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Sainte Julienne Falconieri

Sainte Julienne peut être considérée comme une seconde fondatrice de l’Ordre des Servites de la bienheureuse Vierge Marie ; les circonstances qui accompagnèrent sa dernière Communion ont enveloppé cette âme séraphique d’un parfum virginal, au point d’en faire l’une des figures les plus attirantes de l’hagiographie eucharistique. On sait en effet, par une ancienne tradition, que la sainte Hostie pénétra invisiblement dans la poitrine de la malade qui ne pouvait communier, car elle rejetait toute nourriture.

La messe est du Commun, sauf la première collecte qui est la suivante : « Seigneur qui, d’une façon merveilleuse, voulûtes réconforter par la nourriture eucharistique votre bienheureuse servante Julienne durant sa dernière maladie ; nous vous demandons par ses mérites que nous aussi, dans cette épreuve suprême, fortifiés par le même Sacrement, nous puissions arriver à la patrie céleste ».

De même que les païens mettaient dans la bouche des morts la monnaie destinée à payer le fret de la barque de Caron, ainsi, au IVe siècle, c’était déjà une ancienne tradition de l’Église romaine, confirmée par un grand nombre de textes des saints Pères, que de réconforter le dernier instant des fidèles par la nourriture eucharistique : Viaticum, que parfois l’on déposait même sur la poitrine des défunts. Par la suite, l’Église modifia cette discipline et déclara qu’il suffisait aux mourants de recevoir comme viatique cette Communion qui suit la Confession et l’Extrême-Onction, sans qu’il soit nécessaire de la renouveler au moment même du dernier soupir. Cette antique coutume romaine reflète cependant la foi énergique du premier âge patristique, où, en face du matérialisme païen, on voulait confesser solennellement le dogme de l’immortalité de l’âme et de la finale résurrection des corps, dont la divine Eucharistie est le gage.

Bienheureux cardinal Schuster

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Le triptyque de sainte Julienne Falconieri en l’église des Sept Saints Fondateurs (des Servites) à Florence, par Giuseppe Cassioli, en... 1934. A droite, la bienheureuse Jeanne Soderini, disciple de Julienne. A gauche, mais oui, c’est sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, et je ne sais pas ce qu’elle fait là.

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