Depuis 1921 le premier dimanche après l’Epiphanie est occulté par la fête de la « Sainte Famille », elle-même heureusement occultée dans les paroisses par la solennité transférée de l’Epiphanie dans les pays où le 6 janvier n’est pas férié.
Il en résulte que la messe du premier dimanche n’est chantée que dans quelques rares monastères traditionnels (la fête de la « Sainte Famille » n’ayant pas pénétré en ces lieux). En voici l’introït, qui à lui seul montre le fossé entre l’antique majesté et la moderne mièvrerie.
In excélso throno vidi sedére virum, quem adórat multitúdo Angelórum, psalléntes in unum : ecce, cuius impérii nomen est in ætérnum.
Jubiláte Deo, omnis terra : servíte Dómino in lætítia.
Sur un trône élevé, j’ai vu un homme que la multitude des Anges adore, chantant en chœur : Voici celui dont l’empire est éternel.
Acclamez Dieu, toute la terre : servez le Seigneur avec joie.
Le voici par les moniales d'Argentan sous la direction de dom Gajard :
Icône russe, début du XVIe siècle.