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Liturgie - Page 7

  • Jeudi de la deuxième semaine de carême

    Les deux lectures forment un parallèle voulu, et nous montrent les deux camps : le bien et le mal. Dans la leçon nous entendons Jérémie, le prédicateur du Carême : « Maudit soit le méchant qui met sa confiance dans le monde, il ressemble à l’arbre aride du désert ; béni soit le bon, il ressemble à l’arbre vert, planté sur les bords du ruisseau. » L’image de l’arbre est une image très aimée. Sur les anciennes mosaïques, l’olivier et le palmier symbolisent les enfants de Dieu ; les textes liturgiques comparent souvent le juste au palmier, au cèdre, à l’olivier. Le Prophète gémit sur le cœur pervers et inconnaissable de l’homme. Mais ce cœur impénétrable, quelqu’un le pénètre, un seul, celui qui sonde les reins et les cœurs.

    Le Graduel est l’écho de la leçon : « Aie pitié, ô Dieu ! »

    L’Évangile nous présente la même image dans la magnifique parabole du mauvais riche et du pauvre Lazare. Cet Évangile peut nous enseigner beaucoup de choses :

    1. La véritable valeur du malheur et du bonheur terrestres. N’est-ce pas précisément le bonheur et le malheur qui constituent pour beaucoup un terrible écueil ? Nous devons nous rendre compte de ceci : une vie remplie de joie terrestre, de richesse et de jouissance, quelle que soit sa durée et l’abondance de ses plaisirs, n’est qu’un bonheur apparent, si elle doit être suivie de l’enfer éternel ; une vie chargée de privations, de souffrances, de maladies, d’humiliations, est une vie heureuse, si elle conduit à l’éternel bonheur. Deux classes d’hommes, surtout, ont besoin de la protection de la foi : les fortunés et les infortunés du monde. (« Ne me donne pas la richesse, ni la pauvreté, donne-moi juste autant qu’il me faut »). Les premiers chrétiens ne pensaient pas comme les hommes d’aujourd’hui. Ils vivaient dans l’au-delà, ils étaient des étrangers, leur patrie était dans le ciel. Le martyre était la conclusion désirée d’une vie de privations.

    2. Celui qui n’emploie pas les moyens ordinaires de la foi et de la piété n’a pas à espérer de conversion ; il ne doit pas attendre que Dieu fasse un miracle en sa faveur. « Ils ne croient pas l’Église ; ils ne croiront pas, même si quelqu’un ressuscite des morts. »

    3. L’Église nous fait jeter un regard sur le triste séjour de l’enfer. Il y a un enfer et il nous menace tous, il me menace, il vous menace. Terrible vérité ! Le Christ ne veut pas nous effrayer, mais nous avertir.

    Dom Pius Parsch

  • Le Triduum interdit

    Le cardinal Nichols, archevêque de Westminster, interdit la célébration du Triduum pascal selon la tradition liturgique latine dans tout son diocèse (donc dans le grand Londres au nord de la Tamise).

    Il a déclaré qu'il avait pris sa décision conformément aux « paramètres fixés par le Saint-Siège ». Car ce sont des « paramètres » qui règlent la liturgie de la néo-Eglise…

    Le cardinal Nichols avait déjà supprimé les confirmations dans le rite traditionnel.

  • Mercredi de la deuxième semaine de carême

    La station romaine est en la basilique Sainte Cécile.

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    Cécile, qui parée de bracelets d’or et de gemmes byzantines resplendit sur la mosaïque absidale de Paschal Ier, évoque le souvenir d’Esther demandant au roi persan le salut de sa propre nation. La prière de Mardochée, rapportée dans la lecture de ce jour (Esth., XIII, 8-17), décrit au vif les préoccupations des Romains du VIIe siècle, quand la ville éternelle fut assiégée plusieurs fois, en sorte que, les cimetières des martyrs ayant été abandonnés au saccage des Lombards, et les basiliques suburbaines ayant été délaissées, il semblait que la douleur et les larmes étouffaient dans la gorge les joyeux chants psalmodiques qui, en d’autres temps, avaient réjoui la liturgie. On trouvait son compte à répéter la prière de Mardochée : « Ne fermez pas la bouche de ceux qui vous chantent un hymne de louange » ; ces paroles éclairent aussi la position de Cécile — la céleste patronne du chant sacré — quand, au son des cithares, durant le banquet nuptial, elle chantait intérieurement au Seigneur : « Gardez mon cœur sans tache, afin que je ne sois pas outragée. »

    Bienheureux cardinal Schuster.

    La mosaïque commandée par Pascal Ier (817-825) montre à la droite du Christ saint Paul puis sainte Cécile qui pose son bras sur l’épaule du pape (lequel a une « auréole » carrée montrant que la mosaïque est réalisée de son vivant). Sainte Cécile est couronnée pour montrer qu’elle est la patronne de l’église. (A la gauche du Christ il y a saint Pierre, puis saint Valérien, l’époux de Cécile, et sainte Agathe.)

  • Mardi de la deuxième semaine de carême

    Audi, benígne Cónditor,
    Nostras preces cum flétibus,
    In hoc sacro jejúnio
    Fusas quadragenário.

    Écoutez, Créateur bienveillant,
    nos prières accompagnées de larmes,
    répandues au milieu des jeûnes
    de cette sainte Quarantaine.

    Scrutátor alme córdium,
    Infírma tu scis vírium :
    Ad te revérsis éxhibe
    Remissiónis grátiam.

    Vous qui scrutez le fond des cœurs,
    vous connaissez notre faiblesse :
    nous revenons à vous ;
    donnez-nous la grâce du pardon.

    Multum quidem peccávimus,
    Sed parce confiténtibus :
    Ad laudem nóminis tui
    Confer medélam lánguidis.

    Nous avons beaucoup péché ;
    pardonnez-nous à cause de notre aveu :
    pour la gloire de votre Nom,
    apportez le remède à nos langueurs.

    Sic corpus extra cónteri
    Dona per abstinéntiam ;
    Jejúnet ut mens sóbria
    A labe prorsus críminum.

    Faites que la résistance de notre corps
    soit abattue par l’abstinence,
    et que notre cœur soumis à un jeûne
    spirituel ne se repaisse plus du péché.

    Præsta, beáta Trínitas,
    Concéde, simplex Unitas ;
    Ut fructuósa sint tuis
    Jejuniórum múnera. Amen.

    Exaucez-nous, Trinité bienheureuse,
    accordez-nous, Unité simple,
    que soit profitable à vos fidèles
    le bienfait du jeûne. Amen.

    Ceci est l’hymne des vêpres pendant le carême, dans sa version monastique originelle. Les hymnes du bréviaire ont malheureusement été trafiquées par Urbain VIII. Elles ont été soi-disant rétablies dans leur pureté originelle à la faveur de la « réforme liturgique ». On a ici un exemple de la perversité des « réformateurs » : ils ont à leur tour trafiqué le texte, en supprimant deux des trois mentions du jeûne. Le carême n’est plus « le jeûne sacré quadragésimal », et donc il n’y a plus de « dons fructueux des jeûnes »…

    • « N’appelez sur la terre personne votre père » : 1, 2, 3.

    • La veuve de Sarepta : 1, 2.

  • Lundi de la deuxième semaine de carême

    Antienne du Benedictus, aux laudes :

    Ego princípium, qui et loquor vobis.

    Je suis le principe, moi qui vous parle.

    Antienne du Magnificat, aux vêpres :

    Qui me misit, mecum est, et non relíquit me solum : quia quæ plácita sunt ei, fácio semper.

    Celui qui m’a envoyé est avec moi, et il ne m’a pas laissé seul : parce que je fais toujours ce qui lui plaît.

    Ces deux antiennes sont prises, comme il se doit, de l’évangile du jour. Toutefois on remarque que dans celle des vêpres il manque un mot : Ego. Dans l’évangile il se trouve entre quia et quæ : quia ego, quæ plácita sunt ei, fácio semper. Jésus insiste sur le fait que lui, il fait toujours ce qui plaît au Père.

    A l’inverse, l’antienne des laudes ajoute ce mot : Ego. Ce qui confirme à la fois le texte de la Vulgate (et le texte grec qu’il traduit) et l’interprétation qu’on doit en faire, au rebours des tripatouillages modernes du texte et de son interprétation, par des gens qui ne supportent pas que le Christ se proclame le Principe, alors que lui-même le dit juste après d’une autre façon : « Amen Amen, je vous le dis, avant qu’Abraham devînt, Je Suis. »

    En ajoutant Ego, on est bien obligé de comprendre : Moi (je suis) le Principe. Or « lex orandi, lex credendi »…

  • Deuxième dimanche de carême

    La septuagésime marque le début de la lecture de la Bible selon le bréviaire : la création et la chute. A la sexagésime c’est Noé, à la quinquagésime on en arrive à Abraham. La liturgie du premier dimanche de carême, entièrement concentrée sur le carême, ne fait pas allusion à la lecture biblique. Mais on est toujours dans la longue histoire d’Abraham, suivie de la très brève histoire d’Isaac, et au deuxième dimanche on en vient à Jacob. Voici les trois répons qui restent des matines sévèrement élaguées en 1960. Ce sont les premier, troisième et neuvième (dernier) répons des matines d’avant 1960.

    Le premier fait allusion à la demande d’Isaac à son fils aîné Esaü de lui préparer un plat avant qu’il lui donne sa bénédiction et meure en paix. Le deuxième évoque la bénédiction donnée à Jacob qui par ruse a supplanté son frère. Le troisième chante ce qui s’est passé vingt ans après, quand Jacob, qui s’était exilé pour échapper à la vengeance de son frère, revient avec ses femmes, ses enfants et ses troupeaux.

    Ces répons sont des compositions à partir d’éléments de la Bible latine, mais ne sont pas des citations littérales. Le plus proche est le deuxième, résumé de la bénédiction, dont tous les mots se trouvent dans le texte de la Vulgate.

    ℟. Tolle arma tua, pháretram et arcum, et affer de venatióne tua, ut cómedam : * Et benedícat tibi ánima mea.
    ℣. Cumque venátu áliquid attúleris, fac mihi inde pulméntum, ut cómedam.
    ℟. Et benedícat tibi ánima mea.

    Prends tes armes, ton carquois et ton arc et apporte-moi de ton gibier à manger : * Et que mon âme te bénisse.
    Rapporte-moi du produit de ta chasse et fais-en pour moi un mets que je mangerai.
    Et que mon âme te bénisse.

    ℟. Det tibi Deus de rore cæli et de pinguédine terræ abundántiam: sérviant tibi tribus et pópuli : * Esto dóminus fratrum tuórum.
    ℣. Et incurvéntur ante te fílii matris tuæ.
    ℟. Esto dóminus fratrum tuórum.

    Que Dieu te donne l’abondance de la rosée du ciel et de la graisse de la terre ; que tribus et peuples te servent : * Sois le seigneur de tes frères.
    Et que devant toi se courbent les fils de ta mère.
    Sois le seigneur de tes frères.

    ℟. Cum audísset Jacob quod Esau veníret contra eum, divísit fílios suos et uxóres, dicens: Si percússerit Esau unam turmam, salvábitur áltera. * Líbera me, Dómine, qui dixísti mihi : * Multiplicábo semen tuum sicut stellas cæli, et sicut arénam maris, quæ præ multitúdine numerári non potest.
    ℣. Dómine, qui dixísti mihi, Revértere in terram nativitátis tuæ : Dómine, qui pascis me a juventúte mea.
    ℟. Líbera me, Dómine, qui dixísti mihi.
    ℣. Glória Patri, et Fílio, * et Spirítui Sancto.
    ℟. Multiplicábo semen tuum sicut stellas cæli, et sicut arénam maris, quæ præ multitúdine numerári non potest.

    Quand Jacob eut appris qu’Esaü venait à sa rencontre, il disposa en deux groupes ses fils et ses femmes et il dit : Si Esaü frappe une troupe, l’autre sera sauvée. Délivrez- moi, Seigneur, vous qui m’avez dit : Je multiplierai ta prospérité comme les étoiles du ciel et comme le sable de la mer, innombrable à cause de son immensité.
    Seigneur qui m'avez dit : Retourne au pays de ta naissance ; Seigneur qui me nourrissez depuis ma jeunesse.
    Délivrez- moi, Seigneur, vous qui m’avez dit : -
    Gloire au Père, au Fils, et au Saint-Esprit. -
    Je multiplierai ta prospérité comme les étoiles du ciel et comme le sable de la mer, innombrable à cause de son immensité.

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  • Samedi des quatre temps de carême

    Aux quatre saisons de l'année, l'Église célèbre une messe d'action de grâces pour le trimestre écoulé et tous les bienfaits reçus. Elle offre à Dieu le travail de ses enfants avec ses prémices ; et lui présente, comme les prémices de son peuple, des hommes qu'elle a choisis pour en faire ses ministres. C'est dans la basilique vaticane que se faisaient autrefois ces ordinations, précédées d'une longue veillée nocturne ; de là nous viennent les nombreuses lectures de cette messe.

    Le thème de ces lectures est celui du Peuple de Dieu, auquel les catéchumènes seront bientôt agrégés. Et les oraisons soulignent que nous ne pouvons être fidèles à notre vocation chrétienne que dans la mesure où la grâce divine nous délivre de nos péchés, nous éclaire et nous conduit.

    (Missel du Barroux)

    Troisième oraison :

    Actiónes nostras, quǽsumus, Dómine, aspirándo prǽveni, et adjuvándo proséquere : ut cuncta nostra orátio et operátio a te semper incípiat, et per te cœpta finiátur. Per Dóminum.

    Nous vous prions, Seigneur, de prévenir nos actions par votre inspiration et de les conduire par votre grâce, afin que toutes nos prières et toutes nos œuvres aient toujours en vous leur principe et leur achèvement.

    Littéralement : "afin que toute notre prière et œuvre commence toujours à partir de toi, et que ce qui a été entrepris finisse par toi". Dans le sacramentaire de saint Grégoire il y avait deux autres "et" qui soulignaient le parallélisme:

    Actiónes nostras, quǽsumus, Dómine,
    et
    aspirándo prǽveni, et adjuvándo proséquere :
    ut cuncta nostra orátio et operátio
    et a te semper incípiat, et per te cœpta finiátur.

  • Vendredi des quatre temps de carême

    Portons nos regards sur les pénitents publics que l’Église se prépare à rétablir bientôt dans la participation des Mystères. Mais auparavant ils ont besoin d’être réconciliés avec Dieu qu’ils ont offensé. Leur âme est morte par le péché ; pourra-t-elle donc revivre ? Oui, le Seigneur nous l’atteste ; et la lecture du Prophète Ézéchiel, que l’Église commençait hier pour les Catéchumènes, elle la continue aujourd’hui en faveur des pénitents publics. « Que l’impie, dit le Seigneur, fasse pénitence de tous les péchés qu’il a commis ; qu’il garde désormais mes préceptes : il vivra certainement, et il ne mourra pas. » Cependant ses iniquités sont là, qui s’élèvent contre lui ; leur voix est montée jusqu’au ciel et provoque une vengeance éternelle. Assurément, il en est ainsi ; mais voici que le Seigneur qui sait tout, qui n’oublie rien, nous déclare qu’il ne se souviendra plus de l’iniquité rachetée par la pénitence. Telle est la tendresse de son cœur paternel, qu’il veut bien oublier l’outrage qu’il a reçu d’un fils, si ce fils revient sincèrement à son devoir. Ainsi nos pénitents seront réconciliés, et au jour de la Résurrection du Sauveur, ils se mêleront aux justes, parce que Dieu ne gardera plus souvenir de leurs iniquités ; ils seront devenus justes eux-mêmes. En remontant par la pensée le cours des âges, nous nous retrouvons ainsi en face de ce grand spectacle de la pénitence publique, dont la Liturgie, qui ne change pas, a seule conservé les traces aujourd’hui. De nos jours, les pécheurs ne sont plus mis à part ; la porte de l’église ne leur est plus fermée ; ils se tiennent souvent tout près des saints autels, mêlés aux justes ; et quand le pardon descend sur eux, l’assemblée des fidèles n’en est point avertie par des rites spéciaux et solennels. Admirons la miséricorde divine, et profitons de l’indulgence de notre mère la sainte Église. A toute heure et sans éclat, la brebis égarée peut rentrer au bercail : qu’elle use donc de la condescendance dont elle est l’objet, et qu’elle ne quitte plus désormais le Pasteur qui a daigné l’accueillir encore. Quant au juste, qu’il ne s’élève pas par une vaine complaisance, en se comparant à la pauvre brebis égarée ; qu’il médite ces paroles : « Si le juste se détourne de la justice, s’il commet l’iniquité, toutes les œuvres de justice qu’il avait faites, on ne s’en souviendra plus ». Craignons donc pour nous-mêmes, et ayons pitié des pécheurs. La prière des fidèles pour les pécheurs, durant le Carême, est un des grands moyens sur lesquels compte l’Église pour obtenir leur réconciliation.

    Dom Guéranger

  • La chaire de saint Pierre

    O Petre, petra Ecclesiae,
    Isto beatus nomine,
    Quo Petrus a Christo Petra,
    Non Petra Christus a Petro.

    O Pierre ! Toi qui es la Pierre de l’Église, heureux es-tu dans ton nom, que le Christ, qui le porte lui-même, t’a donné, et non toi au Christ !

    Tu es Petrus, qui Filii
    Confessor es primus Dei :
    Hinc primus in membris manens ;
    Ob quod Cephas vocatus es.

    Tu es Pierre qui, le premier, as confessé le Fils de Dieu ; pour prix de ta foi, tu es le premier des membres, et tu portes le nom de Céphas.

    Adest dies, quo Romula
    In urbe consecratus es ;
    In quo Cathedrae nobilis
    Scandens thronum attolleris :

    Voici le jour où tu fus inauguré dans la ville de Romulus ; où, montant sur ton trône, tu fus élevé sur la Chaire auguste.

    Conlata ergo gloria
    In te potestas affluens,
    Ligata solvat crimina,
    Portasque averni obstruat.

    Fais que la gloire et la puissance, qui en toi résident comme dans leur source, viennent briser les liens de nos péchés, fermer les portes des enfers.

    Hinc pastor ut piissimus,
    Oves guberna créditas ;
    Intus forisque pervigil
    Ne subruamur, protege.

    Comme un pasteur plein de bonté, gouverne les brebis qui te furent confiées ; veille au dedans, veille au dehors ; protège-nous, afin que nous ne soyons pas renversés.

    Et clave illa caelica
    Solvens catenas criminum,
    Illic reos inducito,
    Quo clarus exstas janitor.

    Délie, par la clef céleste, nos chaînes criminelles, et conduis-nous, pécheurs pardonnés, au palais dont tu es le portier illustre.

    Ut cum polorum Principi
    Recisa membra junxeris,
    Sit Trinitati gloria
    Per cuncta semper saecula. Amen.

    Et quand tu auras réuni au Roi des cieux ses membres qui en sont encore séparés, soit gloire à la Trinité, à jamais, dans tous les siècles. Amen.

    Hymne du bréviaire mozarabe, traduction dom Guéranger. Dans la patrologie de Migne, cette hymne est la première attribuée à saint Paulin d’Aquilée, avec quelques variantes. On trouvera le chant ici.

  • Leur liturgie

    Cela se passe à l’église du Christ Roi de Ruhstorf, dans le diocèse de Passau, en Bavière. Une « messe de carnaval », le 11 février dernier. Il paraît que ce n’est pas rare en Allemagne et en Autriche.

    Oui, c’est la communion, pendant la danse des canards. Et ce n’est qu’un aperçu. Il y eut aussi notamment une « chorégraphie » sur une polonaise, et on a fait éclater des ballons entre les lectures.

    Ci-dessous l’équipe des joyeux drilles de la messe de carnaval. Le curé, Mgr Josef Tiefenböck, est le personnage qui a une perruque verte. Ce qui est frappant est que les enfants ne paraissent pas trouver ça drôle du tout…

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