Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Liturgie - Page 9

  • Saint Raymond de Pegnafort

    24120959392_4a061454a6_k.jpg

    Vitrail de l’église Saint-Dominique de Washington (1965).

    Deus, qui beátum Raymúndum pœniténtiæ sacraménti insígnem minístrum elegísti, et per maris undas mirabíliter traduxísti : concéde ; ut eius intercessióne dignos poeniténtiæ fructus fácere, et ad ætérnæ salútis portum perveníre valeámus. Per Dóminum.

    Cardinal Schuster :

    La collecte n’observe pas les lois du cursus, mais l’auteur, tout préoccupé, comme les modernes en général, de mettre en évidence les particularités de l’histoire de son héros, cherche à y arriver avec quelque habileté et non sans élégance. Le fruit que nous devons aujourd’hui demander par, l’intercession du saint Dominicain, pénitencier du rigide Grégoire IX, est la contrition et une digne pénitence. Voilà le seul manteau que nous puissions jeter sur la mer de ce monde, afin d’aborder au port de l’éternité bienheureuse : « O Dieu qui avez choisi comme insigne ministre du sacrement de Pénitence le bienheureux Raymond, et qui l’avez soutenu d’une façon admirable sur les ondes de la mer ; accordez-nous, grâce à son intercession, de faire de dignes fruits de pénitence, et d’arriver à atteindre le port du salut éternel. Par notre Seigneur, etc. »

    Cette collecte inspira davantage dom Parsch :

    Comme l’Église sait bien utiliser la vie des saints pour notre instruction morale ! La collecte d’aujourd’hui (composée par le pape Clément VIII) le montre parfaitement (on sait que la plupart des oraisons sont composées de trois parties : l’invocation, le motif de la prière tiré de la fête, la prière proprement dite). Le motif fait ressortir deux traits de la vie du saint : son zèle pour les confessions et sa marche sur les flots de la mer. Ces motifs déterminent les deux prières suivantes : a) que nous « fassions de dignes fruits de pénitence » et b) que nous parvenions au port du salut éternel. Si saint Raymond est le patron des confesseurs, il peut nous obtenir la grâce de bien user du sacrement de Pénitence. La collecte emploie les paroles de saint Jean-Baptiste dans l’Évangile : « faites de dignes fruits de pénitence » (conversion). La pénitence est, dans ce passage, comparée à un arbre dont on reconnaît la bonté à ses fruits, ces dignes fruits sont la persévérance dans la conversion. Combien de fois, hélas, avons-nous fait nous-mêmes l’expérience que la conversion ne dure que peu de temps ! Ce n’étaient pas de dignes fruits. Après demain (25 janvier) l’Église nous donnera un exemple classique, en nous montrant comment saint Paul « fit de dignes fruits de pénitence ». La seconde demande est enveloppée dans un beau symbole que la liturgie utilise volontiers : que la barque de notre vie malgré les tempêtes et les vagues, parvienne heureusement au port de l’éternité. Pour que se réalisent ces deux prières, que la sainte Eucharistie nous donne grâce et force.

  • Saint Vincent

    Une oraison de la liturgie mozarabe (dans l'Année liturgique de dom Guéranger) :

    Capture d’écran 2024-01-20 à 19.12.34.png

    Vicente_de_Zaragoza_by_Tomás_Giner,_1462–1466.jpg

    Saint Vincent de Saragosse, par Tomas Giner, de Saragosse, XVe siècle. Le martyr du IVe siècle comme saint patron de la Reconquista (voir sous ses pieds)...

  • 3e dimanche après l’Epiphanie

    Offertoire

    Déxtera Dómini fecit virtutem, déxtera Dómini exaltávit me : non móriar, sed vivam, et narrábo ópera Dómini.

    La droite du Seigneur a fait éclater sa puissance, la droite du Seigneur m’a exalté. Je ne mourrai point, mais je vivrai et je raconterai les œuvres du Seigneur.

    Capture d’écran 2024-01-20 à 18.18.54.png

    Au moyen âge cet offertoire (chanté également le mardi de la troisième semaine de Carême et le Jeudi Saint) avait deux versets, pris également dans le psaume 117. Ils permettent de comprendre et de renforcer les accents de triomphe de l’antienne.

    In tribulatione invocavi Dominum et exaudivit me in latitudine. Quia Dominus adjutor meus est.

    Dans la détresse j’ai invoqué le Seigneur : et il m’a exaucé en me mettant au large. Car le Seigneur est mon secours.

    Impulsus versatus sum, ut caderem : et Dominus suscepit me: et factus est mihi in salutem.

    Heurté, j’ai été renversé au point de tomber : et le Seigneur m’a recueilli : et il s'est fait pour moi mon salut.

  • L’Eglise LGBT

    C’était un communiqué du diocèse d’Anvers (et même de l'Eglise de Belgique), début décembre :

    Flyer regenboogviering jpg zonder kader (002).jpg

     Êtes-vous gay, hétérosexuel, lesbienne, bi, trans, jeune ou vieux, homme ou femme, ou vous sentez-vous encore différent, ou peut-être n'êtes-vous pas encore sûr, ou préférez-vous ne pas être catalogué... ?

    Ou voulez-vous simplement tendre la main à ceux qui cherchent ?

    Êtes-vous croyant, mais avez-vous peur de vous dévoiler ?

    Avez-vous parfois l'impression de ne pas pouvoir vous sentir chez vous dans l'Église ?

    Aimeriez-vous vivre votre foi avec d'autres personnes qui rêvent de la même chose, ressentent la même chose et ont peut-être les mêmes doutes ?

    Dans ce cas, vous êtes certainement le bienvenu à notre Eucharistie arc-en-ciel pendant le deuxième week-end de l'Avent, le samedi 9 décembre à 19 heures à Merksem.

    Le pasteur de service est Marc Verberckt.

    Vous avez le droit d'être qui vous êtes, on ne vous donne pas d'étiquette à l'entrée. Toutes les couleurs de l'arc-en-ciel sont les bienvenues, même les personnes sans couleur.

    Nous voulons réfléchir ensemble à la manière de rendre Noël de cette année un peu plus significatif que les cadeaux et les fêtes.

    Après la célébration, nous discuterons plus longuement autour d'un verre et d'une collation dans un environnement sûr, où vous pouvez être qui vous êtes.

    Nous espérons vous voir nombreux !

    L'équipe arc-en-ciel de l'Unité pastorale Saint Oscar Romero.

    Et voici l’eucharistie arc-en-ciel du 9 décembre :

    418939258_10160696361389681_7680236259631306339_n.jpg

    On remarque "l'étole de lectrice" (il paraît que c'est officiel en Belgique), l'une LGBT, l'autre non. On remarque aussi l'étrange exposition devant l'autel: un seau renversé d'où s'écoule du sable (ou autre chose), sous trois planches, derrière sept bougies des couleurs de l'arc-en-ciel. Je n'ai pas trouvé l'explication.

    418927391_10160696361419681_8336515399768178345_n.jpg

    Il y a deux lectrices dont c'est le ministère, mais la lecture est faite par une sorte de clochard. Un vieux migrant ? On remarque qu'il n'y a plus rien devant l'autel, et que le seau se trouve debout sous le pupitre...

    418933858_10160696361469681_9087656588254467515_n.jpg

    A gauche ce sont "les chœurs", dans une pose très étudiée... Et à droite, on n'avait pas encore vu le pupitre LGBT de l'Evangile.

    418937159_10160696361504681_5966619371226140401_n.jpg

    Ici c'est donc après l'eucharistie, où l'on peut "discuter plus longuement autour d'un verre et d'une collation dans un environnement sûr". Il y a dix personnes en tout, "clergé" compris.

    Tiens, il n'y avait aucune photo de la foule LGBT participant à l'Eucharistie...

  • Saints Fabien et Sébastien

    Quand cette discipline était encore en vigueur à Rome, on célébrait aujourd’hui une double messe, avec deux stations distinctes, l’une dans le cimetière de Callixte, près de la tombe du pape Fabien, l’autre dans le cimetière voisin ad Catacumbas, près du sépulcre de Sébastien. Telle est la discipline représentée par le Férial Philocalien : XIII kal. Febr. Fabiani in Callisti et Sebastiani in Catacumbas. Les anciens sacramentaires maintiennent cette distinction de messes, attribuant toutefois à saint Sébastien, en raison de la popularité de son culte, la préséance sur le pape Fabien.

    En effet, les anciens s’accordent pour attribuer à l’intercession du guerrier martyr, défenseur de l’Église, un grand nombre de prodiges, qui lui valurent la renommée de thaumaturge ; d’où vient que, tant dans la lecture évangélique que dans l’antienne pour la communion, c’est à lui que se rapportent aujourd’hui les paroles de saint Luc disant qu’une grande multitude d’infirmes accouraient, au Sauveur, parce qu’il sortait de Lui une vertu qui les guérissait tous.

    Les textes liturgiques actuellement en usage sont ceux de l’antique messe stationnale de saint Sébastien (…)

    L’Évangile (Luc., VI, 17-23) où il est question de l’intervention de Jésus au profit des malades, convient fort bien à saint Sébastien que l’antiquité chrétienne vénérait comme protecteur spécial contre les épidémies. Dans la basilique esquiline de Saint-Pierre-aux-Liens, on conserve encore l’autel avec l’image en mosaïque du grand martyr, que fit ériger le pape Agathon pour libérer Rome de la peste qui la désolait.

    Cette dévotion populaire envers saint Sébastien était générale en Italie mais spécialement à Rome, où l’on compte au moins neuf anciennes églises en l’honneur du saint. Outre la basilique ad Catacumbas, il y en avait une dans le Patriarchium du Latran, érigée par le pape Théodore ; une autre s’élevait sur le Palatin, près de l’hippodrome où saint Sébastien avait souffert le martyre ; une autre se trouvait près du Tibre, dans la région Arenula, une quatrième et une cinquième au Borgo, près de Saint-Pierre ; enfin il y en avait une sixième sur la voie papale, là où, selon la tradition, le corps de saint Sébastien aurait été jeté dans un cloaque.

    Au moyen âge, le chef de saint Sébastien fut transporté par Grégoire IV sur le mont Cœlius, dans la basilique des Quatre-Saints ; presque en même temps, une partie importante de ses reliques passa à l’abbaye de Saint-Médard de Soissons. A cette occasion une toute petite fiole contenant quelques gouttes de son sang demeura dans l’abbaye impériale de Farfa en Sabine, où les reliques avaient reçu l’hospitalité la nuit qui suivit le départ de Rome du groupe des moines de Soissons. (…)

    L’antienne pour la communion célèbre à nouveau le renom extraordinaire de thaumaturge dont saint Sébastien jouissait dans l’antiquité. Ah ! si les chrétiens connaissaient les inestimables richesses de leur religion ! Dieu a joint des trésors de grâces et de mérites aux moindres actes de notre culte, et nous, au contraire, nous languissons en une multitude de misères et de maux physiques et spirituels, uniquement parce que nous n’avons pas une foi suffisante pour recourir aux remèdes que nous offre la bonté divine (Luc., VI, 17, 19) : « Un grand nombre de malades et de gens tourmentés par des esprits impurs allaient à Lui, parce que de Lui sortait une vertu qui les guérissait tous. »

    Cette salutaire vertu du Sauveur n’a pas manqué après l’Ascension. Maintenant encore, nous entrons en contact avec Jésus dans les Sacrements, les inspirations, les prédications, les tribulations de la vie elles-mêmes, et si en toutes ces circonstances nous nous approchions de Lui avec foi, il jaillirait de Lui une vertu apte à guérir toutes nos infirmités. (…)

    Extraits de la notice du bienheureux cardinal Schuster.

    San_Pietro_in_Vincoli_interior_03-1.JPG

    La mosaïque du VIIe siècle de la basilique Saint-Pierre aux liens, photo Miguel Hermoso Cuesta, Wikimedia commons.

  • Théophanie

    Les Russes célèbrent aujourd’hui la Théophanie (Epiphanie), c’est-à-dire le Baptême du Seigneur. Le patriarche a célébré la divine liturgie à la cathédrale du Christ Sauveur à Moscou.

    On notera, entre 18’22 et 21’17, le chant « Vous tous qui êtes baptisés dans le Christ, vous avez revêtu le Christ, alléluia » (Eли́цы во Xpиста́ крести́теся, во Xpиста́ облеко́стеся ; Аллилу́iя), qui remplace le Trisagion.

    A partir d’1h32 a lieu l’office de la bénédiction de l’eau. La bénédiction commence à 1h43, à 1h47 avec la croix plongée dans l’eau et le chant du tropaire, et elle est suivie de l’aspersion (toujours au chant du même tropaire, répété autant de fois qu’il le faut).

    Dans le Jourdain lorsque, Seigneur, tu fus baptisé, à l'univers fut révélée la sainte Trinité ; en ta faveur se fit entendre la voix du Père te désignant comme son Fils bien-aimé ; et l'Esprit sous forme de colombe confirma la vérité du témoignage. Christ notre Dieu qui t'es manifesté, illuminateur du monde, gloire à toi.

    Во Иордане крещающуся Тебе, Господи,/ Тройческое явися поклонение:/ Родителев бо глас свидетельствоваше Тебе,/ возлюбленнаго Тя Сына именуя,/ и Дух в виде голубине/ извествоваше словесе утверждение./ Явлейся Христе Боже// и мир просвещей, слава Тебе.

    *

    L’évêché de Novossibirsk a mis en ligne une petite partie de la vigile, le Polyeleos, qu l’on peut suivre grâce à la Schola Sainte Cécile qui a publié l’office en slavon et français. C’est à partir du bas de la page 10.

    *

    Et puis il y a le bain traditionnel dans l'eau glacée.



  • Saint Canut

    Par la pratique de ces vertus et de beaucoup d’autres, le saint roi marchait à grands pas vers le sommet de la perfection. Or, il arriva que Guillaume, duc de Normandie, ayant envahi l’Angleterre avec une armée formidable, les Anglais implorèrent l’aide des Danois. Canut, ayant résolu de venir à leur secours, confia l’expédition à son frère Olaus. Celui-ci, poussé du désir de régner, tourna ses armes contre le roi, après avoir excité contre lui les soldats et le peuple. Il ne manqua pas de prétextes pour fomenter la rébellion ; car le roi ayant publié des lois pour obliger ses sujets de payer les dîmes aux églises, et de garder les préceptes de Dieu et de l’Église, et porté des peines contre les transgresseurs, un grand nombre d’hommes pervers et criminels murmurèrent d’abord, puis soulevèrent le peuple, et tramèrent enfin la mort du saint roi.

    Canut, sachant, par la connaissance qu’il avait de l’avenir, qu’il devait bientôt mourir pour la justice, ayant même prédit le jour de son trépas, se rendit à l’église de saint Alban, Martyr, à Odense, comme au lieu destiné pour son combat, et, s’étant muni des sacrements, il recommanda sa fin au Seigneur. Bientôt la multitude des conjurés arriva ; ils s’efforcèrent de mettre le feu à l’église, d’en briser les portes et de l’envahir. Mais, n’en ayant pu venir à bout, ils s’approchèrent des fenêtres et ne cessèrent de lancer, avec acharnement, des cailloux et des flèches sur le saint Roi, qui priait, à genoux, pour ses ennemis. Accablé sous les pierres et sous les dards, et percé enfin d’une lance, il tomba, les bras étendus, devant l’autel, et reçut la couronne d’un glorieux martyre, au temps où Grégoire VII occupait le trône apostolique. Dieu illustra bientôt son martyr par de nombreux miracles ; car le Danemark fut puni de ce meurtre sacrilège par une grande famine, et par diverses calamités. Beaucoup de personnes tourmentées de diverses maladies reçurent la guérison et la santé au tombeau du saint Roi. Une nuit que la Reine voulut enlever secrètement son corps pour le transporter ailleurs, il parut du ciel tout à coup une grande splendeur qui l’épouvanta, et lui fit abandonner son entreprise.

    Extrait de l’ancienne légende du bréviaire.

    • Ce jour est une férie. La mémoire de saint Canut (Knud IV) vient après une autre mémoire, celle des saints époux persans Marius et Marthe et leurs enfants Audifax et Abachus, martyrs à Rome vers 270.

  • Sainte Prisque

    La collecte et la postcommunion de la messe se trouvaient déjà dans le sacramentaire d’Hadrien, dit le cardinal Schuster.

    Da, quǽsumus, omnípotens Deus : ut, qui beátæ Priscæ Vírginis et Mártyris tuæ natalítia cólimus ; et ánnua sollemnitáte lætémur, et tantæ fídei proficiámus exémplo.

    « Faites, Seigneur, que célébrant en ce jour le natale de votre bienheureuse vierge, la martyre Prisque, nous n’en fêtions pas seulement l’annuelle solennité, mais que nous profitions aussi de l’exemple d’une foi si inébranlable. » C’est là le fruit que nous devons retirer des fêtes des martyrs : la force chrétienne, pour vivre conformément à la sainteté de notre baptême, en sorte que toute notre vie soit une confession, sinon sanglante, du moins âpre et douloureuse de l’Évangile du Christ.

    Quǽsumus, Dómine, salutáribus repléti mystériis : ut, cujus sollémnia celebrámus, ejus oratiónibus adjuvémur.

    « Avec l’esprit rempli du Mystère du salut, nous vous demandons, Seigneur, que celle dont, aujourd’hui, nous célébrons la solennité, nous aide par son intercession. » C’est là l’heureux effet de la communion des saints. Nous, sur la terre, nous baisons leurs sépulcres, et sur leurs ossements sacrés nous offrons l’Eucharistie en leur mémoire ; et eux, dans le ciel, plaident la cause de leurs frères cadets, et ils deviennent nos avocats.

  • Saint Séraphin de Sarov

    428488.p.jpg

    Lundi en Russie c’était la fête de saint Séraphin de Sarov. La vigile et la divine liturgie solennelles ont été célébrées au monastère de Diveyevo qu’il avait fondé, par le métropolite Georges de Nijni-Novgorod, qui a dit notamment :

    Parmi les nombreux hauts faits spirituels de saint Séraphin de Sarov, on peut citer sa prière de 1.000 jours, debout sur une pierre. Il a prié pour tout le peuple et pour l'avenir de notre pays, car le saint, grâce à son don de prévoyance, savait à quelles épreuves la Russie serait confrontée plusieurs décennies après la fin de sa vie terrestre. Il savait que la foi s'estomperait dans le cœur des hommes, que des événements tragiques se produiraient et que le sang serait versé. Le père Séraphin a prié pour que la terre russe reste forte et que la foi orthodoxe, qui est notre fondement spirituel, y soit préservée. Après avoir traversé de nombreuses difficultés et pertes, la Russie renaîtra pour l'avenir, les germes de la spiritualité porteront leurs fruits au fil du temps. Et nous voyons comment, après des décennies de persécution de l'Église, les gens se tournent vers le Seigneur, et c'est la chose la plus importante, car si nous ne nous efforçons pas de vivre de manière chrétienne, en laissant la place dans notre vie à la providence de Dieu, alors nous aurons beau construire et restaurer des églises, tous nos efforts seront vains. Nous prierons saint Séraphin pour qu'il nous donne la sobriété de pensée et la force de la foi, et alors, voyant notre diligence, le Seigneur nous montrera sa miséricorde.

    *

    La divine liturgie diffusée par Soyouz était celle de l’église Saint Séraphin de Sarov de Iekaterinbourg, célébrée par le métropolite Eugène. Il y avait là encore de beaux chants, par exemple le grand Trisagion épiscopal à 50’04, ou l’hymne des chérubins, avec une vraie basse profonde, à 1h10’40.

  • Saint Antoine

    Doxastikon des laudes byzantines, par Theodoros Kokkorikos, protopsalte de l’église Saint-Tryphon de Nea Lmapsakos (Chalcis).

    Οὐρανοδρόμῳ ἐπιβὰς ὀχήματι θεσπέσιε, τῶν ἀρετῶν κατέλαβες, τὴν ἀκρόπολιν δι᾿ ἀσκήσεως, ἐκ τῆς ἐρήμου πολεύων, τῆς ἄνω Ἱερουσαλήμ, τὰ ὑπερκόσμια, καὶ τῶν ἐκ πόνων ἀγώνων, ἀξίως τὰ γέρα κομισάμενος, ταῖς οὐρανίαις συναγάλλῃ, ταξιαρχίαις Παμμακάριστε, τῶν αἰωνίων ἀγαθῶν κληρονόμος, καὶ τῆς Βασιλείας οἰκήτωρ γενόμενος. Ἀλλὰ πρέσβευε θεοφόρε Ἀντώνιε, τῷ Σωτῆρι τῶν ὅλων, εἰρηνεῦσαι τὸν κόσμον, καὶ σῶσαι τὰς ψυχὰς ἡμῶν.

    Monté sur le char qui court au ciel, homme divin, tu as gagné par l'ascèse l'acropole des vertus, quittant le désert pour habiter l'autre monde, la Jérusalem d’en-haut ; ayant reçu pour tes pénibles combats la récompense méritée, tu exultes avec les armées du ciel, ô bienheureux ; tu es devenu l'héritier des biens célestes et l'habitant du Royaume. Antoine théophore, intercède auprès du Sauveur de l'univers pour qu’il donne la paix au monde et le salut à nos âmes.

    *

    Dans mon diocèse c'est Notre Dame de Pontmain.