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Liturgie

  • De la férie

    « Autrefois », mais toujours dans mon bréviaire, à la fin des laudes et des vêpres on dit la « commémoration de la Croix », qui remplace au temps pascal le « suffrage de tous les saints ». Seule l’antienne est différente aux laudes et aux vêpres.

    Aux laudes

    Ant. Crucifíxus surréxit a mórtuis, et redémit nos, allelúja, allelúja.

    Le Crucifié est ressuscité des morts, et il nous a rachetés, alléluia, alléluia.

    Aux vêpres

    Ant. Crucem sanctam súbiit, qui inférnum confrégit; accínctus est poténtia, surréxit die tértia, allelúja.

    Il a été attaché à une croix qu’Il a sanctifiée, Celui qui a vaincu l’enfer ; Il s’est revêtu de puissance, Il est ressuscité le troisième jour, alléluia.

    Puis on dit le verset et l'oraison.

    ℣. Dícite in natiónibus, allelúja.
    ℟. Quia Dóminus regnávit a ligno, allelúja.

    ℣. Dites parmi les nations, alléluia.
    ℟. Que le Seigneur règne par le bois, alléluia.

    Orémus.

    Deus qui pro nobis Fílium tuum Crucis patíbulum subíre voluísti, ut inimíci a nobis expélleres potestátem: concéde nobis fámulis tuis; ut resurrectiónis grátiam consequámur. Per eúmdem Dóminum nostrum Jesum Christum Fílium tuum, qui tecum vivit et regnat in unitáte Spíritus Sancti, Deus, per ómnia sǽcula sæculórum.

    ℟. Amen.

    Ô Dieu, qui avez voulu que Votre Fils subisse, pour nous, le tourment de la Croix afin de nous soustraire au pouvoir de l'ennemi : accordez à Vos serviteurs que nous sommes, d'obtenir la grâce de la résurrection. Par le même Jésus Christ, Votre Fils, notre Seigneur, Lui qui vit et règne avec Vous et le Saint-Esprit, Dieu, maintenant et pour les siècles des siècles.

    ℟. Ainsi soit-il.

  • A propos du Donbass

    Le site Donbass orthodoxe a mis en ligne hier ce chant du lucernaire, versets du psaume 140 qui sont plus solennels pendant le grand carême à la divine liturgie des présanctifiés : les chantres se mettent au centre de l'église.

    C’est à la cathédrale de Donetsk, dans la version de Dmitri Bortnianski, « compositeur impérial russe d’origine cosaque ukrainienne », comme dit Wikipedia.

    Les solistes sont l'archiprêtre Vladimir Korjevitch, le prêtre Alexandre Rassadine, l'archidiacre Diodore Kopylov.

    Que ma prière soit droite comme un encensoir devant toi,
    L'élévation de mes mains est comme le sacrifice du soir.
    Seigneur, je t'appelle, écoute-moi !
    Entends la voix de ma prière quand je t'invoque.
    Garde, Seigneur, ma bouche, et protège les portes de mes lèvres.
    Ne laisse pas mon cœur dériver vers les paroles des méchants qui se justifient de leurs péchés.

  • De la férie

    Dans la liturgie byzantine, le deuxième dimanche après Pâques honore spécialement les myrophores. Et leir éloge se retouve tout au long de la semaine. Notamment par ce stichère des vêpres de dimanche, qu’on retrouve aux laudes de ce jeudi.

    Αἱ Μυροφόροι γυναῖκες ὄρθρου βαθέος, ἀρώματα λαβοῦσαι, τοῦ Κυρίου τὸν τάφον κατέλαβον· ἅπερ δὲ οὐκ ἤλπιζον εὑροῦσαι, διελογίζοντο εὐλαβούμεναι τοῦ λίθου τὴν μετάθεσιν, καὶ πρὸς ἀλλήλας διελέγοντο· Ποῦ εἰσιν αἱ σφραγῖδες τοῦ μνήματος; ποῦ ἐστιν, ἡ τοῦ Πιλάτου κουστωδία, καὶ ἀκριβὴς ἀσφάλεια; Γέγονε δὲ μηνυτής, τῶν ἀγνοουσῶν Γυναικῶν, ἐξαστράπτων Ἄγγελος, καὶ φάσκων πρὸς αὐτάς· Τί μετὰ θρήνων ζητεῖτε τὸν ζῶντα, καὶ ζωοποιήσαντα τὸ γένος τῶν βροτῶν; ἐξηγέρθη Χριστός ὁ Θεὸς ἡμῶν, ἐκ νεκρῶν ὡς παντοδύναμος, παρέχων πᾶσιν ἡμῖν ἀφθαρσίαν καὶ ζωήν, φωτισμὸν καὶ τὸ μέγα ἔλεος.

    Les Myrophores, de bon matin, prenant des aromates, vinrent au sépulcre du Seigneur et, trouvant ce qu'elles n'attendaient point, s'inquiétèrent du changement survenu et, devant la pierre roulée, l'une à l'autre se disaient : Où sont les scellés du tombeau, où est la garde que Pilate a envoyée avec tant de précaution ? Mais leur incertitude fut dissipée quand elles virent l'Ange resplendissant qui leur demanda : Pourquoi cherchez-vous avec des larmes celui qui vit et vivifie le genre humain ? Il est ressuscité d'entre les morts, le Christ, notre Dieu tout-puissant, qui nous accorde à tous l'immortelle vie, l'illumination et la grande miséricorde.

    Chanté par le chœur des chantres de Saint-Georges de Nikaia (Larissa):

    Le stichère qui suit, aux vêpres du dimanche des myrophores, se trouve également aux laudes de ce jeudi, comme doxastikon des apostiches.

    Τί τὰ μύρα τοῖς δάκρυσι Μαθήτριαι κιρνᾶτε; ὁ λίθος κεκύλισται, ὁ τάφος κεκένωται, ἴδετε τὴν φθορὰν τῇ ζωῇ πατηθεῖσαν, τὰς σφραγῖδας μαρτυρούσας τηλαυγῶς, ὑπνοῦντας δεινῶς τοὺς φύλακας τῶν ἀπειθῶν, τὸ θνητὸν σέσωσται σαρκὶ Θεοῦ, ὁ ᾍδης θρηνεῖ δραμοῦσαι χαρᾷ, εἴπατε τοῖς Ἀποστόλοις, ὁ νεκρώσας Χριστὸς τόν θάνατον, πρωτότοκος ἐκ νεκρῶν, ὑμᾶς προάγει εἰς τὴν Γαλιλαίαν.

    Pourquoi mêler vos pleurs à la myrrhe que vous portez ? La pierre est roulée, la tombe vidée. Voyez comment la vie a triomphé de la mort, le témoignage éclatant que rendent les scellés, voyez quel sommeil appesantit la garde des impies ; ce qui jadis était soumis à la mort est sauvé par la chair de notre Dieu, l'Enfer exhale sa douleur. Courez donc avec joie vers les Apôtres et dites-leur : Le Christ vainqueur de la mort et premier-né d'entre les morts vous précède en Galilée.

  • De la férie

    Il y a très peu de fêtes ces jours-ci, parce que cette période tombe souvent pendant la semaine sainte ou la semaine de Pâques. Ce jour on fait toutefois mémoire de saint Anicet.

    Les seuls éléments de l’office qui soient propres sont les antiennes du Benedictus et du Magnificat. La première rappelle un propos du Ressuscité aux myrophores, la seconde est un écho de l’évangile de dimanche dernier.

    Ite, nuntiáte * frátribus meis, allelúia: ut eant in Galilǽam, allelúia: ibi me vidébunt, allelúia, allelúia, allelúia.

    Allez, annoncez * à Mes frères, alléluia : qu'ils aillent en Galilée, alléluia : c'est là qu'ils me verront, alléluia, alléluia, alléluia.

    Sicut novit me Pater, * et ego cognósco Patrem, et ánimam meam pono pro óvibus meis, allelúia.

    Comme Mon Père Me connait, * Moi-même Je connais Mon Père et Je donne Ma vie pour Mes brebis, alléluia.

  • De la férie

    Il arrive souvent dans le martyrologe romain qu’il y ait, un jour donné, deux mentions de martyrs tués dans une même ville à deux époques différentes, parce qu’on ne sait pas quel jour l’un des deux est mort. Parfois, très rarement, il y a trois fois de suite mention de la même ville, pour divers martyrs. Mais le 16 avril est un record du genre, puisque c’est pas moins de quatre fois de suite qu’est évoquée Saragosse, en latin Caesaraugusta : la ville de César-Auguste, ainsi appelée en 14 avant Jésus-Christ quand elle devint le lieu de résidence des vétérans des guerres cantabriques.

    A Saragosse, en Espagne, l'anniversaire de dix huit saints martyrs: Optat, Luperque, Successe, Martial, Urbain, Julie, Quintilien, Publius, Fronton, Félix, Cécilien, Evence, Primitif, Apodème, et quatre autres appelés Saturnin. Tous ensemble, ils furent cruellement torturés, puis mis à mort, sous Dacien, gouverneur d'Espagne. Le poète Prudence a décrit en vers leur glorieux martyre.

    Dans la même ville, les saints Caïus et Crémence, qui, demeurant fermes dans la Foi au Christ méritèrent, après une double confession, de participer au calice du martyre.

    Dans la même ville encore, saint Lambert martyr.

    Egalement à Saragosse, sainte Encratide, vierge et martyre. Après qu'on lui eut déchiré le corps, coupé un sein, arraché le foie, elle fut enfermée, vivante encore, dans un cachot et y demeura jusqu'à ce que son corps tombât en putréfaction.

    (Prudence était originaire de la région de Saragosse. Son hymne aux 18 martyrs est le quatrième du Peristephanon.)

  • Rex sempiterne Domine

    L’hymne des matines au temps pascal, par les moines de Ligugé en 1983 (strophes 1, 2, 6, 8, 9), avec la traduction de Pierre Corneille.


    podcast

    Rex sempitérne Dómine,
    Rerum Creátor ómnium,
    Qui eras ante sǽcula
    Semper cum Patre Fílius:

    Eternel, qui régis l’un et l’autre hémisphère,
    De tous deux l’auteur et l’appui,
    Qui devant tous les temps règnes avec ton père,
    Même roi, même essence et même Dieu que lui,

    Qui mundi in primórdio
    Adam plásmasti hóminem:
    Cui tuæ imágini
    Vultum dedísti símilem.

    Sitôt que le néant eut enfanté le monde
    Par le son fécond de ta voix,
    Tu fis Adam son maître, et la machine ronde,
    Le voyant ton image, en accepta les lois.

    Quem diábolus déceperat,
    Hostis humáni géneris,
    Cuius tu formam córporis
    Assúmere dignátus es:

    Le diable le déçut, et ce triste esclavage
    Eût perdu l’homme pour jamais,
    Si toi, qui l’avais fait toi-même à ton image,
    Tu n’eusses à ton tour pris sa forme et ses traits.

    Ut hóminem redímeres,
    Quem ante iam plasmáveras:
    Et nos Deo coniúngeres,
    Per carnis contubérnium.

    Par là tu retiras de cette infâme chaîne
    Ce digne ouvrage de ta main,
    Et ta nature unie à la nature humaine
    Rejoignit l’homme à Dieu, l’esclave au souverain.

    Quem éditum ex Vírgine
    Pavéscit omnis ánima:
    Per quem et nos resúrgere
    Devóta mente crédimus.

    Tu naquis d’une vierge, et c’est une naissance
    Qui nous étonne et nous ravit ;
    Et nous croyons qu’un jour par la même puissance
    Tous nos corps revivront, comme le tien revit.

    Qui nobis in Baptísmate
    Donásti indulgéntiam,
    Qui tenebámur vínculis
    Ligáti consciéntiæ.

    C’est ce même pouvoir qui nous donne au baptême
    Le pardon de tous nos péchés ;
    C’est par ce trait divin de ta bonté suprême
    Que de leur triste joug nos cœurs sont détachés.

    Qui Crucem propter hóminem
    Suscípere dignátus es:
    Dedísti tuum sánguinem
    Nostræ salútis prétium.

    Ton amour sur la croix fait encor davantage,
    Il t’y laisse percer le flanc ;
    Par ta mort à la vie il nous fait un passage,
    Et pour notre salut il prodigue ton sang.

    Quǽsumus Auctor ómnium,
    In hoc Pascháli gáudio,
    Ab omni mortis ímpetu
    Tuum defénde pópulum.

    Sauveur de tout le monde, en cette pleine joie,
    Dont la Pâque remplit nos cœurs,
    Daigne si bien guider ton peuple dans ta voie,
    Que d’une mort funeste il échappe aux rigueurs.

    Glória tibi Dómine,
    Qui surrexísti a mórtuis,
    Cum Patre et Sancto Spíritu,
    In sempitérna sǽcula. Amen.

    Gloire à toi, rédempteur et monarque suprême,
    Par toi-même ressuscité !
    Même gloire à ton père, au Saint-Esprit la même,
    Et durant tous les temps et dans l’éternité !

  • 2e dimanche après Pâques

     

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    Ego sum pastor bonus, allelúia : et cognósco oves meas, et cognóscunt me meæ, allelúia, allelúia.

    Je suis le bon pasteur, alléluia ; et je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, alléluia, alléluia.

    Le bon Pasteur est omniprésent dans la messe et l’office de ce dimanche. Le voici dans l’antienne de communion, chantée par les moines de Solesmes sous la direction de dom Jean Claire, en 2007 (avec le premier verset du psaume 22, comme il se doit : c’est le psaume du bon Pasteur qui me conduit, et rien ne me manquera dans le pâturage où il m’a emmené.)

    Nous avons été admis à participer à la fraction du pain. Dans la Sainte Communion, le Christ est apparu comme la vraie lumière dans nos cœurs et nous a rendus heureux. Chaque Sainte Cène est un gage que le Bon Pasteur ne se reposera pas tant qu'il n'aura pas réussi à nous conduire aux sources de la vie éternelle. Lui seul est le Bon Pasteur. C'est pourquoi Ego occupe une place très importante au début de la pièce. Nous resterons unis à Lui, et si d'autres voix nous attirent et cherchent à influencer notre jugement, nous nous tournerons vers Lui seul et n'écouterons que sa voix. Nous le connaissons et nous fléchissons les genoux devant sa présence. Lui, « le Fils Unique du Père, plein de grâce et de vérité », habite dans nos cœurs comme le Verbe de Dieu s'est fait chair.

    Le texte de la Communion est le même que celui du deuxième verset de l'Alléluia, mais son développement est différent. Les deux phrases et cognosco et et cognoscunt, il est vrai, commencent par le même motif. Mais au lieu du parallélisme de l'Alléluia, la mélodie, dans le cas présent, sur et cognosco oves meas, présente un vif balancement vers le haut, avec une étendue d'une sixte. Elle dépeint le grand amour du Bon Pasteur pour ses brebis. Mais et cognoscunt n'a que quelques secondes et son étendue n'est que d'une tierce : comparée à la connaissance qu'il a de nous, notre connaissance de lui sera toujours fragmentaire. Les intervalles en demi-ton du début respirent la tendresse, mais la note double montre aussi de la fermeté. (...)

    L'alléluia inséré entre les paroles du Sauveur est d'une simplicité remarquable, de même que les deux alléluias joints à la fin, car ce cri est habituellement chanté avec beaucoup d'entrain (cf. l'alléluia de l'introït d'aujourd'hui). Ici, ils s'efforcent de n'être que la simple mélodie d'un berger dans les champs.

    Dom Dominic Johner

  • Saint Herménégilde

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    Le martyre de « saint Emergilde roi », par Juan Ramirez, vers 1515.

    Martyrologe romain :

    A Séville, en Espagne, saint Herménégilde, fils de Léovigilde, roi arien des Visigoths. Jeté en prison pour avoir confessé la Foi Catholique, il refusa, aux solennités de Pâques, de recevoir la communion des mains d'un évêque arien et, par ordre d'un père perfide, il eut la tête fendue d'un coup de hache. Ainsi en perdant une couronne terrestre, il obtint, roi et martyr, le royaume des cieux.

    Saint Grégoire le Grand, qui était un ami de saint Léandre, l’évêque de Séville qui avait converti Herménégilde, en dit plus.

    L’oraison de sa fête est une de celles qui ont été bannies de la néo-liturgie pour non-compatibilité absolue avec l’esprit du temps. (Et la mention de saint Herménégilde elle-même a été supprimée du calendrier romain universel.)

    Deus, qui beátum Hermenegíldum Mártyrem tuum cælésti regno terrénum postpónere docuísti : da, quǽsumus, nobis ; ejus exémplo cadúca despícere atque ætérna sectári.

    Dieu, qui avez appris au bienheureux Herménégilde, votre Martyr, à mettre la royauté terrestre au-dessous de la royauté du ciel, accordez-nous, nous vous en supplions, de mépriser à son exemple les biens périssables, et de rechercher les biens éternels.

  • Ad cenam Agni providi

    L'hymne des vêpres au temps pascal, par les moines d'En Calcat en 1961. (Cela commence par le répons Surrexit Dominus vere, l'hymne commence à 1'05. Les strophes 1, 4, 5, 7 et 8 sont chantées.) Traduction de Bossuet.

    Ad cenam Agni próvidi,
    Et stolis albis cándidi,
    Post tránsitum maris Rubri
    Christo canámus Príncipi.

    Après avoir passé la mer Rouge, allons, revêtus d'habits blancs, au festin de l'Agneau, et chantons les louanges de Jésus-Christ notre Roi.

    Cujus corpus sanctíssimum
    In ara crucis tórridum,
    Cruóre ejus róseo
    Gustándo vívimus Deo.

    Son saint corps a été dans les souffrances; comme dans un feu, sur l'autel de la croix : en goûtant le sang qui en est sorti, nous vivons pour Dieu.

    Protécti paschæ véspere
    A devastánte Angelo,
    Erépti de duríssimo
    Pharaónis império.

    Par ce sang nous avons été délivrés de l'ange exterminateur au soir de la Pâque, et nous avons été affranchis de la rigoureuse tyrannie de Pharaon.

    Jam pascha nostrum Christus est,
    Qui immolátus agnus est :
    Sinceritátis ázyma
    Caro ejus obláta est.

    Ainsi Jésus-Christ est notre Pâque, c'est l'Agneau qui a été immolé pour notre salut; sa chair offerte pour nous est le vrai pain sans levain, et l'azyme de sincérité dont nous devons nous nourrir.

    O vere digna hóstia,
    Per quam fracta sunt tártara,
    Redémpta plebs captiváta,
    Réddita vitæ prǽmia.

    O victime d'un prix infini, par vous les portes de l'enfer ont été brisées, les captifs ont été rachetés, et la vie a été rendue aux morts.

    Consúrgit Christus túmulo,
    Victor redit de bárathro,
    Tyránnum trudens vínculo
    Et Paradísum réserans.

    Jésus-Christ ressuscite du tombeau, il revient victorieux de l'enfer : il a enchaîné le tyran, et il a ouvert le paradis.

    Quǽsumus, Auctor ómnium,
    In hoc pascháli gáudio,
    Ab omni mortis ímpetu
    Tuum defénde pópulum.

    O Dieu Créateur de toutes choses, nous vous prions, dans cette joie sainte que nous donne la solennité de Pâques, de défendre votre peuple contre toutes les attaques de la mort.

    Glória tibi Dómine,
    Qui surrexísti a mórtuis,
    cum Patre et almo Spíritu,
    in sempitérna sǽcula. Amen.

    Gloire vous soit rendue, ô Seigneur, qui êtes ressuscité d'entre les morts : et soyez honoré avec le Père et le Saint-Esprit dans toute l'éternité. Ainsi soit-il.

  • Saint Léon

    Martyrologe :

    Saint Léon Ier pape, surnommé le Grand, confesseur et docteur de l'Eglise. Son anniversaire est mentionné le 4 des ides de novembre.

    Au 4 des ides de novembre (10 novembre) :

    A Rome, l'anniversaire du pape saint Léon Ier, confesseur et docteur de l'Eglise, qui en raison de ses éminentes vertus a reçu le surnom de Grand. De son temps fut célébré le saint Concile de Chalcédoine, dans lequel il condamna Eutychès par ses légats, et dont il confirma les décrets par son autorité. Après avoir porté de nombreuses ordonnances et composé de savants ouvrages, après avoir bien mérité de l'Eglise de Dieu et de tout le troupeau du Seigneur, ce bon Pasteur reposa en paix. Sa fête se célèbre le 3 des ides d'avril.

    Les quatre tomes des sermons de saint Léon aux Sources chrétiennes sont un élément essentiel de la patristique. Et ils sont faciles à lire, écrits dans un langage simple, même en latin.

    Le martyrologe de ce jour signale aussi :

    A Gaza, en Palestine, saint Barsanuphe anachorète, sous l'empereur Justinien.

    Et les cinq volumes de la correspondance de Barsanuphe et de Jean de Gaza, aux Sources chrétiennes, contiennent un enseignement de premier plan pour la vie spirituelle.