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Politique française - Page 146

  • Huchon : un réquisitoire sévère

    Le procureur de la 11e chambre du tribunal correctionnel de Paris n’a pas été vraiment convaincu par les explications de Jean-Paul Huchon prétendant ne rien savoir des activités professionnelles de sa femme. Marie-Aimée Gaspari a constaté que celle-ci a été embauchée à quatre reprises par des sociétés liées au conseil régional, et elle a pointé des « interventions précises », des « cas d’immixtion caractérisés » du président du conseil régional, dont « chacune va servir les intérêts de sa femme ». « A chaque fois il tombe juste, choisit la bonne société, celle qui in fine lui donnera un contrat de travail »… Par conséquent il « prenait bien un intérêt » à la passation des marchés publics, dont les procédures sont entachées de nombre d’irrégularités. En conséquence, elle a demandé une peine de dix mois de prison avec sursis et 75.000 euros d’amende. En outre, en raison de la « partialité » de Jean-Paul Huchon, le procureur a demandé une peine complémentaire d’un an de privation des droits civiques et civils, entraînant de fait l’inéligibilité.

  • Le trimaran retrouve son flotteur droit

    C’en est fini de la tonitruante dissidence de Philippe de Villiers. Les récentes déclarations de Guillaume Peltier montrent que le MPF est redevenu le « flotteur droit » du trimaran de l’UMP. Lire l’excellente analyse d’Alex Corvus sur Vox Galliae.

  • La France respirante

    Loin des foules sarkoziennes réunies à Paris, Ségolène Royal se promenait dimanche à la campagne, faisant le tour de ses braves paysans de Poitou-Charentes. « Un moment de plaisir et de simplicité », a-t-elle dit, se faisant photographier avec un agneau dans les bras, et vantant « l’intelligence des territoires et notamment des territoires ruraux ». Et en déjeunant avec des producteurs de chanvre, elle s’est exclamée : « Je suis dans cette France respirante, qui redonne des forces parce qu’elle est authentique et en même temps tournée vers l’avenir. » On n’ose penser qu’il puisse s’agir de producteurs de chanvre indien et que Marie-Ségolène ait testé la production. Force est néanmoins de constater que la France respirante est un curieux concept. On connaissait jusqu’ici, dans le jargon industriel, les culottes respirantes, les vestes respirantes, les chaussures respirantes, les isolations respirantes. Si les mots ont un sens, la  « France respirante » n’est pas la France qui respire, où l’on respire, mais un matériau qui isole du froid et de l’humidité tout en laissant passer l’air. Ce qui ne veut donc rien dire. Mais c’est normal, puisque c’est Marie-Ségolène qui s’exprime.

  • Le méga Sarko show

    Cela a donc coûté 3,5 millions d’euros (23 millions de francs). Pour rien, puisqu’il s’agissait de la cérémonie de désignation du candidat de l’UMP à la présidentielle, et qu’il n’y avait qu’un candidat. Lequel a donc été désigné, par 98% des votants. Mais on constate que 69% seulement des adhérents ont voté. Ainsi, près du tiers des adhérents de l’UMP n’ont pas voulu adouber Sarkozy. Parmi lesquels Dominique de Villepin, qui a fait un passage éclair, le visage fermé et sans rien dire, ou Jean-Louis Debré, qui est resté dehors et a quitté les abords de la fête avant le discours de Sarkozy.

    Un autre chiffre retient l’attention : Nicolas Sarkozy a martelé le mot France près de 80 fois. Et l’un des pics, entre autres déclarations d’amour de « la France »,  fut cette proclamation : « Je veux être le candidat d’une France qui ne transigera jamais sur son indépendance ni sur ses valeurs ».

    Dans un communiqué, Jean-Marie Le Pen a relevé qu’il s’agissait là d’un gros mensonge. Car Nicolas Sarkozy est un ardent partisan (et acteur) de la construction européenne. Il a « fait campagne pour la Constitution européenne, feuille de route d’un super-Etat européen, qui achève de détruire l’indépendance de la France, et relègue la fonction de président de la République française à celle d’un gouverneur de province ayant moins de pouvoirs qu’un gouverneur d’Etat aux Etats-Unis d’Amérique ».

    Ainsi, « Nicolas Sarkozy peut bien répéter près de 80 fois le mot France dans son discours, et exalter “l’amour de la France et la fierté d’être français“, cela ne peut cacher le fait qu’il travaille en réalité à la disparition de la France dans un conglomérat euromondialiste », ajoute Jean-Marie Le Pen qui conclut : « Les citoyens, qui ont su rejeter la Constitution européenne, ne seront pas dupes de ce langage démenti par les faits. »

    D’autre part, le Salon Beige remarque fort opportunément cette autre phrase, dans la longue tirade sur la France personnifiée par tel ou tel personnage de notre histoire : « Elle a la voix, la figure, la dignité d'une femme, d'une mère, rescapée des camps de la mort, qui s'écrie à la tribune de l'Assemblée : "Nous ne pouvons plus fermer les yeux sur les 300.000 avortements qui, chaque année, mutilent les femmes de ce pays." Ce jour-là, elle s'appelle Simone Veil. »

    En réalité, il y avait alors autour de 55.000 avortements clandestins par an. Aujourd’hui il y a plus de 200.000 avortements « légaux » par an. Eh bien non, la France ne s’est jamais appelée et ne s’appellera jamais Simone Veil. Pour la bonne raison qu’un pays ne peut pas porter le nom d’un personnage qui tue son avenir et nie ainsi son existence.

  • Dupont-Aignan quitte l’UMP

    Nicolas Dupont-Aignan annonce qu’il « va quitter » l’UMP. On « lui a refusé » de pouvoir s’exprimer au congrès d’investiture. « A partir du moment où je suis en désaccord avec le fond, à partir du moment où l'on ne peut plus s'exprimer, je crois qu'il faut avoir l'honnêteté vis-à-vis des Français d'être cohérent, de dire les choses jusqu'au bout, et d'offrir un vrai choix à mes compatriotes »

    Dupont-Aignan est contre la Constitution européenne et contre un alignement de la politique étrangère de la France sur les Etats-Unis. Comme Le Pen. Et dans bien d’autres domaines (immigration, insécurité, etc.) ses positions sont très proches de celles du Front national.

    Comme il n’a aucune chance de faire un score important, s’il voulait être « cohérent » et offrir un vrai choix il devrait rejoindre l’union patriotique de Jean-Marie Le Pen, et y engager son mouvement, dont l’intitulé, Debout la France, est tout à fait au diapason.

  • Les mystères Alliot-Marie

    Après un entretien de trois quarts d’heure avec Nicolas Sarkozy dans l’après-midi d’hier, Michèle Alliot-Marie a déclaré dans la soirée qu’elle ne serait pas candidate et qu’elle soutiendrait Nicolas Sarkozy. Elle dit avoir pris cette décision « face au risque socialiste et face aussi au risque extrémiste » « On doit faire abstraction de ses propres envies pour servir l'intérêt général », a-t-elle ajouté.

    C’est le 28 décembre dernier qu’elle disait qu’elle avait « très envie » d’être candidate, en dehors de l’UMP, apparaissant ainsi comme la torpille de l’Elysée contre Sarkozy. Le 15 décembre elle avait dit : « Face à une gauche avide de revanche, face à un Front national élevé, nous ne devons pas prendre le risque de la division devant les électeurs. Je dis clairement : je suis par principe pour une candidature unique. » Mais elle ajoutait que « la situation serait différente » si Le Pen n’obtenait pas ses 500 parrainages et que « nous devrions alors réfléchir à notre stratégie ».

    Cela veut-il dire que le 28 décembre elle pensait que Le Pen n’aurait pas ses parrainages, et que désormais elle est sûre (ou elle sait) qu’il les aura ? Mystère.

    Et ce n’est peut-être pas le mot de la fin : « Si Jacques Chirac était candidat, ce serait un élément nouveau considérable » qui commanderait « une réflexion de chacun », a-t-elle ajouté. Autrement dit elle quitterait Sarkozy, demanderait à celui-ci de se retirer et appellerait à voter Chirac.

    L’obsession de Chirac est de nuire à Sarkozy. En présentant contre lui un candidat (éventuellement lui-même), ou simplement en facilitant la collecte des parrainages de Le Pen…

    Ce serait amusant que l’Elysée, qui avait tout fait en 2002 pour tenter d’empêcher Le Pen d’avoir ses parrainages, travaille aujourd’hui à faire en sorte qu’il les ait…

  • Revoilà le « cordon sanitaire »

    Le groupe socialiste au Parlement européen demande la mise en place d’un « cordon sanitaire » autour des lépreux rabiques du nouveau groupe ITS, afin qu’ils ne puissent pas obtenir les postes de responsabilité auxquels ils ont droit. Le président du groupe a adressé une lettre en ce sens aux autres présidents de groupe. Le porte-parole des Verts a immédiatement déclaré qu’il soutenait cette initiative, et il a été approuvé par le porte-parole des libéraux.

    Le parti socialiste européen demande également que soient changées les règles de constitution d’un groupe pour la prochaine législature : augmentation du nombre de membres et de nationalités, « pour éviter ce genre de groupe ». Le PPE (UMP, etc.) soutient une telle réforme.

    Vive la démocratie.

  • Peyrat défraie la chronique

    Le maire UMP de Nice Jacques Peyrat (qui fut député FN en 1986) déclare dans une interview à Nice Matin que dans l’hypothèse d’un second tour entre Ségolène Royal et Jean-Marie Le Pen, il votera pour celui-ci, c’est-à-dire « pour le deuxième candidat de droite » (qui sera devenu le premier), car il n’a « jamais voté socialiste », et, ajoute-t-il, je n’irai « tout de même pas cracher sur ceux qui appartiennent de près ou de loin à ma famille ». Ces propos ont suscité l’indignation générale dans le petit monde politicien de Nice, les socialistes réclamant son exclusion de l’UMP. Il est fort intéressant de lire, sur le site nice premium (merci au Salon Beige), les commentaires des internautes à cette polémique. Il en ressort que la diabolisation du Front national ne fonctionne plus du tout.

  • Corse : les attentats en hausse de 38%

    Sarkozy s’est dit « fier », hier, des chiffres bidon censés indiquer une baisse de la délinquance sans pouvoir masquer l’énorme hausse des violences envers les personnes. Il n’a pas précisé s’il était fier aussi des résultats de sa politique en Corse. Le procureur général de Bastia fait savoir que 232 attentats ont été recensés en 2006, ce qui fait une hausse de 38% en un an. Il y eu en outre 11 homicides et 12 tentatives, liés au grand banditisme qui est « en pleine recomposition ». « La flambée de violence dans le sud de l’île résulte du fait que de nouveaux appétits se manifestent et que de nouvelles personnes tentent de s’imposer dans le milieu du grand banditisme », constate-t-il.

  • Le CSA et la « bipolarisation »

    Après avoir épinglé France 2 et M6 pour « bipolarisation excessive au profit de deux candidats », le CSA  dénonce le même phénomène sur des chaînes non hertziennes (dont LCI et i-télé) et les principales stations de radios. Le conseil « constate que quelques services s’inscrivent dans la logique de bipolarisation excessive déjà constatée lors de la campagne de 2002, au profit de deux candidats cette année, certains dans des proportions encore plus importantes que sur les chaînes hertziennes nationales analogiques ». Le CSA ajoute : « La répartition des temps de parole fait par ailleurs apparaître l’insuffisance des temps accordés à certains des candidats au regard des critères d’équité. » En conséquence il invite les radios et télévisions « à mieux respecter les dispositions de sa recommandation et à assurer une présentation et un accès à l’antenne des candidats plus conformes au respect du principe d’équité ». Ce n’est évidemment qu’un vœu pieux, mais les Français savent ainsi de façon certaine que les médias audiovisuels ne font pas honnêtement leur travail et les trompent sur la campagne présidentielle.