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"Cela a brisé le cœur du pape Benoît"

Mgr Georg Gänswein a donné une longue interview à la Fondation Tagespost pour le journalisme catholique (créée par Benoît XVI en 2019) dont un extrait a été particulièrement remarqué : celui où on lui demande comment Benoît XVI a accueilli le motu proprio Traditionis custodes. Mgr Gänswein était depuis toujours le secrétaire personnel de Benoît XVI, mais il est également l’actuel préfet de la Maison pontificale. Son propos apparaît donc courageux, voire suicidaire…

« Il en a été durement touché. Je crois que cela a brisé le cœur du pape Benoît de lire le nouveau motu proprio, parce que son intention avait été d’aider ceux qui voulaient simplement trouver un foyer dans l’ancienne messe pour trouver la paix intérieure, trouver la paix liturgique, afin de les écarter de Lefebvre. Et si vous pensez comment pendant tant de siècles l’ancienne messe a été la source de vie spirituelle et a nourri tant de gens, y compris beaucoup de saints, il est impossible d’imaginer qu’elle n’a plus rien à offrir. Et n’oublions pas que beaucoup de jeunes qui sont nés longtemps après Vatican II et qui n’ont pas compris toute cette émotion autour du concile, ces jeunes, connaissant la nouvelle messe, ont cependant trouvé un foyer spirituel, un trésor spirituel dans l’ancienne messe. Enlever ce trésor aux gens… eh bien, je peux dire que je ne suis pas à l’aise avec cela. »

Commentaires

  • Sans rien retirer à l'intérêt et à la pertinence du propos, je crois qu'il aurait gagné à plus de respect et de dignité en qualifiant ''Lefebvre'' de son vrai titre, ''Mgr Lefebvre''.
    Par ailleurs, si l'intention était d'autoriser la messe traditionnelle pour seulement ''écarter'' les fidèles de ''Lefebvre'', cela fait un peu court en termes d'apostolat. Je n'apprécie pas l'introduction de son propos. En revanche, la suite est courageuse et réaliste.

  • C’est exactement ce que je pensais en lisant.

  • Les sous-titres anglais de la vidéo ne mettent en effet que "Lefebvre". Mais on entend l'archevêque Gänswein dire clairement "Lefebvre évêque", ce qui semble être une manière de rappeler (en français par un Allemand) son rang épiscopal.

  • Il est toujours honorable de conserver la dignité de ceux qui ne partagent pas notre avis.
    Mgr Lefebvre est celui qui a eu le courage de s'opposer à toute la secte anti-catholique qui oeuvrait à la destruction de la messe et du sacerdoce.
    Attendons le jugement du Bon Dieu avant de donner le nôtre.
    A mon avis le Secrétaire pourrait respecter le Pape Benoit XVI en s'abstenant de rapporter des confidences qui peuvent être mal interprétées sur ce sujet car je ne crois pas que le Pape Benoit XVI voulait séparer les fidèles de Mgr Lefebvre, d'autant qu'il le connaissait. Si vraiment sa pensée était telle, pourquoi aurait-il levé l'excommunication des 4 évêques ?
    Au contraire, grâce à cet acte, beaucoup de fidèles ont été rassurés et continuent de fréquenter la FSSPX,

  • Je trouve la remarque d'Emi très juste et fondée.
    D'ailleurs, trente années ont passé. Les fidèles de la FSSPX et d'ailleurs se fréquentent, s'estiment et se soutiennent. Lors du COVID, un prêtre bien connu de la FSSPX, atteint du virus, est resté gravement dans le coma plusieurs semaines. Le desservant de la chapelle Ecclesia Dei a demandé, lors d'une messe dominicale, les prières des fidèles pour ce prêtre. Réitérant la demande dans le bulletin paroissial. Après sa guérison, ce dernier a remercié publiquement, en chaire, les fidèles de la chapelle en question. Des petits gestes, peut-être rares, mais ils comptent. Et c'est mieux ainsi.

  • "Lefebvre", celui qui qualifiait le cardinal Ratzinger de serpent ?

  • Il parait qu'il y parle aussi d'antipape, dans cet entretient ...

  • "Son propos apparaît donc courageux, voire suicidaire…"
    Courageux, oui, suicidaire non, car il ressort le petit couplet anti Mgr Lefèvre qui plaira à Bergoglio. Et je trouve aussi la remarque d'emi très pertinente. La remarque de Pitch est aussi pertinente. : en langage anglo-saxon on dit "Archbishop Lefebvre" sans formule honorifique. Et sur le site allemand de la FSSPX c'est Erzbischof Lefebvre, toujours sans titre honorifique. C'est quand on s'adresse à la personne que le titre est mentionné.
    https://fsspx.de/de/bischof-lefebvre?page=5

  • Les propos de Mgr Georg Gänswein sur Mgr Lefebvre ayant suscité une discussion légitime entre les visiteurs de ce site, qu'il soit permis à un germaniste d'en rétablir le texte original. Le secrétaire particulier de Benoît XVI dit exactement ceci : "[...] um sie von Lefebvre wegzuziehen" (ce qui signifie : "afin de les écarter de Lefebvre" ; mot à mot : "de les tirer loin de", presque "arracher à"). S'il eût voulu donner son titre au prélat français, il eût dit : "Erzbischof Lefebvre". L'intervenant qui signe "Pitch" a cru entendre "évêque", n'ayant pas su identifier la liaison du e final du patronyme "Lefebvre" à la particule "weg" (équivalent de l'anglais "away"). De l'utilité de connaître l'allemand.

  • Avec cette ineptie de juillet 2021, nous avons la confirmation de l’idéologie toute empreinte d’anthropocentrisme, promulguée par “l’intérimaire” en place, pour peu de temps semble t-il, à Rome.

    En tout état de cause “fanfan” aura brisé les ponts et passerelles édifiées au sein des paroisses et clôturé le dialogue instauré avec nos frères Catholiques de ST Pie X, qui, une nouvelle fois, ont le sentiment de ne pas s’être trompés, mais certainement d’avoir été trompés. Aujourd’hui cette unité post-Concile renaissante, qui se consolidait est brisée. Un nouveau mur est édifié. Cela ne peut être une œuvre d’église, mais de bassesse idéologique et politique, digne de jésuite de très haut rang, bien au-delà du 4ieme voeux.

    Désormais, face au choix imposé avec violence, nous rejetons la validité de la “messe” de la réforme de 69 et refusons de nous rendre à toutes “cérémonies” déviantes utilisant cette forme, qui rappelons le, n’est qu’un aménagement très minimaliste de la Messe du concile. Ces inepties résonnent comme une avancée de la future réforme de la Consécration et du négationnisme de la Présence Réelle qui en découlera.
    Dont acte.

    N’en déplaise à “mémère” (Philippine de St P.), ce qui est le véritable et tonitruant échec c’est bien Traditiones custodies !!!

  • "trouver la paix liturgique, afin de les écarter de Lefebvre". Quelle contradiction !
    Nonobstant le caractère irrévérencieux de la formule, qu'a donc été le principal combat de Mgr Lefebvre si ce n'est celui de la messe tridentine ?
    On voit là toute l'hypocrisie d'une Eglise devenue commerciale obstinée dans son orgueil et qui a perdu tout sens doctrinal sous couvert de l’ambiguïté d'un concile qui était tout sauf doctrinal.
    Si Benoît XVI mérite à juste titre un hommage et une reconnaissance pour Summorum Ponitificum, combien alors doit être grand celui rendu à Mgr Lefebvre.
    Comment ne pas imaginer l'immense paix liturgique qui aurait eu lieu si on avait laissé à Mgr Lefebvre et ceux qui partageaient sa fidélité à la Tradition de l'Eglise la liberté du rite et du catéchisme sans aucune critique et si Rome avait ordonné des évêques comme il y en a toujours eu. Car derrière la doctrine, se trouve la foi, de même qu'elle ne s'impose pas par autorité, elle ne peut être enlevée par autorité.
    L'action de Benoît XVI n'a été qu'une réparation partielle de la destruction de l'Eglise, réparation rendue provisoire par François , encore eut-il mieux valu ne pas casser 17 siècles de Tradition, vu le résultat catastrophique. En conformité avec la pensée de Benoît XVI, ce point ne peut être relativisé.

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