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Politique française - Page 149

  • Klarsfeld… et Boutin

    Pour la quatrième fois, le président de l’UMP Nicolas Sarkozy fait appel à Arno Klarsfeld. Il lui confie cette fois « une mission d'analyse, de concertation et de proposition sur la mise en œuvre du droit à l'hébergement ».

    Dans sa lettre de mission, il rappelle qu’il a « pris l'engagement à Charleville-Mézières, le 18 décembre, de consacrer un véritable droit à l'hébergement, dans un délai de deux ans ». Il s’agit donc d’une opération de propagande du candidat Sarkozy.

    Il s’agit aussi de récompenser Christine Boutin pour son ralliement, et de montrer qu’on prend en compte ses idées, puisque Sarkozy demande explicitement à Arno Klarsfeld de travailler « en étroite liaison avec Christine Boutin », dont on connaît le combat pour le « droit au logement opposable ».

    Le sujet du jour étant l’hébergement des SDF, c’est aussi le sujet du jour de la campagne électorale. Dès qu’il fera moins froid, on passera à autre chose…

  • La mosquée d’Alfortville

    Une mosquée est en construction à Alfortville. La municipalité avait voté le financement d’un centre culturel algérien, mais il est bientôt apparu qu’il s’agissait d’abord d’une mosquée. Le plan ne laisse aucun doute, et le député-maire socialiste René Rouquet a fini par le reconnaître. Néanmoins il persiste et signe, comme le fait savoir Romain Vincent sur son blog (cité par Vox Galliae), alors même que deux référés sont en cours (et l’avocat de la mairie continue de prétendre qu’il s’agit d’un centre culturel). Si le député-maire d’Alfortville viole allègrement la loi de 1905 en faveur des musulmans, il la respecte à la lettre quand il s’agit des catholiques, constate Romain Vincent : les fidèles catholiques doivent supporter entièrement les frais de la reconstruction de l’église Saint-Pierre.

    C’est une nouvelle illustration du principe édicté par Jean Glavany : « Aujourd’hui être un bon laïque, c’est encourager la construction de mosquées en France ».

  • Polynésie : élection de Gaston le Petit

    Gaston Tong Sang, alias Gaston « Iti », le petit, pour tous les Tahitiens, en référence à son mentor Gaston Flosse, Gaston « Nui », le grand, a été élu président de la Polynésie française au second tour de scrutin. Au premier tour il lui a manqué semble-t-il les voix des quatre élus des Marquises et des Tuamotu, les « îliens », qui avaient été élus sur la liste de Gaston Flosse mais avaient ensuite rejoint l’indépendantiste Temaru, moyennant des postes importants dans le gouvernement et l’administration de ce dernier. Voyant que le vent tourne, ils ont rallié de nouveau le camp Flosse…

    Dès l’ouverture de la séance de l’assemblée, Oscar Temaru avait qualifié le vote de « mascarade », affirmant qu’il n’y avait « pas de démocratie dans un Etat sous tutelle ». C’est pourtant grâce à cette « mascarade » qu’il avait lui-même été élu… Puis il a qualifié l’élection de Gaston Tong Sang de « coup d’Etat » diligenté par l’UMP et Jacques Chirac, l’ami de Flosse… Et il a appelé à faire campagne pour Ségolène Royal, rappelant que c’est la gauche qui est à l'origine des accords de Matignon et de Nouméa en Nouvelle-Calédonie, accords qui doivent mener à l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie…

    Gaston Tong Sang a quant à lui rappelé l'attachement de la Polynésie à la République française. Pour l’heure, son élection marque la fin du « taui roa » (grand changement) voulu par Temaru en 2004.

  • « Pragmatisme »

    Christian Estrosi voit « beaucoup de pragmatisme » dans les récents ralliements de ministres et de parlementaires à la candidature présidentielle de Nicolas Sarkozy.

    Dans le langage politicien, la frontière entre pragmatisme et opportunisme est souvent ténue. On voit qu’ici elle s’est effacée.

    Estrosi a judicieusement donné comme exemple celui de Douste-Blazy : « Que Philippe Douste-Blazy, qui est le plus prudent d'entre nous s'engage, c'est plutôt bon signe. »

    Ici, prudent ne veut pas non plus dire prudent, mais qualifie celui qui voit d’où vient le vent et en tire les conséquences. Autrement dit, opportuniste.

    Grâce à Sarkozy, le mot opportuniste s’enrichit de deux synonymes. On n’en attendait pas moins de lui.

  • L’euro, de plus en plus « une mauvaise chose »

    Selon un sondage TNS Sofres à paraître dans Le Pèlerin, 52% des Français interrogés estiment que l'euro est « une mauvaise chose » pour la France, contre 45% en décembre 2003. De même, 51% jugent qu'il est mauvais pour la croissance économique (45% en 2003) et 53% qu'il est mauvais pour l'emploi (contre 50%). Interrogés sur l'effet de la monnaie unique sur eux « personnellement », 57% des Français le jugent également mauvais (contre 56%). L'euro a eu pour conséquence une aggravation de la hausse des prix, estiment par ailleurs 94% des sondés.

  • Villepin supprime le secret de l’instruction

    Le Monde avait déjà publié des extraits de l’audition de Dominique de Villepin. L’Est Répubicain en publie l’intégralité.

    Il n’y a donc plus de secret de l’instruction. Et il est vraisemblable que l’auteur d’une telle fuite soit le Premier ministre en personne, qui cherche ainsi à se disculper définitivement vis-à-vis de l’opinion publique.

    Personne ne semble voir la gravité d’un tel fait, totalement contraire aux règles les plus élémentaires de la justice.

  • Chouette : un nouveau logiciel pour les violences scolaires

    Au lendemain du drame de Meaux, on fait savoir « dans l’entourage » du ministre de l’Education nationale qu’un nouveau logiciel de recensement et traitement des données sur les violences scolaires sera présenté en janvier. Il remplacera le logiciel Signa devenu « caduc ». En fait il était peu utilisé par les chefs d’établissement, qui le boycottaient carrément depuis la rentrée après la publication dans la presse d’un triste hit-parade des établissements les plus violents, sans mise en relation avec le nombre d’élèves ni en fonction de la gravité des actes.

    « Ce nouveau logiciel doit être un outil de vigilance qui permette de réagir rapidement », nous dit-on, car il permettra au chef d’établissement de « se faire une idée assez précise et objective de l’évolution de la violence dans son établissement et d’alerter en temps réel ».

    Ce dont les chefs d’établissement ont un urgent besoin, c’est de statistiques qui leur apprennent ce qui se passe dans leur collège ou leur lycée !

    On se moque du monde. Mais les futures victimes de violence peuvent être rassurées : elles figureront dans de beaux tableaux réalisés par un superbe logiciel.

  • Comment la gauche reprend les amendements du FN…

    Communiqué du groupe FN d’Ile-de-France

    Lors de la séance budgétaire d’Ile-de-France, et face à la situation dramatique vécue par un nombre grandissant de nos compatriotes qui, en raison de la politique déplorable de la droite et de la gauche, voient se créer de véritables bidonvilles au cœur même de nos grande villes, le groupe Front National a déposé deux amendements visant à améliorer la situation des sans-abris et la sécurisation des centres d’hébergement.

    Les partis de gauche (PS-PC-Verts), qui sont les premiers à mettre leur cœur en bandoulière et à venir se faire photographier aux côtés de ces nouveaux pauvres, ont refusé de voter ces amendements, au seul motif qu’ils émanaient du Front National.

    Ils ont, par l’intermédiaire d’un amendement de l’Exécutif, repris cette proposition à leur compte en appliquant une logique bassement électoraliste : « avoir du cœur c’est bien, avoir des voix c’est mieux » !

    Cette manœuvre scandaleuse n’a pas empêché le Front National, n’ayant à cœur, lui, que la défense des plus faibles, au-delà de toute considération partisane et électorale, de voter l’amendement de l’Exécutif socialiste.

    Cette méthode ne grandit pas les groupes de gauche, ni d’ailleurs l’UDF, qui s’en fait le soutien passif, de manière récurrente, depuis le début de la campagne présidentielle.

  • La leçon du drame de Meaux

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    Le drame survenu au collège de Meaux doit faire prendre conscience aux Français de la gravité de la situation et de l’impéritie des gouvernants.

    On apprend que le collège était le théâtre constant de violences diverses, que les enseignants avaient tiré la sonnette d’alarme, et que rien n’était fait. Il y avait seulement eu un effet d’annonce, selon la politique habituelle du gouvernement : 12 assistants pédagogiques avaient été promis, quatre ont été recrutés.

    Ce collège est classé « ambition réussite ». C’est un exemple de la langue de bois politicienne. L’« ambition réussite », c’est la régression barbare et l’échec patent. On cache le désastre sous des mots qui font joli dans les discours électoraux et à l’Assemblée nationale.

    Comment imaginer que ceux qui sont responsables de cette situation pourraient faire demain ce qu’ils n’ont ni su, ni pu ni voulu faire pour éviter la catastrophe ?

  • Les affres du PCF

    La candidature unique « antilibérale » est morte, comme le laissait pressentir depuis longtemps l’évolution des débats. Elle n’était déjà plus que l’ombre d’elle-même, depuis que Besancenot avait claqué la porte, ajoutant ainsi sa candidature à celle d’Arlette Laguiller et à celle du représentant du parti des travailleurs. Il ne s’agissait plus que du parti communiste, de ses courants internes, de ses dissidents, de la Fondation Copernic et de quelques gauchistes enrôlés dans des collectifs… dominés par le parti communiste.

    La confirmation par le parti communiste, hier, de la candidature Buffet, a sonné le glas du rêve unitaire. Les deux autres candidats « antilibéraux » qui restaient en lice, Clémentine Autain (PCF) et Yves Salesse (Fondation Copernic) avaient proposé in extremis de s’effacer devant Francis Wurtz (PCF), l’idée fixe étant que le candidat, pour rassembler, ne devait pas être le chef du parti communiste. Peine perdue.

    Olivier Besancenot a expliqué ce matin sur France Info la vraie raison de l’attitude du PC : « La direction du PCF a toujours refusé de perdre le contrôle d’une candidature unitaire, qui aurait pu la porter trop à gauche et la couper durablement du parti socialiste, dont elle a besoin pour les législatives et pour les municipales. »

    Dans les sondages, Marie-George Buffet est à 3%. C’est catastrophique. Si le PC veut garder un groupe à l’Assemblée nationale et conserver ses dernières municipalités, il n’a pas d’autre choix que de se ménager les bonnes grâces du PS.

    C’est ce qu’a fait remarquer, à mots très peu couverts, Jean-Marc Ayrault, qui s’exprimait sur Europe 1 au moment du vote des militants communistes : « Les communistes sont-ils avec l’extrême-gauche ou avec les socialistes ? Maintenant les communistes doivent dire clairement ce qu’ils vont faire pour que les conditions de réussite de la gauche soient réunies ». L’une des conditions étant d’« arrêter de taper sur Ségolène Royal comme le fait Marie-George Buffet ».

    Pour le parti communiste, c’est la fin de la récréation « antilibérale » et des frissons avec les gauchistes. Et le retour à la bonne vieille union de la gauche, qui seule permet de bénéficier des si nécessaires soins palliatifs…