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Politique française - Page 156

  • Le Rwanda et la France

    Alors que la France ferait mieux, hélas, de jouer profil bas dans l’affaire rwandaise, le juge Bruguière a cru bon de réclamer des poursuites contre le président Kagame, et d’émettre des mandats d’arrêt contre neuf de ses proches, dans le cadre de l’enquête sur l’attentat, en 1994, contre l’avion du président Habyarimana, qui a coûté la vie à ce dernier et aurait déclenché le génocide selon les allégations françaises.

    Bien entendu, dans une affaire aussi sensible, impliquant un chef d’Etat en exercice, le juge Bruguière n’a agi qu’avec l’aval du gouvernement, voire sur ordre du gouvernement (via le parquet). Les Rwandais l’ont bien compris, et ont très logiquement rompu les relations diplomatiques avec la France. L ’ambassadeur a été expulsé, tous les autres diplomates français ont quitté le pays, et toutes les institutions françaises ont été fermées, y compris l’Ecole internationale Saint-Exupéry et le centre culturel français. Le tout sur fond d’importantes manifestations contre la France.

    Paul Kagame a longuement dénoncé l’attitude française dans un entretien à la télévision rwandaise, soulignant que « les gens ont tout faux quand ils associent l’attentat contre l’avion à la cause du génocide », et annonçant que la commission d’enquête rwandaise « va sortir des éléments sur l’attentat contre cet avion, qui implique des Français : les pilotes, les soldats qui gardaient l’aéroport ». Et d’ajouter que si le rapport Bruguière n’est pas étayé, en revanche « nos juges peuvent poursuivre des responsables français sur la base de faits et de preuves ».

    « Le juge Bruguière fait du négationnisme historique », déclare de son côté le secrétaire général d’Ibuka, l’association des rescapés du génocide. Car le génocide avait été programmé, préparé et commencé avant l’attentat, comme tous les historiens l’attestent, ainsi que le Tribunal pénal international pour le Rwanda.

    Dans l’affaire rwandaise, le « négationnisme » désigne la théorie élaborée par ceux (dont Mitterrand et Villepin) qui ont soutenu qu’il y a eu un « double génocide », et qu’en conséquence les chefs tutsi et les chefs hutu sont aussi responsables les uns que les autres. Elle consiste à nier le génocide tutsi sous prétexte que des atrocités ont été commises contre des hutu, alors qu’à l’évidence on ne peut pas établir la moindre équivalence.

    Bref, la France met de l’huile sur le feu, et risque fort de se brûler. La commission d’enquête qu’évoque Paul Kagame reprend ses auditions publiques le 11 décembre, et pourrait se prononcer pour une procédure contre la France devant la Cour internationale de Justice. Le coup du juge Bruguière est peut-être un contre-feu, mais il pourrait fort se retourner contre la France.

    Le « négationnisme » de la France est d’abord sa négation de toute responsabilité dans le génocide, alors que, malheureusement, cette responsabilité existe. La première responsabilité est celle de la Belgique , qui en donnant l’indépendance au Rwanda, en 1959, a installé les hutu au pouvoir, au nom de la démocratie, bien sûr, puisque les hutu sont majoritaires. Mais l’élite dirigeante du pays avait toujours été tutsi. Ce qui a plongé le Rwanda dans la crise dès le début (avec des massacres à la clé). En octobre 1990, les exilés tutsi, qui ont créé une force armée en Ouganda, entrent en force au Rwanda. La France organise aussitôt l'opération Noroît pour aider le régime hutu. Des milliers de tutsi sont emprisonnés, et plusieurs massacres ont lieu en 1991. Les combattants tutsi ont établi une tête de pont au nord du pays, où des combats se poursuivront jusqu'au génocide de 1994, lequel a été programmé en 1992 par le pouvoir hutu (création de milices ad hoc, et de la fameuse radio des mille collines). La France, comme l’ensemble de la communauté internationale, a laissé faire le génocide qu’elle avait rendu possible en aidant le pouvoir hutu à se maintenir, sans empêcher pour autant les tutsi de reprendre le pouvoir…

    Le Rwanda illustre de façon particulièrement tragique l’irresponsabilité de l’idéologie démocratique que de bonnes consciences occidentales veulent imposer dans le monde entier, au mépris de l’histoire des peuples. Le massacre d’un million de tutsi n’a toutefois pas servi de leçon, puisqu’on a actuellement en Irak un autre exemple de l’application forcenée de cette folie idéologique.

    Le fait que le Rwanda est un pays catholique n’est évidemment pas sans importance : les puissances maçonniques, garantes de l’idéologie démocratique, voyaient ce pays comme un excellent laboratoire.

    L’ironie de l’histoire, si l’on peut dire, est que l’actuel gouvernement tutsi au Rwanda est  au pouvoir de façon démocratique, depuis les élections de 2003. Le président Kagame a été triomphalement élu au suffrage universel, et ses partisans ont la majorité au Parlement. Ce qui montre bien que la structure ancestrale du pouvoir correspondait à une réalité, que les Occidentaux voulaient à toute force détruire au nom de leur idéologie. Au passage, il est amusant de noter, au moment où nous préparons une loi de plus sur la parité, que les Rwandais, sans avoir de loi sur la question, ont le taux de participation des femmes, au Parlement et au gouvernement, la plus forte du monde…

  • Le Pen : nouveau record médiatique

    L’émission Ripostes, de Serge Moati, qui recevait dimanche Jean-Marie Le Pen, a rassemblé 2,186 millions de téléspectateurs, selon les chiffres de Médiamétrie, soit une part d’audience de 13,6%. C’est le record historique d’audience de l’émission, constate France 5.

  • Villepin et le chômage

    « Nous devons faire face à une pause de la croissance au 3e trimestre, qui se répercutera sans doute sur les chiffres de l’emploi », déclare Dominique de Villepin. On apprécie l’élégance fataliste de cette annonce que les chiffres du chômage pour octobre, qui doivent être publiés jeudi, ne seront pas bons.

    A moins que la « pause » de la croissance, qui évidemment joue sur l’emploi, soit surtout un bon prétexte pour faire une « pause »… dans la manipulation, de plus en plus difficile, des chiffres du chômage.

  • Le dimanche de Le Pen

    Ce dimanche, Jean-Marie Le Pen était en Côte d’Or. Il a été reçu à Turcey par le maire du village, Michel Mairet, qui a promis de le parrainer en 2007 comme il l‘a déjà fait en 1995 et en 2002. « Mes administrés l’ont toujours su, dit-il, cela ne leur pose pas de problèmes. Sinon ils ne m’auraient pas réélu. »

    Puis Jean-Marie Le Pen, poursuivant ses discours thématiques, a parlé à Dijon de l’école et de l’université. Il a analysé le « processus de décomposition intellectuel et moral » de l’école, passant par la remise en cause de l’autorité des parents et des enseignants, par le pédagogisme de la « secte éducative » qui a « saccagé des générations entières » : « J’affirme que cette idéologie de l’enfant roi, préférée au dur apprentissage des savoirs, est une des causes principales de la montée de la délinquance et de l’insécurité. » Jean-Marie Le Pen se dit partisan de la suppression des IUFM, « instruments de la révolution culturelle au service de la gauche », et de leur remplacement par des centres pédagogiques régionaux en contact permanent avec le terrain. Il a rappelé également la nécessité de l’apprentissage, et de la revalorisation des métiers manuels. L’intégralité du discours se trouve sur le site du Front national.

    En fin d’après-midi, Jean-Marie Le Pen a pu s’exprimer pendant une heure et demie à la télévision : il était l’invité d’une émission spéciale de Ripostes, de Serge Moati, sur France 5. Les Français qui ont pu voir cette émission auront appris à connaître Jean-Marie Le Pen, tant l’homme que le candidat, au cours d’une conversation détendue et agréable, du moins avant qu’il soit confronté à Eric Raoult, Maurice Leroy et Christiane Taubira, cette dernière se montrant particulièrement hargneuse, dépitée qu’elle est d’avoir dû sacrifier sa candidature à l’union derrière Ségolène… Mais on remarquait que Serge Moati laissait Jean-Marie Le Pen répondre autant qu’il voulait, ce qui a singulièrement limité les interventions de ses contradicteurs.

  • Les escrocs

    Dans son « discours d’investiture », Ségolène Royal a beaucoup parlé de la France et des Français qui doivent se rassembler. Elle a lancé un appel « à tous les Français, hommes et femmes de notre pays : rassemblons-nous, mobilisons-nous, aidons-nous les uns les autres à servir la France ».

    La veille, à Versailles, Nicolas Sarkozy parlait de la France et des Français qu’il veut rassembler : « Ce que vous attendez de moi, c’est que je rassemble tout le monde, que je ne déçoive pas, que dans les cinq mois qui viennent vous soyez de nouveau fiers de la France, de notre patrie et de notre nation. »

    Les observateurs constatent le grand retour, dans les discours des uns et des autres, de la fibre patriotique, et voient que la question de l’identité française sera au cœur de la présidentielle. C’est un aspect de la lepénisation des esprits. Là aussi, les uns et les autres sont conduits à se placer sur le terrain de Jean-Marie Le Pen.

    Mais là, peut-être plus encore que sur d’autres terrains, les Sarkozy et les Royal apparaissent non seulement comme des récupérateurs mais comme des escrocs. Car ils sapent la nation des deux côtés à la fois : par la « lutte contre les discriminations » qui instaure la préférence étrangère, et par la « construction européenne »  qui réduit la France à n’être qu’une province du magma européen. Les deux opérations étant du reste étroitement liées, car la « lutte contre les discriminations » s’appuie explicitement sur les traités européens et les directives de Bruxelles : c’est une des machines de destruction de la souveraineté.

    En réalité, non seulement Jean-Marie Le Pen est le seul à pouvoir évoquer honnêtement, et de façon crédible, la défense des Français et de la France, mais il est aussi le seul à être vraiment candidat à la présidence de la République française, et non à un poste de gouverneur de la portion française de l’Euroland.

    La seule présence de Jean-Marie Le Pen fait sonner faux les couplets « nationaux » des Sarkozy et des Royal. Il ne s’agit plus ici de préférer l’original à la copie, mais de constater que seul l’original est vrai et réel. Dans cette élection présidentielle, Jean-Marie Le Pen va incarner plus que jamais la substance française face aux faussaires.

  • Mort d’un supporter du PSG : le FN dénonce l’amalgame

    Communiqué du Front national

    Le Front National dénonce avec indignation la complicité de diffamation dont s’est rendu coupable le Procureur de la République de Paris, Jean-Claude Marin qui a affirmé, sans en être lui-même témoin, que les supporters du Paris SG impliqués dans les évènements de la Porte de Saint-Cloud criaient : « Le Pen Président, en faisant des saluts nazis ».

    Le Front National n’est impliqué en aucune manière, ni dans ces incidents, ni d’ailleurs dans ce que l’on appelle le « Kop de Boulogne. »

    Il poursuivra en Justice toute tentative d’amalgame.

  • Sarkozy et les parrainages

    La démocratie, c’est « la possibilité donnée à chaque courant de pensée de défendre loyalement ses idées », a dit Nicolas Sarkozy devant les maires de France. Et d’ajouter : « On ne gagne pas en empêchant les gens de s’exprimer. » Voir l’excellent commentaire du Chouan de Vox Galliae.

  • Villepin et les parrainages

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    De qui vous moquez-vous, Monsieur le Premier Ministre ?

    Lors d’un déplacement à Breuches les Luxeuil, le 10 novembre dernier, vous avez vous-même déclaré, à propos des parrainages de maires de Le Pen  : «  Je suis attaché à ce que la diversité de l’élection présidentielle soit préservée et que ceux qui sont soutenus par une partie du peuple français puissent trouver les moyens de s’exprimer ».

    Vous croyant sincère, je vous ai donc demandé par lettre de supprimer le principal obstacle à cet objectif démocratique louable, qui est la publication du nom des parrains des candidats, ce que vous pouvez faire, car vous en avez à la fois le pouvoir et le temps.

    Vous osez me répondre que vous ne voyez « pas de raison aujourd’hui, à quelques mois des échéances, de modifier les règles du jeu ».

    Cela revient à dire que vous ne voulez pas faire une chose qui vous semble absolument nécessaire et que vous pourriez faire très facilement.

    De qui vous moquez-vous, Monsieur le Premier Ministre ? De Le Pen ou du peuple français ?

  • L’irresponsable monsieur Cukierman

    Communiqué de Louis Aliot, secrétaire général du FN

    Invité par la presse, monsieur Cukierman, président du CRIJF, s’est une nouvelle fois permis de diffamer le Front National en le comparant à un club antisémite.

    Ces propos irresponsables proférés à l’encontre d’un mouvement politique légal, qui obtient à chaque élection plusieurs millions de suffrages et dont le candidat s’était hissé au second tour de la dernière élection présidentielle, dénote un profond mépris pour la démocratie et pour la souveraineté du peuple.

    Amalgamant tout et n’importe quoi, notamment le fait de pointer d’antisémite toute critique politique de l’Etat d’Israël, le président du CRIJF ne sert pas les intérêts de ceux qu’il prétend défendre.

    Le Front National rappelle qu’il a toujours reconnu l’existence de l’Etat d’Israël et s’est toujours prononcé pour sa sécurité mais rappelle aussi qu’il est libre de critiquer l’impasse dans laquelle s’est engagé l’actuel gouvernement israélien.

    Enfin, le FN demande à ses compatriotes de confession israélite de ne pas tomber dans le piège de cette association communautariste dite représentative et les engage à se ranger derrière la bannière du candidat Le Pen seul à même de lutter efficacement contre l’insécurité, l’immigration, les dérives communautaires et la décadence économique.

  • Après la manif des pompiers

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    Si les débordements qui ont émaillé la grande manifestation des pompiers sont regrettables, il n’en demeure pas moins que ce mouvement exprime un véritable malaise. Les pompiers ont aujourd’hui des tâches de plus en plus diverses à remplir et ils ne bénéficient plus de la reconnaissance publique à laquelle ils ont légitimement droit.

    Les policiers et les gendarmes avaient manifestement reçu des ordres de fermeté qu’on ne leur donne pas en d’autres circonstances. Par exemple dans les banlieues, où ce sont précisément les pompiers qui se retrouvent les premières cibles des casseurs et des émeutiers.

    Quand la répression s’abat sur les automobilistes, les fumeurs, ou les pompiers, au lieu de viser les seuls vrais délinquants, c’est qu’une perverse volonté de brimer les Français prend le pas sur la véritable politique de sécurité, pourtant plus que jamais nécessaire.