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Liturgie - Page 638

  • Angustiae mihi sunt undique

    Angustiae mihi sunt undique, et quid eligam ignoro. Melius est mihi incidere in manus hominum quam derelinquere legem Dei mei. Si enim hoc egero, mors mihi est ; si autem non egero, non effugiam manus vestras. Melius est mihi incidere in manus hominum quam derelinquere legem Dei mei.

    Les épreuves me viennent de tous côtés, et je ne sais que choisir. Mieux vaut pour moi tomber entre les mains des hommes que d’abandonner la loi de mon Dieu. Car si je fais cela, c’est la mort pour moi ; mais je ne fais pas cela, je n’échapperai pas à vos mains. Mieux vaut pour moi tomber entre les mains des hommes que d’abandonner la loi de mon Dieu.

    (répons des matines)

  • Civitatem istam tu circumda

    Civitatem istam tu circumda, Domine, et Angeli tui custodiant muros ejus. Exaudi, Domine, populum tuum cum misericordia. Avertatur furor tuus, Domine, a populo tuo, et a civitate sancta tua. Exaudi, Domine, populum tuum cum misericordia.

    Entoure cette cité, Seigneur, que tes Anges gardent ses murs. Exauce, Seigneur, ton peuple, avec miséricorde. Détourne ta fureur, Seigneur, de ton peuple, et de ta cité sainte.

    (répons des matines)

  • Redemit populum suum

    Redemit populum suum et liberavit eum, et venient et exsultabunt in monte Sion, et gaudebunt de bonis Domini super frumento, vino et oleo, et ultra non esurient. Eritque anima eorum quasi hortus irriguus. Et ultra non esurient.

    Il a racheté son peuple et l’a libéré, et ils viendront et ils exulteront sur le mont Sion, et ils se réjouiront des biens du Seigneur, au sujet du froment, du vin et de l’huile, et ils n’auront désormais plus faim. Et leur âme sera comme un jardin irrigué.

    (répons des matines)

  • 23e dimanche après la Pentecôte

    Elle se disait en elle-même : Si j’arrive à seulement toucher son vêtement, je serai sauvée.

    Selon la Loi, celui qui touche une femme qui a ses menstrues ou qui perd du sang est impur : cette femme touche le Seigneur pour être elle-même guérie de l’outrage du sang.

    — Aie confiance, ma fille, ta foi t’a sauvée.

    Tu es ma fille, parce que ta foi t’a sauvée. Il ne dit pas : Ta foi te sauvera, mais t’a sauvée. Car tu es déjà sauvée par le seul fait que tu as cru.

    (Saint Jérôme)

  • La prophétesse

    « Je m'approchai de la prophétesse, et elle conçut et enfanta un fils » (Isaïe, 8,3). Que Marie fût la prophétesse, dont s’est approché Isaïe par une prédiction de l’esprit, personne ne dira le contraire, si l’on se souvient des paroles de Marie, qui a parlé sous l’inspiration de l’Esprit. Car que dit-elle ? « Mon âme magnifie le Seigneur, et mon esprit exulte en Dieu mon sauveur. Parce qu’il a jeté les yeux sur la bassesse de sa servante, voici en effet que désormais toutes les générations me diront bienheureuse. » Si tu appliques ton attention à toutes ces paroles, tu ne peux absolument pas nier qu’elle fût la prophétesse, car l’Esprit du Seigneur vint sur elle, et la puissance du Très-Haut la prit sous son ombre.

    Saint Basile, traité sur Isaïe. (aux matines de l’Office de la sainte Vierge en novembre).

  • Lever les yeux

    Extraits de l’homélie du P. Cantalamessa, prédicateur de la Maison pontificale, pour la Toussaint  :

    En raison du moment de l’année auquel elle a lieu, la Toussaint a quelque chose de particulier qui explique sa popularité et les nombreuses traditions qui y sont liées dans certains secteurs du christianisme. Saint Jean explique pourquoi : « dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons ne paraît pas encore clairement » ; nous sommes comme l’embryon dans le sein de la mère, qui aspire à naître. Les saints sont ceux qui sont « nés » (la liturgie appelle le jour de la leur mort « jour de naissance », dies natalis) ; les contempler, c’est contempler notre destin. Alors qu’autour de nous la nature se dépouille et les feuilles tombent, la fête de tous les saints nous invite à lever les yeux ; elle nous rappelle que nous ne sommes pas destinés à nous décomposer dans la terre comme les feuilles.

    Un jour, un saint, saint Syméon le Nouveau Théologien, eut une expérience mystique de Dieu tellement forte qu’il se dit en lui-même : « Si le paradis n’est que cela, ça me suffit ! ». Mais la voix du Christ lui dit : « Tu es bien médiocre si tu te contentes de cela. La joie que tu as éprouvée, comparée à celle du paradis, est comme un ciel peint sur une toile comparé au vrai ciel ».

  • Commémoration de tous les fidèles défunts

    Soyons assurés que nous n'atteindrons les morts auxquels nous rendons des devoirs que par l'autel, la prière et l'aumône. Voilà les supplications solennelles et les sacrifices qui leur sont utiles. Sans doute ils ne profitent pas à tous, mais à ceux-là seulement qui ont mérité d'être ainsi secourus tandis qu'ils vivaient. Or, comme nous ne sommes pas à même de faire cette distinction, nous devons nous acquitter de ces devoirs envers tous ceux qui ont été régénérés, de peur d'omettre quelqu'un à qui ils peuvent et doivent être utiles. Il vaut mieux les rendre inutilement à ceux à qui ils ne peuvent ni nuire, ni profiter, que d'en laisser manquer ceux qui en profiteraient. Chacun doit s'en acquitter envers ses proches avec d'autant plus de soin qu'on agit de même à son égard. Quant aux soins de la sépulture du corps, quels qu'ils soient, ils ne sont d'aucun secours pour le salut; mais c'est un devoir d'humanité, fondé sur ce sentiment en vertu duquel personne ne hait sa propre chair. Aussi doit-on, autant qu'on le peut, prendre ce soin de la chair de nos semblables lorsqu'ils l'ont délaissée. Et si ceux qui ne croient pas à la résurrection de la chair ne manquent pas à ce devoir, à plus forte raison les fidèles doivent-ils le remplir à l'égard d'un corps, mort il est vrai, mais destiné à la résurrection et à une demeure éternelle : ils attestent ainsi en outre cette foi en la résurrection.

    (Saint Augustin, Livre des devoirs envers les morts, conclusion)

  • Toussaint

    « Bienheureux les pauvres d'esprit, parce qu'à eux appartient le royaume des cieux. » Nous lisons, à propos de l'ambition des choses temporelles : « Tout est vanité et présomption d'esprit (Eccl. 1, 44). » Or présomption d'esprit veut dire audace et orgueil; on dit en effet vulgairement des orgueilleux qu'ils ont l'esprit haut, magnus spiritus, et avec raison, puisque le mot spiritus veut dire aussi vent; comme nous lisons dans un psaume : « le feu, la grêle, la neige, la glace, l'esprit de la tempête (Ps.148). » Et qui ignore qu’on donne aussi aux orgueilleux le nom d'enflés, comme qui dirait bouffis par le vent ? A quoi revient encore le mot de l'Apôtre : « La science enfle, mais la charité édifie (I Cor. 8, 1). » C'est pourquoi on a raison d'entendre ici par pauvres d'esprit les hommes humbles et craignant Dieu, c'est-à-dire qui n'ont point l'esprit qui enfle. Or la béatitude ne pouvait absolument avoir un autre principe, puisqu'elle doit arriver à la souveraine sagesse, et que « la crainte du Seigneur est le commencement de la sagesse (Eccli 1, 16) » tandis qu'au contraire, « l'orgueil est donné comme le commencement de tout péché (Eccli 10, 15.). » Que les orgueilleux ambitionnent donc et aiment les royaumes de la terre; mais « heureux les pauvres d'esprit, parce qu'à eux appartient le royaume des cieux. »

    (Saint Augustin, explication du Sermon sur la montage, livre 1, ch. 1)

    Sur la fête de la Toussaint , Halloween, Samain, le jour des morts, etc., voir ma note de l’an dernier.

  • Vigile de la Toussaint

    Considérez toutes choses avec soin : comment II monte avec les Apôtres et descend vers les foules. Comment en effet la foule verrait-elle le Christ, sinon en bas ? Elle ne le suit pas sur les hauteurs, elle ne s'élève pas aux sommets. Aussi bien, dès qu'il descend, II trouve des infirmes : car les infirmes ne peuvent être sur les hauteurs. Matthieu lui aussi nous apprend que les malades ont été guéris dans la plaine : car chacun a été guéri, de façon que, ses forces progressant peu à peu, il puisse gravir la montagne ; aussi guérit-iI dans la plaine, c'est-à-dire qu'il soustrait au désordre, qu'il écarte la disgrâce de l'aveuglement. Il est descendu vers nos blessures, afin de nous faire, par son intimité et son commerce, participer à sa nature céleste.

    « Bienheureux vous les pauvres, parce que le Royaume de Dieu est à vous… »

    Saint Luc n'a noté que quatre béatitudes du Seigneur, saint Matthieu huit ; mais dans les huit il y a les quatre, et dans les quatre les huit. L'un s'est attaché aux quatre, comme aux vertus cardinales ; l'autre a, dans huit, maintenu le nombre mystique : car beaucoup de psaumes sont intitulés : pour l'octave ; et il vous est prescrit de faire les parts pour huit, peut-être les bénédictions. De même, en effet, que l'octave est l'accomplissement de notre espérance, l'octave est aussi la somme des vertus.

    (Saint Ambroise, sur saint Luc, 6, 12-23)

  • Consors paterni luminis

    Consors paterni luminis,
    Lux ipse lucis et dies,
    Noctem canendo rumpimus:
    Assiste postulantibus.

    Aufer tenebras mentium,
    Fuga catervas dæmonum,
    Expelle somnolentiam
    Ne pigritantes obruat.

    Sic, Christe, nobis omnibus
    Indulgeas credentibus,
    Ut prosit exorantibus
    Quod præcinentes psallimus.

    Sit, Christe, rex piissime,
    Tibi Patrique gloria
    Cum Spiritu Paraclito
    In sempiterna sæcula. Amen.

    Verbe égal au Très-Haut, notre unique espérance,
    Jour éternel de la terre et des cieux,
    De la paisible nuit nous rompons le silence :
    Divin sauveur, jette sur nous les yeux.

    Répands sur nous le feu de ta grâce puissante ;
    Que tout l'enfer fuie au son de ta voix ;
    Dissipe ce sommeil d'une âme languissante
    Qui la conduit à l'oubli de tes lois!

    Ô Christ ! sois favorable à ce peuple fidèle,
    Pour te bénir maintenant assemblé ;
    Reçois les chants qu'il offre à ta gloire immortelle,
    Et de tes dons qu'il retourne comblé.

    (Hymne des matines du mardi, attribuée à saint Ambroise. Traduction de Jean Racine – c’est le « Cantique de Jean Racine », qui ne comporte pas la doxologie : A toi, Christ, roi de piété, et au Père soient la gloire, avec l’Esprit Paraclet, dans les siècles des siècles. Amen.)