance.

    Il ne s’agit pas uniquement de question de style, quoiqu’un écrivain puisse déplorer le parti pris apparent de platitude, de prosaïsme, de préférence donné au sens le plus misérablement trivial et terre à terre, par le document qui lui est remis entre les mains. Mais quel dommage à la dévotion ! Que de passages, où le cœur des Saints avait vibré, douloureusement défigurés ou complètement anéantis ! On se promène parmi des ruines. Que de questions essentielles, à lui adressées sous le voile de l’énigme, étouffées !

    Ce qui est plus grave encore, beaucoup de passages auxquels l’Eglise a toujours attribué un sens messianique sont affaiblis, exténués, parfois jusqu’à une disparition presque totale.

    Or l’autorité du texte hébreu actuel n’est aucunement supérieure, comme l’indique l’auteur protestant cité plus haut, à celle des Septante (et de la Vulgate). Bien au contraire ! En tenant uniquement compte du point de vue scientifique, cette dernière est beaucoup plus grande, puisque leur version, confirmée par l’usage de plusieurs siècles, remonte à deux siècles avant Jésus-Christ. Tandis que l’édition massorétique (avec la grave addition des accents et des voyelles) est du dixième siècle après Jésus-Christ.

    On aurait grandement besoin actuellement d’une traduction française sérieuse basée sur les versions des Septante et de la Vulgate, dont elle serrerait le texte de plus près dans le langage d’aujourd’hui, et où les variantes hébraïques seraient simplement mentionnées en note.

    Voici le texte de « l’auteur protestant » qu’évoque Claudel. Il s’agit d’un extrait de l’Encyclopaedia Britannica, par John Frederick Stenning, « lecteur d’araméen à l’Université d’Oxford, lecteur de théologie et d’Hébreu au Wadham College ».

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  • Eucharistie

    Antonio Socci a mis le doigt sur quelque chose de très important. Si Benoît XVI, explique-t-il, a évoqué l’eucharistie et la transsubstantiation dans son allocution lors de la réception pour son 65e anniversaire de sacerdoce, c’est pour répondre aux propos de François sur Luther, et à ce qu’il se prépare à faire en célébrant les 500 ans de la « Réforme ».

    François a dit :

    Aujourd'hui, luthériens et catholiques, avec tous les protestants, nous sommes d'accord sur la doctrine de la justification: sur ce point si important il ne s'était pas trompé.

    Il : Luther… il ne s’était pas trompé. C’est donc l’Eglise catholique qui s’était trompée, et qui l’a enfin reconnu. Oui, c’est le pape qui ose suggérer cela…

    François fait ainsi allusion à la Déclaration commune sur la doctrine de la justification, entre le Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens et la Fédération luthérienne mondiale (qui est très loin de représenter « tous les protestants »), de 1998. Mais :

    1- Cette Déclaration exprimait, elle le soulignait elle-même, « un consensus sur des vérités » partielles, pas sur l’ensemble de la doctrine de la justification enseignée par les catholiques et les protestants.

    2 – Le texte catholique officiel n’est pas cette Déclaration, mais la « Réponse de l’Eglise catholique à la Déclaration commune ». Réponse rédigée par le cardinal Ratzinger, qui pointait des « difficultés », dont la première est qu’une de ses formulations tombe sous les anathèmes du concile de Trente… (D’où une « annexe » ajoutée ensuite à la Déclaration, donnant une précision qui permettait d’échapper aux anathèmes…) Puis il y eut le propos (en français ici, avec les autres documents sauf l'annexe) de Jean-Paul II, pourtant si œcuméniste, minimisant clairement la portée du document.

    3 – L’année suivante, en juin 1999, le cardinal Ratzinger souligna que la Déclaration avait « clarifié » des formules et des « controverses classiques », mais que « le problème devient plus réel si l'on tient compte de la présence de l'Eglise dans le processus de justification, la nécessité du sacrement de pénitence. Ici se révèlent les vraies différences. » Du point de vue catholique on ne peut pas parler de la justification sans parler des sacrements. Et là on retrouve de façon impressionnante le Benoît XVI du 28 juin 2016 :

    Il est important de noter que Dieu agit réellement dans l'homme. Il le transforme, il crée quelque chose de nouveau dans l'homme, il ne donne pas seulement un jugement presque juridique, extérieur à l'homme. Cela a une portée beaucoup plus générale. Il y a une transformation du cosmos et du monde. Pensons par exemple à l'Eucharistie. Nous catholiques, disons qu'il ya une transsubstantiation, que la matière devient le Christ. Luther parle au contraire de coexistence: la matière reste telle, et coexiste avec le Christ. Nous catholiques, nous croyons que la grâce est une véritable transformation de l'homme et une transformation initiale du monde, et elle n'est pas, comme vous le dites bien, seulement une couverture ajoutée qui ne rentre pas vraiment au cœur de la réalité humaine.

    Ce propos est la preuve évidente que Benoît XVI, ce 28 juin, a voulu répondre au propos de François sur Luther. Et il répond aussi à ceux qui voient François, à la faveur du 500e anniversaire, permettre la communion sacramentelle aux protestants, en application d’un de ses innombrables propos ambigus.

    Benoît XVI a tenu à garder l’habit et le titre de pape et ses armoiries, et à continuer de vivre au Vatican. Comme témoin vivant de la foi. Voire comme le katekhon.

  • Petites heures

    Voici les hymnes de tierce, sexte et none (troisième, sixième et neuvième heure du jour), identiques toute l’année (sauf pendant le Triduum où elles sont supprimées), avec leur bonne traduction par le P. Louis Gladu.

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    Mercredi dernier, nous étions, Dom Gérard et moi, dans l’auto. Nous revenions des obsèques de Mme Jean Calvet, sa belle-sœur. Nous étions en train de réciter l’office de None. Dom Gérard aimait beaucoup l’hymne de cet office qui compare le coucher du soleil à la gloire éternelle qui récompense une sainte mort. Nous avions passé cinq heures ensemble, cinq heures délicieuses grâce à sa bienveillance, à sa culture, sa grande présence d’esprit et sa largeur de vue. Il aurait aimé mourir au chœur. Il officiait None quand il a eu son attaque. Ses derniers mots furent: Pater noster. Il s’est penché légèrement pour signifier l’inclination profonde que nous faisons en respect pour la majesté du Père céleste et il ne s’est jamais redressé. Sa mort comme toute sa vie ressemble à un simple et majestueux plongeon dans les bras du Père, un plongeon en Dieu. Et ses derniers mots sont, de façon providentielle, comme un dernier testament, le résumé de toute sa vie, Pater noster.

    (Début de l’homélie de Dom Louis-Marie aux obsèques de dom Gérard, le 3 mars 2008)

  • 7e dimanche après la Pentecôte

    Gardez-vous des faux prophètes, dit Jésus dans l’évangile. Vous les reconnaîtrez à leurs fruits : on ne récolte pas du raisin sur des épines, ni des figues sur des ronces.

    En latin spina et tribulus. En grec acantha et tribolos. Des mots qui sont en fait des synonymes, désignant des plantes piquantes. Deux mots que l’on retrouve ensemble, pour désigner la malédiction, chez Job et dans l’épître aux Hébreux, et qui font toujours référence à la Genèse.

    Après le péché originel, la terre sera maudite. Et Dieu dit à Adam : « Elle produira pour toi acanthas et tribolous - spinas et tribulos. » Non seulement on ne récolte pas de raisin et de figues sur les plantes épineuses, qui ne servent qu’à blesser celui qui va y voir de trop près (on ne parle pas ici de ronces mais de plantes avec des pointes acérées), mais le raisin et les figues sont (avec le lait et le miel) les symboles de la bénédiction, de l’abondance de la terre promise. Lorsque Moïse envoie des représentants des douze tribus dans la terre de Canaan pour qu’ils voient ce qu’on y trouve (sous la direction de « Josué », c’est-à-dire Jésus, comme dit le grec), ils reviennent avec du raisin et des figues (et des grenades).

    Et avant cela, c’était l’abondance du paradis. Le contraire des épines, c’était l’arbre de vie dont le fruit est incomparable. Chassés du paradis de l’arbre de vie, de la terre de volupté et de bénédiction, Adam et Eve se retrouvent dans les épines, dans la terre de malédiction. Or Jésus est venu pour nous sauver de la malédiction, pour nous faire échapper à la terre des épines pour nous faire retrouver l’arbre de vie.

    C’est pourquoi il faut se garder des faux prophètes : Jésus est le seul vrai prophète. On le reconnaît à son fruit : celui de ses paroles, qui nous renvoient à ce que dit Dieu dans la Genèse, et à ce que « Josué » rapporta de Canaan, et celui qu’il donnera sur l’arbre de la Croix, arbre de Vie : son propre Corps.

    Sur l'offertoire atypique de ce dimanche, voir ma note de l'an dernier.

  • Visitation

    Les deux premiers répons des matines font la part belle au Cantique des cantiques, dont le chapitre 2 est la lecture du premier nocturne. (Mais le verset du second est extrait de l’Ecclésiastique, autre source liturgique pour Notre Dame.)

    ℟. Surge, própera, amíca mea, formósa mea, et veni : jam enim hiems tránsiit, imber ábiit et recéssit : * Vox túrturis audíta est in terra nostra.
    ℣. Intrávit María in domum Zacharíæ et salutávit Elísabeth.
    * Vox túrturis audíta est in terra nostra.

    Lève-toi, hâte-toi, mon amie, ma toute belle, et viens ; car déjà l’hiver est passé, la pluie est partie, elle s’est retirée : la voix de la tourterelle a été entendue dans notre terre. Marie entra dans la maison de Zacharie, et elle salua Élisabeth. La voix de la tourterelle a été entendue dans notre terre.

    ℟. Quæ est ista quæ procéssit sicut sol, et formósa tamquam Jerúsalem ? * Vidérunt eam fíliæ Sion, et beátam dixérunt, et regínæ laudavérunt eam.
    ℣. Et sicut dies verni circúmdabant eam flores rosárum et lília convállium.
    * Vidérunt eam fíliæ Sion, et beátam dixérunt, et regínæ laudavérunt eam.

    Quelle est celle-ci qui s’avance comme le soleil, et belle comme Jérusalem ? Les filles de Sion l’ont vue et l’ont dite bienheureuse, et les reines l’ont louée. Et comme un jour de printemps, les roses l’entouraient, ainsi que les lys des vallées. Les filles de Sion l’ont vue et l’ont dite bienheureuse, et les reines l’ont louée.

    Le premier répons du deuxième nocturne vient lui aussi du Cantique des cantiques. Le bien aimé saute sur les montagnes… dans le ventre de sa Mère.

    ℟. Ecce iste venit sáliens in móntibus, transíliens colles : * Símilis est diléctus meus cápreæ hinnulóque cervórum.
    ℣. Exsultávit ut gigas ad curréndam viam, a summo cælo egréssio eius.
    * Símilis est diléctus meus cápreæ hinnulóque cervórum.

    Le voici qui vient, sautant sur les montagnes, franchissant les collines. Mon bien-aimé est semblable au chevreuil et au faon des biches. Il s’est élancé comme un géant pour parcourir sa carrière ; à l’extrémité du ciel est sa sortie. Mon bien-aimé est semblable au chevreuil et au faon des biches.

  • Brexit catastrophe

    Le Footsie a atteint cet après-midi son plus haut niveau depuis dix mois.

  • En Libye

    En Libye il y a deux parlements et deux gouvernements, qui n’ont ni l’un ni l’autre la moindre prise sur le chaos. L’un des gouvernements est soutenu par la communauté internationale. Il est installé à Tripoli depuis trois mois.

    Or voici qu’un communiqué de ce gouvernement nous apprend que quatre ministres sont désormais considérés « comme démissionnaires pour s'être absentés pour une période excédant trente jours, après avoir refusé de prendre leurs fonctions ». Sic.

    Bref ils n’ont jamais été ministres que sur le papier et dans l’idée des diplomates occidentaux. Et il s’agit des ministres de la Justice, de l’Economie et de l’Industrie, des Finances, et de la Réconciliation nationale…