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Politique française - Page 49

  • Justice, histoire et politique

    Le député-maire de Nantes Jean-Marc Ayrault a été condamné le 19 décembre 1997 à six mois de prison avec sursis et 30.000 F d’amende pour favoritisme : le marché d’impression du journal municipal avait été confié à un proche du PS sans mise en concurrence ni appel d’offres ni contrat. Le procureur avait requis trois mois de prison avec sursis, sans amende.

    Cette condamnation a été exhumée parce que Jean-Marc Ayrault est le probable prochain Premier ministre, alors que François Hollande avait exclu d’avoir dans son gouvernement un ministre qui aurait  été jugé et condamné.

    Les ténors (et même les sopranos) socialistes nous chantent en chœur que Jean-Marc Ayrault a été « réhabilité », qu’il n’y a donc plus de condamnation, et qu’il est même interdit à quiconque de faire état de cette condamnation qui est comme si elle n’avait jamais existé.

    C’est complètement faux. (Et c’est pourquoi on ajoute que Ayrault ne s'abaissera pas à porter pas plainte contre ceux qui osent évoquer cette condamnation...)

    Jean-Marc Ayrault a fait l’objet d’une réhabilitation de plein droit comme toutes les personnes qui ont été condamnées à des amendes et des peines de prison légères (trois ans après paiement de l’amende, et pour les condamnations à la prison avec sursis cinq ans après la prescription accomplie). Ce n’est pas pour autant qu’on n’aurait plus le droit d’en parler. Car à ce compte-là il n’y a plus qu’à supprimer le métier d’historien. Et même celui de journaliste.

    C’est bien la première fois que je vois une personnalité politique mettre en avant sa réhabilitation de plein droit et prétendre qu’en conséquence on n’a plus le droit de parler de sa condamnation.

    Le fait historique est qu’il a été jugé et condamné pour favoritisme. Et que François Hollande a promis qu’il n’aurait pas de ministre qui ait été jugé et condamné.

    Précision sur l’article 133-11

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  • Rocard a perdu le nord ?

    Le Figaro révélait hier que Michel Rocard était en mission en Iran. A priori en mission pour François Hollande. Mais on fait savoir dans l’entourage du président élu que Michel Rocard n’est porteur d’aucun message de celui-ci, et qu’il n’est investi d’aune mission.

    En fait, Michel Rocard est (par la grâce de Nicolas Sarkozy) « ambassadeur de France chargé des négociations internationales relatives aux pôles Arctique et Antarctique ». Le problème est que Téhéran est assez loin des pôles. Cela dit, il y a à peine un mois qu’il est sorti de l’hôpital de Stockholm…

  • La Ve République selon Claude Guéant

    "Par principe, je pense que ce n'est pas l'esprit de la Ve République qu'il y ait une cohabitation", a déclaré Claude Guéant, sur Europe 1. Même s’il a ajouté qu’il souhaitait une victoire de l’UMP aux législatives, cela s’appelle tirer contre son camp.

    Or, surtout, ce n’est pas vrai. Selon l’article 10 de la Constitution, il n’est pas anormal que le président de la République ne soit pas d’accord avec les lois que fait voter le gouvernement.

    Article 10
    Le Président de la République promulgue les lois dans les quinze jours qui suivent la transmission au Gouvernement de la loi définitivement adoptée. Il peut, avant l'expiration de ce délai, demander au Parlement une nouvelle délibération de la loi ou de certains de ses articles. Cette nouvelle délibération ne peut être refusée.

  • Ils n’ont pas honte

    L’UMP, qui fait systématiquement campagne pour les abandons de souveraineté, a choisi son slogan pour les législatives :

    « Ensemble choisissons la France ».

  • Le président de l’islam

    A la Bastille

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    Sur les Champs-Elysées

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    A Lyon

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    Selon une étude d’OpinionWay et Fiducial, les musulmans français « pratiquants » représentent 2 millions d’électeurs qui ont voté à 93% pour François Hollande au second tour.

    L’écart entre Sarkozy et Hollande est d’un peu plus d’un million de voix.

  • C’est la faute à Sarko

    Si Sarko est par terre c’est pas la faute à Voltaire, si Sarko a le nez dans le ruisseau c’est pas la faute à Rousseau : c’est la faute à Sarko.

    Même face à l’ectoplasme euh-euh de gauche euh, même avec l’aide des malgré-nous du moindre pire, il n’y avait guère de chance qu’il réussisse à passer. Il avait depuis si longtemps une cote de popularité au ras du bitume. Avec une arrogance sans précédent, il s’était fait élire en faisant des promesses séduisant ceux qui trouvent qu’il y a trop d’immigration, qui veulent défendre l’identité de la France et les valeurs qui vont avec, et en se targuant de devenir le président du pouvoir d’achat. Entre les promesses qu’il n’avait aucunement l’intention de tenir, et celles qu’il n’a pas pu tenir, il s’est politiquement suicidé. Et en reprenant les mêmes promesses, en y ajoutant celles d’un nouveau don quichotte face aux moulins de Bruxelles, il a achevé de se discréditer.

    Il n’était pas possible de le rattraper. Il s’est écrasé.

    Et l’on se retrouve avec le flan de gauche. L’impossible suppléant de l’international séducteur musclé des palaces. Celui que la presse anglo-saxonne appelle « Monsieur Normal », pour dire qu’il n’y a rien à en dire. Toutefois c’est la première fois qu’on aura à l’Elysée un président avec concubine. Et cela en tout cas ce n’est pas normal. Comme ne sont pas normales quelques autres des anti-valeurs de l’autre nom du fromage qui a réussi à se trouver le fromage suprême.

    Il reste maintenant aux Français qui ne partagent pas ces anti-valeurs d’essayer de trouver une Assemblée nationale qui s’y oppose.

    P.S. Un truc amusant. Dans mon village, Nicolas Sarkozy a obtenu une voix de plus que François Hollande. Si ma femme et moi n’avions pas voté, Hollande aurait eu une voix de plus que Sarkozy. Dommage que mon village ne soit pas la France.

  • Ça alors…

    Si on m’avait dit qu’un jour je voterais Sarkozy, j’aurais eu un fou rire cosmique, suivi d’une abyssale compassion pour le triste hurluberlu qui aurait proféré une telle ânerie.

    Or je ne vois pas d’autre solution pour dimanche prochain.

    Car on en est à devoir choisir le moindre pire, comme dit Bernard Antony.

    Mais surtout parce que, le président de la République (indépendamment de son éventuelle majorité aux législatives) n’étant plus guère que l’image représentant la France en Europe et dans le monde, il m’est insupportable que cette image soit celle de François Hollande. Les efforts désespérés qu’il a déployés pour se donner une allure présidentielle l’ont rendu encore plus ridiculement pitoyable.

    Au moins, par son agitation perpétuelle, et son activisme verbal dans les sommets européens et internationaux, Nicolas Sarkozy donne l’impression que la France existe encore…

    NB. Au premier tour, nous n’avons été que 1,92% à faire le choix qui me paraissait naturel. Je pensais que nous serions plus nombreux, surtout avec les armées des principes non négociables…

  • Un maire exclu du PS pour avoir fait son travail d’élu

    En vue des élections, il a apporté à la République, en remplissant son devoir, « un soutien incompatible à l'appartenance au PS ».

  • Pas si simple…

    Ce qui suit est écrit par un socialiste qui va voter Hollande et pourrait éventuellement redevenir ministre.

    Nier avec hauteur que l’immigration puisse être un problème peut s’avérer politiquement désastreux.

    Or, c’est ce que continue à faire une partie des élites qui répète que l’immigration est une « chance », une nécessité économique, parce que nous avons besoin de travailleurs peu qualifiés, ou dans certaines spécialités, comme le dit le Medef, et un besoin démographique, la nôtre étant insuffisante alors qu’il faut assurer nos retraites.

    Tout cela sur fond d’idéologie du métissage, de dépassement des identités , les individus universels étant réputés interchangeables, etc.

    En fait, l’immigration peut être une chance dans certaines conditions. Elle est presque toujours un problème. Mais elle est souvent une tragédie pour les personnes et déstabilisante pour les pays. Aussi, quand les élites dénoncent le repliement sur soi, la fermeture, la « haine des autres » censée être ressentie par les populations, etc., elles se retrouvent dans la même posture moralisatrice et impuissante que sur la mondialisation, l’Europe ou l’euro. Les élites devraient réaliser qu’elles ont perdu le pouvoir d’intimider ou même de convaincre par leurs sermons non seulement les classes défavorisées, depuis longtemps, mais aussi, maintenant, les classes moyennes.

    Hubert Védrine, Dans la mêlée mondiale, Fayard, février 2012, page 471

    (via F.Desouche)

  • Un désarroi non négociable ?

    Extrait du n° 165 de "Daoudal Hebdo".

    Il me semblait que l’obsession des « principes non négociables », qui avait enflé au point que certains parlaient de « PNN » comme on parle du PIB ou de la TVA, était quelque peu retombée, puisque les premiers mois de la campagne présidentielle s’étaient déroulés sans que les catho-tradis les mettent au premier plan. Mais voici qu’ils sont revenus en fanfare, avec notamment une tonitruante « lettre ouverte aux candidats aux élections », signée de Mgr Aillet et de divers laïcs dont les trois principaux rédacteurs du Salon Beige, Jeanne Smits, directrice de Présent, Jean-Pierre Maugendre, président de Renaissance catholique…

    Ce texte, révérence gardée pour ses signataires, est irrecevable. Ils affirment qu’ils voteront « en fonction des principes non négociables », qui sont « un minimum au-dessous duquel nous quittons l’Etat de droit pour entrer dans la barbarie ». Certes, « d’autres sujets sont cruciaux pour notre avenir », mais aucun d’eux « ne peut avoir le moindre sens » (sic) si l’Etat « choisit délibérément de rayer la dignité de l’être humain de ses préoccupations ». (1)

    Eh bien, s’il en est ainsi, il va de soi qu’on ne peut voter pour aucun candidat, puisqu’aucun candidat ne respecte les principes non négociables. Or l’Eglise nous rappelle notre devoir électoral. L’impasse est cruelle. Et je suppose que c’est la quadrature du cercle qui nous vaut cette lettre ouverte à la fois d’ardente supplication et d’ultimatum dérisoire. On y lit un profond désarroi né de la prise de conscience qu’on s’est enfermé dans une voie sans issue. Un désarroi apparemment non négociable…

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