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Liturgie - Page 2

  • Saint Léon

    Martyrologe :

    Saint Léon Ier pape, surnommé le Grand, confesseur et docteur de l'Eglise. Son anniversaire est mentionné le 4 des ides de novembre.

    Au 4 des ides de novembre (10 novembre) :

    A Rome, l'anniversaire du pape saint Léon Ier, confesseur et docteur de l'Eglise, qui en raison de ses éminentes vertus a reçu le surnom de Grand. De son temps fut célébré le saint Concile de Chalcédoine, dans lequel il condamna Eutychès par ses légats, et dont il confirma les décrets par son autorité. Après avoir porté de nombreuses ordonnances et composé de savants ouvrages, après avoir bien mérité de l'Eglise de Dieu et de tout le troupeau du Seigneur, ce bon Pasteur reposa en paix. Sa fête se célèbre le 3 des ides d'avril.

    Les quatre tomes des sermons de saint Léon aux Sources chrétiennes sont un élément essentiel de la patristique. Et ils sont faciles à lire, écrits dans un langage simple, même en latin.

    Le martyrologe de ce jour signale aussi :

    A Gaza, en Palestine, saint Barsanuphe anachorète, sous l'empereur Justinien.

    Et les cinq volumes de la correspondance de Barsanuphe et de Jean de Gaza, aux Sources chrétiennes, contiennent un enseignement de premier plan pour la vie spirituelle.

  • De la férie

    Chaque jour du temps pascal, les antiennes de Benedictus (aux laudes) et de Magnificat (aux vêpres) rappellent un aspect du mystère. Aujourd’hui :

    Ego sum vitis vera, allelúia: et vos pálmites veri, allelúia.

    Moi je suis la vraie vigne, alléluia : et vous les vrais sarments, alléluia.

    Quia vidísti me, Thoma, credidísti : beáti qui non vidérunt, et credidérunt, allelúia.

    Parce que tu M'as vu, Thomas, tu as cru : bienheureux ceux qui n'ont pas vu et qui ont cru, alléluia.

    Les verbes sont au parfait, et le parfait grec a souvent le sens du résultat permanent de ce qui s’est passé, et dans ce cas on le traduit mieux par un présent : Bienheureux ceux qui ne me voient pas ressuscité et qui croient. A chaque moment de l'histoire.

  • Aurora lucis rutilat

    L’hymne des laudes au temps pascal, traduction de Michel de Marolles (1600-1681).

    Auróra lucis rútilat,
    cælum resúltat láudibus,
    mundus exsúltans iúbilat,
    gemens inférnus úlulat:

    L’aurore fait déjà paraître sa lumière ; le Ciel résonne de louanges ; le monde exprime sa joie par des concerts mélodieux ; et la rage de l’enfer fait ouïr d’horribles hurlements.

    Cum rex ille fortíssimus,
    mortis confráctis víribus,
    pede concúlcans tártara
    solvit a pœna míseros.

    Lorsque ce Roi fort et victorieux eut détruit les puissances des ténèbres, et foulé aux pieds toutes leurs vaines résistances, il délivra les misérables de leurs tourments.

    Ille, qui clausus lápide
    custodítur sub mílite,
    triúmphans pompa nóbili,
    victor surgit de fúnere.

    Celui-là même qui étant renfermé sous la pierre et gardé par les soldats, se relève victorieux du sépulcre, remportant la gloire du triomphe ;

    Solútis iam gemítibus
    et inférni dolóribus,
    quia surréxit Dóminus,
    respléndens clamat Angelus.

    De sorte qu’après avoir arrêté les soupirs des hommes, et les forceneries de l’enfer, un ange entouré de splendeur a publié hautement que le Seigneur était ressuscité.

    Quǽsumus, Auctor ómnium,
    in hoc pascháli gáudio,
    ab omni mortis ímpetu
    tuum defénde pópulum.

    Auteur de toutes choses, défendez s’il vous plaît votre peuple pendant ces réjouissances de la Pâque contre les atteintes de la mort.

    Glória tibi, Dómine,
    qui surrexísti a mórtuis,
    cum Patre, et Sancto Spíritu,
    in sempitérna sǽcula. Amen.

    Seigneur, qui êtes ressuscité des morts, possédez la gloire qui vous est due avec le Père et le Saint-Esprit aux siècles infinis. Ainsi soit-il.

    Par les moniales d'Argentan.


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  • Annonciation

     

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    Annonciation d'Oustioug, XIIe siècle.

     ℟. Missus est Gábriel Angelus ad Maríam Vírginem desponsátam Ioseph, núntians ei verbum; et expavéscit Virgo de lúmine: ne tímeas, María, invenísti grátiam apud Dóminum:
    * Ecce concípies et páries, et vocábitur Altíssimi Fílius.
    ℣. Dabit ei Dóminus Deus sedem David, patris eius, et regnábit in domo Jacob in ætérnum.
    ℟. Ecce concípies et páries, et vocábitur Altíssimi Fílius.

    L’Ange Gabriel fut envoyé à Marie, vierge qu’avait épousée Joseph, lui portant un message, et la Vierge fut effrayée de la lumière. Ne craignez point, Marie ; vous avez trouvé grâce devant le Seigneur :
    * Voilà que vous concevrez et que vous enfanterez, et il sera appelé le Fils du Très-Haut.
    Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père ; et il régnera éternellement sur la maison de Jacob.
    Voilà que vous concevrez et que vous enfanterez, et il sera appelé le Fils du Très-Haut.

  • Dimanche in albis

    A cette lecture de l'Évangile, une première question frappe notre esprit. Comment, après la résurrection, le corps du Seigneur fût-il véritable, lui qui put, portes closes, s’introduire auprès des disciples ? Mais il nous faut savoir qu’une œuvre divine, si la raison la comprend, n’a plus rien de merveilleux. D’ailleurs, la foi n’a plus de mérite si la raison humaine lui fournit une preuve expérimentale. Quant à ces œuvres de notre Rédempteur qui d’elles-mêmes ne peuvent être comprises, c’est d’après une autre de ses actions qu’il faut en juger ; de sorte qu’en face de choses étonnantes, notre foi trouve son appui dans des choses plus étonnantes encore. En effet, ce corps du Seigneur qui s’introduisit auprès des disciples, portes closes, c’est celui qui, pour apparaître aux yeux humains à sa naissance, sortit du sein clos de la Vierge. Qu’y a-t-il donc d’étonnant à ce qu’il s’introduise, portes closes, après sa résurrection, celui qui désormais devait vivre pour l’éternité, alors que venant pour mourir, il était sorti, sans l’ouvrir, du sein de la Vierge.

    Mais comme, en présence de ce corps qu’on pouvait voir, la foi des spectateurs était hésitante, il leur montra aussitôt ses mains et son côté, et leur donna à palper cette chair qu’il avait introduite portes closes. En quoi il montrait deux merveilles qui, pour la raison humaine, semblent fort opposées, quand, après sa résurrection, il montra un corps incorruptible et cependant palpable ; car il est nécessaire que ce qui est palpable se corrompe et il est impossible de palper ce qui est incorruptible. Cependant, d’une manière merveilleuse et qui dépasse l’entendement, notre Rédempteur, après sa résurrection, nous montra un corps à la fois palpable et incorruptible. En nous le montrant incorruptible il nous invitait à la récompense, et en nous le présentant palpable il affermissait notre foi. Si donc il se montra, après sa résurrection, à la fois incorruptible et palpable, c’était pour nous manifester qu’après la résurrection ce corps était le même quant à sa nature, mais autre à raison de sa gloire.

    Il leur dit : Paix à vous. Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie. C’est-à-dire, comme le Père, Dieu, m’a envoyé Dieu, moi, homme, je vous envoie hommes. Le Père a envoyé le Fils qui, pour racheter le genre humain, a résolu de s’incarner, et il a voulu que ce Fils vînt au monde pour souffrir ; et cependant il aimait le Fils qu’il a envoyé souffrir. Ceux qu’il a choisis comme Apôtres, le Seigneur en vérité ne les envoie pas aux joies du monde, mais comme lui-même a été envoyé, il les envoie dans le monde pour souffrir. Donc, puisque le Fils est à la fois aimé du Père, et cependant envoyé à la souffrance ; ainsi les disciples sont à la fois aimés du Seigneur, et cependant envoyés dans le monde pour souffrir. Aussi est-ce en toute vérité qu’il est dit : Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie. C’est-à-dire : l’amour dont je vous aime, en vous envoyant parmi les pièges des persécuteurs, c’est l’amour dont le Père m’a aimé, en me faisant venir pour supporter la souffrance.

    Saint Grégoire le Grand, leçon des matines.

  • Samedi in albis

    La leçon du saint Évangile que vous venez d’entendre, frères, est claire quant à l’histoire des faits extérieurs ; mais il nous faut chercher brièvement le sens de ces mystères. Marie- Madeleine, alors qu'il faisait encore nuit, est venue au tombeau. L’histoire note l ’heure, mais au sens mystique, cette heure figure l’état d’esprit de celle qui cherche, Marie en effet cherchait, dans le tombeau, l’Auteur de toutes choses, qu’elle avait vu mort dans sa chair ; et parce qu’elle ne l’y avait pas trouvé, elle le crut volé. Il faisait donc encore nuit, quand elle vint au tombeau. Elle courut bien vite porter la nouvelle aux disciples ; et ceux-là coururent avant les autres, qui aimèrent plus que les autres, à savoir Pierre et Jean.

    Ils couraient tous deux ensemble, mais Jean courut plus vite que Pierre. Il arriva le premier au tombeau et n’osa pas entrer. Pierre arriva donc le second, et il entra. Que signifie cette course, mes frères ? Faut-il croire que ce récit si nuancé de l’Évangéliste soit sans mystère ? Pas du tout. Et Jean ne nous dirait pas qu’il est arrivé le premier et qu’il n’est pas entré, s’il avait cru que, dans son hésitation, il n’y avait pas de mystère. Que figure donc Jean si ce n’est la synagogue, et que figure Pierre si ce n’est l’Eglise ?

    Ne trouvons pas étrange que le plus jeune nous soit donné comme figurant la synagogue et le plus vieux, l’Église ; car bien que la synagogue soit arrivée au culte de Dieu avant l’Église des Gentils, la multitude des Gentils a précédé la synagogue dans la pratique des choses temporelles, ainsi que Paul en témoigne quand il dit : Car ce n'est pas le spirituel qui est au début, mais l'animal. Par Pierre, le plus vieux, c’est donc l’Église des Gentils qui est figurée, et par Jean, le plus jeune, c’est la synagogue des Juifs. Ils courent tous deux ensemble parce que, depuis le temps de leur origine jusqu’à la fin, la Gentilité court en même temps que la synagogue, dans une voie pareille et commune, mais non dans la communauté d’un même sentiment. La synagogue est venue la première au tombeau, parce qu’elle a connu les commandements de la loi et entendu les prophéties de l’incarnation et de la passion du Seigneur ; mais elle n’a pas voulu croire en un mort.

    Saint Grégoire le Grand, leçon des matines.

  • Vendredi de Pâques

    Aux vêpres byzantines de ce jour il y a un seul apostiche propre :

    Ἀνῆλθες ἐπὶ Σταυροῦ, Ἰησοῦ, ὁ καταβὰς ἐξ οὐρανοῦ, ἦλθες ἐπὶ θάνατον, ἡ ζωὴ ἡ ἀθάνατος, πρὸς τοὺς ἐν σκότει, τὸ φῶς τὸ ἀληθινόν, πρὸς τοὺς πεσόντας, ἡ πάντων ἀνάστασις, ὁ φωτισμὸς καὶ ὁ Σωτὴρ ἡμῶν, δόξα σοι.

    Tu es monté sur la croix, ô Jésus,
    toi qui du ciel étais descendu,
    tu es allé vers la mort, toi l’immortelle Vie,
    vers les ténèbres, Lumière véritable,
    vers les mortels, ô notre Résurrection:
    Sauveur qui nous illumines, gloire à toi.

    Chanté par les hiéropsaltes de Vólos.

     

  • Jeudi de Pâques

    L'antienne de communion.

    Pópulus acquisitiónis, annuntiáte virtútes eius, allelúia : qui vos de ténebris vocávit in admirábile lumen suum, allelúia.

    Peuple que Dieu s’est acquis, annonce les grandeurs, alléluia : de Celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière, alléluia.

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  • Mercredi de Pâques

    Premier répons des matines.

    ℟. Ecce vicit leo de tribu Juda, radix David, aperíre librum, et sólvere septem signácula ejus : * Allelúia, allelúia, allelúia.
    ℣. Dignus est Agnus, qui occísus est, accípere virtútem, et divinitátem, et sapiéntiam, et fortitúdinem, et honórem, et glóriam, et benedictiónem.
    ℟. Allelúia, allelúia, allelúia.

    Voici qu’il a vaincu, le Lion de la tribu de Juda, rejeton de David, pour ouvrir le Livre et rompre ses sept sceaux : Alléluia, alléluia, alléluia.
    Il est digne, l’Agneau qui a été immolé, de recevoir puissance, divinité, sagesse, force, honneur, gloire et bénédiction.
    Alléluia, alléluia, alléluia.

  • Mardi de Pâques

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    Si consurrexístis cum Christo, quæ sursum sunt quǽrite, ubi Christus est in déxtera Dei sedens, allelúia : quæ sursum sunt sápite, allelúia.

    Si donc vous êtes ressuscités avec le Christ, recherchez les choses qui sont en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu, Alléluia. Ayez du goût pour les choses d’en haut. Alléluia.

    La mélodie de l’antienne de communion insiste sur sursum, ce qui est en haut, en faisant monter « ce qui est en haut » jusqu’au sommet du mode de sol, et les deux « sursum » ont la même configuration. Ce sont même les propositions entières quæ sursum sunt quǽrite et quæ sursum sunt sápite qui ont la même mélodie, la deuxième plongeant sur le sol pour rebondir sur l’alléluia final.

    Par les moniales d’Argentan :

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