Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Liturgie - Page 52

  • Saints Pierre et Paul

    Le deuxième stichère du lucernaire (vêpres) et le tropaire de la fête, par le chœur byzantin Axion Estin du monastère Saint-Nicolas de Nikolo-Malitsa (région de Tver). On remarquera la qualité des illustration choisies par le chœur lui-même, qui chante en slavon selon la tradition musicale grecque (de l’Athos).

    Киими пении бла(го)гласными / воспоем ныне Петра и Павла, сия криле богоразумия, / земли концы прелетевшыя / и вкупе восшедшыя на небо, / и руце благодати благовестия, / и нозе проповедания истины, / Божия мудрости реки, / крепки роги Крестныя, / имиже демонов бровь Христос низложи, яко // Имеяй великую милость.

    De quelles hymnes fleuries célébrerons-nous Pierre et Paul ? Sur les ailes de la théologie ils ont gagné les confins de l'univers et se sont élevés jusqu'au ciel : à l'Evangile de justice ils ont servi de mains, leurs pieds ont cheminé pour annoncer la parole de vérité ; ils sont les fleuves de la sagesse et les bras de la croix ; par eux le Christ a brisé l'orgueil des démons en nous accordant la grande miséricorde.

    Апо́столов первопресто́льницы,/ и вселе́нныя учи́телие,/ Влады́ку всех моли́те/ мир вселе́нней дарова́ти// и душа́м на́шим ве́лию ми́лость.

    Princes des Apôtres et docteurs de l'univers, intercédez auprès du Maître de toutes choses pour qu'au monde il accorde la paix et à nos âmes la grande miséricorde.

  • Vigile des saints Pierre et Paul

    A son triple reniement, Pierre oppose une triple confession, voulant que sa langue n’obéisse pas moins à l’amour qu’elle n’a obéi à la crainte, et que la mort entrevue de loin ne semble pas lui avoir donné plus de voix que la présence de la Vie. Renier le Pasteur a été l’effet de la crainte : que l’office de l’amour soit de paître le troupeau du Seigneur ! Ceux qui paissent les brebis du Christ avec la disposition de vouloir qu’elles soient à eux et non au Christ, sont convaincus de s’aimer eux-mêmes et de ne point aimer Jésus-Christ, avides qu’ils sont d’honneurs, de domination, de richesses, et vides de cette charité qui fait obéir, soulager, plaire à Dieu.

    L’Apôtre gémit d’en voir certains chercher leur intérêt et non celui du Christ Jésus. La voix du Christ nous met avec insistance en garde contre eux. Que signifie, en effet : "Si tu m’aimes, pais mes brebis" sinon "si tu m’aimes, fais bien attention à ne pas te faire paître toi-même" ! Ce sont mes brebis, fais-les paître, comme miennes, et non comme tiennes. Cherche en elles ma gloire et non la tienne, mon domaine et non le tien, mon gain et non le tien. De peur que tu ne t’associes à ceux qui surviennent dans des temps difficiles, qui sont des égoïstes et ont tous les défauts liés à cette racine du mal".

    Le Seigneur dit à bon droit à Pierre : "M’aimes-tu ?" Il répond : "Oui" ! Jésus lui dit alors : "Pais mes agneaux," et cela deux et trois fois. Là nous est prouvée l’identité de l’amour et de la dilection. Car, la dernière fois, le Seigneur ne dit pas : "As-tu pour moi de la dilection ?" mais : "M’aimes-tu ?" Aimons-le donc lui, et non pas nous ! et, en faisant paître ses brebis, recherchons ses intérêts et non les nôtres. Je ne sais par quel inexplicable moyen on peut s’aimer (soi et non Dieu) sans s’aimer ; ou aimer Dieu (non pas soi) et s’aimer pourtant ! En effet, qui ne peut pas vivre de soi-même, meurt en s’aimant lui-même. Il ne s’aime donc pas, celui qui s’aime de manière à fuir la vie !

    Saint Augustin, leçons des matines (traité 123 sur saint Jean).

  • Messe interdite

    Mgr Peter Collins, depuis six mois évêque « d’Est-Anglie », a interdit toute célébration de la messe traditionnelle dans les deux chapelles de Notre-Dame de Walsingham, qui est le sanctuaire national des catholiques anglais.

    Cette mesure a notamment empêché une célébration de la messe traditionnelle prévue lors d’un pèlerinage organisé les 27 et 28 mai derniers. Mais le sanctuaire Notre-Dame de Walsingham est aussi le lieu d’arrivée du pèlerinage annuel de la Latin Mass Society, et c’est donc un acte de guerre de l’évêque, de l’épiscopat britannique, contre la plus grande organisation de défense de la liturgie traditionnelle dans le pays. En accord bien sûr avec François qui a décrété que la seule lex orandi de l’Eglise (ex-)latine était celle des nouveaux livres liturgiques.

    Comme on ne dit jamais où est la cathédrale de ce « diocèse d’Est-Anglie » - or le diocèse doit être nommé d’après sa cathédrale : la chaire de l’évêque -, j’ai cherché sur le site internet du diocèse. A la rubrique « cathédrale » il n’y a rien. A la rubrique « églises », la première citée est l’église anglicane Saint-Edmond d’Acle. Sic.

    [Le « diocèse d’Est-Anglie » a été créé par Paul VI en 1976. L’église Saint-Jean Baptiste de Norwich est devenue sa cathédrale.]

  • Ubu œcuménique

    Je lis dans le Bulletin de l’Œuvre d’Orient, dans un article intitulé « Œcuménisme au Moyen-Orient : beaucoup reste à faire » :

    « “Nous discutons encore de la légitimité de la communion à la main”, commente avec humour un évêque. A ces raideurs s’ajoute... » etc.

    Cet évêque note donc qu’on en est encore bêtement à parler de la légitimité de la « communion à la main », comme si c’était un sujet actuel, comme si l’œcuménisme ne méritait pas moins de raideur comme dit François (cité juste après) et des considérations plus en phase avec notre temps…

    1. Il se trouve qu’en Occident aussi il y a encore des évêques qui ne croient pas à « la légitimité de la communion à la main ». Il y a même encore des pays où l’on continue de communier sur la langue (c’était le cas en Pologne du moins avant le covid, qui a été un grand propagandiste de la « communion à la main »).

    2. L’article parle de l’œcuménisme au Proche Orient. Mais au Proche Orient l’immense majorité des chrétiens communie dans la bouche. Même chez ceux qui ont fini par se latiniser au point d’utiliser le pain azyme (aujourd’hui toutes les Eglises catholiques d’origine syriaque). La légitimité de la « communion à la main », cela ne concerne que la toute petite minorité latine, dont l’évêque en question, qui se croit seul au monde.

    3. Rappel du titre : « Œcuménisme au Moyen-Orient : beaucoup reste à faire ». Mais AUCUNE Eglise orientale non catholique ne considère comme légitime la « communion à la main », dans AUCUNE d’entre elles on ne la pratique. Une attitude œcuménique consisterait à examiner pourquoi il en est ainsi, et non à ricaner.

    Le propos de l’évêque (et l’article de l’Œuvre d’Orient) est donc une manifestation de plus du mépris occidental pour les orientaux, dont le Concile voulait nous faire croire hypocritement que le temps était révolu…

  • De la férie

    On peut fêter aujourd’hui Notre Dame du Perpétuel Secours, ou saint Joseph Cafasso, qui ne figure pas au martyrologe mais dans le supplément du missel de 1962.

    Le martyrologe de ce jour commence ainsi :

    En Galatie, saint Crescent, disciple du bienheureux apôtre Paul. Passant dans les Gaules, il convertit par sa prédication un grand nombre d'infidèles à la Foi du Christ ; retournant ensuite vers le peuple auquel il avait été spécialement donné pour évêque, il affermit les Galates dans l'œuvre du Seigneur jusqu'à la fin de sa vie, qu'il termina sous Trajan par le martyre.

    Curieusement, le martyrologe du 29 décembre dit :

    A Vienne, en Gaule, la commémoraison de saint Crescent, évêque et martyr, disciple du bienheureux Apôtre Paul et premier évêque de Vienne. Son anniversaire est célébré le 5 des calendes de juillet [à savoir le 27 juin].

    Il s’agit bien du même Crescent, mais d’un côté évêque et martyr en Galatie, de l’autre en Gaule… et premier évêque de Vienne, conformément au fait que de nombreux diocèses voulaient ajouter à leur prestige d’avoir été fondés par un disciple de saint Paul ou de saint Pierre. Or dès le IVe siècle l’archidiocèse de Vienne était extrêmement important, puisqu’il avait quatre diocèses suffragants, de Valence à Genève. Et il était le plus ancien de Gaule, mais sans pouvoir sérieusement remonter à saint Paul.

    Il est resté que Crescent disciple de saint Paul serait venu en Gaule. Selon une traduction de la seconde épître de saint Paul à Timothée.

    Paul écrit que Démas est parti pour Thessalonique, Crescent pour la Galatie, Tite pour la Dalmatie.

    Mais deux des plus importants manuscrits, le Sinaiticus (n°1) et le codex Ephrem rescriptus (n°4) n’ont pas Galatia : ils ont bel et bien Gallia. Un texte qui est d’autre part attesté par deux anciens historiens de premier plan : Théodoret de Cyr et Eusèbe de Césarée, et par l’évêque de Salamine Epiphane dans son livre contre les hérésies. En outre dans certains textes grecs Galatia désigne la Gaule. Et, bien entendu, la « Vulgate de Stuttgart », qui cherche toujours à se distinguer de la Vulgate traditionnelle, a choisi Gallia.

    On remarque que le martyrologe garde les deux : Crescent va d’abord en Gaule, puis en Galatie… ou l'inverse...

  • Saints Jean et Paul

    Quǽsumus, omnípotens Deus : ut nos gemináta lætítia hodiérnæ festivitátis excípiat, quæ de beatórum Ioánnis et Pauli glorificatióne procédit ; quos eadem fides et pássio vere fecit esse germános.

    Nous vous prions, Dieu tout-puissant : faites-nous entrer dans la joie de cette double fête, joie qui provient de la glorification des bienheureux Jean et Paul ; qu’une même foi et un même martyre ont rendus vraiment frères.

    Allelúia, allelúia. Hæc est vera fratérnitas, quæ vicit mundi crímina : Christum secuta est, ínclita tenens regna cæléstia. Allelúia.

    Allelúia, allelúia. C’est la vraie fraternité, celle qui a vaincu les crimes du monde : ils ont suivi le Christ et possèdent la gloire du Royaume céleste. Alléluia.

  • Les Béatitudes

    Le dimanche, dans la divine liturgie de saint Jean Chrysostome, pendant la procession de la petite entrée (celle de l’évangéliaire), on chante les Béatitudes, précédées de l’invocation du bon Larron : « Dans ton Royaume souviens-toi de nous Seigneur, quand tu viendras dans ton Royaume. »

    Voici ces béatitudes chantées par le chœur d’hommes du monastère Sainte-Elisabeth de Minsk, qui est un monastère féminin mais abrite nombre d’activités religieuses, dont quatre chœurs différents (et même cinq en tout). Et aussi un important atelier d’icônes. On voit précisément ici une belle iconostase, montrant que la grande tradition de l’icône russe est revenue. (C’est l’une des… 12 églises édifiées dans le monastère depuis sa fondation en 1996 par des religieuses venues surtout de Saint-Pétersbourg.)

    Après chaque béatitude le chœur reprend l’invocation « souviens-toi de nous Seigneur, quand tu viendras dans ton Royaume », ce qui n’est pas requis par la liturgie mais explique sa longueur, qui peut être nécessaire si la procession est longue (il ne doit y avoir aucun silence dans la liturgie byzantine). Le chœur est dirigé par Prokofiev (Eugène).

    Capture d’écran 2023-06-25 à 13.44.34.png

    Dans ton royaume, Souviens-Toi de nous, Seigneur, lorsque tu viendras dans Ton Royaume.

    Bienheureux les pauvres en esprit, car le Royaume des cieux est à eux.

    Bienheureux les affligés, car ils seront consolés.

    Bienheureux les doux, car ils hériteront la terre.

    Bienheureux les affamés et assoiffés de justice, car ils seront rassasiés.

    Bienheureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde.

    Bienheureux les cœurs purs, car ils verront Dieu.

    Bienheureux les pacificateurs, car ils seront appelés les fils de Dieu.

    Bienheureux les persécutés pour la justice, car le royaume des cieux est à eux.

    Bienheureux serez-vous lorsqu’on vous outragera, et qu’on vous persécutera, et qu'on dira faussement de vous toute sorte de mal, à cause de moi.

    Réjouissez-vous et soyez dans l’allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux.

  • 4e dimanche après la Pentecôte

    Le propre de la messe de ce jour par la schola des Pères lazaristes de Paris en 1959.

    Introït

    Capture d’écran 2023-06-24 à 16.38.14.png
    podcast

    Dóminus illuminátio mea et salus mea, quem timebo ? Dóminus defénsor vitæ meæ, a quo trepidábo ? qui tríbulant me inimíci mei, ipsi infirmáti sunt, et cecidérunt.
    Si consístant advérsum me castra : non timébit cor meum.

    Le Seigneur est ma lumière et mon salut, qui craindrai-je ? Le Seigneur est le défenseur de ma vie, de quoi tremblerai-je ? Mes ennemis qui me suscitent des maux, ce sont eux qui se sont affaiblis et sont tombés.
    Si des armées rangées en bataille s’élèvent contre moi : mon cœur n’aura pas de frayeur. (Psaume 26.)

     

    Graduel

    Capture d’écran 2023-06-24 à 16.38.31.png


    podcast

    Propítius esto, Dómine, peccátis nostris : ne quando dicant gentes : Ubi est Deus eórum ? ℣. Adjuva nos, Deus, salutáris noster : et propter honórem nóminis tui, Dómine, líbera nos.

    Soyez apaisé, Seigneur, quant à nos péchés, afin que les nations ne disent point : Où est leur Dieu ? Venez à notre aide, ô Dieu, notre Sauveur, et pour l’honneur de votre nom, Seigneur, délivrez-nous. (Psaume 78.)

     

    Alléluia

    Capture d’écran 2023-06-24 à 16.39.52.png


    podcast

    Allelúia, allelúia. Deus, qui sedes super thronum, et júdicas æquitátem : esto refúgium páuperum in tribulatióne. Allelúia.

    Alléluia alléluia. O Dieu, qui siégez sur votre trône et jugez avec équité, soyez le refuge des pauvres dans la tribulation. Alléluia. (Psaume 9.)

     

    Offertoire

    Capture d’écran 2023-06-24 à 16.41.31.png


    podcast

    Illúmina óculos meos, ne umquam obdórmiam in morte : ne quando dicat inimícus meus : Præválui advérsus eum.

    Éclairez mes yeux, en sorte que jamais je ne m’endorme dans la mort, et que mon ennemi ne dise pas : J’ai prévalu contre lui. (Psaume 12.)

     

    Communion

    Capture d’écran 2023-06-24 à 16.42.00.png


    podcast

    Dóminus firmaméntum meum, et refúgium meum, et liberátor meus : Deus meus, adjútor meus.

    Le Seigneur est mon ferme appui, mon refuge et mon libérateur ; mon Dieu est celui qui m’aide. (Psaume 17.)

  • Nativité de saint Jean Baptiste

     Tropaire

    Проро́че и Предте́че прише́ствия Христо́ва, досто́йно восхвали́ти тя недоуме́ем мы, любо́вию чту́щии тя: непло́дство бо ро́ждшия и о́тчее безгла́сие разреши́ся сла́вным и честны́м твои́м рождество́м, и воплоще́ние Сы́на Бо́жия ми́рови пропове́дуется.

    Prophète et Précurseur de la venue du Christ, nous ne pouvons te louer dignement, nous qui t'honorons avec amour: par ta glorieuse et vénérable nativité la stérilité d'une mère et le mutisme d'un père ont cessé, tandis qu'est annoncée au monde l'incarnation du Fils de Dieu.

    Kondak

    Пре́жде непло́ды, днесь Христо́ва Предте́чу ражда́ет, и той есть исполне́ние вся́каго проро́чества: Его́же бо проро́цы пропове́даша,/ на Сего́ во Иорда́не ру́ку положи́в, яви́ся Бо́жия Сло́ва проро́к, пропове́дник вку́пе и Предте́ча.

    La stérile de jadis enfante en ce jour le Précurseur du Christ, et il est l’accomplissement de toutes les prophéties ; car à celui que tous ils avaient annoncé il imposa la main dans les flots du Jourdain, et du Verbe divin s'est de la sorte montré Prophète, Prédicateur en même temps que Précurseur.

    Mégalynaire

    Велича́ем тя, Предте́че Спа́сов Иоа́нне, и чтим е́же от непло́дове пресла́вное рождество́ твое́.

    Nous te magnifions, Jean le Précurseur du Sauveur ; la stérile enfante, et nous-mêmes nous te célébrons en ce jour de ta glorieuse Nativité.

  • Vigile de la Nativité de saint Jean Baptiste

    sveti-prorok-zaharije-i-pravedna-jelisaveta.jpg

    La divine Écriture nous apprend qu’il ne suffit pas d’exalter les vertus de ceux qui sont dignes de louanges, mais qu’il faut encore louer leurs parents : la vertu, transmise comme un héritage de pureté sans tache, sera par là plus éclatante dans ceux que nous louerons. Quel autre but en effet a pu avoir le saint Évangéliste en ce passage, sinon d’anoblir saint Jean-Baptiste en parlant de ses parents, de ses miracles, de ses vertus, de sa mission, de son martyre ? C’est ainsi que la mère de Samuel, Anne, est glorifiée ; c’est ainsi qu’Isaac reçoit de ses parents cette illustration de la piété qu’il transmit à sa postérité.

    Zacharie était donc prêtre, et de plus, prêtre de la classe d’Abia, c’est-à-dire illustre entre les illustres. « Et sa femme, est-il dit, était d’entre les filles d’Aaron ». Ce n’est donc pas seulement à ses parents, mais à ses ancêtres, que remonte l’illustration de saint Jean ; ce n’était pas par les honneurs de la puissance séculière, mais par la religion qu’était vénérable la lignée de sa famille. De tels ancêtres convenaient au précurseur du Christ : il ne devait pas recevoir en naissant, mais tenir de ses pères et avoir comme un héritage, la foi à l’avènement du Seigneur pour la prêcher.

    « Ils étaient tous deux justes devant Dieu, est-il dit, marchant sans reproche dans les commandements et toutes les lois du Seigneur ». Que répondront à cela, ceux qui cherchent des excuses pour leurs péchés et prétendent que l’homme ne peut vivre sans pécher souvent ? Ils s’appuient sur un petit verset du livre de Job : « Personne n’est exempt de tache, pas même celui qui n’a vécu qu’un jour sur terre ». On peut leur demander d’abord de définir ce que veut dire : un homme sans péché ; est-ce de n’avoir jamais péché, ou d’avoir cessé de pécher ? S’ils pensent qu’être sans péché, c’est n’avoir jamais péché, j’y consens. Car « tous ont péché et ont besoin de la gloire de Dieu ».. Mais s’ils nient que celui qui a corrigé ses anciens égarements, et qui a transformé sa vie de sorte qu’il a cessé de pécher, puisse s’abstenir de péché, je ne peux être d’accord avec eux, puisque nous lisons : « Le Seigneur a tellement aimé l’Église qu’il l’a fait paraître devant lui une Église glorieuse, n’ayant ni tache, ni ride, ni rien de semblable, mais qu’il l’a faite sainte et immaculée. »

    Saint Ambroise, leçon des matines.