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Liturgie - Page 634

  • O clavis David

    O clavis David, et sceptrum domus Israel, qui aperis, et nemo claudit ; claudis, et nemo aperit ; veni, et educ vinctum de domo carceris, sedentem in tenebris et umbra mortis.

    Ô clef de David, et sceptre de la maison d’Israël, toi qui ouvres, et personne ne peut fermer ; toi qui fermes, et personne ne peut ouvrir ; viens faire sortir de prison le captif (enchaîné) assis dans les ténèbres et à l’ombre de la mort.

    (Cette antienne commence par des formules d’Isaïe et se termine par la première partie du dernier verset du Benedictus, qui fait aussi référence à Isaïe. La traduction officielle de l’épiscopat ne permet plus la référence au Benedictus, en omettant le « assis » humiliant et « l’ombre de la mort », traumatisante, à l’approche de Noël…)

    On peut l'écouter ici, comme les autres Grandes Antiennes de l'Avent (merci à Gégé).

  • O Radix Jesse

    O Radix Jesse, qui stas in signum populorum, super quem continebunt reges os suum, quem gentes deprecabuntur, veni ad liberandum nos, jam noli tardare.

    Ô rejeton de la souche de Jessé, qui te tiens en étendard des peuples, devant qui les rois fermeront la bouche, et que les nations invoqueront, viens nous libérer, ne tarde plus désormais.

    (Troisième des Grandes Antiennes de l’Avent. « Radix Jesse », littéralement la racine de Jessé, père du roi David, en fait celui qui est porté par la racine, la pousse ultime de cette souche: désigne le Messie dans la prophétie d’Isaïe, citée par saint Paul dans l’épître aux Romains : « Erit radix Jesse, et qui exsurget regere gentes, in eum gentes sperabunt » : Il y aura un rejeton de Jessé, et il se lèvera pour diriger les nations, et en lui les nations mettront leur espérance. Spe salvi...)

  • O Adonai

    O Adonai, et Dux domus Israel, qui Moysi in igne flammæ rubi apparuisti, et ei in Sina legem dedisti, veni ad redimendum nos in bracchio extento.

    Deuxième des sept Grandes Antiennes de l’Avent :

    O Adonaï, et chef de la maison d’Israël, toi qui apparus à Moïse dans le feu du buisson embrasé, et qui lui donnas la Loi sur le Sinaï, viens nous racheter par la puissance de ton bras.

    In bracchio extento : littéralement, par ton bras qui se tient au-dessus, qui se manifeste visiblement. Le bras est la puissance de Dieu. C’est sa puissance qui se manifeste dans la naissance d’un enfant. Elle est toujours « au-dessus », tout en étant chez nous. Comme le buisson ardent. La Nativité est la nouvelle manifestation de Dieu. Adonaï veut dire Seigneur, c’était le nom donné à Dieu dans la prière, remplaçant le tétragramme indicible YHWH que Dieu apprit à Moïse sur le Sinaï. YHWH était venu pour donner la Loi. Il revient pour donner la grâce.

    La nouvelle liturgie en français a supprimé Adonaï et le Sinaï..

  • O Sapientia

    O Sapientia, quæ ex ore Altissimi prodiisti, attingens a fine usque ad finem, fortiter suaviterque disponens omnia, veni ad docendum nos viam prudentiæ.

    Ô Sagesse, qui t’es avancée de la bouche du Très-Haut, qui te déploies d’une limite à l’autre, et disposes toutes choses avec force et douceur, viens nous enseigner la voie de la prudence.

    17 décembre : une semaine avant Noël commencent les sublimes antiennes Ô de l’Avent (au Magnificat), ainsi nommées parce qu’elles commencent toutes par O.

    Comme je le signalais l’an dernier, on remarque ici encore que la liturgie est intraduisible. Dans mon missel, « prodiisti » est traduit par « es sortie ». Ce n’est pas faux. Mais le vrai sens de ce verbe est « s’avancer au dehors » : il y a l’image du personnage important qui se présente devant la foule. « Attingens a fine usque ad finem » se traduit littéralement : touchant d’un terme jusqu’au terme, d’une limite jusqu’à la limite. Attingens contient l’idée, ici intraduisible, de toucher du doigt, de toucher corporellement : c’est l’incarnation, qui doit toucher la terre entière.

    Dans la nouvelle liturgie en français, on ne s’est pas posé ces questions. On a fabriqué des antiennes Ô qui ressemble de loin à l’antienne originelle, lui faisant perdre une bonne partie de saveur et de son mystère.

  • 3e dimanche de l’Avent

    Interrogé par ses disciples sur la venue d'Elle, le Seigneur répondit : « Elie est déjà venu et n’a pas été reconnu. On l'a traité comme on a voulu. Et si vous voulez le savoir, c’est Jean qui est Elie. » (Mt 17,12). Mais Jean interrogé lui-même a dit : « Je ne suis pas Elie ». Alors comment expliquer que le prophète de la vérité nie ce qu'affirme la Vérité ? Il y a contradiction entre la parole « Elie c'est Jean » et la parole de Jean « Je ne suis pas Elie ». Comment donc Jean est-il le prophète de la Vérité, s'il contredit les paroles de celui qui est la Vérité ? Si l'on recherche avec finesse la vérité, on trouve comment ne sont pas contradictoires deux énoncés qui semblent l'être. À Zacharie en effet l'archange avait dit au sujet de Jean : « Lui-même précédera celui-là avec l'esprit et la puissance d'Elie. » (Luc 1,17). Et cela parce que, comme Elie devancera la seconde venue du Seigneur, Jean a précédé la première. Comme Elie est destiné à venir en précurseur du Juge, ainsi Jean a été établi précurseur du Rédempteur. Jean était donc Elie avec l'esprit d'Elie mais il n'était pas Elie en personne. Ce que le Seigneur avait dit en parlant de l'esprit, Jean le nie en parlant de sa personne.

    (Saint Grégoire le Grand)

  • Dépêche-toi !

    Festina, ne tardaveris, Domine, et libera populum tuum. Veni, Domine, et noli tardare : relaxa facinora plebi tuae.

    Dépêche-toi, ne tarde pas, Seigneur, et libère ton peuple. Viens, Seigneur, et ne tarde pas : délivre ton peuple de ses crimes.

    (répons des matines)

  • Jérusalem, tu planteras ta vigne

    Jerusalem, plantabis vineam in montibus tuis. Exsultabis, quoniam dies Domini veniet. Surge, Sion, convertere ad Dominum Deum tuum, gaude et lætare, Jacob, quia de medio gentium Salvator tuus veniet. Exsulta satis, filia Sion, jubila, filia Jerusalem, quia de medio gentium Salvator tuus veniet.

    Jérusalem, tu planteras ta vigne sur tes montagnes. Tu vas exulter, car le jour du Seigneur va venir. Lève-toi, Sion, tourne-toi (convertis-toi) au Seigneur ton Dieu, sois dans la joie et l’allégresse, Jacob, car du milieu des peuples ton Sauveur va venir. Exulte vraiment, fille de Sion, jubile, fille de Jérusalem, car du milieu des peuples ton Sauveur va venir.

    (répons des matines)

  • Sainte Lucie

    Dialogue entre le préfet Paschase et sainte Lucie

    – Tu ne parleras plus autant quand on en sera venu aux coups.

    – La parole ne peut manquer aux serviteurs de Dieu, puisque le Seigneur Christ a dit : Quand vous serez devant les rois et les gouverneurs, ne vous mettez pas en peine de la manière dont vous parlerez, ou de ce que vous direz; car ce que vous aurez à dire vous sera donné à l'heure même; parce que ce n'est pas vous qui parlez, mais l'Esprit-Saint qui parle en vous.

    – Le Saint-Esprit est-il donc en toi ?

    – Ceux qui vivent avec chasteté et piété sont le temple de l'Esprit-Saint.

    – Je vais donc te faire conduire au lupanar, afin que le Saint-Esprit t'abandonne.

    – Si on me fait violence malgré moi, j'aurai double couronne de chasteté.

    A ces mots Paschase, enflammé de colère, ordonna qu'on traînât Lucie dans un lieu où on lui fît perdre sa virginité; mais il arriva, par la puissance divine, que la vierge demeura immobile au même lieu, sans qu'aucune violence l'en pût arracher. C'est pourquoi le gouverneur, l'ayant fait environner de poix, de résine et d'huile bouillante, commanda qu'on allumât du feu autour d'elle; mais comme la flamme ne lui faisait aucun mal, après qu'on l'eut tourmentée en plusieurs manières, on lui perça la gorge d'un coup d'épée. Lucie, ayant reçu le coup, prédit la tranquillité dont l'Eglise devait jouir après la mort de Dioclétien et de Maximien, rendit son esprit à Dieu, aux ides de décembre. Son corps, enseveli à Syracuse, fut ensuite transféré à Constantinople, et enfin à Venise.

    (Bréviaire romain. Voir aussi la belle prière de Dom Guéranger à sainte Lucie)

  • Il y a longtemps, Ezéchiel...

    Ante multum tempus prophetavit Ezechiel : Vidi portam clausam, ecce Deus ante saecula ex ea procedebat pro salute mundi. Et erat iterum clausa, demonstrans Virginem, quia post partum permanist virgo. Portam quam vidisti, Dominus solus transibit per illam.

    Il y a longtemps, Ezéchiel a prophétisé : J’ai vu une porte fermée, et voici que le Dieu d’avant les siècles sortait par cette porte pour le salut du monde. Et elle était toujours fermée, désignant ainsi la Vierge , car après son accouchement elle est restée vierge. La porte que tu as vue, seul le Seigneur passera par elle.

    (répons des matines)

  • Une messe à Rome

    Une messe de saint Pie V a été célébrée pour la première fois depuis le motu proprio, hier, dans une église française de Rome. C’était à la Trinité des Monts, et l’officiant était un jeune prêtre de l’Institut du Bon Pasteur. Un représentant du Vatican, Mgr Boccardo, a prononcé l’homélie.