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Liturgie - Page 627

  • La puissance du Très-Haut la couvrit de son ombre

    Acathiste à la Mère de Dieu, strophe IV

    La puissance du Très-Haut couvrit alors de son ombre celle qui n’a pas connu le mariage, afin de pouvoir concevoir. Ainsi son sein fertile s’est avéré un champ agréable à tous ceux qui veulent y moissonner le salut, en psalmodiant : Alléluia !

    Alléluia, Alléluia !

  • Lorsque la Vierge chercha à comprendre l’incompréhensible

    Acathiste à la Mère de Dieu, strophe III

    Lorsque la Vierge chercha à comprendre l’incompréhensible, elle dit à l’envoyé : Dites-moi comment peut-il naître un fils de mes chastes entrailles ? Et lui de répondre avec effroi par ces acclamations :

    Salut, initiée à la décision indicible. Salut, ô silence pour ceux qui sollicitent une preuve.
    Salut, ô prémice des miracles du Christ. Salut, vous êtes le faîte de ses commandements.

    Salut, ô échelle céleste par laquelle Dieu est descendu. Salut, ô pont menant au ciel ceux de la terre.

    Salut, ô étonnement des anges connu de tous. Salut, ô vous qui êtes pour les démons une blessure provoquant leurs lamentations.

    Salut, vous qui avez engendré la lumière d’une façon indescriptible.

    Salut, vous qui n’avez appris à personne à dire « comment ».

    Salut, vous qui dépassez la connaissance des sages. Salut, vous qui éclairez l’intelligence des croyants.

    Salut, ô épouse sans époux !

    Salut, ô épouse sans époux !

  • 3e dimanche de carême

    Extrahentes Joseph de lacu, vendiderunt Ismaëlitis viginti argenteis. Reversusque Ruben ad puteum, cum non invenisset eum, scidit vestimenta sua cum fletu, et dixit : Puer non comparet, et ego quo ibo ? At illi, intincta tunica Joseph in sanguine hædi, miserunt qui ferret eam ad patrem et diceret : Vide si tunica filii tui sit, an non.

    Retirant Joseph de la fosse, ils le vendirent aux Ismaélites pour vingt pièces d’argent. Ruben, revenu au puits, comme il ne le trouvait pas, déchira ses vêtements en pleurant et dit : L’enfant ne paraît plus. Et moi, que vais-je devenir ? Mais eux, ayant trempé la tunique de Joseph dans le sang d’un bouc, envoyèrent un messager qui la porterait à leur père et lui dirait : Vois s’il s’agit de la tunique de ton fils ou non.

    (Répons des matines)

  • Alléluia

    Acathiste à la Mère de Dieu, strophe II

    La sainte, se voyant encore chaste, dit hardiment à Gabriel : Votre discours étrange me paraît difficile à accepter. Comment parlez-vous d’un enfantement qui suivrait une conception sans semence, en vous exclamant : Alléluia !

    Alléluia, Alléluia !

  • Salut, vous par qui la joie se lève

    Acathiste à la Mère de Dieu, strophe I

    Le prince des anges fut envoyé du ciel pour dire à la Mère de Dieu : Salut. Te voyant, Seigneur, assumer un corps à sa parole incorporelle, il resta interdit et se mit à lui crier ainsi :

    Salut, vous par qui la joie se lève. Salut, vous par qui la malédiction se dissipe.

    Salut, renouvellement de la vocation d’Adam déchu. Salut, délivrance d’Eve de ses larmes.

    Salut, hauteur inaccessible aux pensées humaines. Salut, abîme insondable même aux yeux des anges.

    Salut, car vous êtes le trône du Roi. Salut, car vous portez Celui qui porte toutes les créatures.

    Salut, astre qui fait paraître le Soleil. Salut, sein de la divine incarnation.

    Salut, renouveau de la création. Salut, vous par qui le Créateur se fait enfant. Salut, ô Epouse sans époux !

    Salut, ô Epouse sans époux !

  • Invincible chef d’armée

    Suite de l’Acathiste à la Mère de Dieu. Après les odes, on chante l’hymne de victoire, qui est aussi le kondakion de l’Annonciation et des dimanches de carême.

    Invincible chef d’armée,
    A vous les accents de victoire !
    Libérée du danger,
    Votre ville, ô Mère de Dieu,
    Vous offre des hymnes de reconnaissance.
    Vous dont la puissance est irrésistible,
    De tout péril délivrez-moi,
    Pour que je puisse vous acclamer :
    Salut à vous, Epouse sans époux !

  • Que tout fils de la terre tressaille en esprit

    9e ode de l’Acathiste à la Mère de Dieu

    Que tout fils de la terre tressaille en esprit, tenant en sa main un flambeau, et que la nature des esprits immatériels célèbre dans la joie la fête sacrée de la Mère de Dieu en s’écriant : Salut, Mère de Dieu toute pure, toute bienheureuse, et toujours vierge.

    Très sainte Mère de Dieu, sauvez-nous.

    Ô Vierge, sauvez-nous, nous les pécheurs, de l’épreuve, de l’invasion des barbares et de toute autre calamité nous frappant à cause de la multitude de nos péchés, afin de vous crier notre salut, nous les croyants ayant obtenu, grâce à vous, une large part de la joie éternelle.

    Très sainte Mère de Dieu, sauvez-nous.

    Vous êtes apparue comme notre lumière et notre sécurité. C’est pourquoi nous vous crions : Salut, astre sans déclin qui avez introduit dans le monde le grand Soleil. Salut, ô pure qui avez ouvert l’Eden fermé. Salut, colonne de feu introduisant l’être humain dans la vie céleste.

    Très sainte Mère de Dieu, sauvez-nous.

    Tenons-nous pieusement dans la maison de notre Dieu en nous écriant : Salut, Maîtresse du monde. Salut, Marie, Notre Dame à tous. Salut, vous qui êtes seule parmi les femmes, belle et sans défaut. Salut, réceptacle du parfum inépuisable répandu sur nous.

    Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit.

    Salut, ô toujours vierge, colombe qui avez porté le miséricordieux. Salut, gloire de tous les justes et couronne des lutteurs. Salut, divin ornement de tous les justes et notre salut à nous les croyants.

    Maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.

    Ô Dieu, aie pitié de ton héritage, ferme à présent les yeux sur tous nos péchés, et accepte, à cet effet, l’intercession en notre faveur de celle qui t’a conçu sans semence sur terre, lorsque tu as voulu, ô Christ, dans ta grande miséricorde, prendre forme humaine.

  • L’enfantement de la Mère de Dieu

    8e ode de l’Acathiste à la Mère de Dieu

    L’enfantement de la Mère de Dieu sauva les Saints Enfants de la fournaise, qui le préfiguraient ; devenu réalité à présent, il rassemble tout l’univers pour chanter : Louez le Seigneur, vous ses œuvres, et exaltez-le dans tous les siècles.

    Très sainte Mère de Dieu, sauvez-nous.

    Ô Pure, vous avez reçu le Verbe dans votre sein ; vous avez porté celui qui porte l’univers et nourri de votre lait celui qui, d’un signe, nourrit l’univers entier. C’est à lui que nous chantons : Louez le Seigneur, vous ses œuvres, et exaltez-le dans tous les siècles.

    Très sainte Mère de Dieu, sauvez-nous.

    Ô Vierge sainte, exempte de toute corruption, le buisson ardent fit comprendre à Moïse le grand mystère de votre enfantement, les Enfants le préfigurèrent très clairement lorsqu’ils se tinrent debout au milieu du feu sans en être brûlés. C’est pourquoi nous vous louons dans tous les siècles.

    Très sainte Mère de Dieu, sauvez-nous.

    Nous, que la fraude avait jadis dépouillés, nous avons revêtu, par votre conception, la robe de l’incorruptibilité. Assis dans la nuit de nos fautes, nous avons vu la lumière, grâce à vous, ô Vierge, habitacle de la lumière. C’est pourquoi nous vous louons dans tous les siècles.

    Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit.

    Ô Vierge, salut des mortels, par vous les morts ressuscitent, car vous avez mis au monde la vie en personne, les muets recouvrent la parole, les lépreux sont purifiés, les maladies sont chassées et la nuée des esprits errants dans les airs s’avère vaincue.

    Maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen.

    Salut, ô pure toute bénie, qui avez enfanté au monde le salut, et par lequel nous avons été élevés de terre. Ô protection, soutien, rempart, et citadelle de ceux qui chantent : Louez le Seigneur, vous ses œuvres, et exaltez-le dans tous les siècles.

  • Ils n’adorèrent pas la créature au lieu du Créateur

    7e ode de l’Acathiste à la Mère de Dieu

    Ils n’adorèrent pas la créature au lieu du Créateur, ceux qu’inspirait la sagesse de Dieu ; mais, surmontant courageusement la menace du feu, ils se mirent à chanter avec joie : Toi qui es au-dessus de toute louange, tu es béni, Seigneur, Dieu de nos pères !

    Très sainte Mère de Dieu, sauvez-nous.

    Nous vous chantons en nous écriant : Salut, char du soleil spirituel, vigne véritable, qui avez produit la grappe bien mûre distillant un vin qui réjouit les âmes de tous ceux qui vous glorifient avec foi.

    Très sainte Mère de Dieu, sauvez-nous.

    Salut, ô épouse de Dieu, qui avez mis au monde le médecin des hommes. Salut, rameau mystique qui avez donné une fleur inflétrissable. Salut, ô notre Maîtresse, par qui nous sommes remplis de joie et devenus héritiers de la vie.

    Très sainte Mère de Dieu, sauvez-nous.

    Aucune langue éloquente ne peut, ô Maîtresse, chanter vos louanges, car vous avez surpassé les Séraphins, en portant le Christ Roi. C’est pourquoi, priez-le de sauver de tout mal ceux qui vous honorent avec foi.

    Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit.

    Les confins de la terre vous proclament bienheureuse et vous crient : Salut, ô pure, livre où le Verbe fut inscrit par le doigt du Père. Suppliez-le, Mère de Dieu, d’inscrire les noms de vos serviteurs au livre de vie.

    Maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen.

    Nous vous supplions, nous vos serviteurs, et nous fléchissons les genoux de notre cœur. Inclinez l’oreille, ô pure, sauvez-nous, nous qui sommes engloutis dans les flots des tribulations, et préservez votre monde, ô Mère de Dieu, de toute invasion ennemie.

  • 2e dimanche de carême

    A coup sûr ni ce que Jacob a fait ou dit à son père pour attirer sa bénédiction, ni ce que Joseph a dit à ses frères comme pour les induire en erreur, ni la folie simulée de David, ni les autres faits de ce genre ne doivent être regardés comme des mensonges, mais bien comme des paroles ou des actions prophétiques qu'il faut rapporter à quelques vérités proposées à l'intelligence; ce sont comme des voiles figuratifs sous lesquels on enveloppe celles-ci, pour exercer l'âme pieuse et ne pas diminuer leur prix, en les exposant à ses yeux immédiatement et sans nuages. Et quand nous tirons de leur mystérieuse obscurité des faits qui nous sont manifestés ailleurs clairement et ouvertement, la connaissance s'en renouvelle pour ainsi dire, en nous, et ce renouvellement a ses charmes. Si on les cache ainsi, ce n'est point pour en priver les fidèles, mais pour en augmenter le prix à leurs yeux, afin qu'en les dérobant à demi à l'ardeur de leurs désirs, on rende plus vif le plaisir de les trouver. Cependant on les appelle vérités et non mensonges : car ce sont des choses vraies, et non des choses fausses, qui sont exprimées ainsi en parole ou en action; on leur donne même le nom des choses qu'elles figurent. Or on ne les regarde comme des mensonges, que parce qu'on ne les considère pas par rapport aux vérités qu'elles signifient; mais qu'on s'attache aux mots mêmes, qui sont réellement faux.

    Pour éclaircir tout cela par des exemples, examine un peu ce qu'a fait Jacob. Il est certain qu'il s'est couvert d'une peau de chevreau; au premier abord, nous taxerons cela de mensonge, car son intention était d'être pris pour ce qu'il n'était pas. Mais si nous faisons attention au fait figuré auquel le fait se rapportait réellement, nous trouverons que la peau de chevreau et celui qui s'en est revêtu représentaient celui qui a porté des péchés qui n'étaient pas les siens, des iniquités qui lui étaient étrangères. Une signification vraie ne peut donc en aucune façon être appelée mensonge. Or il en est des actions comme des paroles. Quand Isaac demanda à Jacob : « Qui es-tu, mon fils? » il répondit : « Je suis Esaü, votre premier-né ». A ne considérer que les deux jumeaux, c'était un mensonge ; mais si ces paroles et ces actions sont prises dans leur sens figuré, on retrouvera dans son corps, qui est l'Eglise, Celui qui a dit, par allusion à cet événement : « Quand vous verrez Abraham, Isaac, Jacob et tous les Prophètes dans le royaume de Dieu et vous chassés dehors. Et il en viendra de l'orient et de l'occident, et de l'aquilon et du midi, et ils auront place au festin dans le royaume de Dieu ; et il y aura des derniers qui seront des premiers, et des premiers qui seront des derniers ». C'est ainsi que le plus jeune a en quelque sorte enlevé la primogéniture et l'a transportée sur lui-même.

    (Saint Augustin, Contre le mensonge, ch. 10. En relation avec la lecture de la Genèse en ce jour, cf. ma note de l’an dernier.)