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Politique française - Page 155

  • Le gel calédonien

    Quelque 800 personnes ont participé à Nouméa à un débat sur le gel du corps électoral en Nouvelle-Calédonie, à quelques jours de l’examen par l’Assemblée nationale de la réforme constitutionnelle qui doit rétablir cette disposition, censurée en 1999 par le Conseil constitutionnel.

    Un représentant de chacune des formations politiques de l’île a exprimé son point de vue. Le seul qui soit vraiment clair sur la question est le Front national, qui considère à juste titre le gel du corps électoral comme « une marche vers l’indépendance » (c’est évidemment pour cela qu’il a été inventé, et que les indépendantistes le réclament à cor et à cri), et demande une consultation populaire sur la question, sachant pertinemment que la majorité de la population y est hostile, comme l’était la quasi-totalité des participants au débat.

    Les élus UMP, eux aussi hostiles, comme leurs électeurs, au gel du corps électoral, sont coincés entre cette position et celle de leur parti. Gaël Yanno, premier adjoint au maire de Nouméa, a dénoncé les pressions sur les députés UMP de métropole qui, « sous la psychose d’Ouvéa », craignent de nouvelles violences si le texte n’est pas voté. Et le sénateur Loueckhote a menacé de quitter le groupe UMP si le texte était voté…

    Quant aux élus du groupe majoritaire L’Avenir ensemble, ils sont eux aussi opposés au gel du corps électoral, mais ne le combattent pas, car ils s’en tiennent à l’accord « secret » conclu en 2003 entre l’Etat, le FLNKS et l’UMP alors au pouvoir, accord qu’ils dénoncent pourtant comme ayant été conclu « dans le dos des Calédoniens »…

    L’organisation de ce débat avait suscité un début de polémique en raison de la présence sur l’île de Marine Le Pen, qui avait annoncé qu’elle y participerait, et aussi de José Bové. Finalement, Marine Le Pen a participé sans problème à la réunion, mais José Bové était absent.

  • Royalement n’importe quoi

    Ehud Olmert peut en effet être « content » de la visite de Ségolène Royal. La candidate socialiste a non seulement appuyé la politique israélienne, mais elle est même allée plus loin que le gouvernement israélien (sans doute est-il normal qu’elle soit plus royaliste que le roi), sans craindre de dire le contraire de ce qu’elle avait dit au Liban.

    Ainsi, après avoir « salué les efforts de paix du gouvernement israélien » (?), elle a nié à l’Iran le droit à toute exploitation de l’énergie nucléaire civile. « Vous avez devant vous la seule responsable politique qui s’est clairement exprimée contre l’accès de l’Iran au nucléaire civil », a-t-elle claironné, sous les regards médusés des Israéliens, qui se contentent quant à eux de réclamer des sanctions contre l’Iran pour empêcher ce pays de se doter de l’arme nucléaire.

    Concernant le Hamas, elle a déclaré : « En l’état actuel des choses, où le Hamas est sur la liste des organisations terroristes, il n’est pas question de parler aux dirigeants du Hamas. » Au Liban, elle s’était refusée à écarter a priori des contacts avec des « élus démocratiquement désignés », comme le sont ceux du Hamas. Et elle avait rencontré un député du Hezbollah (oubliant d’entendre qu’il comparait Israël aux nazis)…

    Ses déclarations les plus ahurissantes concernaient le survol incessant du territoire libanais par l’aviation israélienne, en violation permanente de la résolution de l’ONU, et qui a failli tourner deux fois de suite à l’affrontement avec les forces françaises de la Finul. N ’hésitant pas à prendre une position diamétralement opposée à la position française (et au mépris de la sécurité de nos soldats), elle a purement et simplement justifié les vols de l’aviation israélienne : « Je sais que ces vols sont liés à la défense de la sécurité d’Israël », a-t-elle dit. Alors que vendredi, au Sud-Liban, elle s’était étonnée de la fréquence des survols et avait promis qu’elle en parlerait au gouvernement israélien. Face à cette contradiction, elle a osé répondre que, au Liban, elle ne s’était prononcée « que par rapport au vécu de la Finul  ». D’un côté, il y a les soldats français en permanence sous la menace de l’aviation israélienne et qui le vivent mal, on peut compatir. Mais de l’autre côté il y a « la sécurité d’Israël », et cela c’est la seule vraie question qui importe.

    De même, Ségolène Royal ne voit rien à redire à l’édification du gigantesque mur de séparation édifié par les Israéliens en Cisjordanie. Et là, c’est une énorme perle : « Quand c’est nécessaire, c’est sans doute justifié, encore faut-il que les choses se fassent dans la bonne entente. »

    Il n’y a plus qu’à tirer l’échelle, et prier pour que cette mère Ubu ne soit pas présidente de la République française.

  • L’autre procès Gollnisch

    Ce mardi 5 décembre, Jean-Jacques Queyranne, président de la région Rhône-Alpes, ainsi que six présidents de groupe politique de la région, comparaîtront devant le tribunal correctionnel pour avoir diffamé gravement Bruno Gollnisch devant le conseil régional, le 14 octobre 2005, au sujet de sa conférence de presse controversée du 11 octobre, sans avoir cherché à s'informer et sans lui avoir laissé la possibilité de répondre.

    Saisi d’une plainte, le juge d’instruction a, après avoir enquêté et entendu toutes les parties, renvoyé devant le tribunal correctionnel, non seulement Jean-Jack Queyranne, le seul contre lequel Bruno Gollnisch avait porté plainte, mais aussi les six présidents de groupes politiques au Conseil régional, trois comme co-auteurs, trois autres comme complices. Il s'agit de MM. Gaymard (UMP, ancien ministre), Avocat (PS), Cornillet, député européen (UDF), Bochaton (PC), Leras (Verts), Friedenberg (Radicaux de Gauche). 

    Bruno Gollnisch a déclaré que, n'étant pas partisan de la judiciarisation du débat politique, social, historique ou moral, il n'aurait pas porté plainte s'il avait pu s'expliquer et si lui-même n'avait pas été poursuivi sur la base, notamment, de la déclaration en question.

    L'avocat de Bruno Gollnisch est Me Wallerand de Saint-Just.

    Bien qu'ayant affirmé, devant les protestations de Bruno Gollnisch ne s'être pas exprimé au nom de la "Conférence des Présidents", organe officiel de la région (mais auquel Bruno Gollnisch aurait légalement du être convié), Jean-Jack Queyranne a cependant, ultérieurement, fait endosser sa défense (et la prise en charge de ses frais d'avocat) par l'institution régionale. Cette décision, qui n'avait pas eu l'aval de l'UDF, est actuellement attaquée devant le tribunal administratif par Bruno Gollnisch et les élus du groupe FN.

    Cette procédure est en quelque sorte l’inverse de celle des 7 et 8 novembre derniers. Bruno Gollnisch est en position d’accusateur, et non plus d’accusé.

    L’audience, ouverte au public, aura lieu à 13 h 30, 6e chambre correctionnelle, au Palais de justice de Lyon, rue Servient.

  • Boutin chez Sarkozy

    Christine Boutin a annoncé samedi qu’elle renonçait à se présenter à la présidentielle et qu’elle apportait son soutien à Nicolas Sarkozy. Valérie Pécresse nous apprend aujourd’hui qu’elle a été nommée « conseiller politique » de Sarkozy. Ceux qui ont cru en la dame de Rambouillet doivent être bien tristes…

  • Ségo contre Sarko ? On aura Le Pen

    Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy ont « juste l’avantage pour leur parti de faire croire aux Français qu’ils représentent le changement, alors même qu’ils sont les purs produits du système Mitterrand-Chirac », dit Nicolas Dupont-Aignan dans France Soir. Résultat : « Si nous condamnons les Français au faux choix Ségo-Sarko, c’est Jean-Marie Le Pen qui remportera la mise. »

  • A quoi ça rime ?

    Nicolas Sarkozy a annoncé l’autre jour qu’il était candidat à la présidentielle. Cela a fait la une de tous les journaux et a été la cible de tous les commentaires. Qu’y avait-il de nouveau ? Absolument rien. Tout le monde savait depuis longtemps que Sarkozy était candidat.

    Samedi, François Bayrou a annoncé qu’il était candidat à la présidentielle. C’était l’événement politique du jour. Qu’y avait-il de nouveau ? Absolument rien. Tout le monde savait depuis longtemps que Bayrou est candidat. Et Bayrou en est tellement conscient qu’il n’a prononcé qu’une brève allocution.

    On constate maintenant le même processus insensé, non seulement dans les déclarations de candidature, mais dans les déclarations de soutien. Ainsi, aujourd’hui, Thierry Breton, dans une interview à La Tribune , dit que son soutien à Sarkozy est « assez évident ». Il pourrait s’en tenir là. Son soutien étant déjà « assez évident », une fois qu’il l’a souligné il n’y a plus rien à ajouter. Eh bien si. Thierry Breton ajoute qu’il « rendra public » ce soutien « avant le 14 janvier ».

    Ce n’est donc pas son soutien public qu’il apporte à Sarkozy dans une interview à un grand quotidien. Mais alors qu’est-ce que c’est ?

    La vraie question est : à quoi jouent-ils ?

  • Un mensonge de Sarkozy

    Au congrès de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (l’UMIH, qui regroupe les cafetiers, restaurateurs et hôteliers), Nicolas Sarkozy a promis que s’il était élu il baisserait la TVA sur la restauration. « Ce n’est pas moi qui ai promis et pourtant c’est moi qui vais tenir », a-t-il claironné, faisant référence à la promesse de Chirac.

    Lorsque Jacques Chirac a fait cette promesse, il savait qu’il ne pourrait pas la tenir. Car il savait, lui, à la différence de la plupart des Français, que pour obtenir le droit de baisser cette TVA il faut l’unanimité des pays membres de l’Union européenne, et que plusieurs d’entre eux sont opposés à cette mesure, à commencer par l’Allemagne.

    Sarkozy le sait aussi, et il le sait forcément, ayant participé aux gouvernements qui se sont heurtés à cette réalité. Donc il ment. Car la situation n’a pas changé. Et il le dit lui-même, quand il ose utiliser comme argument que si l’Allemagne a le droit de ne pas vouloir augmenter sa TVA, la France doit avoir le droit de la baisser. Tant que l’Allemagne voudra augmenter sa TVA, la France ne pourra pas la baisser. Pour cela, il faudrait abandonner la règle de l’unanimité. A savoir changer les traités européens. Or on a cru comprendre que le processus était un peu en panne…

  • Le Pen et la représentativité syndicale

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    On ne peut que se féliciter de voir le Conseil économique et social se montrer enfin favorable à faire sauter l’un des verrous soviétiques de la vie sociale française, à savoir le monopole de « représentativité » de cinq centrales syndicales, fondée sur des dogmes obsolètes et arbitraires et non sur leur réelle représentativité.

    Il est en revanche tristement significatif de voir que parmi les opposants à cette réforme figure le grand patronat du Medef, qui se montre ainsi partisan du statu quo le plus archaïque et des obstacles les plus injustifiables à une vie économique et sociale assise sur la liberté.

  • Les interviews de Le Pen

    Vox Galliae attire opportunément l’attention sur le commentaire que fait Dominique Dhombres, dans Le Monde, sur le passage de Jean-Marie Le Pen chez Serge Moati (record d’audience de son émission Ripostes) :

    « Au total, Le Pen a parlé longtemps, et de tout, sans être vraiment inquiété. Il faut espérer, dans les mois qui viennent, des échanges moins inégaux. Le Pen était, dimanche sur France 5, effroyablement efficace. Il vise l'Elysée, pour de vrai. C'est parti ! »

    Eh oui, c’est parti. Et dans tous les sens. Fort intéressante est aussi son interview sur le site La Banlieue s’exprime, où il est longuement interrogé par Ahmed Moualek, lequel dément au passage avoir été l’intermédiaire entre Farid Smahi et Dieudonné pour organiser la visite de ce dernier aux BBR. Jean-Marie Le Pen dit ici, notamment sur l’Algérie, des choses qu’il n’avait jamais dites, et cela se termine par un scoop : Le Pen lisant un poème d’Aimé Césaire. Et regrettant que ce grand poète ne soit pas à l’Académie française.

  • Incitation à la débauche

    Gilles de Robien indique que la moitié des lycées ont mis en place des distributeurs de préservatifs. « L’année dernière, on était à un établissement sur cinq dans lequel il y avait des préservatifs, aujourd’hui on est à un sur deux, et dans 50% des cas, les préservatifs sont gratuits », précise-t-il, pour s’en féliciter. « Cela représenterait un million de jeunes, sur à peu près deux millions d’élèves, à être ainsi touchés par la « prévention ». « Cela veut dire qu’on a bien avancé, mais qu’on n’a pas encore atteint 100% et que des efforts restent à faire. » Le ministère de l’Education (sic) va donc publier une circulaire le 1er décembre, journée mondiale de la lutte contre le sida, afin d’inciter les établissements à mettre en place des distributeurs. « On ne peut que les inviter », semble regretter le ministre, rappelant que la décision revient au conseil d’administration de l’établissement.

    L’incitation à la débauche (« corruption d’un mineur ») est punie de cinq ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende, dit le Code pénal. Mais il suffit de déguiser l’incitation à la débauche en « lutte contre le sida » pour qu’elle devienne, non seulement légale, mais vertueuse.