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Politique française - Page 85

  • La Constitution révisée

    La révision de la Constitution préalable à la ratification du traité de Lisbonne a été adoptée par 560 voix contre 181, 152 abstentions, et il y a eu 14 non votants.

    143 socialistes ont respecté la consigne d’abstention du parti. 121, donc presque autant, ont voté contre la révision. 32 ont voté pour.

    7 UMP ont voté contre, dont deux qui ont ensuite déclaré qu’ils avaient voulu voter pour... (Roland du Luard et Lucette Michaux-Chevry).

    Cette mascarade aura été l’occasion d’entendre quelques morceaux d’anthologie de la part des tristes comiques officiels.

    François Fillon : « Le traité de Lisbonne redonne corps au rêve français d’une Europe agissante et efficace. (...) Ce qui se joue, c’est notre acapacité à promouvoir un modèle de société (...), un répertoire de valeurs. (...) En votant non au traité constitutionnel de 2005, nous avions contracté une double responsabilité vis-à-vis de nous-mêmes, et vis-à-vis de l’Europe : celle de relancer au plus vite l’élan que nous avions brisé. »

    Jean-François Copé : « Trois ans après le douloureux référendum », la ratification du traité de Lisbonne constitue « l’occasion historique » d’acter la réconciliation entre « la France du oui » et « la France du non ». « Il est grand temps de crever l’abcès maintenant en prenant acte, enfin, que le non de 2005 avait d’autres significations, (...) était motivé par des raisons qui n’avaient rien à voir avec la question posée ».

    François Fillon avait déclaré d’emblée : « En votant la révision constitutionnelle aujourd'hui, vous permettrez à la France de devenir le quatrième pays à ratifier le traité de Lisbonne. »

    Eh bien non. Le quatrième pays à ratifier le traité a été la Roumanie , hier soir.

  • Sarkozy veut resserrer les rangs

    Nicolas Sarkozy veut que l’UMP forme une « confédération » avec le Nouveau Centre et avec la gauche sarkozyste. Une réunion a été consacrée à ce projet, à l’Elysée, la semaine dernière. François Fillon avait lui-même précédemment tenu deux réunions à Matignon sur le même thème.

    D’une part, il s’agit de fusionner le groupuscule de Jean-Marie Bockel, Gauche moderne, et celui d’Eric Besson, les Progressistes, pour en faire un parti de gauche associé à l’UMP. L’affaire est déjà en bonne voie, l’un et l’autre étant d’accord, et Bockel sillonne la France pour activer ses réseaux et apparaître en position de force face à son compère Besson après les élections...

    D’autre part, il s’agit de phagocyter encore davantage le Nouveau Centre, résidu de la deuxième scission de l’UDF, regroupant les quelques centristes qui, pour conserver leurs sièges à l’Assemblée nationale, n’ont pas suivi Bayrou.

    Comme le Nouveau Centre n’existe à l’Assemblée nationale que par la volonté de l’UMP, il n’a pas vraiment le choix. Mais ses chefs se paient le luxe de renâcler. « Je me battrai de toutes mes forces contre une dissolution du Nouveau Centre dans l’UMP », affirme Maurice Leroy, avant d’ajouter : « Il ne faut pas brûler les étapes. Avant de faire des plans sur la comète, commençons déjà à rassembler et unifier les forces du centre. » Quand on voit les radicaux de droite engloutis dans l’UMP, les radicaux de gauche engloutis dans le PS, le MoDem qui se défait, le Nouveau Centre virtuel... ce doit être de l’humour. On retiendra : « il ne faut pas brûler les étapes », ce qui implique qu’à terme on finira par se ranger à la décision de Sarkozy. De même, François Sauvadet exprime sa « réserve » devant le projet, disant lui aussi : « Il ne faut pas bousculer les étapes ».

    Ce sont des héros, mais pas trop...

  • Trahison à Versailles

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    Une nouvelle fois, le château de Versailles, symbole de la souveraineté et de la grandeur de la France, est le théâtre d’une trahison de la nation.

    En 2005, les députés et sénateurs avaient modifié la Constitution pour qu’elle puisse être compatible avec la Constitution européenne.

    Or le peuple français avait ensuite rejeté ce texte.

    Les députés et les sénateurs récidivent aujourd’hui, comme si les Français ne s’étaient pas exprimés.

    Ce que le peuple a refusé en 2005, les représentants de peuple l’imposent en 2008.

    Cette forfaiture disqualifie la représentation nationale.

    C’est ce que nous dirons, haut et fort, mercredi, à 12h 30, face à l’Assemblée nationale.

  • Lyon : on s’éclate au MoDem

    Le président du MoDem dans le Rhône, Michel Mercier, a démissionné. La tête de liste aux municipales, Christophe Geoujon, a rejoint Perben avec quatre de ses colistiers ; d’autres ont rejoint Collomb. Le vice-président MoDem de la communauté urbaine du Grand Lyon, Gilles Vesco, a appelé François Bayrou à soutenir le maire socialiste sortant dès le premier tour...

  • Une liste socialo-communiste à Hénin-Beaumont

    Face au « danger » du Front national, Marie-Noëlle Lienemann a finalement réussi à constituer une liste avec le maire sortant, qui avait été exclu du PS en 2001 quand il s’était présenté contre son prédécesseur.

    Steeve Briois dénonce dans un communiqué ce « véritable mariage » entre « l’incompétence notoire du maire d’Hénin-Beaumont » et « l’archaïsme idéologique d’une socialiste en fin de carrière ».

    Il constate que Marie-Noëlle Lienemann a néanmoins « raté son pari » de liste unique à gauche. Car si elle a reconstitué l’unité officielle du PS et a enrôlé le PC, il y aura néanmoins une autre liste de gauche, sous la bannière de « l’Alliance républicaine », et une liste des Verts (ainsi qu’une liste de la LCR ).

  • Lyon : le FN en embuscade

    Communiqué de Bruno Gollnisch

    Un sondage paru ce jour dans le journal le Figaro (p.2) montre que le docteur André Morin, candidat de la liste d'union patriotique soutenue par le Front National dans l'élection municipale de Lyon, dispose d'ores et déjà d'un coefficient de notoriété de 42%, très supérieur à celui du candidat centriste Christophe Geourjon (18%).

    En outre, le docteur Morin bénéficie, avant même que la campagne soit ouverte, de 16% d'opinion favorable (Christophe Geourjon 7%).

    Ce résultat, si tant est que l'on puisse faire confiance aux sondages, démontre que le Front National sera bien l'arbitre de l'élection municipale de Lyon, à l'exclusion de tous autres : lui seul peut exister, et même créer la surprise, en dehors du tandem Collomb/Perben, rivaux le temps d'une campagne, mais si profondément semblables dans leurs idées, leurs bilans et leur comportement.

  • Trotskistes en mouvements

    A l’issue de son congrès, la LCR a décidé de fonder d’ici un an un nouveau parti, qui sera « internationaliste » et « en rupture avec le capitalisme », qui devra « inventer le socialisme du XXIe siècle »... La différence avec la LCR portera sur le « fonctionnement », et Olivier Besancenot affirme qu’il n’en sera « pas le seul leader ».

    Le congrès du parti des Travailleurs, placé sous la présidence d’honneur de Pierre Lambert qui vient de mourir, a décidé d’appuyer la convocation en juin du « Congrès de fondation du parti ouvrier indépendant ». Il veut « renouer avec ce que fut la Première Internationale , un parti de lutte de classe dans le respect de la diversité du mouvement ouvrier ».

  • UMP : le rapport Attali met le feu aux poudres

    On a beaucoup parlé des états d’âme des parlementaires UMP, voire de leur fronde sur tel ou tel aspect de la politique ou de la « médiatique » de Nicolas Sarkozy. Mais cette fois, ils tapent du poing sur la table, à propos du rapport Attali.

    Car Jacques Attali a invité le gouvernement à ne pas « picorer à sa guise » dans ses 314 propositions mais à reprendre l’ensemble. Or on se souvient qu’en installant la commission, Nicolas Sarkozy avait assuré : « Ce que vous proposerez, nous le ferons. »

    Et les plus virulents ne sont pas des députés plus ou moins en marge. C’est Jean-François Copé, président du groupe UMP, qui déclare :

    « Le Grenelle de l’environnement a été l’exemple de ce que nous ne voulons pas. On n’a pas digéré d’en être les oubliés. Il ne faut pas que cela se reproduise avec le rapport Attali. Nous ne sommes pas dans l’optique du tout ou rien mis en avant par l’ancien sherpa de François Mitterrand. »

    Et c’est Jean Leonetti, vice- président du groupe, qui ajoute :

    « Il serait catastrophique que le Parlement se voie imposer un paquet global dans lequel il n’y aurait pas de droit d’inventaire. » Un paquet dans lequel figurent « quelques provocations très négatives », et des propositions « inacceptables ».

    Le président UMP de l’Assemblée, Bernard Accoyer, affirme de son côté qu’il ne faut pas « tout prendre d’un seul coup » dans le rapport, et il a demandé aux présidents des six commissions permanentes d’« évaluer » les conclusions d’Attali.

    Même le porte-parole de l’UMP, Yves Jégo, ne craint pas de contredire aussi bien Sarkozy qu’Attali en disant que « tout n’a pas vocation à être repris »...

  • Au PS ça ne s’arrange pas

    A Vaulx-en-Velin, Fadela Amara a annoncé qu’elle allait « créer plus de 45.000 emplois en trois ans » dans une centaine de quartiers « les plus difficiles » et « réduire dans le même temps de 40% le chômage des jeunes en banlieue ». Une nouvelle fois, Christine Boutin a contesté les propos de sa secrétaire d’Etat, soulignant qu’elle « manque peut-être un peu de prudence », qu’il n’y avait pas encore eu d’abitrage sur le plan banlieue, que Sarkozy présentera le 8 février, et que « le temps des effets d’annonce, c’est terminé ».

    La porte-parole du groupe PS à l’Assemblée nationale, Aurélie Filipetti, a jugé que Fadela Amara, « totalement désavouée », devrait démissionner.

    « Pourquoi démissionnerait-elle ? » a réagi François Hollande, prenant la défense de Fadela Amara qui a « essayé de faire quelque chose » mais qui en est « empêchée », avec une Christine Boutin qui la suit à la trace...

    L’autre jour, Razzy Hammadi, secrétaire national du PS à la riposte, accusait, Sarkozy et Barnier de « mensonge » et de « démagogie » sur la question des quotas de pêche. Immédiate réplique à la riposte, venant de Jack Lang : « Je suis stupéfait » par la réaction du PS, il n’y avait « rien de démagogique » dans les propos de Sarkozy, qui ont été « favorablement accueillis par la profession et les parlementaires »...

    Cette réaction de Jack Lang n’est sans doute pas sans rapport avec les rumeurs qui le voient arriver au gouvernement lors du prochain remaniement. Mais, en attendant, le message du PS est pour le moins brouillé...

  • André Morin pour Lyon

    Le nouveau secrétaire départemental FN du Rhône, Christophe Boudot, et Bruno Gollnisch, ont annoncé que la tête de file du Front national aux municipales de Lyon sera le Dr André Morin, agrégé de médecine, chirurgien des hôpitaux. Il avait d’abord été question que ce soit Christophe Boudot, mais « nous avons considéré que les tâches écrasantes de sa prise de fonction et l’implantation de nos canddiats aux cantonales et aux municipales exigent qu’il soit totalement disponible », a expliqué Bruno Gollnisch. André Morin n’est pas un nouveau venu. Il a déjà été plusieurs fois candidat du FN à Lyon, notamment aux dernières législatives.