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Politique française - Page 152

  • Johnny s’en va t’en Suisse

    L’événement politicofiscalopeople d’hier était l’exil en Suisse de Johnny Halliday, qui en a « marre » de payer trop d’impôts.

    Evidemment l’opposition rigole, puisque Johnny est un groupie de Sarkozy, et au gouvernement c’est la consternation.

    Ce qui est consternant est d’entendre (autant à gauche qu’à droite) les leçons de morale « patriotiques » que se permettent de faire ceux qui conduisent ou ont conduit, et continuent de prôner, une politique allant systématiquement à l’encontre des intérêts de la patrie.

    Et c’est notamment le cas en ce qui concerne les impôts. L’argent de Johnny Halliday va servir à l ‘économie suisse. Une politique fiscale conforme aux intérêts de la France ferait en sorte que l’argent de Johnny Halliday serve à l’économie française.

    Pour cela, il faut d’abord supprimer l’impôt sur les grandes fortunes, qui est le type même de l’aberration socialiste de quelque côté qu’on l’examine.

    La gauche ne veut évidemment pas y toucher. Sarkozy non plus, et il a dit pourquoi : il est normal que les riches paient plus d’impôts, et les Français sont à 70% favorables à l’ISF.

    Ce sont deux arguments stupides. Même l’abbé Pierre avait dit un jour que le devoir civique des riches, pour aider la société, donc aussi les pauvres, était de dépenser leur argent dans des produits de luxe, parce que cela fait marcher la machine économique, donne des emplois, et aussi de l’argent à l’Etat, par le biais de la TVA sur les produits de luxe, qui rapporte autrement plus que l’ISF. Et voilà ce qu’il faut expliquer aux Français, au lieu de dire Amen aux sondages et de laisser partir à l’étranger toutes les vedettes, et aussi les plus entreprenants des Français.

  • La grande Conférence

    C’était annoncé depuis des semaines. C’était le grand rendez-vous entre les syndicats, le patronat et le gouvernement : la Conférence sur l‘emploi et les revenus. La dernière en date était celle qu’avait organisée le gouvernement Jospin en 1997. Autant dire que cette Conférence (avec une capitale) était un événement historique. Et il ne s’agissait pas de blabla. Le Premier ministre avait annoncé du « concret ».

    A l’issue de la chose, le Premier ministre était très satisfait : la Conférence a constitué une « grande avancée ». Et c’était tellement bien qu’il a proposé qu’elle se tienne désormais tous les ans. Car « ce n’est pas un aboutissement, c’est un point de départ. Nous n’avons pas réglé tous les problèmes, mais nous avons mis sur la table les grands enjeux pour l’avenir de notre société », a-t-il précisé.

    Autrement dit : blabla.

    Et le « concret » ?

    Il y a eu en effet quelques mesures. Deux, exactement, si l’on se réfère au bilan qu’en tirait ce matin Dominique de Villepin : la création d’une garantie des risques locatifs, et une aide aux foyers modestes pour le recours aux services à la personne.

    Mais ces deux mesures avaient été annoncées, dans leur forme précise, avant la Conférence , par le ministre Borloo. Certes, la seconde ressemblait à une blague, puisque dans la bouche de Borloo il s’agissait d’un crédit d’impôt octroyé aux foyers qui ne payent pas d’impôt… Mais c’est bien la formulation officielle reprise par Villepin. Tels sont les poétiques mystères du langage technocratique de Bercy.

    Bref, il n’y avait pas besoin d’une Conférence sur l’emploi et les revenus, annoncée à grand coups de trompes comme l’événement de l’année, et même de la décennie.

    Cela dit, on peut tout de même se féliciter d’avoir échappé au pire. C’est lors de la dernière Conférence, en 1997, qu’avait été annoncée la réforme des 35 heures…

  • Nouvelle-Calédonie : un triple forfait

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    La prétendue adoption par les députés du projet de loi constitutionnel sur la Nouvelle-Calédonie est un triple forfait, à l’égard de la Nation , de la République, et de la Démocratie

    A l’égard de la Nation , puisque c’est un pas de plus vers une sécession d’une partie du territoire national.

    A l’égard de la République, puisque ce texte viole directement le principe d’égalité des citoyens.

    A l’égard de la Démocratie , puisqu’il exclut certains citoyens du droit de vote, mais aussi puisque le texte a été déclaré adopté sans que soit organisé un scrutin public ni même un vote à main levée !

    Pour masquer les divisions de l’UMP, le pouvoir a supprimé le vote. Cela s’appelle une dictature.

  • Borloo voudrait élever le débat…

    Une fois n’est pas coutume, Jean-Louis Borloo a dit quelque chose d’intelligent, dans un entretien au Parisien. C’est à propos de la campagne présidentielle : « Pour l’instant, c’est un débat qui relève plus des élections législatives. » Pour la présidentielle, il faut débattre de « sujets fondamentaux », et non des recettes particulières des uns et des autres. «  Il serait faux de croire que l’élection présidentielle se résumera à un jeu tactique et traditionnel entre l’offre de l’UMP et celle du PS. Si on ne change pas de catégorie, de grandes surprises électorales sont à prévoir. » Il veut en fait parler d’une surprise, qui l’est de moins en moins : Jean-Marie Le Pen ne fait pas une campagne de législatives, mais une campagne présidentielle axée sur les sujets fondamentaux, et elle porte.

    Cela dit, Borloo prêche dans le vide. Si le débat relève des élections législatives, c’est que le PS et l’UMP sont incapables de traiter des « sujets fondamentaux », qui pour eux sont réglés soit par les sondages soit par Bruxelles.

  • Nouvelle crise en Polynésie

    Le président de la Polynésie française, l’indépendantiste Oscar Temaru, a été renversé par une motion de censure déposée par l’opposition réunie autour de l’ancien président UMP Gaston Flosse. La petite majorité relative de Temaru s’est effilochée au fil des mois, au point que Flosse a trouvé une majorité absolue pour renverser celui qui avait osé lui prendre en 2004 le fauteuil qu’il occupait depuis vingt ans. Cela dit, cette majorité contre Temaru n’est pas une majorité pour Flosse ou son poulain Gaston Tong Sang. Le président de l’Assemblée, qui a voté la motion de censure, a prévenu qu’il ne voterait pas pour un président issu de la plateforme du parti Tahoeraa Huiraatira de Flosse. L’élection aura lieu le 21 décembre.

  • La démagogie Sarkozy

    Des centaines de « jeunes des quartiers populaires » se sont réunis hier dans la salle des fêtes du ministère de l’Intérieur, et ont participé à diverses tables rondes. Nicolas Sarkozy a fait une apparition dès la mi-journée, alors qu’il n’était attendu qu’à la fin des « travaux » : il tenait à démentir toute « volonté de récupération politique »… Or les thèmes des tables rondes annoncées n’avaient rien à voir avec les missions du ministère de l’Intérieur. Il s’agissait évidemment d’une opération de propagande du candidat Sarkozy, utilisant éhontément sa fonction à ses fins personnelles.

    Dans son discours de clôture, Sarkozy a affirmé : « J’entends qu’on reprenne toutes vos propositions et qu’on voie dans quel délai on puisse les traduire dans les faits. » Il a dit : toutes les propositions. Sans même savoir ce qu’elles sont, puisqu’il ne participait pas aux tables rondes. Et comme si, par principe, elles étaient toutes excellentes. Il a ajouté : « On fera un calendrier pour voir vos priorités et comment on les met en œuvre. » Et il a annoncé un premier rendez-vous la semaine prochaine, et un rendez-vous « plus public à la fin du mois de janvier pour suivre pas à pas l’avancée des décisions qu’on aura prises ». Décisions dont la mise en œuvre ne dépend pas du ministère de l’Intérieur…

  • Démocratie UMP

    Les députés ont paraît-il adopté hier soir, à une large majorité, le projet de loi constitutionnel visant à geler au 8 novembre 1998 le corps électoral en Nouvelle-Calédonie.

    Les projets de loi sont normalement adoptés à main levée, sauf si un président de groupe ou le président de l’Assemblée demande un scrutin public, ce qui est fréquent, surtout pour les textes importants. Personne n’a demandé de scrutin public, alors qu’il s’agit d’une modification de la Constitution. Donc il n’y a pas de comptage des voix. Mais ce qui est beaucoup plus fort est que Jean-Louis Debré a conclu à l’adoption du texte sans même appeler la petite centaine de députés présents à se prononcer à main levée…

    Certes, il y avait une majorité de députés en faveur du texte, puisque tous les orateurs PS, UDF et PC avaient appelé à voter pour, ainsi que le président du groupe UMP Bernard Accoyer. Mais le procédé est stupéfiant.

    Il s’agissait bien évidemment de ne pas montrer la profonde division de l’UMP sur la question.

    Dans son discours d’ouverture des débats, Dominique de Villepin n’avait pas craint d’affirmer que « la majorité et le gouvernement sont parfaitement unis » sur ce texte. Alors qu’en commission des lois la moitié des députés UMP (six sur douze) s’étaient prononcés contre, et que le texte n’a pu venir en discussion que grâce aux députés UDF et PS. A la fin de son discours, Villepin a été applaudi par la gauche, les rangs UMP sont restés de marbre…

    Au cours de la discussion, on a entendu l’UMP Jacques Lafleur conjurer le gouvernement de reporter le texte, l’UMP Pierre Frogier dénoncer une « monstruosité juridique », un « véritable apartheid avec deux catégories de citoyens », l’UMP Jacques Myard fustiger un « projet révisionniste » et un « assassinat constitutionnel ». Dans un communiqué, l’UMP Nicolas Dupont-Aignan avait déclaré refuser de « se joindre à cette mascarade » par laquelle le gouvernement « demande aux élus de la nation d’aller encore plus loin dans le délire institutionnel et électoral ». De source parlementaire, on estimait qu’une trentaine de députés UMP auraient pu voter contre le texte. Essentiellement des députés sarkozystes. Et l’on a constaté que le ministre de l’Intérieur (le ministre des élections) a quitté l’hémicycle dès la fin de l’allocution de Villepin…

    Le Premier ministre a affirmé aussi que la réforme irait à son terme avant la fin de la législature. Grâce à la gauche et à Chirac réunis.

  • Un stupide mensonge de Villepin

    Les députés ont commencé l'examin du projet de loi constitutionnel sur la Nouvelle-Calédonie. Dominique de Villepin a déclaré « la majorité et le gouvernement sont parfaitement unis » sur ce texte. C’est pourquoi, en commission des lois, six députés UMP sur douze se sont résolument prononcés contre le texte, et il n’a pu arriver en discussion à l’Assemblée que grâce aux voix UDF et PS...

  • Sarkozy fait risette aux jeunes des banlieues

    Le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkzoy, a réuni mercredi place Beauvau quelques centaines de « jeunes des quartiers populaires » pour montrer que la République veut leur « tendre la main »…

    Il n'a pas attendu de clôturer les débats, comme prévu à 16 h 30, pour faire une apparition, alors que six tables rondes sur l'égalité des chances, l'Education, l'urbanisme, les médias ou les femmes étaient organisées dans la salle des fêtes du ministère de l'Intérieur en présence d'un aréopage de personnalités.

    S’il est venu dès la mi-journée, c’était notamment pour démentir toute « volonté de récupération politique », tout lien avec la présidentielle.

    Bien sûr. Sauf que les thèmes des tables rondes n’ont rien à voir avec les missions du ministère de l’Intérieur, ce qui montre à l’évidence qu’il s’agit d’une opération publicitaire du candidat Sarkozy.  Financée par l’Etat.

  • Chevènement se moque du monde

    Suite au retrait de la candidature de Jean-Pierre Chevènement à la présidentielle, le PS et le MRC ont conclu un accord politique et électoral. Que dit cet accord sur l’Europe ? Il dit qu’un éventuel nouveau traité institutionnel européen « ne saurait en aucun cas prévaloir sur la Constitution nationale ».

    Chevènement prétend montrer ainsi qu’il reste ferme sur ses principes. Mais c’est une très mauvaise blague, et si j’étais un de ses partisans j’aurais honte pour lui.

    Certes, il était écrit dans le projet de Constitution européenne : «  La Constitution et le droit adopté par les institutions de l'Union, dans l'exercice des compétences qui sont attribuées à celle-ci, priment le droit des Etats membres. » C’est donc ce que Chevènement et le PS rejettent de concert. Mais cet article n’ajoute rien au droit en vigueur. Une déclaration annexe précisait du reste que c’était là la jurisprudence constante de la Cour de Justice européenne.

    Cette jurisprudence a établi en effet, depuis 1964, que le droit européen s’impose « absolument » au droit national. La primauté du droit européen, même dérivé, est absolue, constatent les juristes. Les directives européennes sont supérieures au droit national, y compris constitutionnel. C’est le sens même de la « communauté » vue par Bruxelles. Si un Etat pouvait opposer sa Constitution à une directive, il n’y aurait plus de droit « communautaire ». C’est là le nœud de la question européenne, qui est lui aussi soigneusement caché aux peuples, et que Chevènement contribue lui aussi maintenant à cacher. Ce qui est en cause dans cette primauté « absolue » du droit européen, c’est le totalitarisme de l’Union européenne telle qu’elle a été mise en place, et c’est bien sûr la très réelle et « absolue » perte de souveraineté des Etats membres.

    On laissera donc Chevènement à ses reniements, qui font d’autant plus apparaître Jean-Marie Le Pen comme le seul qui défende le peuple français.