Le fin mot de l’histoire, concernant Nicolas Sarkozy et les diacres ordonnés à Saint-Jean de Latran, est semble-t-il que le supérieur de la maison romaine de l’Institut du Bon Pasteur avait invité le président à la cérémonie, et que celui-ci a décliné l’invitation, en raison de son emploi du temps « particulièrement chargé », non sans exprimer ses « très sincères regrets » et « transmettre tous ses vœux aux futurs diacres ».
Ma précédente note sur ce sujet a provoqué une intéressante discussion entre plusieurs de mes lecteurs, sur le thème, qu’on n’a pas fini d’évoquer, de la « laïcité positive » selon Sarkozy. Mon sentiment est que cette « laïcité positive » vaut mieux que la laïcité agressive, qu’elle est plus facile à vivre, mais qu’elle peut être plus dommageable pour l’Eglise, comme je l’ai déjà dit : on met toutes les religions sur le même plan (dans les étals du supermarché des religions, comme aux Etats-Unis, bien sûr), ce qui est contraire à la vérité, et favorise l’islam.
De façon analogue, sur le plan politique, Nicolas Sarkozy est celui qui ne fait pas d’ostracisme envers Jean-Marie Le Pen, et l’invite, comme les autres chefs politiques, lorsqu’il consulte sur les grands sujets. Là encore, c’est plus facile à vivre, mais on ne voit pas que cela soit bon pour le Front national...
Mais si je reviens sur les ordinations diaconales, c’est surtout pour souligner que le fait important, et même très important, est que des ordinations selon le rite traditionnel aient eu lieu à Saint-Jean de Latran, qui, avant d’être l’église dont Nicolas Sarkozy est l’unique chanoine d’honneur, est surtout la cathédrale du pape, « tête et mère de toutes les églises ». C’est un message fort envoyé par Benoît XVI aux évêques qui refusent le motu proprio sur la messe.