Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Liturgie - Page 4

  • 11e dimanche après la Pentecôte

    Exaltábo te, Dómine, quóniam suscepísti me, nec delectásti inimícos meos super me : Dómine, clamávi ad te, et sanásti me.

    Seigneur, je chanterai vos grandeurs, parce que vous m’avez relevé, et que vous n’avez point donné à mes ennemis sujet de se réjouir contre moi ; Seigneur, j’ai crié vers vous, et vous m’avez guéri.

    Cet offertoire est le même que celui du mercredi des Cendres. Ce jour-là Don Johner explique que l’on rend grâce déjà pour la grâce du baptême qui nous sera conférée, ou rendue, le jour de Pâques. Ce qu’anticipaient aussi les pécheurs publics chassés de l’église en ce jour, jusqu’au Jeudi Saint.

    Nous continuons à rendre grâce pour la grâce du baptême. L'"Ephpheta" de l'Évangile d'aujourd'hui, avec les cérémonies qui l'accompagnent, a été incorporé au rite du Baptême et a produit en nous son effet dans le sens le plus sublime. Notre oreille s'est ouverte à la parole de Dieu, notre langue s'est déliée pour louer Dieu, et notre œil a contemplé les merveilles de la grâce que Dieu a opérée dans notre âme. Nous avons été faits enfants de Dieu et héritiers du ciel, participants du Christ pour la vie éternelle. Si une prière d'action de grâces s'est imposée aux lèvres de celui qui était sourd et muet, nous devons certainement prier et chanter : Je t'exalte, Seigneur, car tu m'as protégé ; tu m'as accueilli dans ton Église, tu as brisé le pouvoir de mon ennemi mortel et tu as commencé à guérir les blessures du péché originel. Puisses-Tu rester avec moi, afin que mes ennemis ne se réjouissent plus à mon sujet.

  • De la Sainte Vierge le samedi

    Fuit vir unus de Ramáthaim Sophim, de monte Ephraim. Potest huius montis nómine, beatíssima semper Virgo María, Dei Génetrix, designári. Mons quippe fuit, quæ omnem eléctæ creatúræ altitúdinem, electiónis suæ dignitáte, transcéndit. An non mons sublímis María, quæ, ut ad conceptiónem ætérni Verbi pertíngeret, meritérum vérticem, supra omnes Angelórum choros, usque ad sólium deitátis eréxit ? Huius enim montis præcellentíssimam dignitátem Isaías vatícinans, ait: Erit in novíssimis diébus præparátus mons domus Dómini in vértice móntium. Mons quippe in vértice móntium fuit, quia altitúdo Maríæ supra omnes Sanctos refúlsit.

    « Il y avait un homme de Ramathaïm Sophim, de la montagne d’Ephraïm. » Le nom de cette montagne peut désigner la toute bienheureuse Marie, toujours vierge, Mère de Dieu. Car elle fut une montagne, elle qui, par la dignité de son élection, dépasse toute créature élue si grande soit-elle. Et Marie ne fut-elle pas une très haute montagne, elle qui a dressé une cime de mérites par-dessus tous les chœurs des anges jusqu’au trône de la divinité et parvient ainsi à concevoir le Verbe éternel ? En effet, prophétisant la suréminente dignité de cette montagne, Isaïe dit : « Il arrivera dans l’avenir que la montagne qui porte la maison du Seigneur sera placée au sommet des montagnes. » Mais oui, elle fut une montagne placée au sommet des montagnes, car la grandeur de Marie resplendit au-dessus de tous les saints.

    Saint Grégoire le Grand, exposé sur le premier livre des Rois, leçon des matines.

    Ce livre est aujourd’hui attribué à Pierre de Cava, abbé de Venosa au XIIe siècle.

    Capture d’écran 2024-08-02 à 18.55.55.png

  • De la férie

    Jusqu’en 1960 c’était la fête de « saint Pierre aux liens », mentionnée dès le premier calendrier romain que nous ayons, le « martyrologe hiéronymien ».

    Les byzantins célèbrent toujours, le 16 janvier (29 dans le calendrier julien) la « Vénération de la précieuse chaîne du saint et illustre apôtre Pierre ».

    Voici les stichères du lucernaire :

    C'est l'erreur elle-même que tu lias lorsqu'enchaîné dans le Seigneur en prison, saint Apôtre, tu fus enfermé ; c'est pourquoi nous te vénérons de tout cœur et baisons ta chaîne dans notre foi ; puisant en elle la force pour nos corps et pour nos âmes le salut, nous t'acclamons comme il se doit, compagnon des Anges qui as vu notre Dieu.

    Par toi reçurent la connaissance de Dieu les diverses familles des nations retenues dans l'ignorance tout d'abord ; et leur image te fut montrée par ce vase porté d'en haut qui contenait toute espèce d'animaux ; aussi tous les âges te glorifient, se prosternant devant les chaînes que tu portas pour le Christ.

    Celui que tu renias lorsqu'il fut jugé, tu le chantas ressuscité d'entre les morts, saint Apôtre, et l'annonças au monde entier en Homme-Dieu qui séjourna par immense bonté parmi les mortels ; aussi de tout cœur nous te disons bienheureux, illustre Pierre, nous prosternant devant les chaînes que tu portas pour le Christ.

    Gloire au Père…

    En ce jour le fondement de l'Eglise, Pierre, ce rocher de la foi, pour le bien de nos âmes nous expose sa chaîne de grand prix. Venez tous et, l'embrassant, de nos chants de louange couronnons-le : Réjouis-toi, chaleureux défenseur de la foi qui d'un cœur fervent confessas le Christ comme Fils de Dieu en toute liberté ; réjouis-toi, qui réjouis l'univers et portes les clefs du royaume des cieux. Procure la grâce à qui t'honore de tout cœur, embrassant ton auguste chaîne avec amour, toi qui te tiens devant le trône du divin Roi de l'univers et pour nous pécheurs intercèdes constamment.

    5fa9bf63defcc46c3fe7ed61-middle.JpG

    AgiosPetrosalysida02.jpeg

    Cette icône date de 1558. Elle se trouvait dans l’iconostase de l’église Saints Pierre et Paul de Novgorod, construite en 1405 (ci-dessus). C’est la première icône russe sur ce thème, resté très rare, sans doute liée au souvenir du couronnement d’Ivan IV qui eut lieu le jour de cette fête en 1547. La scène de la libération de saint Pierre est en quelque sorte en médaillon (à droite au-dessus des chaînes), le principal sujet étant proprement la vénération des chaînes à Sainte-Sophie de Constantinople par l’empereur Justinien et le patriarche saint Mennas, suivis du peuple.

  • Leur liturgie

    452557657_10228499221038541_410236038171586741_n.jpg

    L’unique expression de la lex orandi du rite romain, version Marco Antonio Martínez Moreno, prêtre salésien, lors d’un camp de jeunes à Islantilla (Huelva). L’image (publiée par le prêtre lui-même) ayant fait scandale sur les réseaux sociaux, l’évêque local a froncé les sourcils. Le prêtre a expliqué que contrairement à ce qu’on pourrait croire, il ne s’agit pas de la messe, mais d’une explication de la messe.

    Ce n’est pas ce que laisse paraître l’attitude du prêtre. Mais, même si c’est vrai, cela reste scandaleux, car l’image en elle-même est sacrilège.

    En outre, voici la « vraie » messe…

    452583792_10228499236878937_4981369326085316584_n.jpg

    Et la communion…

    452625723_10228499229878762_6210392524331534137_n.jpg

  • Saint Ignace de Loyola

    Deus, qui ad majórem tui nóminis glóriam propagándam, novo per beátum Ignátium subsídio militántem Ecclésiam roborásti : concéde ; ut, ejus auxílio et imitatióne certántes in terris, coronári cum ipso mereámur in cælis.

    Dieu, pour propager la plus grande gloire de votre nom, vous avez, par le bienheureux Ignace, procuré à votre Église militante de nouveaux renforts : accordez-nous, avec son secours et combattant à son exemple sur la terre, de mériter d’être couronnés avec lui dans le ciel.

    Jesuïtes_de_Sarrià_-_ad_maiorem_Dei_gloriam.jpg

    “Ad majorem Dei gloriam”. Collège Saint-Ignace de Barcelone.

  • De la férie

    On fait mémoire aujourd’hui des saints Abdon et Sennen. Voir ici et .

    Parmi les autres notices du martyrologe, il y a celle du martyre de sainte Julitte, à Césarée de Cappadoce, avec référence à l’homélie de saint Basile, évêque de la ville, qui l’a fait connaître.

    Voici le résumé qu’en fait l’Histoire générale des auteurs sacrés et ecclésiastiques, par le R.P. Dom Remy Ceillier, tome 3, 1859.

    Capture d’écran 2024-07-29 à 18.41.42.png

    Capture d’écran 2024-07-29 à 18.41.54.png

  • Sainte Marthe

    Art_de_France_-_169_Sainte_Marthe_-_Bois_XVIe.jpgJacques_de_Voragine.jpg

    n_C2_B020_2048x.jpeg

    tarasque-sainte-marthe.jpg

    la-tarasque.jpeg

    Ste-Marthe-Mairie-du-13-14eme-1920x960-crop-1691740349.jpg

  • 10e dimanche après la Pentecôte

    L’évangile de ce dimanche est celui du publicain et du pharisien. Dans la liturgie byzantine, c’est l’évangile et le thème général du premier dimanche du triode, à savoir le premier des quatre dimanches de préparation au carême.

    Voici le doxastikon des vêpres, par les chantres znamenny du monastère Andronikov du Sauveur de Moscou, et un stichère des laudes par Nektarios Adam, protopsalte de l’église de Tous les Saints de Koropi (Attique).

    Отягченныма очима моима от беззаконий моих, / не могу воззрети и видети высоту небесную: / но приими мя, яко мытаря кающася, Спасе, / и помилуй мя.

    Les yeux appesantis par mes fautes, je ne puis lever les yeux et voir les hauteurs du ciel, mais accueille-moi comme un publicain repentant, ô Sauveur, et aie pitié de moi.

    Τοῦ Τελώνου καὶ τοῦ Φαρισαίου τὸ διάφορον, ἐπιγνοῦσα, ψυχὴ μου· τοῦ μέν, μίσησον τὴν ὑπερήφανον φωνήν, τοῦ δέ, ζήλωσον τὴν εὐκατάνυκτον εὐχήν, καὶ βόησον, ὁ Θεὸς ἱλάσθητί μοι τῷ ἁμαρτωλῷ, καὶ ἐλέησόν με.

    Du Pharisien au Publicain tu reconnais la différence, ô mon âme ; déteste du premier le verbe arrogant, imite du second l'humble prière et dis : Pardonne, Seigneur au pécheur que je suis, ô Dieu, aie pitié de moi.

    *

    Le propre de la messe :

    L'introit.

    Le graduel.

    L'alléluia.

    La communion.

    (L'offertoire est le même que celui du premier dimanche de l'Avent.)

  • De la Sainte Vierge le samedi

    Quam vília de seípsa sénserit édocet María, et quod omne quidquid boni mériti hábuit, hoc supérna grátia largiénte percéperit, dicens : Quia respéxit humilitátem ancíllæ suæ ; ecce enim ex hoc beátam me dicent omnes generatiónes. Húmilem quippe Christi ancíllam suo judício se fuísse demónstrat : sed respéctu se grátiæ cæléstis repénte sublimátam pronúntiat, atque in tantum glorificátam, ut sua beatitúdo præcípua mérito cunctárum géntium voce mirétur. Addidit étiam adhuc divínæ pietátis múnera, quæ mirabíliter accépit, digna gratiárum actióne colláudans. Quia fecit mihi magna qui potens est, et sanctum nomen ejus. Nihil ergo suis méritis tríbuit, quæ totam magnitúdinem ad illíus donum refert, qui essentiáliter potens et magnus exístens, fidéles suos de parvis atque infírmis, fortes fácere consuévit et magnos.

    Quand Marie dit : « Il s’est penché sur son humble servante, et désormais tous les âges me diront bienheureuse », elle nous apprend les humbles sentiments qu’elle a d’elle-même. Elle nous dit avoir reçu tout ce qu’il peut y avoir de bien en elle par largesse de la grâce divine. Elle montre, certes, qu’elle se considère comme la pauvre servante du Christ. Mais tout de suite, par respect de la grâce céleste, elle reconnaît sa noblesse et se dit tellement glorifiée que la voix de tous les peuples admirera à juste titre son singulier bonheur. Et ces faveurs de la divine bonté – ces faveurs qu’elle a si merveilleusement accueillies –, elle trouve même le moyen de les faire croître en chantant une digne action de grâces : « Le Puissant a fait pour moi des merveilles, Saint est son nom. » Elle n’attribue rien à ses propres mérites. Toute sa grandeur, elle la rapporte au don de celui qui est puissant et grand par essence, lui qui a coutume de rendre forts et grands ses fidèles, tout petits et faibles qu’ils soient.

    Saint Bède, 4e homélie de l’Avent.