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Liturgie - Page 631

  • Immisit Dominus soporem in Adam

    Immisit Dominus soporem in Adam, et tulit unam de costis ejus. Et ædificavit costam, quam tulerat Dominus de Adam, in mulierem, et adduxit eam ad Adam, ut videret quid vocaret eam. Et vocavit nomen ejus Virago, quia de viro sumpta est. Cumque obdormisset, tulit unam de costis ejus, et replevit carnem pro ea. Et ædificavit costam, quam tulerat Dominus de Adam, in mulierem, et adduxit eam ad Adam, ut videret quid vocaret eam. Gloria Patri, et Filio, et Spiritui Sancto. Et vocavit nomen ejus Virago, quia de viro sumpta est.

    Le Seigneur envoya à Adam un profond sommeil, et il tira une de ses côtes, et il construisit la côte, que le Seigneur avait tirée d’Adam, en femme, et il l'amena à Adam, pour voir comment il l’appellerait. Et il l’appela du nom de Virago, parce qu’elle avait été tirée de l’homme (vir). Alors qu’il dormait profondément, il tira une de ses côtes, et en fit une chair. Et il construisit la côte…

    (Répons formé de morceaux de Gen. 2, 21-23...)

    (Aujourd'hui, mémoire de saint Vincent)

  • Sainte Agnès

    Amo Christum, in cujus thalamum introivi, cujus Mater virgo est, cujus Pater feminam nescit, cujus mihi organa modulatis vocibus cantant : Quem cum amavero, casta sum, cum tetigero, munda sum, cum accepero, virgo sum. Anulo fidei suæ subharrhavit me, et immensis monilibus ornavit me. Quem cum amavero, casta sum, cum tetigero, munda sum, cum accepero, virgo sum.

    J'aime le Christ, je suis entrée dans sa chambre nuptiale, lui dont la Mère est vierge, dont le Père n’a pas connu de femme [pour engendrer un fils], dont la musique me chante d’une voix harmonieuse : Si je l'aime, je suis chaste, si je le touche, je suis pure, si je le possède, je suis vierge. Il m'a donné un anneau pour gage de sa foi, et m'a parée de colliers sans fin. Si je l'aime, je suis chaste, si je le touche, je suis pure, si je le possède, je suis vierge.

  • Septuagésime

    Cette année, le cycle de Pâques vient percuter le cycle de Noël et le réduit considérablement : il n’y aura eu qu’un seul dimanche après l’Epiphanie (alors qu’il peut y en avoir jusqu’à six). Dans le calendrier byzantin il n’y en aura même eu aucun, car la préparation à Pâques commence 10 semaines avant la fête des fêtes.

    Voici donc déjà la Septuagésime. Sur la symbolique de ce temps et son incroyable suppression dans le calendrier de Paul VI, voir ma note de l’an dernier.

    Tulit Dominus hominem, et posuit eum in paradiso voluptatis, ut operaretur et custodiret illum. Plantaverat autem Dominus Deus paradisum voluptatis a principio, in quo posuit hominem, quem formaverat, ut operaretur et custodiret illum.

    Le Seigneur Dieu prit l'homme, et le mit dans le paradis de volupté, afin qu'il le cultivât et le gardât. Car le Seigneur Dieu avait planté à l’origine un paradis de volupté, dans lequel il mit l'homme qu'il avait formé, afin qu'il le cultivât et le gardât.

    Tous les répons des matines, jusqu’au premier dimanche de carême, chantent la création et la chute, avec des formules de la Genèse selon la Vulgate. Ici Gen. 2, 15 et 8.

  • De la Sainte Vierge le samedi

    Deus, qui salutis æternæ, beatæ Mariæ virginitate fœcunda, humano generi præmia praestitisti, tribue, quæsumus, ut ipsam pro nobis intercedere sentiamus, per quam meruimus auctorem vitæ suscipere, Dominum nostrum Jesum Christum, Filium tuum…

    Ô Dieu qui, par la féconde virginité de la bienheureuse Marie, as octroyé au genre humain les biens du salut éternel, fais-nous comprendre, nous te le demandons, qu’elle-même intercède pour nous, elle par qui nous avons pu recevoir l’auteur de la vie, notre Seigneur Jésus-Christ ton Fils…

  • Sainte Prisca

    Les noms d'Aquilas et de Priscille sont latins, mais l'homme et la femme qui les portent étaient d'origine juive. Cependant, au moins Aquilas provenait géographiquement de la diaspora de l'Anatolie septentrionale, alors que Priscille, dont le nom se trouve parfois abrégé en Prisca, était probablement une juive provenant de Rome. C'est en tout cas de Rome qu'ils étaient parvenus à Corinthe, où Paul les rencontra au début des années 50; c'est là qu'il s'associa à eux car, comme nous le raconte Luc, ils exerçaient le même métier de fabricants de toiles ou de tentes pour un usage domestique, et il fut même accueilli dans leur maison (cf. Ac 18, 3). Le motif de leur venue à Corinthe avait été la décision de l'empereur Claude de chasser de Rome les Juifs résidant dans l'Urbs.

    Dans un deuxième temps, ils se rendirent en Asie mineure, à Ephèse. Ils jouèrent là un rôle déterminant pour compléter la formation chrétienne du juif alexandrin Apollos. Quand, à Ephèse, l'Apôtre Paul écrit sa Première Lettre aux Corinthiens, il envoie aussi explicitement avec ses propres salutations celles d'"Aquilas et Prisca [qui] vous saluent bien dans le Seigneur, avec l'Eglise qui se rassemble chez eux" (16, 19). Nous apprenons ainsi le rôle très important que ce couple joua dans le milieu de l'Eglise primitive: accueillir dans leur maison le groupe des chrétiens locaux, lorsque ceux-ci se rassemblaient pour écouter la Parole de Dieu et pour célébrer l'Eucharistie. C'est précisément ce type de rassemblement qui est appelé en grec "ekklesìa" qui signifie convocation, assemblée, regroupement. Dans la maison d'Aquilas et de Priscille, se réunit donc l'Eglise, la convocation du Christ, qui célèbre là les saints Mystères. Et ainsi, nous pouvons précisément voir la naissance de la réalité de l'Eglise dans les maisons des croyants.

    De retour à Rome, Aquilas et Priscille continuèrent à accomplir cette très précieuse fonction également dans la capitale de l'Empire. En effet, Paul, écrivant aux Romains, envoie précisément ce salut: "Saluez Prisca et Aquilas, mes coopérateurs dans le Christ Jésus; pour me sauver la vie ils ont risqué leur tête, et je ne suis pas seul à leur devoir de la gratitude: c'est le cas de toutes les Eglises de la gentilité; saluez aussi l'Eglise qui se réunit chez eux" (Rm 16, 3-5).

    A la gratitude de ces premières Eglises, dont parle saint Paul, doit s'unir la nôtre, car c'est grâce à la foi et à l'engagement apostolique de fidèles laïcs, de familles, d'époux comme Priscille et Aquilas, que le christianisme est parvenu à notre génération. Il ne pouvait pas croître uniquement grâce aux Apôtres qui l'annonçaient. Pour s'enraciner dans la terre du peuple, pour se développer de façon vivante, était nécessaire l'engagement de ces familles, de ces époux, de ces communautés chrétiennes, et de fidèles laïcs qui ont offert l'"humus" à la croissance de la foi. Et c'est toujours et seulement ainsi que croît l'Eglise. En particulier, ce couple démontre combien l'action des époux chrétiens est importante. Lorsqu'ils sont soutenus par la foi et par une forte spiritualité, leur engagement courageux pour l'Eglise et dans l'Eglise devient naturel. Leur vie commune quotidienne se prolonge et en quelque sorte s'élève en assumant une responsabilité commune en faveur du Corps mystique du Christ, ne fût-ce qu'une petite partie de celui-ci.

    Nous pouvons tirer une autre leçon importante de leur exemple: chaque maison peut se transformer en une petite Eglise. Non seulement dans le sens où dans celle-ci doit régner le typique amour chrétien fait d'altruisme et d'attention réciproque, mais plus encore dans le sens où toute la vie familiale sur la base de la foi, est appelée à tourner autour de l'unique domination de Jésus Christ. Ce n'est pas par hasard que dans la Lettre aux Ephésiens, Paul compare la relation matrimoniale à la communion sponsale qui existe entre le Christ et l'Eglise (cf. Eph 5, 25-33). Nous pourrions même considérer que l'Apôtre façonne indirectement la vie de l'Eglise tout entière sur celle de la famille. Et en réalité, l'Eglise est la famille de Dieu. Nous honorons donc Aquilas et Priscille comme modèles d'une vie conjugale engagée de façon responsable au service de toute la communauté chrétienne. Et nous trouvons en eux le modèle de l'Eglise, famille de Dieu pour tous les temps.

    Benoît XVI (extraits de son allocution à l’audience du 7 février 2007)

  • Saint Antoine

    Que le nom de la vertu ne nous étonne pas et ne nous surprenne pas, comme si c’était une chose fort extraordinaire. Elle n’est pas éloignée de nous ni hors de nous ; mais elle est en nous-mêmes, et il nous est facile de l’embrasser, pourvu que nous le voulions. Les Grecs traversent les mers et vont dans les pays éloignés, pour apprendre les sciences, mais nous n’avons pas besoin de faire de grands voyages pour acquérir le royaume du ciel, ni de traverser les mers pour nous instruire de la vertu, puisque Notre Seigneur a dit : Le Royaume de Dieu est en vous-mêmes (Lc 17, 21). Ainsi la vertu n’a besoin que de notre volonté, puisqu’elle est en nous, et tire son origine de nous-mêmes. Car cette partie de notre âme qui, de sa nature, est intelligente, est vertu et elle conserve sa nature lorsqu’elle demeure telle qu’elle a été créée. Or elle a été créée toute belle et toute juste, ce qui a fait dire à Jésus fils de Navé, parlant au peuple d’Israël : Rendez votre cœur droit en la présence de votre Dieu (Jos 24, 23), et à saint Jean : Rendez droites les voies du Seigneur (Mt 3, 4). Or avoir l’âme droite n’est autre chose que de conserver son âme dans la pureté même dans laquelle elle a été créée. Si elle décline et se détourne de sa nature, on dit alors que l’âme est corrompue et vicieuse. Ainsi ce que je vous propose, n’est pas si difficile puisque, si nous demeurons dans l’état même où nous avons été créés, nous serons vertueux, et si au contraire nous nous portons à de mauvaises pensées et à de mauvais desseins, nous serons condamnés comme méchants. S’il fallait sortir hors de nous pour acquérir la vertu, j’avoue qu’il y aurait de la difficulté ; mais puisqu’elle est en nous-mêmes, prenons garde de ne pas nous laisser emporter à de mauvaises pensées et à conserver notre âme à Dieu comme un dépôt que nous avons reçu de sa main, afin que demeurant dans l’état où il lui a plu de la former, il reconnaisse en nous son ouvrage.

    (Propos de saint Antoine cités par saint Athanase)

  • Saint Marcel Ier

    Preces populi tui, quæsumus, Domine, clementer exaudi, ut beati Marcelli Martyris tui atque Pontificis meritis adjuvemur, cujus passione lætamur.

    Exauce dans ta bienveillance, Seigneur, nous te le demandons, les prières de ton peuple, afin que nous soyons aidés par les mérites de ton bienheureux martyr et pontife Marcel, dont nous fêtons la passion.

    (Voir ma note de l’an dernier sur « le pape esclave »)

  • Les douze ans et les trois jours

    Selon le calendrier de 1962, on dit aujourd’hui la messe du 1er dimanche après l’Epiphanie, dont l’évangile est le récit du recouvrement de Jésus au Temple.

    « Et lorsqu'il eut atteint l'âge de douze ans. »

    C'est à sa douzième année, comme nous le disons, que l'enseignement du Seigneur prend son point de départ : car un même nombre de messagers était réservé à la prédication de la foi. Ce n'est pas non plus sans dessein qu'oubliant ses parents selon la chair — Lui qui, même en sa vie incarnée, était rempli de la sagesse de Dieu et de sa grâce — au bout de trois jours II est retrouvé au temple ; c'était le signe que, trois jours après sa triomphante Passion, II devait, ressuscité, se présenter à notre foi sur le trône du ciel et parmi les honneurs divins, Lui que l'on croyait mort.

    « Qu'est-ce à dire ? vous me cherchiez ? ne saviez-vous pas que je dois être aux affaires de mon Père ? »

    II y a dans le Christ deux filiations : l'une est de son Père, l'autre de sa Mère. La première, par son Père, est toute divine, tandis que par sa Mère II s'est abaissé à nos labeurs et à nos usages. Dès lors tout ce qui, dans ses actes, dépasse la nature, l'âge, la coutume, ne doit pas être attribué aux facultés humaines, mais rapporté aux énergies divines.

    Ailleurs sa Mère le pousse à un acte mystérieux (Jn, II, 3) ; ici cette Mère est reprise de réclamer encore qu'il agisse en homme. Mais, comme ici on le montre âgé de douze ans, comme là on nous apprend qu'il a des disciples, vous voyez que cette Mère a été renseignée sur son Fils au point de réclamer de sa maturité un mystère, elle que déconcertait chez l'enfant ce prodige.

    Saint Ambroise

  • Petit pas

    Le pape Benoît XVI a célébré hier, pour la première fois en public, une messe « le dos tourné aux fidèles et le regard vers la croix », comme l’avait indiqué au préalable l’Office des célébrations liturgiques. C’était une messe de Paul VI en italien, célébrée à la chapelle Sixtine.

    Rappelons que le concile Vatican II n’avait nullement demandé de célébrer la messe face au peuple.

    Rappelons aussi que Benoît XVI a nommé comme nouveau maître des cérémonies pontificales Mgr Guido Marini, formé à l’école de feu l’archevêque de Gênes le cardinal Siri. Mgr Guido Marini est d’une certaine façon l’antithèse de son prédécesseur et homonyme Mgr Piero Marini. Voir l’interview de Guido Marini, et surtout le texte du P. Gregorio, sur Eucharistie miséricordieuse.

  • Saint Hilaire

    Pour résumer l'essentiel de sa doctrine, je voudrais dire qu'Hilaire trouve le point de départ de sa réflexion théologique dans la foi baptismale. Dans le De Trinitate, Hilaire écrit : Jésus « a commandé de baptiser au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit (cf. Mt 28, 19), c'est-à-dire dans la confession de l'Auteur, du Fils unique et du Don. Il n'y a qu'un seul Auteur de toutes les choses, car Dieu le Père est un seul, dont tout procède. Et Notre Seigneur Jésus Christ est un seul, à travers lequel tout fut fait (1 Co 8, 6), et l'Esprit est un seul (Ep 4, 4), don en tous... En rien on ne pourra trouver qu'il manque quelque chose à une plénitude aussi grande, dans laquelle convergent dans le Père, dans le Fils et dans le Saint-Esprit l'immensité de l'Eternel, la révélation dans l'Image, la joie dans le Don ». Dieu le Père, étant entièrement amour, est capable de communiquer en plénitude sa divinité au Fils. Je trouve particulièrement belle la formule suivante de saint Hilaire : « Dieu ne sait rien être d'autre qu'amour, il ne sait rien être d'autre que le Père. Et celui qui l'aime n'est pas envieux, et celui qui est le Père l'est dans sa totalité. Ce nom n'admet pas de compromis, comme si Dieu pouvait être le Père sur certains aspects, mais ne l'était pas sur d'autres ».

    C'est pourquoi le Fils est pleinement Dieu sans aucun manque ni diminution : « Celui qui vient de la perfection est parfait, car celui qui a tout, lui a tout donné ». Ce n'est que dans le Christ, Fils de Dieu et Fils de l'homme, que l'humanité trouve son salut. En assumant la nature humaine, Il a uni chaque homme à lui, « il s'est fait notre chair à tous » ; « il a assumé en lui la nature de toute chair, et au moyen de celle-ci il est devenu la vraie vie, il possède en lui les racines de chaque sarment ». C'est précisément pour cette raison que le chemin vers le Christ est ouvert à tous, — car il a attiré chacun dans sa nature d'homme — même si la conversion personnelle est toujours demandée : « A travers la relation avec sa chair, l'accès au Christ est ouvert à tous, à condition qu'ils se dépouillent du vieil homme (cf. Ep 4, 22) et qu'ils le clouent sur sa croix (cf. Col 2, 14) ; à condition qu'ils abandonnent les œuvres de jadis et qu'ils se convertissent, pour être ensevelis avec lui dans son baptême, en vue de la vie (cf. Col 1, 12; Rm 6, 4) ».

    La fidélité à Dieu est un don de sa grâce. C'est pourquoi saint Hilaire demande, à la fin de son Traité sur la Trinité , de pouvoir rester toujours fidèle à la foi du baptême. C'est une caractéristique de ce livre : la réflexion se transforme en prière et la prière redevient réflexion. Tout le livre est un dialogue avec Dieu. Je voudrais conclure la catéchèse d'aujourd'hui par l'une de ces prières, qui devient ainsi également notre prière : « Fais, ô Seigneur, que je reste toujours fidèle à ce que j'ai professé dans le symbole de ma régénération, lorsque j'ai été baptisé dans le Père, dans le Fils et dans l'Esprit Saint. Fais que je t'adore, notre Père, et en même temps que toi, que j'adore ton Fils ; fais que je mérite ton Esprit Saint, qui procède de toi à travers ton Fils unique... Amen ».

    Benoît XVI