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Deux indices viennent confirmer que si le pape promulgue son nouveau diktat contre la liturgie traditionnelle, il s’agira d’une interdiction absolue pour les évêques et prêtres diocésains, mais que les instituts qui ont la liturgie traditionnelle dans leurs statuts pourront la garder dans leurs réserves cadenassées munies de miradors et de caméras de surveillance de précision.
C’est ce qui ressort des informations recueillies par Diane Montagna pour The Remnant. Elle précise que le pape aurait confié à Mgr Viola, secrétaire du dicastère pour le culte divin le soin de superviser le document au début de cette année, et que pour le rédiger ce dernier aurait bénéficié de l’appui du Secrétaire d’Etat du Vatican, le Cardinal Pietro Parolin, du préfet du Dicastère pour les Eglises orientales (sic), le Cardinal Claudio Gugerotti, et du nonce apostolique à Paris, Mgr Celestino Migliore.
Selon Diane Montagna, le cardinal Giuseppe Versaldi, alors préfet de la Congrégation pour l’éducation catholique, avait insisté sur la nécessité de comprendre pourquoi la messe traditionnelle attirait les jeunes, et avait affirmé que de nombreux jeunes participant au pèlerinage de Chartres avaient « toutes sortes de problèmes psychologiques et sociologiques »…
D’autre part, le pape a reçu hier Mgr Wach et deux autres responsables de l’Institut du Christ Roi Souverain Prêtre et, selon eux : « À deux reprises, le pape a insisté pour que nous continuions de servir l’Église selon notre charisme propre, dans cet esprit d’unité et de communion que permettent l’harmonie et l’équilibre de l’esprit salésien. »
Jean et Paul étaient frères et Romains. Ayant servi pieusement et fidèlement Constance, fille de Constantin, ils en avaient reçu de grands biens avec lesquels ils nourrissaient les pauvres du Christ. Julien l'apostat les invita à prendre place parmi ses familiers ; mais ils répondirent avec liberté, qu'ils ne voulaient point demeurer chez un homme qui avait abandonné Jésus-Christ. L'empereur leur donna dix jours pour délibérer, leur faisant savoir que si, passé ce terme, ils refusaient de s'attacher à lui et de sacrifier à Jupiter, ils mourraient sans nul doute.
Ce temps fut mis par eux à profit pour distribuer le reste de leur fortune aux pauvres : ainsi devaient-ils s'en aller plus librement au Seigneur ; et le nombre, s'accroîtrait de ceux qui, en retour de leurs aumônes, les recevraient dans les tabernacles éternels. Le dixième jour, Térentianus, préfet des prétoriens, fut envoyé vers eux ; il apportait l'image de Jupiter qu'ils devaient adorer. On leur déclare l'ordre du prince : s'ils ne rendent leur culte à Jupiter, ils mourront. Sans interrompre leur prière, ils répondent qu'ils honorent de cœur et de bouche le Christ comme Dieu, et sont prêts à mourir pour sa foi.
Craignant qu'une exécution publique ne produisît quelque émotion dans le peuple, Térentianus les fit décapiter là même où ils étaient, dans leur propre maison. C'était le six des calendes de juillet. Ayant pris soin qu'on les ensevelit secrètement, le préfet répandit le bruit que Jean et Paul avaient été envoyés en exil. Mais leur mort fut divulguée par les esprits impurs qui tourmentaient les corps d'un grand nombre de personnes, entre lesquelles se trouva le fils même de Térentianus. Agité par le démon, on le conduisit au tombeau des martyrs, où il trouva sa délivrance. Sa conversion fut la suite du miracle, et Térentianus son père également crut au Christ : c'est lui, dit-on même, qui écrivit l'histoire des bienheureux martyrs.
(Bréviaire)
C’est en 398 que le sénateur Pammaque (notamment ami de saint Jérôme) entreprit la construction d’une basilique dédiée aux saints Jean et Paul. Soit 36 ans après le martyre des deux saints en cet endroit même du mont Cælius. Et les historiens de l’impiété, suivis par l’Eglise de ce temps, osent dire que ces saints qui sont cités au canon de la messe romaine n’ont jamais existé…
L’église fut vandalisée par les Wisigoths en 410, endommagée par le tremblement de terre de 442, restaurée par Pascal Ier en 824, mise à sac par les normands en 1084, reconstruite pas Pascal II (avec un campanile), réaménagée en 1715. En 1951, le cardinal Spellman qui en était le titulaire redonna à sa façade son apparence paléochrétienne.
Au territoire de Goleto, près de Nusco, saint Guillaume confesseur, père des Ermites du Mont Vierge.
On l’appelle saint Guillaume de Verceil parce qu’il était né dans cette ville du Piémont, et les Ermites du Mont Vierge sont une branche de la famille bénédictine. Dans le musée de son monastère il y a une remarquable peinture de son époque dite « Madone de saint Guillaume ».
La quatrième notice du martyrologe est consacrée à un saint du nom de Gallican (Ovinius Gallicanus), qui n’était ni gallican ni gaulois, mais qui était sénateur, fut préfet de Rome, et sans doute le premier consul chrétien (en 317).
A Alexandrie, saint Gallican martyr, personnage consulaire qui avait reçu les honneurs du triomphe et était en faveur auprès de l'empereur Constantin. Converti à la Foi par les saints Jean et Paul, il se retira avec saint Hilarin dans la ville d'Ostie, où il se donna tout entier à l'hospitalité et au service des infirmes. Ce fait fut partout connu et on vint alors de tous côtés pour voir un homme naguère patrice et consul, laver maintenant les pieds des pauvres, dresser leur table, verser l'eau sur leurs mains, servir avec soin les malades, s'appliquer aux autres exercices de la piété chrétienne. Dans la suite, sous Julien l'Apostat, il fut chassé de cette ville, se rendit à Alexandrie, où le juge Raucien voulut le contraindre de sacrifier aux idoles, et voyant ses efforts méprisés, le fit mourir par le glaive et le rendit ainsi martyr du Christ.
Superbe, vraiment superbe divine liturgie de la fête du Saint-Esprit ce matin à Iekaterinbourg, avec la bonne tête du métropolite Eugène, qui procède à une ordination diaconale. Cette église, qui reproduit celle qui avait été détruite par les bolcheviques, a été consacrée le 24 juin 2013. (Remarquer la qualité de l'iconostase, et celle des chœurs un jour de semaine...)
Inter natos mulierum non surrexit major Joanne Baptista, qui viam Domino praeparavit in eremo. Ecce agnus Dei, qui tollit peccata mundi. Alleluia.
Entre tous ceux nés d’une femme ne s’est pas levé de plus grand que Jean-Baptiste, qui prépara le chemin au Seigneur dans le désert. Voici l’agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde. Alléluia.
C’était l’offertoire de la messe de saint Jean Baptiste au moins en Bavière puisque Mozart qui avait alors 15 ans a dédié cette pièce au moine Jean von Haasi du monastère de Seeon qu’il visitait régulièrement.
Велича́ем тя, Предте́че Спа́сов Иоа́нне, и чтим е́же от непло́дове пресла́вное рождество́ твое́.
Nous te magnifions, Jean le Précurseur du Sauveur ; la stérile enfante, et nous-mêmes nous te célébrons en ce jour de ta glorieuse Nativité.
Mégalynaire, à la cathédrale de la Nativité de la Mère de Dieu à Kropyvnytskyï, Ukraine, il y a deux ans. (La cathédrale fut construite quand la ville s’appelait Elizavetgrad, du nom de l’impératrice qui la fit construire.) Chanté par le clergé puis par le chœur.
Hier après-midi, avant l’office des vigiles de la Pentecôte, c’est-à-dire de la fête de la Sainte Trinité dans la liturgie byzantine, l’icône de la Trinité d’Andreï Roublev, « l’icône des icônes », a quitté la cathédrale patriarcale du Christ Sauveur de Moscou, où elle était exposée depuis un an, et a retrouvé sa place dans l’iconostase de la cathédrale de la Sainte Trinité de la laure de la Trinité Saint-Serge à Serguiev Possad.
Les experts de la Galerie Tretiakov où se trouvait l’icône étaient vigoureusement opposés à ce que celle-ci retrouve son lieu d’origine, mais Vladimir Poutine avait tranché : l’icône des icônes devait retrouver son église : puisqu’elle y avait passé 500 ans, elle pouvait encore y passer des siècles, quelles que soient les alarmes des spécialistes pour sa « conservation ».
Après avoir vénéré l’icône et les reliques de saint Serge, le patriarche Cyrille a déclaré :
Je me réjouis avec vous tous de tout cœur, chers pères, frères et sœurs, de ce grand événement. C'est un bonheur pour nous tous de participer à ce qui se passe maintenant : la Très Sainte Trinité revient dans sa maison. Lorsqu'elle a été enlevée de la Laure, lorsque le monastère a été profané, ces personnes malveillantes ne pouvaient probablement pas imaginer que le temps viendrait non seulement du retour de la sainte icône à l'endroit où elle se trouvait à l'origine, mais aussi du réveil général de la foi au sein de notre peuple. S'il n'y avait pas eu de réveil de la foi, il n'y aurait pas eu cette offrande de la Sainte Trinité. Nous devons remercier Dieu pour tout cela, car sous nos yeux un grand miracle s'est produit pour le déshonneur de l'idée impie qui, à un moment donné, a capté la conscience de la majorité de notre peuple - l'apostasie, qui a frappé l'âme et la conscience des gens et les a de détournés de Dieu. Aujourd'hui, ces signes de retour des objets sacrés témoignent de profonds changements, notamment, et peut-être avant tout, dans la vie de notre peuple : le renouveau de l'orthodoxie dans la Sainte Russie. En l'honneur de cet événement, je donne ma bénédiction pour que ce jour soit appelé le Jour de l'arrivée de l'image miraculeuse de la Sainte Trinité à la Laure de la Trinité-Serge et pour que des services de polyeleos y soient toujours célébrés. En effet, il s'agit d'un événement qui ne doit pas quitter notre mémoire, en particulier celle de ceux qui en ont été les témoins, mais qui doit également s'inscrire dans l'histoire de notre Église. Pour nous tous, il s'agit d'un autre signe de la présence de Dieu dans la vie de notre peuple, de notre pays et de chacun d'entre nous. Forts de ces miracles divins, nous préserverons la foi orthodoxe, nous élèverons nos enfants et nos petits-enfants dans cette foi, nous renforcerons les fondements de la vie personnelle, familiale, sociale et étatique qui ont été créés par nos pieux prédécesseurs, les saints de Dieu, nos révérends pères et mères porteurs de Dieu. Espérons que cet événement, qui est sans aucun doute une manifestation de la volonté divine et du miracle divin, renforcera la foi de nombreuses personnes et en convertira peut-être beaucoup au Christ. Dieu veuille qu'il en soit ainsi et que les gens soient capables de reconnaître ces miracles et de les percevoir comme un signe de la présence de Dieu dans nos vies. Je me réjouis avec vous tous pour ce grand événement historique et spirituel ! Bienvenue au retour de l'icône de la Sainte Trinité dans votre maison ! Amen.
Alors ont commencé les vigiles. Et ce matin a eu lieu la solennelle divine liturgie de la Pentecôte, fête de la Sainte Trinité, à l’extérieur, en raison de la foule. (Superbe hymne des chérubins à 43’30. Deuxième partie à 52’50.)
"Vous avez appris, dit-il, qu’il a été dit aux anciens : Vous ne tuerez point, et quiconque tuera, méritera d’être puni en jugement." Ces commandements, c’était lui-même qui les avait donnés, mais il n’en indique point ici l’auteur. Car s’il eût dit : Vous avez appris que j’ai dit aux anciens, on n’eût pu souffrir cette parole. S’il eût dit aussi : Vous avez appris que mon Père a dit aux anciens, et qu’il eût ajouté aussitôt : Mais moi je vous dis, etc., il eût paru être plus grand que son Père, et se glorifier en parlant de la sorte. Il se contente donc de rapporter ce commandement, sans marquer particulièrement celui qui l’avait fait, et il leur montre que le temps était venu de leur renouveler ce précepte. Car en disant : "Il a été dit aux anciens", il marque qu’il y avait longtemps que cette loi leur avait été donnée : ce qu’il dit pour exciter ses auditeurs à s’avancer à une vertu plus parfaite, comme si un maître disait à un enfant paresseux, pour l’exhorter à l’étude : Considérez combien il y a déjà de temps que vous êtes à assembler des syllabes. C’est ce que Jésus-Christ insinue ici par ce mot d’anciens, excitant les Juifs à s’avancer enfin à une vertu plus parfaite, comme s’il leur disait : Il y a déjà longtemps que vous devez avoir appris ces préceptes, il est temps maintenant que vous passiez à d’autres plus relevés.
Mais il est à remarquer que Jésus-Christ ne confond pas même l’ordre des préceptes, et qu’il commence par où la loi même commençait, pour montrer la parfaite conformité de ces deux lois.
"Mais moi je vous dis que quiconque se mettra en colère sans sujet contre son frère méritera d’être condamné en jugement." Remarquez dans ces paroles la puissance de celui qui les dit. Considérez l’autorité avec laquelle il agit, et comme il parle en législateur. Car qui d’entre les prophètes, qui d’entre les justes ou les patriarches a jamais parlé de la sorte ? Ils commençaient par ces mots : "Voici ce que dit le Seigneur." Mais le Fils de Dieu n’agit pas ainsi. Ils parlaient en serviteurs, et comme de la part de leur Maître ; mais Jésus-Christ parle en Fils de Dieu, et de la part de son Père. Et lorsqu’il parle de la part de son Père, il parle en même temps de la sienne ; puisqu’il dit lui-même à son Père : "Tout ce qui est à moi est à toi ; et tout ce qui est à toi est à moi." (Jean, XVII, 10.) Les prophètes parlaient à des hommes, qui comme eux étaient serviteurs du même Maître mais Jésus-Christ parle à ses propres serviteurs.
Demandons maintenant à ceux qui rejettent l’ancienne loi, si le commandement de ne se point mettre en colère est contraire à celui de ne point tuer ; et s’il n’en est pas plutôt la perfection et comme le couronnement. N’est-il pas visible que l’un est l’accomplissement de l’autre et qu’ainsi il est plus grand ? Celui qui s’abstient de la colère s'abstiendra bien plus aisément de l’homicide ; et celui qui étouffe dans son cœur tous les mouvements d’indignation, arrêtera bien plus aisément ses mains pour leur interdire toute violence. La colère est la racine de l’homicide. Celui qui coupe cette racine en coupera facilement toutes les branches, ou plutôt il ne les laissera pas même pousser. Ainsi Jésus-Christ ne donnait point ces nouveaux préceptes pour détruire la loi ; mais pour la faire observer plus parfaitement. Car quel est le but de la loi ? N’est-ce pas d’empêcher l’homicide ? Il eût donc fallu pour être contraire à la loi commander le meurtre, puisque tuer, et ne pas tuer, sont les deux contraires. Mais lorsqu’il ne permet pas même qu’on se mette en colère, il est visible qu’il tend au même but où la loi tendait, mais qu’il le fait plus parfaitement. Celui qui ne pense qu’à ne point tuer, n’aura jamais tant d’aversion de l’homicide que celui qui veut étouffer même la colère ; et ce dernier est sans comparaison plus éloigné de tomber dans le crime que n’est le premier.
Saint Jean Chrysostome, 16e homélie sur saint Matthieu.
Deus, qui ómnia pro te in hoc sǽculo relinquéntibus, céntuplum in futúro et vitam ætérnam promisísti : concéde propítius ; ut, sancti Pontíficis Paulíni vestígiis inhæréntes, valeámus terréna despícere et sola cæléstia desideráre.
Dieu, vous avez promis à ceux qui abandonnent tout en ce siècle pour vous, le centuple dans le siècle à venir et la vie éternelle : accordez-nous, dans votre bonté ; que, suivant fidèlement les traces du saint Pontife Paulin, nous ayons la force de mépriser les biens de la terre et de désirer les seuls biens du ciel.
Cette oraison a été supprimée dans la néo-liturgie, comme ont été supprimées ou falsifiées toutes celles qui comportent l’expression « terrena despicere et sola cælestia desiderare ».
C’est un des marqueurs qui indiquent que la néo-liturgie n’est pas catholique, car en supprimant cette expression elle détruit un axe essentiel de la spiritualité traditionnelle, celle des pères d’orient et d’occident, dont saint Paulin est un glorieux témoin.
Le martyrologe de ce jour commence naturellement par une notice sur saint Paulin de Nole, personnage fascinant dont j’ai parlé plusieurs fois. Richissime propriétaire terrien dans le bordelais et jusqu’en Espagne, consul de Rome en 378, puis se dépouillant de tout pour devenir ermite à Nole, puis évêque de Nole correspondant avec saint Ambroise, saint Jérôme, saint Augustin…, principal poète latin chrétien avec Prudence…
Après diverses autres notices, le martyrologe dit :
A Naples, en Campanie, saint Jean évêque, que le bienheureux Paulin évêque de Nole appela au royaume des cieux.