Ave stella maris, karismata lucida prolis
Ave Spiritui Sancto templum reservatum
Ave porta Dei post partum clausa per evum.
Evangéliaire de Bernwald d’Hildesheim, 1015, miniature de la « Vierge portière ».
Porta hæc clausa erit, et non aperiétur. Pulchre quidam, portam clausam per quam solus Dóminus Deus Isræl ingréditur, et dux, cui porta clausa est, Maríam Vírginem intéllegunt, quæ et ante partum virgo permánsit. Etenim témpore, quo Angelus loquebátur: Spíritus Sanctus véniet super te, et virtus Altíssimi obumbrábit te; quod autem nascétur ex te Sanctum, vocábitur Fílius Dei; et quando natus est, virgo permánsit ætérna; ad confundéndos eos, qui arbitrántur eam post nativitátem Salvatóris habuísse de Ioseph fílios, ex occasióne fratrum eius, qui vocántur in Evangélio.
« Cette porte sera fermé. On ne l’ouvrira pas. » Certains comprennent, et c’est beau, que la Vierge Marie, demeurée vierge avant l’enfantement, est cette porte fermée par où seul entre le Seigneur, le Dieu d’Israël, qui est aussi le prince, pour qui la porte est fermée. En effet, au moment où l’ange proférait : « L’Esprit-Saint viendra sur toi et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre, c’est pourquoi l’être saint qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu » et aussi lorsqu’il est né, elle est demeurée éternellement vierge. Ceci pour confondre ceux qui tirent occasion de l’Evangile où l’on cite ses frères pour supposer qu’après la naissance du Sauveur Marie enfanta des fils à Joseph.
Saint Jérôme, sur Ezéchiel, 13, 44, lecture des matines.