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Liturgie - Page 630

  • Ædificavit Noë altare

    Ædificavit Noë altare Domino, offerens super illud holocaustum ; odoratusque est Dominus odorem suavitatis, et benedixit ei, dicens : Crescite et multiplicamini, et replete terram. Ecce, ego statuam pactum meum vobiscum, et cum semine vestro post vos. Crescite et multiplicamini, et replete terram.

    Noé édifia un autel au Seigneur, et offrit l’holocauste ; Le Seigneur en trouva l’odeur agréable, et le bénit en disant : Croissez et multipliez, et remplissez la terre. Voici, j'établis mon alliance avec vous et avec votre descendance.

  • « Lundi de Pentecôte »

    Le Premier ministre a demandé à l’UMP de présenter une proposition de loi (rappelons que les propositions de loi sont censées être à l’initiative des parlementaires) qui rétablira le lundi de Pentecôte comme jour férié, a annoncé Jean-François Copé.

    L’Eglise serait bien inspirée d’en faire autant. Il n’y a plus de lundi de Pentecôte dans la liturgie catholique depuis 1969. Toutefois, avec le motu proprio, le lundi de Pentecôte fait aussi un retour, chez ceux qui adoptent la « forme extraordinaire du rite romain ».

    Conclusion : il faut adopter partout la « forme extraordinaire » pour que le « lundi de Pentecôte », de nouveau férié dans le calendrier laïque, ait un sens sur le plan religieux...

  • Saint François de Sales

    Se tenir en présence de Dieu et se mettre en la présence de Dieu, ce sont à mon avis deux choses; car pour s'y mettre il faut révoquer son âme de tout autre objet et la rendre attentive à cette présence actuelle. Mais après, quand on s'y est mis, on s'y tient toujours, tandis que, ou par l'entendement ou par la volonté, on fait des actes envers Dieu, soit en le regardant ou regardant quelque chose par amour de lui; ou en ne regardant rien, mais en lui parlant, ou ne le regardant ni parlant, mais demeurant simplement où il nous a mis comme une statue dans sa niche.

    Si une statue que l'on aurait mise en une niche au milieu d'une salle pouvait parler et qu'on lui demande: Pourquoi es-tu là?

    – Parce que, dirait elle, le statuaire mon maître m'a mise ici.

    – Pourquoi ne te remues-tu point?

    – Parce qu'il veut que j'y demeure immobile.

    – A quoi sers-tu là?

    – C'est pour servir et obéir à la volonté de mon maître.

    – Mais tu ne le vois pas?

    – Non, mais il me voit et prend plaisir que je sois où il m'a mis.

    – Mais ne voudrais tu pas avoir du mouvement pour aller plus près de lui?

    – Non, sauf s'il me le commande.

    – Ne désires-tu donc rien?

    – Non, car je suis où mon maître m'a mise, et son plaisir est l'unique contentement de mon être.

  • Dixit Dominus ad Noë…

    Dixit Dominus ad Noë : Finis universæ carnis venit coram me : repleta est terra iniquitate eorum. Et ego disperdam eos cum terra. Fac tibi arcam de lignis lævigatis, mansiunculas in ea facies. Et ego disperdam eos cum terra.

    Le Seigneur dit à Noé : J'ai résolu de faire périr tous les hommes (littéralement : la fin de toute chair est venue devant moi). Ils ont rempli la terre de leurs iniquités, et je les exterminerai avec la terre. Fais-toi une arche de bois poli. Tu y feras de petites chambres. Et je les exterminerai avec la terre.

  • Sexagésime

    Les lectures du temps de la Septuagésime nous font parcourir l’histoire de l’humanité depuis la création et la chute jusqu’à Abraham. Car c’est toute l’humanité, depuis l’origine, qui sera sauvée par le sacrifice du Christ, à Pâques.

    Se remémorer ce récit nous permet aussi de nous rappeler que toute la sainte Ecriture est une prophétie messianique, qui nous conduit au Christ et à l’Eglise.

    C’est ce qui est souligné, notamment, par les versets de la Genèse repris dans les répons de la liturgie de ces jours, dont j’ai cité plusieurs au cours de la semaine passée, comme je vais continuer à le faire.

    Le premier mot de la Genèse est déjà une prophétie christique : Au commencement. En archi. In principio. C’est saint Jean qui le souligne en commençant son évangile par le même mot : Au « commencement », au principe, était le Verbe.

    Lorsque Dieu prend une côte d’Adam pour en « construire » la femme, c’est une prophétie du flanc percé du Christ dont sort l’eau et le sang, à savoir les sacrements, par lesquels est édifiée l’Eglise. Eve est la mère des vivants, sur le plan naturel. L’Eglise l’est sur le plan surnaturel.

    La femme t’écrasera la tête sous son talon, dit Dieu au serpent. Cette femme sera la nouvelle Eve, qui par son immaculée conception et en donnant naissance au Fils de Dieu écrasera la tête du démon.

    L’arbre de vie est l’axe du paradis. Avant la chute, Adam et Eve n’avaient pas besoin de manger de son fruit, car la vie de cet arbre était en eux, ils avaient une pleine participation à la vie éternelle. Après la chute, devenus mortels, ils sont exclus du paradis pour qu’ils ne puissent pas prendre le fruit de l’arbre de vie. Dieu nous a donné la Croix du Christ, qui est l’arbre de vie, auquel nous avons désormais accès parce que la personne divine du Fils de Dieu a expié nos péchés à notre place.

    Dans la liturgie d’hier, l’énumération des premières générations se terminait avec le père de Noé, Lamech, mort à 777 ans.

    Cette insistance sur le chiffre 7 annonce qu’il va falloir passer à 8.

    8 est le chiffre de la grâce (7, le chiffre de la perfection de la création, plus 1), c’est le chiffre du Christ, ressuscité le huitième jour (les 7 jours de la création plus le jour de l’éternité), et qui nous a enseigné les huit Béatitudes.

    Or voici Noé, qui est le personnage principal de la semaine de la sexagésime. Noé et le Déluge.

    Le Déluge commence après le septième jour. Dans l’arche de Noé, il y a huit personnes, qui vont sauver la création : « universum semen », dit un répons résumant une expression plus longue de la Genèse. Comment traduire ? Toutes les races d’animaux ? Mais « semen », c’est plus que cela. C’est le code génétique de chaque être vivant, dirions-nous aujourd’hui. Et c’est à mettre en relation avec l’évangile de ce dimanche : « Il sortit, celui qui sème, semer sa semence… »

    Le Déluge est le baptême de régénération (il dure quarante jours car c’est le temps de purification du carême), et l’Arche est l’Eglise qui nous fait traverser les eaux jusqu’à la montagne où poussent l’olivier et la vigne : l’huile de l’onction divine et le vin de la vie éternelle.

  • Ubi est Abel frater tuus ?

    Ubi est Abel frater tuus ? dixit Dominus ad Cain. Nescio, Domine, numquid custos fratris mei sum ego ? Et dixit ad eum : Quid fecisti ? Ecce vox sanguinis fratris tui Abel clamat ad me de terra. Maledictus eris super terram, quæ aperuit os suum, et suscepit sanguinem fratris tui de manu tua. Ecce vox sanguinis fratris tui Abel clamat ad me de terra.

    Où est Abel ton frère ? demanda le Seigneur à Caïn. Je ne sais pas, Seigneur... Suis-je le gardien de mon frère ? Et il lui dit : Qu’as-tu fait ? Voici que la voix du sang de ton frère Abel crie vers moi depuis la terre. Tu seras maudit sur la terre, qui a ouvert sa bouche pour recevoir le sang de ton frère, versé par ta main.

  • Nous avons un père à Rome

    Oui, nous avons un père à Rome. Bon, on le savait déjà, mais quand, en plus, il nous fait un petit signe, ça fait chaud au cœur.

    Ce petit signe bien sympathique, c’est la lettre envoyée par le cardinal Castrillon Hoyos, président de la commission Ecclesia Dei, aux dirigeants des Scouts d’Europe pour leur enjoindre d’appliquer le motu proprio sur la messe.

    En octobre dernier, les Scouts d’Europe étaient agités par une grosse polémique sur la messe. Certains avaient demandé à pouvoir bénéficier du motu proprio. Les dirigeants avaient répondu qu’il n’en était pas question : « Les unités du mouvement doivent être accompagnées par des CR qui célèbrent habituellement selon la forme ordinaire du missel. La forme ordinaire du missel sera choisie pour toutes les activités scoutes et guides dans le cadre du mouvement. »

    La polémique se développa sur le forum internet des Scouts d’Europe. Le modérateur ferma la discussion le 11 novembre.

    Mais le 16 janvier dernier, pour répondre à des rumeurs, le modérateur publiait un texte des « commissaires généraux » informant qu’en effet « une lettre avait été adressée, par le cardinal Castrillon Hoyos, président de la commission pontificale Ecclesia Dei, à Jean-Marie Nessi, président de l'AGSE, invitant celle-ci à reconsidérer certaines des dispositions prises pour la mise en œuvre du motu proprio ».

    S’ensuivait naturellement des protestations de fidélité et d’obéissance à l’Eglise, et la promesse que l’on allait « prendre en compte » cette lettre... Mais bien entendu la « poursuite de la réflexion se fera dans le cadre des instances scoutes appropriées... c'est à dire, pas sur le forum... Nous ne sommes pas au journal télévisé de 20H00, où chaque action est filmée et commentée en direct, et où on exige des réponses et des réactions immédiates à tout propos ». Et d’ajouter : « Nous demandons donc aux intervenants du forum de s'abstenir de demandes de précision ou d'information, que nous ne pourrons pas donner. Les informations nécessaires seront données par les canaux habituels du mouvement. »

    On verra bien ce qui sortira de ces conciliabules secrets sur la messe, qui est une manifestation publique.

    Ce qui est à retenir est que le cardinal Castrillon Hoyos, gardien des intentions du pape en la matière, a clairement et fermement désavoué les chefs des Scouts d’Europe qui voulaient imposer à tous la messe de Paul VI malgré le motu proprio.

  • La conversion de saint Paul

    Il est digne et juste, équitable et raisonnable, que nous vous rendions grâces. Seigneur saint, Père tout-puissant, Dieu éternel, qui, voulant montrer votre désir de pardonner les péchés de tous, avez gagné le persécuteur de votre Eglise, par cette seule parole dont vous l'appeliez, et en avez fait, tout à coup, notre Docteur, de notre persécuteur qu'il était. Il avait reçu les lettres d'autrui pour marcher à la destruction des Eglises, et bientôt il s'est mis à écrire ses propres Lettres pour les rétablir. Afin de nous faire voir que de Saul il est devenu Paul, en architecte sage, il a tout aussitôt posé l'unique fondement; en sorte que votre sainte Eglise Catholique se réjouissait de se voir édifiée par celui qui la dévastait auparavant, et de ce qu'il était devenu pour elle un si puissant défenseur, qu'il ne craignait plus ni les supplices, ni la mort du corps. Lui qui avait brisé les membres de l'Eglise, devenu l'un des chefs de cette Eglise, il a livré sa tête pour être uni, dans tous ses membres, au Christ Chef, par la miséricorde duquel il a mérité d'être un vase d'élection, et de recevoir, dans le sanctuaire de son cœur, ce même Jésus-Christ, votre Fils, notre Seigneur.

    (préface de la fête, dans un missel gallican édité par Mabillon sous le nom de « missel gothique »)

  • Ecce Adam quasi unus ex nobis

    Ecce Adam quasi unus ex nobis factus est, sciens bonum et malum. Videte, ne forte sumat de ligno vitæ, et vivat in æternum. Fecit quoque Dominus Deus Adæ tunicam pelliceam, et induit eum, et dixit : Videte, ne forte sumat de ligno vitæ, et vivat in æternum.

    Voici Adam devenu comme l'un de nous, sachant le bien et le mal. Faisons en sorte que d'aventure il ne prenne de l'arbre de vie, et qu'il ne vive éternellement. Le Seigneur Dieu fit aussi à Adam une tunique de peau, dont il le revêtit, et il dit : Faisons en sorte que d'aventure il ne prenne de l'arbre de vie, et qu'il ne vive éternellement.

    (répons formé de Gen. 2 21-22)

    (mémoire de saint Timothée)

  • Plantaverat autem Dominus Deus paradisum

    Plantaverat autem Dominus Deus paradisum voluptatis a principio, in quo posuit hominem quem formaverat. Produxitque Dominus Deus de humo omne lignum pulchrum visu, et ad vescendum suave ; lignum etiam vitæ in medio paradisi, in quo posuit hominem quem formaverat.

    Or le Seigneur Dieu avait planté au commencement un paradis de volupté, dans lequel Il mit l'homme qu'il avait formé. Et le Seigneur Dieu produisit de la terre toutes sortes d'arbres beaux à la vue, et dont le fruit était agréable au goût ; et l'arbre de vie au milieu du paradis...

    (répons formé de Gen. 2, 8-9)

    (aujourd’hui, mémoire de sainte Emérentienne)