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Liturgie - Page 10

  • Par exemple

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    9’39 les Béatitudes

    15’42 Trisagion

    45’47 : hymne des chérubins

    56’ Préface, puis Sanctus (58’11)

    1h03 Mégalynaire (Il est vraiment digne de te célébrer, ô Mère de Dieu…)

    1h16 chant de communion.

    La divine liturgie retransmise par TV Soyouz ce matin était célébrée en l’église des saints Pères des Grottes de Kiev dans le district de Tcheriomouchki à Moscou (on voit leur icône à 4’33, la gravure représentant la laure, sur le couvercle des reliques, à 1h13).

    C’est l’une des quelque 120 églises construites depuis 2010 dans la capitale russe dans le cadre du programme « 200 églises », une par quartier, mais on est déjà à plus de 320 chantiers.

    C’est une église en bois, en attendant l’église en dur, qui va être construite incessamment.

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    Avec un Centre spirituel et éducatif :

    Capture d’écran 2024-06-21 à 13.45.56.jpg« L'église de la paroisse de tous les pères moines de la Laure des Grottes de Kiev, qui est en cours de construction, est appelée à devenir un rappel vivant des origines spirituelles de notre patrie, et les prières offertes ici étendront une couverture invisible sur le monde, protégeant du mal, des conflits et de la cruauté, apportant la foi, l'espoir et la joie dans nos vies. »

    Une vidéo montre le projet sous toutes ses coutures comme s’il était déjà réalisé, de jour, de nuit, au lever du soleil…

    Chaque donateur reçoit un certificat indiquant notamment : "Chaque brique à ton nom sera posée dans le mur de l'église en mémoire éternelle."

  • Saint Louis de Gonzague

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    Tombeau de saint Louis de Gonzague, en lapis-lazuli, église Saint-Ignace de Rome.

    Sa prière du matin.

    C’est par votre Grâce, Seigneur, que je vois encore ce jour que Vous ajoutez à beaucoup d’autres, où je confesse que je ne Vous ai pas rendu la Gloire qui est due à Votre souveraine Majesté ; mais daignez recevoir la profonde adoration de mon esprit humilié en votre Présence, et ne rejetez pas l’hommage de mon cœur, quoiqu’il ne Vous offre qu’un amour très-imparfait.

    Chaque jour, mon Dieu, Vous m’inspirez le dessein de mieux Vous servir mais toutes les résolutions que j’en forme dès le matin s’évanouissent aussitôt. Aidez-moi à en prendre aujourd’hui une plus efficace.

    Dans cette confiance en Votre sainte Grâce, je proteste que c’est dès maintenant que je vais commencer, avec une ferme volonté d’observer toutes vos Lois, de faire pénitence de mes péchés que je déteste de tout mon cœur, d’éviter toutes les occasions d’y retomber, de me conduire par votre Esprit et de ne plus vivre que pour Vous.

    Je Vous consacre pour cela toutes les pensées, les paroles et les actions de cette journée, tous les sentiments de mon cœur, tous les mouvements de mon âme, toutes les peines qu’il Vous plaira me faire souffrir ; mon cœur est prêt, Seigneur, il est préparé à vos Ordres ; prenez-moi sous Votre divine Protection, je suis à Vous, ne m’abandonnez pas ; préservez-moi aujourd’hui de toute iniquité et d’une mort subite et imprévue ; sanctifiez ma conduite, afin que ma journée ne soit pas vide devant Vous, qu’elle ne se passe pas dans la dissipation du monde, que mes pensées ne me portent point au mal, que mes paroles soient réglées sur la charité, que mes actions soient animées par Votre saint Amour, et que toute cette journée soit remplie de bonnes œuvres pour mon salut.

    Ô Cœur aimable ! Soyez connu, aimé, exalté jusqu’aux extrémités de la terre ; comblez de grâces et de faveurs ceux qui Vous aimeront et Vous glorifieront, particulièrement ceux qui augmenteront de tout leur pouvoir la dévotion de Votre Sacré Cœur divin ; accordez-leur l’effet de leurs humbles supplications, et que leur demeure soit dans cet adorable Sanctuaire, pour tous les siècles des siècles.

    Ainsi soit-il.

  • De la férie

    Le martyrologe du jour est l’un des plus brefs de l’année :

    Dans l'île de Ponza, l'anniversaire de saint Silvère, pape et martyr. N'ayant pas voulu rétablir Anthime, évêque hérétique, déposé par son prédécesseur Agapet, il fut, à la sollicitation de l'impératrice, l'impie Théodora, envoyé en exil par Bélisaire ; il y mourut, accablé par les nombreux tourments endurés pour la Foi Catholique.

    A Rome, la mise au tombeau de saint Novat. Il était fils du bienheureux Pudens sénateur, frère du prêtre saint Timothée et des saintes vierges Pudentienne et Praxède, tous instruits de la Foi par les Apôtres. Leur maison, transformée en église, porte le titre du "Pasteur".

    A Tomi, dans le Pont, les saints martyrs Paul et Cyriaque.

    A Petra, en Palestine, saint Macaire évêque. Après avoir souffert de la part des ariens beaucoup de mauvais traitements, il fut relégué en Afrique, où il s'endormit dans le Seigneur en vrai confesseur.

    A Séville, en Espagne, sainte Florentine vierge, sœur des saints évêques Léandre et Isidore.

    Sainte Florentine, ou Florence de Carthagène (où elle était née), abbesse du monastère d’Ejica entre Séville et Cordoue. C’est son frère Léandre, ami de saint Grégoire le Grand et évêque de Séville, qui rédigea la règle. Isidore succéda à Léandre au siège de Séville. Ils avaient encore comme frère saint Fulgence, évêque… d’Ecija.

  • L’Eglise Titanic

    Le lendemain même de la rumeur dont faisait état Rorate Caeli d’une prochaine interdiction totale de la liturgie traditionnelle dans l’Eglise latine, le blog Messa in latino a publié une grande interview du Professeur Andrea Grillo, qui est l’actuel super-gourou de la liturgie à Rome, inspirateur notamment du motu proprio Traditionis custodes. En voici la traduction intégrale, car il est important de voir à quel point ces gens-là travaillent diaboliquement contre la tradition, donc contre ce qui reste de l’Eglise catholique. La violente et réitérée condamnation de Benoît XVI – et aussi de saint Pie V - est impressionnante, son arrogance et son mépris, dont la fin est un véritable feu d’artifice, le sont également.

    D’autre part, aujourd’hui est célébrée la dernière messe traditionnelle à la cathédrale de Melbourne. Il y avait une messe le mercredi à 17h30, elle est supprimée par Rome, et les autres messes traditionnelles célébrées dans deux autres églises seront sans doute supprimées dans deux ans, au terme d’un processus soviétique. La lettre comminatoire du Dicastère du Culte divin (sic) date de janvier dernier. On en trouvera également ci-dessous une traduction, car il faut savoir à quelle tyrannie on a affaire. (Outre le nouvel affront post-mortem au cardinal Pell, on imagine aussi la tête des orthodoxes voyant à quel point l’ecclésiologie de l’Eglise de Rome est dévoyée, quand un simple « secrétaire » peut donner des ordres à un archevêque sur un point de pastorale locale…)

    L’interview du professeur Grillo.

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  • Sainte Julienne Falconieri

    Sainte Julienne peut être considérée comme une seconde fondatrice de l’Ordre des Servites de la bienheureuse Vierge Marie ; les circonstances qui accompagnèrent sa dernière Communion ont enveloppé cette âme séraphique d’un parfum virginal, au point d’en faire l’une des figures les plus attirantes de l’hagiographie eucharistique. On sait en effet, par une ancienne tradition, que la sainte Hostie pénétra invisiblement dans la poitrine de la malade qui ne pouvait communier, car elle rejetait toute nourriture.

    La messe est du Commun, sauf la première collecte qui est la suivante : « Seigneur qui, d’une façon merveilleuse, voulûtes réconforter par la nourriture eucharistique votre bienheureuse servante Julienne durant sa dernière maladie ; nous vous demandons par ses mérites que nous aussi, dans cette épreuve suprême, fortifiés par le même Sacrement, nous puissions arriver à la patrie céleste ».

    De même que les païens mettaient dans la bouche des morts la monnaie destinée à payer le fret de la barque de Caron, ainsi, au IVe siècle, c’était déjà une ancienne tradition de l’Église romaine, confirmée par un grand nombre de textes des saints Pères, que de réconforter le dernier instant des fidèles par la nourriture eucharistique : Viaticum, que parfois l’on déposait même sur la poitrine des défunts. Par la suite, l’Église modifia cette discipline et déclara qu’il suffisait aux mourants de recevoir comme viatique cette Communion qui suit la Confession et l’Extrême-Onction, sans qu’il soit nécessaire de la renouveler au moment même du dernier soupir. Cette antique coutume romaine reflète cependant la foi énergique du premier âge patristique, où, en face du matérialisme païen, on voulait confesser solennellement le dogme de l’immortalité de l’âme et de la finale résurrection des corps, dont la divine Eucharistie est le gage.

    Bienheureux cardinal Schuster

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    Le triptyque de sainte Julienne Falconieri en l’église des Sept Saints Fondateurs (des Servites) à Florence, par Giuseppe Cassioli, en... 1934. A droite, la bienheureuse Jeanne Soderini, disciple de Julienne. A gauche, mais oui, c’est sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, et je ne sais pas ce qu’elle fait là.

  • Saint Ephrem

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    Extrait du synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras.

    Quelque temps après son baptême, vers l’âge de vingt ans, Éphrem se retira au désert, fuyant le trouble de la ville pour s’entretenir dans la quiétude avec Dieu et vivre en compagnie des anges. Il passait de lieu en lieu, libre de tout attache, allant là où le conduisait le Saint-Esprit, pour son profit et celui de ses frères. C’est ainsi qu’il se rendit dans la ville d’Édesse pour un pèlerinage et à la recherche d’un saint homme avec lequel il pourrait mener la vie monastique. Rencontrant sur son chemin une femme de mauvaise vie, il feignit d’accepter ses propositions et, lui disant de le suivre, il la conduisit vers la place publique, au lieu de chercher quelque endroit retiré et propice au péché. La prostituée lui fit remarquer : « Pourquoi m’amènes-tu là ? N’as-tu pas honte de t’exposer aux regards des hommes ? » Le saint répondit : « Malheureuse, tu crains le regard des hommes, pourquoi ne crains-tu pas le regard de Dieu qui voit tout et qui jugera au dernier jour nos actions et nos pensées les plus secrètes ? » Saisie de crainte, la femme se repentit et se laissa conduire vers un lieu favorable à son salut.

    Au bout de quelques années à Édesse, saint Éphrem retourna vivre au désert. Comme il avait entendu vanter les vertus de saint Basile le Grand, Dieu lui révéla dans une vision que l’évêque de Césarée était semblable à une colonne de feu qui unissait la terre au ciel. Sans tarder, Éphrem partit alors pour la Cappadoce. Il arriva à Césarée le jour de la Théophanie, et entra dans l’église au moment même où l’on célébrait la Divine Liturgie. Bien qu’il ne comprît pas le grec, il fut saisi d’admiration en voyant le grand évêque prêcher, car il voyait une colombe blanche posée sur son épaule, qui lui murmurait à l’oreille des paroles inspirées. C’est cette même colombe qui révéla à saint Basile la présence dans la foule de l’humble ascète syrien. Il envoya des acolytes le chercher, s’entretint avec lui quelques instants dans le fond du sanctuaire et, répondant à sa requête, il obtint de Dieu qu’Éphrem se mît soudain à parler grec, comme s’il connaissait cette langue depuis son enfance. Puis il l’ordonna diacre, et le laissa partir vers sa patrie.

    C’est alors que commença une longue série de guerres entre les Romains et les Perses (de 338 à 387), et des persécutions implacables furent lancées dans tout le royaume contre les chrétiens, considérés comme les alliés des Romains. Apprenant dans son désert les souffrances de ses frères, saint Éphrem retourna alors à Nisibe pour leur venir en aide par ses œuvres et ses paroles. Dès son enfance, il avait eu la révélation de la vocation à laquelle Dieu l’appelait, en voyant en vision une vigne abondante pousser de sa bouche et remplir toute la terre. Tous les oiseaux du ciel venaient s’y poser et se rassasiaient de ses fruits, et plus ils grappillaient plus celle-ci se remplissait de raisins. La grâce du Saint-Esprit le remplissait avec une telle profusion que, lorsqu’il s’adressait au peuple, sa langue n’avait pas le temps de proférer les pensées célestes que Dieu lui inspirait, et il semblait comme pris de bégaiement. C’est pourquoi il adressa à Dieu cette prière peu commune, en disant : « Retiens, Seigneur, les flots de ta grâce ! »

  • A Quimper

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    « 350 catholiques attachés au rite tridentin ont manifesté ce dimanche 16 juin dans les rues de Quimper. Drapeaux bretons, bannières, cantiques traditionnels et sonneurs s’étaient donné rendez-vous sur le parvis de la cathédrale Saint Corentin à 15h. Tous venaient protester contre les décisions prises le 19 mai dernier par Monseigneur Dognin, évêque de Quimper et Léon, à l’encontre des fidèles du diocèse attachés à la liturgie traditionnelle et contre sa décision d’expulser les prêtres de la Fraternité Sacerdotale Saint Pierre à qui ils étaient confiés jusqu’à présent. »

    Voir la suite de l’excellent communiqué ici. (Excellent en dehors de l'expression "rite tridentin", car il ne s'agit absolument pas de cela, pour la bonne raison qu'il n'existe pas de "rite tridentin". Le Missel Romain promulgué par saint Pie V était quasiment identique à un missel romain publié cent ans plus tôt, donc un siècle avant le concile de Trente. En outre ce missel était substantiellement le même que les missels romains précédents, dont l'essentiel remonte à saint Grégoire le Grand.)

    Cela dit le pape a décidé que la messe traditionnelle était interdite en dehors de quelques réserves d’Indiens indécrottables, donc ce combat est perdu d’avance dans les diocèses dont l’évêque obéit aveuglément au pape.

    A propos de la photo : quand j’étais enfant j’habitais deux maisons devant la banderole.

    Et j’ai été confirmé dans l’église Saint-Mathieu qui était devenue pour un temps celle de la messe traditionnelle à Quimper. Là où j’ai pu avoir une messe pour les funérailles de ma mère (qui habitait sur le territoire de l’ancienne paroisse), grâce à la Fraternité Saint Pierre.

  • Saint Grégoire Barbarigo

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    Ermanno Stroiddi (1616-1693), portrait de Gregorio Barbarigo (1625-1697).

    Grégoire Barbarigo, né à Venise d’une famille très ancienne, obtint avec grands éloges les deux doctorats en droit à l’Université de Padoue. A l’âge de dix-neuf ans, il se rendit à Munster pour y assister aux pourparlers réglant les préliminaires de la paix de Westphalie, et, sur les conseils du légat pontifical Fabio Chigi, il décida d’entrer dans les ordres. Quand il fut prêtre, le même Chigi, devenu Pape sous le nom d’Alexandre VII le nomma d’abord évêque de Bergame ; puis, l’ayant associé au Collège des cardinaux, il le choisit pour le siège de Padoue. Dans l’exercice de sa charge épiscopale, il se proposa comme modèle saint Charles Borromée et, jusqu’à son dernier souffle, s’appuyant sur les avis et les décrets du saint concile de Trente, il travailla à extirper les vices et à propager les vertus, développa les séminaires de ces deux diocèses, il dota en particulier celui de Padoue d’une bibliothèque et d’une imprimerie, destinée notamment à publier des livres qu’il voulait répandre parmi les peuples du Proche-Orient. Il favorisa énergiquement l’enseignement catéchétique et parcourut avec ardeur chaque localité de son diocèse, en enseignant et en exhortant. Il se distingua par les œuvres de charité et par la sainteté de sa vie, il se montra si généreux envers les indigents et les pauvres qu’il alla jusqu’à distribuer pour leur venir en aide le mobilier de sa maison, ses vêtements et son lit. Enfin, après une courte maladie il s’endormit paisiblement dans le Seigneur le 18 juin 1697. Illustre par ses mérites et par ses vertus, il fut placé au nombre des bienheureux par Clément XIII et au nombre des saints par Jean XXIII.

    (Bréviaire)

  • 4e dimanche après la Pentecôte

    « Nous aussi qui possédons les prémices de l'Esprit, nous gémissons intérieurement tandis que nous attendons (...) la Rédemption de notre corps. » Dans l'épître aux Romains, saint Paul voit cette « rédemption du corps » dans une dimension anthropologique et en même temps cosmique. La création en effet « était soumise à la contingence ». Toute la création visible, tout le cosmos, porte en lui les effets du péché de l'homme. « Toute la création gémit et souffre jusqu’à ce jour dans les douleurs de l’enfantement. » Et en même temps, toute « la création (...) attend avec impatience la révélation des fils de Dieu » et « elle nourrit l'espérance d'être, elle aussi, libérée de l'esclavage de la corruption pour entrer dans la liberté de la gloire des enfants de Dieu ».

    La rédemption de notre corps, selon Paul, est l’objet de l’espérance. Cette espérance a été implantée dans le cœur de l'homme, dans un certain sens, immédiatement après le premier péché. Il suffit de rappeler les paroles du livre de la Genèse qui ont été traditionnellement définies comme le « proto-évangile » (Genèse 3, 15) et donc, pourrait-on dire, comme le début de la Bonne Nouvelle, la première annonce du salut. La rédemption du corps est liée, selon les paroles de l'épître aux Romains, précisément à cette espérance selon laquelle – comme nous le lisons – « nous avons été sauvés ». Par l’espérance, qui remonte aux origines mêmes de l’homme, la rédemption du corps a sa dimension anthropologique : elle est la rédemption de l'homme. En même temps elle irradie, en un certain sens, sur toute la création qui, depuis l’origine, a été liée d’une manière particulière à l'homme et lui a été subordonnée. La rédemption du corps est donc la rédemption du monde : elle a une dimension cosmique.

    En présentant dans l’épître aux Romains l’image « cosmique » de la rédemption, Paul de Tarse place l'homme en son centre même, exactement comme « à l’origine » celui-ci avait été placé au centre de l'image de la création. C'est précisément cet homme, ce sont les êtres humains, qui possèdent « les prémices de l'Esprit », qui gémissent intérieurement en attendant la rédemption de leur corps. Le Christ, qui est venu pour révéler pleinement l'homme à lui-même et lui faire découvrir la sublimité de sa vocation, parle dans l'Evangile de la profondeur divine même du mystère de la rédemption qui trouve précisément en Lui son sujet « historique » spécifique. Par conséquent, le Christ parle au nom de cette espérance qui a été implantée dans le cœur de l'homme déjà dans le « proto-évangile ». Le Christ donne son accomplissement à cette espérance, non seulement par les paroles de son enseignement, mais surtout par le témoignage de sa mort et de sa résurrection. Ainsi donc, la rédemption du corps a déjà été accomplie dans le Christ. En Lui a été confirmée cette espérance dans laquelle « nous avons été sauvés ». Et en même temps, cette espérance a été rouverte à nouveau vers son accomplissement définitif eschatologique. « La révélation des fils de Dieu » dans le Christ a été définitivement orientée vers cette « liberté et gloire » à laquelle doivent participer définitivement les « enfants de Dieu ».

    Jean-Paul II, La théologie du corps (éditions du Cerf, 2014, p. 431).

  • De la Sainte Vierge le samedi

    O beáta María, quis tibi digne váleat jura gratiárum ac laudum præcónia impéndere, quæ singulári tuo assénsu mundo succurrísti pérdito ? Quas tibi laudes fragílitas humáni géneris persólvat, quæ solo tuo commércio recuperándi áditum invénit ? Accipe ítaque quascúmque exíles, quascúmque méritis tuis ímpares gratiárum actiónes : et cum suscéperis vota, culpas nostras orándo excúsa. Admítte nostras preces intra sacrárium exauditiónis, repórta nobis antídotum reconciliatiónis.

    O bienheureuse Marie, qui pourra jamais te payer en retour, proclamer ta louange et t’offrir une action de grâces digne de toi qui, par ton seul consentement, as secouru le monde voué à sa perte ? De quel tribut de louanges peut s’acquitter l’humaine fragilité alors qu’à ta seule intervention, elle doit d’avoir retrouvé le libre accès qu’il fallait regagner ? Reçois cependant nos actions de grâces, telles qu’elles sont, chétives et indignes de toi. Et tandis que tu accueilles nos vœux, par ton intercession, daigne excuser nos fautes. Introduis nos prières jusqu’au sanctuaire de l’exaucement, rapporte-nous la réconciliation salutaire.

    Saint Augustin, sermon 18 De Sanctis, leçon des matines.

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    Dans le calendrier julien, c’est aujourd’hui en Russie comme en Ukraine l’une des trois fêtes de l’icône « de la Mère de Dieu du monastère de la Fraternité de Kiev » (Kievo-Bratskaïa). L’icône était « apparue » à Vyshgorod en 1654. La ville fut détruite par les Tatars en 1662 pendant une guerre entre la Pologne et la Russie mais l’icône se retrouva dans le Dniepr et fut découverte à Kiev. On l’installa au monastère dit de la Fraternité (Bratsky), lequel a été détruit en 1935 par les bolcheviques, et l’icône avec. Mais il y avait des copies, dont celle-ci, qui se trouve aujourd’hui au musée national d’art de l’Ukraine à Kiev.