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Liturgie - Page 10

  • Quinquagésime

    Notre Rédempteur, prévoyant que sa Passion troublerait les cœurs de ses disciples, leur prédit longtemps d’avance la peine de cette passion et la gloire de sa résurrection, pour qu’en le voyant mourir comme il l’avait prédit, ils ne doutassent pas qu’il ressusciterait. Mais comme les disciples encore charnels ne pouvaient pas comprendre les paroles de cette annonce mystérieuse, il en vient à un miracle. Sous leurs yeux, un aveugle recouvra la lumière, pour que ceux qui ne comprenaient pas les paroles du mystère céleste fussent confirmés dans leur foi par des faits célestes.

    Mais il faut recevoir les miracles de notre Seigneur et Sauveur, frères bien-aimés, de telle façon qu’en étant crus quant à la vérité du fait, ils nous apprennent quelque chose par leur signification. Car les œuvres du Seigneur, tout en instruisant par la puissance qui s’y déploie, nous disent encore autre chose, par leur signification mystique. En effet, ce qu’était historiquement cet aveugle, nous l’ignorons ; mais ce qu’il représente mystiquement, nous le savons. Cet aveugle, en vérité, c’est le genre humain expulsé des joies du paradis, avec notre premier père, ignorant les clartés de la lumière d’en haut et souffrant des ténèbres de sa damnation. Mais voici que, par la présence de son Rédempteur, il est illuminé, pour que déjà par le désir, il voie les joies de la lumière intérieure et que, dans la voie de la vie, il marche par les bonnes œuvres.

    Il est à noter que l’aveugle est illuminé quand on dit que Jésus approche de Jéricho, Or Jéricho signifie lune ; mais dans le langage de la Sainte Écriture, la lune représente la déficience de la chair, car en décroissant chaque mois, elle indique la vie défaillante de notre corps mortel. Ainsi donc, quand notre Créateur approche de Jéricho, l'aveugle revient à la lumière, parce qu'au jour où la divinité a pris avec elle notre chair défaillante, le genre humain a reçu la lumière qu’il avait perdue. Car, du fait que Dieu accepte de souffrir l’humain, l’homme est élevé jusqu’au divin. C’est à bon droit que l’aveugle nous est représenté assis le long du chemin et mendiant, car la Vérité nous dit elle-même : Je suis la voie.

    Saint Grégoire le Grand, homélie 2, leçons des matines.

    On remarquera qu’il n’y a pas le mot « lumière » ni le mot « illuminer » dans le texte de l’évangile. Mais ils se trouvent bel et bien dans la liturgie grégorienne de ce jour. J’en parlais en 2015, et aussi l’an dernier.

  • Sainte Scholastique

    Répons des matines, par les bénédictines de Petersham, Massachussetts.

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    ℟. Alma Scholástica, sanctíssimi patris Benedícti soror, * Ab ipso infántiæ témpore, omnipoténti Dómino consecráta, † viam justítiæ non deséruit.
    ℣. Laudáte púeri Dóminum, laudáte nomen Dómini.
    ℟. Ab ipso infántiæ témpore, omnipoténti Dómino consecráta, † viam justítiæ non deséruit.
    ℣. Glória Patri, et Fílio, * et Spirítui Sancto.
    ℟. Ab ipso infántiæ témpore, omnipoténti Dómino consecráta, † viam justítiæ non deséruit.

    L’illustre Scholastique fut la sœur du très saint Père Benoît : consacrée dès l’enfance au Seigneur tout-puissant, elle ne quitta jamais la voie de la justice.
    Louez le Seigneur, enfants, louez le Nom du Seigneur. * Consacrée dès l’enfance…
    Gloire au Père…
    Consacrée dès l’enfance…

  • Saint Cyrille d’Alexandrie

    Au lucernaire.

    L'intelligence illuminée par les clartés de l'Esprit, tu devins un soleil étincelant déployant tes enseignements comme rayons sur tout l'univers, éclairant l'ensemble des croyants, Père bienheureux, et chassant les ténèbres de l'hérésie par la puissance du Soleil mystique qui s'est levé de la Vierge.

    L'Eglise entière est embellie par l'élégance de tes discours, Cyrille, pontife très-saint ; elle rayonne dans la foi de splendeur radieuse et saintement vénère ton souvenir, gloire du sacerdoce et coryphée des Pères réunis en concile et champion de la toute-sainte Mère de Dieu.

    Par tes enseignements de feu, docte Cyrille, sont brûlés le taillis et les broussailles des hérésies ; la profondeur de tes pensées engloutit l'armée rétive des mal-pensants ; et ta sage doctrine demeure la beauté quotidienne de l'Eglise des croyants qui te vénère à haute voix.

    Gloire au Père... Maintenant...

    Le redressement de ceux qui ont failli, la résurrection de l'humanité mise à mort, c'est toi, Vierge toute-sainte qui enfantas le Fils de Dieu égal au Père en nos pensées et qui, naissant de toi, réunit à notre chair la divinité ; prie-le d'épargner les périls et les épreuves à tous ceux qui te glorifient en la pureté de la foi.

    Apolytikion, par Kostas Kostogiannopoulos.

    Ὀρθοδοξίας ὁδηγέ, εὐσεβείας Διδάσκαλε καὶ σεμνότητος, τῆς Οἰκουμένης ὁ φωστήρ, τῶν Μοναζόντων θεόπνευστον ἐγκαλλώπισμα, Κύριλλε σοφέ, ταῖς διδαχαῖς σου πάντας ἐφώτισας, λύρα τοῦ Πνεύματος. Πρέσβευε Χριστῷ τῷ Θεῷ, σωθῆναι τὰς ψυχὰς ἡμῶν.

    Guide de l'orthodoxie, maître de piété et de sainteté, luminaire de l'univers, ornement des pontifes inspiré de Dieu, très-sage Cyrille, tu nous as tous illuminés par tes enseignements, toi qui fus comme une lyre vibrant au souffle de l'Esprit. Intercède auprès du Christ notre Dieu pour qu'il sauve nos âmes.

  • Saint Jean de Matha

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    Saint Jean de Matha remettant au roi du Maroc une lettre du pape lors de sa première opération de rachat d'esclaves chrétiens. Vicente Carducho, 1634.

    Deus, qui per sanctum Joánnem órdinem sanctíssimæ Trinitatis, ad rediméndum de potestáte Saracenórum captívos, cǽlitus institúere dignátus es : præsta, quǽsumus ; ut, ejus suffragántibus méritis, a captivitáte córporis et ánimæ, te adjuvánte, liberémur. 

    O Dieu, qui, par le moyen de saint Jean, avez daigné établir miraculeusement l’Ordre de la très sainte Trinité pour racheter les captifs du pouvoir des Sarrasins, faites, nous vous en supplions, que par les suffrages de ses mérites et le secours de votre grâce, nous soyons délivrés de la captivité du corps et de l’âme.

    La statue de Faucon de Barcelonnette.

    Le tableau du Louvre.

    L’ordre de la Très Sainte Trinité pour la Rédemption des captifs.

  • Saint Romuald

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    Guiduccio Palmerucci (1280-1349)

    Romuald naît en 952 dans une noble famille de Ravenne. Après un duel sanglant qui concerne un parent, il mûrit la vocation à la vie monastique et entre ensemble avec son père dans le monastère de Saint Apollinaire-in-Classe. Comme moine il s’impose une vie sévère de pénitence, méditation et prière, mais à cause de ses origines nobles on l’appelle partout pour remplir des tâches ecclésiastiques et politiques. A Venise il se met sous le guide spirituel de l’ermite Marin, et ici, il fait la connaissance d’un des plus importants moines réformateurs du Xe siècle : l’abbé Guarino. A sa suite il arrive jusqu’en Catalogne, où il reste dix ans et complète sa formation.

    De retour à Ravenne en 988, Romuald renonce officiellement à la charge d’abbé et commence à voyager. La première étape est Verghereto, près de Forli, où il fonde un monastère en l’honneur de saint Michel Archange, mais à cause de ses rappels incessants aux moines sur la discipline et sur la morale, il est contraint à se déplacer encore. En 1001 il retourne à Saint Apollinaire-in-Classe, où il devient abbé, mais ce n’est pas cette vie-là qu’il veut, ainsi après un an il renonce à sa charge, et part se réfugier au Mont Cassin. Pendant une période il vit dans une grotte, puis fonde un monastère à Sitria, en Ombrie, et y demeure pendant sept ans. Tous ces monastères et couvents qu’il fonde sont petits, car il est convaincu que dans les structures trop grandes on perd le silence nécessaire au recueillement

    Au cours de ses pérégrinations, Romuald arrive en Toscane en 1012. Ici il rencontre le comte arétin Maldolo, propriétaire d’une maison et d’une forêt justement à l’endroit d’où sera tiré la dénomination Camaldoli. Fasciné par la figure de cet anachorète, le comte lui fait don de ses propriétés et ainsi Romuald y crée un hospice et construit un monastère pour les religieux contemplatifs, auxquels il donne une règle semblable à celle bénédictine. D’ici, ensuite, il se déplacera à nouveau: arrivé dans les Marches il fonde un monastère dans Val di Castro où il réserve pour lui une petite cellule où il meurt le 19 juin 1027. Même mort, il voyagera : en effet, ses reliques sont transférées, d’abord à Jesi, puis à Fabriano, dans l’église camaldule de saint Blaise. Il est canonisé par Clément VIII en 1595.

    (Vatican News)

  • Saint Tite

    Saint Tite, disciple de saint Paul, destinataire d’une épître, premier évêque de Crète, est inscrit au martyrologe romain le 4 janvier. Sa fête fut instituée par Pie IX au premier jour libre après cette date, donc après l’octave de l’Epiphanie, et fixée par saint Pie X au 6 février.

    Saint Paul et saint Tite.

    La cathédrale Saint-Tite d’Héraklion.

    Le site de Gortyne.

    Le tropaire byzantin.

    On fait aussi mémoire en ce jour de sainte Dorothée. La première mention de cette vierge martyre se trouve dans le martyrologe dit hyéronimien, et venait donc de la source orientale de ce martyrologe.

    In Caesarea Cappadociae, passio sanctorum Dorotheae, et Theophili Scholastici.

    A Césarée de Cappadoce, la passion de sainte Dorothée et du rhéteur (ou lettré) Théophile.

    Curieusement elle ne se trouve dans aucun synaxaire byzantin. Mais elle est en bonne place, en ce jour, dans les ménées russes.

    Voici la notice du site russe « Calendrier orthodoxe ». On pourra la comparer avec la légende du bréviaire dominicain. La source est manifestement la même.

    La sainte martyre Dorothée vivait à Césarée de Cappadoce et a souffert sous l'empereur Dioclétien en 288 ou 300, avec les martyres Christine, Calliste et le martyr Théophile.

    Sainte Dorothée était une jeune fille chrétienne pieuse, caractérisée par sa douceur, son humilité, sa chasteté et la sagesse que Dieu lui avait donnée et qui en surprenait plus d'un. Arrêtée sur ordre du gouverneur Sapricius, elle confessa fermement sa foi dans le Christ et fut soumise à la torture. Faisant semblant de respecter la volonté de la sainte, le gouverneur la confia à deux sœurs, Christine et Calliste, qui étaient auparavant chrétiennes, mais qui, craignant les tortures, avaient renié le Christ et commencé à mener une vie impie. Il leur ordonna de persuader sainte Dorothée de sacrifier aux dieux païens. Mais c'est le contraire qui se produisit : les femmes, convaincues par sainte Dorothée que la miséricorde de Dieu accorde le salut à tous ceux qui se repentent, se repentirent et se tournèrent à nouveau vers le Christ. Pour cela, elles furent attachées par le dos et brûlées dans un tonneau de goudron. Les saintes sœurs Christine et Calliste moururent douloureusement, après avoir offert au Seigneur une prière de pénitence et expié le péché d'apostasie.

    Sainte Dorothée fut à nouveau soumise à la torture, la supporta avec une grande joie et accepta la sentence de mort tout aussi joyeusement. Lorsque la sainte fut conduite à l'exécution, un savant (rhéteur), Théophile, se moqua d'elle et lui dit : « Épouse du Christ, envoie-moi du jardin de ton Époux des roses et des pommes ! » La martyre lui répondit par un signe de tête. Avant de mourir, la sainte demanda du temps pour prier. Lorsqu'elle eut fini de prier, un ange lui apparut sous la forme d'un beau jeune homme et lui présenta trois pommes et trois roses sur un linge immaculé. La sainte demanda de donner tout cela à Théophile, après quoi elle fut transpercée par une épée. Ayant reçu ces dons gracieux, le nouveau persécuteur des chrétiens fut stupéfait, crut au Sauveur et se confessa chrétien. Soumis à de cruelles tortures pour cela, saint Théophile accepta le martyre et fut tué d'un coup d'épée.

    Les reliques de sainte Dorothée se trouvent à Rome, dans l'église de son nom, le chef également à Rome, dans l'église Notre-Dame du Trastevere.

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    Basilique Saint-Marc, Venise.

  • Sainte Agathe

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    Mosaïque de la crypte de la basilique Sainte-Cécile du Trastevere, Rome.

    Qui me dignátus est ab omni plaga curáre et mamíllam meam meo péctori restitúere, ipsum ínvoco Deum vivum.

    Celui qui a daigné me guérir de toute blessure et rendre mes seins à ma poitrine, je l’invoque comme le Dieu vivant.

    Antienne de communion, par la schola de la paroisse Sainte-Agathe de Mettingen. (Le disque entier ici.)


    podcast

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  • Sexagésime

    Commovísti, Dómine, terram, et conturbásti eam.
    Sana contritiónes ejus, quia mota est.
    Ut fúgiant a fácie arcus : ut liberéntur elécti tui.

    Vous avez ébranlé la terre, Seigneur, et vous l’avez troublée.
    Guérissez ses brisures, car elle est ébranlée.
    Afin que vos élus fuient devant l’arc : qu’ils soient délivrés. (Psaume 59)

    Trait (chant qui remplace l’alléluia avant l’évangile à partir de la Septuagésime), par les moniales de Notre-Dame de l'Annonciation, Le Barroux.

    L'introït.

    Le graduel.

    L'offertoire.

    La communion.

    La protection de saint Paul.

    Le spermologos.

    Seminat seminare semen.

    Le sermon de saint Grégoire le Grand.

    La mission de Noé.

  • De la Sainte Vierge le samedi

    Exsúltat María, et matrem se læta mirátur, et de Spíritu Sancto se peperísse gaudet: nec quia péperit innúpta, terrétur: sed quia genúerit, cum exsultatióne mirátur. O fémina super féminas benedícta, quæ virum omníno non novit, et virum suo útero circúmdedit ! Circúmdat virum María Angelo fidem dando, quia Heva pérdidit virum serpénti consentiéndo. O felix obediéntia ! o insígnis grátia ! quæ dum fidem humíliter dedit, cæli in se opíficem corporávit. Hinc proméruit glóriam, quam ipsa póstmodum plausit. Ecce, ait, ex hoc beátam me dicent omnes generatiónes.

    Marie exulte. Joyeuse, elle s’émerveille de sa maternité. Elle se réjouit d’avoir enfanté par l’œuvre de l’Esprit-Saint. Elle ne s’effraie point d’avoir enfanté sans noces, mais parce qu’elle a conçu, dans l’exultation, elle s’émerveille. O femme bénie entre les femmes qui ne connaît point d’homme et entoure un homme dans son sein* ! Marie entoure un homme en donnant sa foi à l’ange parce que Ève a perdu l’homme en donnant son consentement au serpent. O heureuse obéissance ! ô grâce insigne ! Par l’humble offrande de sa foi, Marie donne corps en elle au Créateur du ciel. Par là, elle mérite la gloire dont ensuite elle s’applaudit. « Voici, proclame-t-elle, que tous les âges me diront bienheureuse. »

    D’un sermon attribué à saint Augustin (194e de l’appendice ou 18e des saints ou 2e pour l’Annonciation), non retenu dans l’actuelle édition critique.

    * Allusion à Jérémie 31,22 : « Le Seigneur a créé du nouveau sur la terre : une femme entourera un homme », prophétie de l’Incarnation, parce que dès sa conception le Christ est Homme parfait. C’est un des textes que l’on trouve par exemple sur la première tenture de chœur de la Chaise-Dieu, sur l’Annonciation, en bas à droite.

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  • Purification de la Sainte Vierge

    Dans la liturgie grecque Hypapante : Rencontre (du Seigneur), en russe Stretenie, une des 12 grandes fêtes.

    Mégalinaire des matines.

    Величаем Тя,/ Живодавче Христе,/ и чтим Пречистую Матерь Твою,/ Еюже по закону ныне// принеслся еси в храм Господень.

    Nous te magnifions, ô Christ, donateur de vie, et nous vénérons ta Mère tout-immaculée par laquelle en ce jour, selon la loi, tu fus porté dans le temple du Seigneur.

     

    Mégalinaire de la divine liturgie (chant znamenny, par une chanteuse du chœur Ancienne Russie, costume de vieux-croyants).

    Богородице Дево,/ упование христианом,// покрый, соблюди и спаси на Тя уповающих. В законе сени и писаний/ образ видим, вернии:/ всяк мужеский пол, ложесна разверзая,/ свят Богу./ Тем перворожденное Слово/ Отца безначальна,/ Сына первородящася Материю неискусомужно,// величаем.

    Vierge Mère de Dieu, espérance des chrétiens, protège, garde et sauve ceux qui espèrent en toi. Dans l’ombre et l’écriture de la Loi, fidèles, nous voyons le mystère préfiguré : Tout enfant mâle qui ouvre le sein doit être consacré à Dieu ! Verbe premier-né, du Père éternel Fils premier-né d’une Mère inépousée, nous te magnifions.