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Liturgie - Page 142

  • Vendredi de Pâques

    Antienne d’offertoire :

    Erit vobis hæc dies memoriális, allelúia : et diem festum celebrábitis sollémnem Dómino in progénies vestras : legítimum sempitérnum diem, allelúia, allelúia, allelúia.

    Vous conserverez le souvenir de ce jour, alléluia ; et vous le célébrerez par une fête solennelle en l’honneur du Seigneur ; vous le célébrerez de génération en génération ; c’est une institution perpétuelle, alléluia, alléluia, alléluia.

    Cardinal Schuster :

    Pendant cette semaine, l’Église fait remarquer avec insistance l’importance de notre initiation baptismale. Durant l’octave pascale, chaque après-midi, elle ramène au baptistère les néophytes vêtus de blanc. Dans l’offertoire de ce jour, elle souhaite que la date du baptême soit un jour mémorable et de grande fête pour toute la vie. De fait, elle institua le Pascha annotinum en mémoire du baptême reçu à la fête de Pâques de l’année précédente.

    De nos jours, on ne mettra jamais trop d’insistance à faire remarquer aux fidèles la sainteté dont le Sacrement de la régénération baptismale a été pour eux le principe. Le gage de cette sainteté nous est donné par les promesses du Baptême, en vertu desquelles nous nous sommes obligés à renoncer pour toujours à Satan et à ses œuvres, et à aspirer à être parfaits, comme est parfait notre Père céleste. Une bonté purement négative ne suffit pas ; nous ne devons pas nous contenter d’être simplement bons, nous devons aspirer à devenir parfaits, comme le Divin Modèle. C’est aux chrétiens qu’il est dit particulièrement par le Seigneur : « Soyez saints parce que Je suis saint. »

    Et comme les fils participent à la même nature que leur Père, ainsi nous, qui sommes fils de Dieu, nous devons souverainement prendre garde à ce que l’image divine en nous soit de plus en plus parfaite et conforme à l’ineffable beauté de notre Père céleste.

  • Jeudi de Pâques

    Ce qui suit est le texte d’une séquence médiévale donnée (et traduite) par dom Guéranger dans son Année liturgique. Il s’agit manifestement d’une extension de Victimae pascali laudes. Elle reprend la forme interrogative en posant d’autres questions à Marie-Madeleine, puis reprend le Victimae pascali laudes à partir de « Dic nobis, Maria, Quid vidisti in via ? » L’an dernier, Alexandre m’avait fait remarquer que dans le texte actuel de la séquence il manque une strophe, sur les juifs. Cette strophe se trouve ici. Elle fut supprimée par saint Pie V quand Victimae pascali laudes fut choisie comme séquence de Pâques dans le Missel Romain.

    Surgit Christus cum trophæo,
    Jam ex Agno factus
    Leo Solemni victoria.

    D’Agneau devenu Lion, le Christ victorieux se lève avec gloire, armé de son trophée.

    Mortem vicit sua morte,
    Reseravit seram portæ
    Suæ mortis gratia.

    Par sa mort il a vaincu la mort : par son trépas il a ouvert les portes

    Hic est Agnus qui pendebat,
    Et in cruce redimebat
    Totum gregem ovium.

    C’est cet Agneau qui fut suspendu à la croix, et qui racheta le troupeau tout entier

    Cui cum nullus condolebat,
    Magdalenam consumebat
    Doloris incendium.

    Nul alors ne lui compatissait ; mais une douleur ardente consumait le cœur de Madeleine.

    Dic, Maria, quid vidisti
    Contemplando crucem Christi ?

    Dites-nous, Marie, que vîtes-vous en contemplant la croix du Christ ?

    Vidi Jesum spoliari,
    Et in cruce sublevari
    Peccatorum manibus.

    J’ai vu Jésus que l’on dépouillait, et les mains des pécheurs qui relevaient en croix.

    Dic, Maria, quid vidisti
    Contemplando crucem Christi ?

    Dites-nous, Marie, que vîtes-vous en contemplant la croix du Christ ?

    Spinis caput coronatum,
    Vultum sputis maculatum,
    Et plenum livoribus.

    J’ai vu sa tête couronnée d’épines, son visage souillé de crachats, et tout livide de meurtrissures.

    Dic, Maria, quid vidisti
    Contemplando crucem Christi ?

    Dites-nous, Marie, que vîtes-vous en contemplant la croix du Christ ?

    Clavos manus perforare,
    Hastam latus vulnerare,
    Vivi fontis exitum.

    J’ai vu des clous percer ses mains, une lance blesser son côté, et une source vive qui en découlait.

    Dic, Maria, quid vidisti
    Contemplando crucem Christi ?

    Dites-nous, Marie, que vîtes-vous en contemplant la croix du Christ ?

    Quod se Patri commendavit,
    Et quod caput inclinavit
    Et emisit spiritum.

    Je l’ai vu se recommander à son Père, puis il inclina sa tête et rendit l’esprit.

    Dic, Maria, quid fecisti,
    Postquam Jesum amisisti ?

    Dites-nous, Marie, que fîtes-vous, après avoir perdu Jésus ?

    Matrem flentem sociavi,
    Cum qua domum remeavi,
    Et in terram me prostravi,
    Et utrumque deploravi.

    J’accompagnai la Mère en pleurs ; avec elle je revins à la maison. Là, je me prosternai contre terre, et je pleurai sur le fils et sur la mère.

    Dic, Maria, quid fecisti,
    Postquam Jesum amisisti ?

    Dites-nous, Marie, que fîtes-vous, après avoir perdu Jésus ?

    Post unguenta comparavi,
    Et sepulcrum visitavi,
    Planctus meos duplicavi.

    Ensuite je préparai des parfums ; j’allai visiter le sépulcre, et mes sanglots redoublèrent.

    Dic, Maria, quid fecisti,
    Postquam Jesum amisisti ?

    Dites-nous, Marie, que fîtes-vous, après avoir perdu Jésus ?

    Angelus hæc dixit clare :
    O Maria, noli flere ;
    Jam surrexit Christus vere.

    Un Ange m’adressa ces paroles : « Ne pleure pas, ô Marie ! Le Christ est déjà ressuscité ! »

    Dic, Maria, quid fecisti,
    Postquam Jesum amisisti ?

    Dites-nous, Marie, que fîtes-vous, après avoir perdu Jésus ?

    Certe multis argumentis,
    Vidi signa resurgentis
    Filii omnipotentis.

    Enfin par moi-même je reconnus les signes évidents de la résurrection du Fils du Tout-Puissant.

    Dic nobis, Maria,
    Quid vidisti in via ?

    Dites-nous, Marie, qu’avez-vous vu, quand vous allâtes au tombeau ?

    Sepulcrum Christi viventis
    Et gloriam vidi resurgentis.

    J’ai vu le tombeau du Christ qui était vivant ; j’ai vu la gloire du Christ ressuscité.

    Angelicos testes,
    Sudarium et vestes.

    Les Anges étaient témoins, avec le suaire et les linceuls.

    Surrexit Christus spes mea,
    Præcedet suos in Galileam.

    Il est ressuscité, le Christ, mon espérance ; il précédera les siens en Galilée.

    Credendum est magis soli Mariæ veraci,
    Quam Judæorum turbæ fallaci.

    Croyons plutôt à Marie seule et véridique, qu’à la tourbe perfide des Juifs

    Scimus Christum surrexisse
    A mortuis vere ;
    Tu nobis, victor rex, miserere.
    Amen.

    Nous aussi, nous savons que le Christ est vraiment ressuscité des morts ; mais vous, ô Roi vainqueur, prenez pitié de nous. Amen.

  • Mercredi de Pâques

    Le bienheureux cardinal Schuster:

    Durant cette semaine pascale, exception faite hier pour saint Paul dans sa basilique stationnale (la messe du jeudi est quelque peu postérieure), c’est Pierre qui se réserve exclusivement l’honneur d’annoncer le premier aux Romains la résurrection du Seigneur. Avec quel courage l’Apôtre, peu de temps auparavant si timide devant la parole d’une servante, aujourd’hui sans dissimulation ni réticence, en face du sanhédrin et du peuple, rejette-t-il sur eux l’entière responsabilité du déicide ! Pilate, dit-il, avait décidé de renvoyer libre Jésus ; Dieu le Père l’a ressuscité des morts ; vous au contraire vous l’avez trahi, allant jusqu’à le renier (Act., III, 13-19).

    C’est là un des aspects les plus prodigieux de la prédication évangélique. Les apôtres ne flattent pas ni n’adulent le monde ; au contraire, ils lui reprochent ses crimes, lui montrant la nécessité d’expier le passé et de changer de vie. Dans l’Évangile, le monde ne trouve rien qui flatte sa sensualité, et, naturellement, l’attire ; pourtant, malgré toute cette incompatibilité de l’esprit mondain avec les principes de l’Évangile, en moins de trois siècles, le monde païen, qu’il le veuille ou non, courbera la tête sous les ondes salutaires du saint Baptême. Après la résurrection de Jésus, c’est là le plus grand des miracles qui mettent le sceau à notre foi.

    Un grand mystère dans le grand Evangile de Jean.

    153 poissons.

  • Victimæ paschali laudes

    La séquence de la semaine de Pâques, par les moines de Solesmes en 1953.

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    podcast

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    À la Victime pascale, chrétiens, offrez le sacrifice de louange.

    L'Agneau a racheté les brebis ; le Christ innocent a réconcilié l'homme pécheur avec le Père.

    La mort et la vie s'affrontèrent en un duel prodigieux. Le Maître de la vie mourut ; vivant, il règne.

    « Dis-nous, Marie Madeleine, qu'as-tu vu en chemin ? »

    « J'ai vu le sépulcre du Christ vivant, j'ai vu la gloire du Ressuscité.

    J'ai vu les anges ses témoins, le suaire et les vêtements.

    Le Christ, mon espérance, est ressuscité ! Il vous précédera en Galilée. »

    Nous le savons : le Christ est vraiment ressuscité des morts.

    Roi victorieux, prends-nous tous en pitié !

    Amen.

  • Lundi de Pâques

    Surréxit Dóminus, et appáruit Petro, allelúia.
    Le Seigneur est ressuscité et il a apparu à Pierre, alléluia.

    L’antienne de communion reprend un propos de la fin de l’évangile du jour : « surrexit Dominus vere et apparuit Simoni ».

    Curieusement le « vere » a disparu, comme si à la fin de la troisième messe pascale il n’était plus nécessaire d’insister. L’invitatoire des matines le répète toutefois chaque nuit de cette semaine (et on le trouve dans quelques autres pièces).

    Et Simon a été remplacé par Pierre. Parce que c’est son nom d’apôtre. La station romaine est précisément à Saint-Pierre, parce que c’est le premier jour après Pâques et que Pierre a été le premier apôtre à voir le Seigneur ressuscité.

    La mélodie paraît commencer comme celle de l’introït de la messe de Pâques, et sur le même mot. Mais c’est une illusion. Hier la mélodie nous établissait dans la plus haute contemplation, alors que celle-ci est un joyeux élan vers le Seigneur qui est vraiment ressuscité puisqu’il a apparu à Pierre (donc pas besoin du « vere »). Et pour le souligner, un long et très bel alléluia qui couvre plus du tiers de la durée.

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    Par les moniales d’Argentan sous la direction de dom Gajard, avec le premier verset du psaume 117 et la doxologie :


    podcast

    Confitemini Domino, quoniam bonus, quoniam in sæculum misericordia ejus.

    Gloria Patri et Filio et Spiritui Sancto, sicut erat in principio et nunc et semper et in sæcula sæculorum. Amen.

  • Levez les portes !

    Après la proclamation de la Résurrection, le célébrant frappe sur la porte fermée de l’église en entonnant le verset 7 du psaume 23. De l’intérieur de l’église plongée dans le noir, représentant les enfers, des voix lui répondent en lui demandant qui est ce roi de gloire qui veut entrer. A la troisième fois, le célébrant ayant précisé (toujours avec le psaume) que c’est le Dieu des puissances, il frappe un dernier coup et la porte s’ouvre, symbolisant le Christ qui a fracassé les portes des enfers.

    Ici à Pâques 1992 à la cathédrale de Piana degli Albanesi, avec Mgr Sotìr Ferrara. En arberèche.

    — Levez les portes, vous leurs princes ; et ouvrez-vous, portes éternelles, et il entrera, le Roi de gloire.

    — Quel est donc le Roi de gloire ?

    — C'est le Seigneur fort et puissant, le Seigneur puissant au combat. Levez les portes, vous leurs princes ; et ouvrez-vous, portes éternelles, et il entrera, le Roi de gloire.

    — Quel est donc ce Roi de gloire ?

    — C'est le Dieu des puissances, c'est lui qui est le Roi de gloire.

    Χριστὸς ἀνέστη ἐκ νεκρῶν, θανάτῳ θάνατον πατήσας καὶ τοῖς ἐν τοῖς μνήμασι ζωὴν χαρισάμενος.

    Le Christ est ressuscité des morts, par sa mort il a vaincu la mort, et à ceux qui sont dans les tombeaux il a donné la vie.

    En arberèche:

    Krishti u ngjall aì tue vdekur ndridhi vdekjen e shkret e të vdekurvet te varret i dha gjellën e vërtet.

  • Le Christ est ressuscité

    Tropaire de la Résurrection, après la proclamation de l’évangile de la Résurrection, en dehors de l’église. Par Mgr Sotìr Ferrara, devant la cathédrale de Piana degli Albanesi, à Pâques 1992.

    Χριστὸς ἀνέστη ἐκ νεκρῶν, θανάτῳ θάνατον πατήσας καὶ τοῖς ἐν τοῖς μνήμασι ζωὴν χαρισάμενος.

    Le Christ est ressuscité des morts, par sa mort il a vaincu la mort, et à ceux qui sont dans les tombeaux il a donné la vie.

    En arberèche:

    Krishti u ngjall aì tue vdekur ndridhi vdekjen e shkret e të vdekurvet te varret i dha gjellën e vërtet.

    Puis avec les stichères (psaume 67,2-4 et 117,24) :

    Que Dieu ressuscite, et que ses ennemis soient dispersés, et que s'enfuient loin de sa face ceux qui le haïssent.
    Que périssent les pécheurs devant la face de Dieu, et que les justes se réjouissent.
    Qu'ils s'évanouissent comme s'évanouit la fumée, comme fond la cire devant le feu.
    Voici le jour qu'a fait le Seigneur ; exultons et réjouissons-nous en ce jour.
    Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit…
    Maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen.

  • Lève-toi, ô Dieu !

    Chant de la divine liturgie du Samedi Saint, avant l'évangile. C’est le psaume 81, avec en refrain son dernier verset, qui commence par « Lève-toi ô Dieu », avec le mot utilisé pour la résurrection et qui est donc alors compris : « Ressuscite, ô Dieu ». A Piana degli Albanesi, le 18 avril 1992, avec Mgr Sotìr Ferrara.

    Ἀνάστα, ὁ Θεός, κρῖνον τὴν γῆν, ὅτι σὺ κατακληρονομήσεις ἐν πᾶσι τοῖς ἔθνεσι.
    Lève-toi, ô Dieu, juge la terre. Car tu hériteras de toutes les nations.

    Puis en arberèche, et les versets en arberèche.

    Dieu est dans l'assemblée des dieux. Il juge au milieu des dieux.

    Ἀνάστα, ὁ Θεός, κρῖνον τὴν γῆν, ὅτι σὺ κατακληρονομήσεις ἐν πᾶσι τοῖς ἔθνεσι.

    Jusques à quand jugerez-vous selon l’iniquité ? Jusques à quand aurez-vous égard à la face des pécheurs ?

    Ἀνάστα, ὁ Θεός, κρῖνον τὴν γήν, ὅτι σὺ κατακληρονομήσεις ἐν πᾶσι τοῖς ἔθνεσι.

    Rendez justice au pauvre et à l'orphelin. Justifiez l'humble et le malheureux.

    Ἀνάστα, ὁ Θεός, κρῖνον τὴν γῆν, ὅτι σὺ κατακληρονομήσεις ἐν πᾶσι τοῖς ἔθνεσι.

    Libérez le pauvre et l'humble. Délivrez-les de la main des méchants.

    Ἀνάστα, ὁ Θεός, κρῖνον τὴν γῆν, ὅτι σὺ κατακληρονομήσεις ἐν πᾶσι τοῖς ἔθνεσι.

    Ils n'ont pas su, ils n'ont pas compris. Ils vont dans les ténèbres. Tous les fondements de la terre seront ébranlés.

    Ἀνάστα, ὁ Θεός, κρῖνον τὴν γῆν, ὅτι σὺ κατακληρονομήσεις ἐν πᾶσι τοῖς ἔθνεσι.

    J'ai dit : Vous êtes des dieux, vous êtes tous des fils du Très Haut. Mais vous mourez comme des hommes et vous tombez comme l'un des princes.

    Ἀνάστα, ὁ Θεός, κρῖνον τὴν γῆν, ὅτι σὺ κατακληρονομήσεις ἐν πᾶσι τοῖς ἔθνεσι.

  • Samedi Saint

    Troisième stance (partielle) des Thrènes des matines du Samedi Saint, chantée après les vêpres du Vendredi Saint à Palazzo Adriano le 10 avril 2020.


    Αἱ γενεαὶ πᾶσαι, ὕμνον τῇ Ταφῇ σου, προσφέρουσι Χριστέ μου.
    Toutes les générations apportent leur hymne à ton sépulcre, mon Christ.

    Καθελὼν τοῦ ξύλου, ὁ Ἀριμαθαίας, ἐν τάφῳ σε κηδεύει.
    Il te descendit du bois, l'Arimathéen, et t'ensevelit dans le tombeau.

    Δεῦρο πᾶσα κτίσις, ὕμνους ἐξοδίους, προσοίσωμεν τῷ Κτίστῃ.
    Venez, toute la création, offrir les hymnes de l'exode au Créateur.

    Υἱὲ Θεοῦ παντάναξ, Θεέ μου πλαστουργέ μου, πῶς πάθος κατεδέξω;
    Fils de Dieu, Seigneur de l'univers, mon Dieu, mon Créateur, comment as-tu accepté la Passion ?

    Ἔρραναν τὸν τάφον, αἱ Μυροφόροι μύρα, λίαν πρωῒ ἐλθοῦσαι.
    Elles aspergèrent le tombeau de parfum, les myrophores, venant de grand matin.

    Δόξα Πατρὶ καὶ Υἱῷ καὶ Ἁγίῳ Πνεύματι,
    Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit, 

    Ὦ Τριὰς Θεέ μου, Πατὴρ Υἱὸς καὶ Πνεῦμα, ἐλέησον τὸν Κόσμον.
    Trinité, mon Dieu, Père, Fils et Esprit, aie pitié du monde.

    καὶ νῦν καὶ ἀεὶ καὶ εἰς τοὺς αἰῶνας τῶν αἰώνων. Ἀμήν.
    maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.

    Ἰδεῖν τὴν τοῦ Υἱοῦ σου, Ἀνάστασιν Παρθένε, ἀξίωσον σοὺς δούλους.
    Vierge, rends dignes tes serviteurs de voir la résurrection de ton Fils.

    Αἱ γενεαὶ πᾶσαι, ὕμνον τῇ Ταφῇ σου, προσφέρουσι Χριστέ μου.
    Toutes les générations apportent leur hymne à ton sépulcre, mon Christ.

  • Vendredi Saint

    Les apostiches des vêpres de la Déposition de la Croix pendant la procession de la mise au tombeau, le Vendredi Saint 1992 à Piana degli Albanesi (Sicile).

    Ὅτε ἐκ τοῦ ξύλου σε νεκρόν, ὁ Ἀριμαθαίας καθεῖλε, τὴν τῶν ἁπάντων ζωήν, σμύρνῃ καὶ σινδόνι σε Χριστὲ ἐκήδευσε, καὶ τῷ πόθῳ ἠπείγετο, καρδία, καὶ χείλη, σῶμα τὸ ἀκήρατον, σοῦ περιπτύξασθαι, ὅμως συστελλόμενος φόβῳ, χαίρων ἀνεβόα σοι· Δόξα, τῇ συγκαταβάσει σου Φιλάνθρωπε.

    Quand l'Arimathéen Te descendit mort de la croix, Toi la vie de l'univers - Christ, il Te couvrit de myrrhe et T'entoura d'un linceul - En son désir, de son cœur et de ses lèvres il embrassait ton corps très pur - La crainte l'accablait, mais il se réjouissait de Te dire - Gloire à ta descente parmi nous, Dieu qui aimes l'homme.

    Ὁ Κύριος ἐβασίλευσεν, εὐπρέπειαν ἐνεδύσατο, ἐνεδύσατο Κύριος δύναμιν καὶ περιεζώσατο·

    Le Seigneur est entré dans son règne. Il s'est revêtu de splendeur. (Psaume 92)

    Ὅτε ἐν τῷ τάφῳ τῷ καινῷ, ὑπὲρ τοῦ παντὸς κατετέθης, ὁ Λυτρωτὴς τοῦ παντός, ᾍδης ὁ παγγέλαστος, ἰδών σε ἔπτηξεν, οἱ μοχλοὶ συνετρίβησαν, ἐθλάσθησαν πύλαι, μνήματα ἠνοίχθησαν, νεκροὶ ἀνίσταντο· τότε ὁ Ἀδὰμ εὐχαρίστως, χαίρων ἀνεβόα σοι· Δόξα, τῇ συγκαταβάσει σου Φιλάνθρωπε.

    Quand, Rédempteur de l'univers, Tu fus déposé pour tous dans le tombeau nouveau - l'enfer joué fut terrifié de Te voir - Ses verrous rompus et ses portes brisées - les sépulcres s'ouvrirent et les morts ressuscitèrent - Alors Adam rendit grâce et se réjouit de Te dire - Gloire à ta descente parmi nous, Dieu qui aimes l'homme.

    Καὶ γὰρ ἐστερέωσε τὴν Οἰκουμένην, ἥτις οὐ σαλευθήσεται. 
    Il a fondé l'univers, qui ne fléchira pas.

    Ὅτε ἐν τῷ τάφῳ σαρκικῶς, θέλων συνεκλείσθης ὁ φύσει, τῇ τῆς Θεότητος, μένων ἀπερίγραπτος, καὶ ἀδιόριστος, τὰ θανάτου ἀπέκλεισας, ταμεῖα καὶ ᾍδου, ἅπαντα ἐκένωσας, Χριστὲ βασίλεια, τότε καὶ τὸ Σάββατον τοῦτο, θείας εὐλογίας καὶ δόξης, καὶ τῆς σῆς λαμπρότητος ἠξίωσας. 
    Quand Tu voulus être enfermé en ta chair dans le tombeau - Toi qui demeurais hors de toute limite - infini dans la nature de la Divinité, Christ Tu as ouvert les demeures de la mort - Tu as dépouillé les royaumes de l'enfer - Alors Tu as donné à ce Sabbat la bénédiction, la gloire divines et ta splendeur.

    τῷ οἴκῳ σου πρέπει ἁγίασμα, Κύριε εἰς μακρότητα ἡμερῶν.

    A ta maison revient la sainteté, Seigneur, pour la durée des jours.

    Ὅτε αἱ δυνάμεις σε Χριστέ, πλάνον ὑπ' ἀνόμων ἑώρων, συκοφαντούμενον, ἔφριττον τὴν ἄφατον, μακροθυμίαν σου, καὶ τὸν λίθον τοῦ μνήματος, χερσὶ σφραγισθέντα, αἷς σου τὴν ἀκήρατον, πλευρὰν ἑλόγχευσαν, ὅμως τῇ ἡμῶν σωτηρίᾳ, χαίρουσαι ἐβόων σοι· Δόξα, τῇ συγκαταβάσει σου, Φιλάνθρωπε.

    Quand les Puissances des cieux Te virent - Christ, calomnié, accusé de mensonge par les iniques - quand elles virent la pierre du sépulcre scellée par les mains qui avaient percé ton côté très pur - elles tremblèrent devant ton ineffable patience - Mais elles se réjouissaient de notre salut et Te disaient - Gloire à ta descente parmi nous, Dieu qui aimes l'homme.

    Δόξα Πατρὶ καὶ Υἱῷ καὶ Ἁγίῳ Πνεύματι, καὶ νῦν καὶ ἀεὶ καὶ εἰς τοὺς αἰῶνας τῶν αἰώνων. Ἀμήν.

    Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.


    Doxastikon en arberèche, par Mgr Sotìr Ferrara (à 7'09").

    Tij çë vishe me dritë si me një mënt, si të sdrypi Josifi me Nikodhinin nga Druri e tue të par vdekur, mëlikurë, pa varrë, të dhëmbëshmin vajtim zuri e tue u hjidhëruar po thoshëj: Oh, i ënbëli Isuth! Dielli pak më para, si të pa vjérrë mbi kryqen, u pështrua me errësirë. Dheu për dren u shkunt, villi i Faltores u shquarr. E nani u vet jam e shoh se për mua deshe të zdrypeshe te mortja. Si ka të t’varrëzonj, o Perendia jim? A si ka të të pështronj me pëlhurën? Me çilat duar ka të ngas të pangarin Kurnin tënt? Me çë këndime ka të lëvdonj të vaturit tat, o Lipisjar? U lartësonj pesimet tatë, u lëvdonj varrin tënt e të Ngjallurit tat, tue uluritur: O i Madh’yn’Zot, paçe lëvdi.

    Toi qui t’habilles de lumière comme d’un manteau, Joseph avec Nicodème t’ayant descendu du bois, et te voyant mort, nu, sans sépulture, plein de tristesse et de compassion dit cette complainte : Hélas, doux Jésus, il y a peu, le soleil t’ayant vu suspendu à la Croix s’enveloppait de ténèbres, et la terre tremblait de peur, et le voile du Temple se déchirait. Mais voici, maintenant je te vois pour moi descendant volontairement à la mort. Comment t’enterrerai-je, mon Dieu ? Comment t’envelopperai-je dans un linceul ? De quelles mains toucherai-je ton corps très pur ? Quels chants entonnerai-je pour ton exode, ô Compatissant ? Je magnifie ta Passion, je célèbre aussi ta sépulture avec ta résurrection, en criant : Seigneur, gloire à toi.

    *

    Le doxastikon en grec à Palazzo Adriano l'an dernier, ici, à 9'27".