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Immigration - Page 16

  • Deuxième phase…

    La Commission européenne a envoyé hier un « avis motivé » à la Hongrie, à la Pologne et à la Slovaquie, concernant leur refus d’accueillir des « migrants ».

    C’est la deuxième phase de la « procédure d’infraction » lancée le 13 juin dernier. Les trois pays n’ayant pas répondu à la lettre de mise en demeure, la Commission leur donne désormais un mois pour « se conformer au droit de l’Union » (alors que le délai normal est de deux mois).

    Faute de quoi la Commission passera à la troisième phase : elle traînera les méchants pays devant la Cour de Justice de l’UE.

    (C'est le jour même où l'avocat général a demandé à la Cour de rejeter les recours de la Hongrie et de la Slovaquie - soutenus par la Pologne - sur le même sujet.)

  • Viktor Orban

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    Traduction de quelques extraits du compte rendu officiel du discours de Viktor Orban en clôture de l’université d’été et camp d’étudiants de Tusnádfürdő, le 21 juillet.

    (…)

    M. Orbán a déclaré que le fait nouveau le plus important au cours des douze derniers mois a été le renforcement de la coopération entre les pays membres du Groupe de Visegrád (V4). Il a déclaré que Varsovie, Prague, Bratislava et Budapest parlent d'une seule voix. C'est quelque chose de très intéressant, a-t-il observé, que « les Polonais enthousiastes, les Tchèques toujours prudents, les Slovaques posés et les Hongrois romantiques » soient capables de parler le même langage.

    Pour illustrer l'ampleur du changement au cours de la dernière année, il a noté que si le premier discours majeur du président américain Barack Obama à l’étranger avait été au Caire en 2009, le premier discours important de Donald Trump à l'étranger a été à Varsovie, où il a demandé que « tous se battent comme les Polonais - pour la famille, pour la liberté, pour le pays et pour Dieu ».

    L'émergence de Trump, a-t-il ajouté, a rendu visible la lutte entre l’élite supranationale ou « globale » - et les dirigeants nationaux patriotes. Dans cette lutte, a déclaré M. Orbán, la Hongrie est du bon côté: celui des patriotes.

    (…)

    Il a souligné qu'un pays pour être fort ne peut pas être en déclin démographique, car seuls les pays qui sont biologiquement capables de se maintenir survivront. Pour que la Hongrie devienne un tel pays, le nombre moyen d'enfants par famille devrait être de 2,1. L’Etat ne peut y aboutir qu’en créant un environnement familial, a-t-il expliqué. L'argent que la Hongrie consacre au soutien à la famille est pris de sociétés multinationales sous la forme d'un certain nombre de taxes, a-t-il souligné. (…) « Nous prenons une partie de leurs gros bénéfices pour le donner à ceux qui travaillent et élèvent des enfants, assurant ainsi l'avenir de la nation », a-t-il expliqué.

    Une autre caractéristique de l’Etat fort mentionnée par M. Orbán est la sécurité publique, qui comprend la défense des frontières et la prévention des attaques terroristes. Il a noté qu'il est tout aussi important de préserver l'identité culturelle et d'organiser la future nation hongroise en une seule communauté.

    (…)

    En ce qui concerne l'avenir de l'Europe, le Premier ministre a déclaré qu'au cours des prochaines décennies, la question principale consistera à savoir si l'Europe pourra rester le continent des Européen - et, dans ce cadre, si la Hongrie restera le pays des Hongrois.

    (…)

    Selon le Premier ministre, l’immigration n'est pas la réponse aux problèmes économiques. Tenter de résoudre les pénuries de main-d'œuvre par l'immigration c’est comme un naufragé qui boit de l'eau de mer, a-t-il déclaré: « C'est aussi de l'eau, mais cela ne fait qu’ajouter au problème. » Il a souligné que les cultures des immigrants contrastent fortement avec la culture européenne; il a cité l'exemple de l’objectif de la culture européenne d'égalité entre les hommes et les femmes, par opposition à la position subordonnée des femmes dans la culture islamique. Le Premier ministre a ajouté que les communautés musulmanes considèrent leur propre culture comme étant plus forte que la culture chrétienne, et une culture plus forte n'améliorera jamais les coutumes de la société plus faible. Par conséquent, la rééducation et l'intégration basée sur la rééducation ne peuvent jamais être couronnées de succès, a déclaré M. Orbán.

    « Il nous est impossible de faire preuve de solidarité avec les idéologies, les personnes et les groupes ethniques qui se proposent de changer la culture européenne [...] Nous ne devons pas faire preuve de solidarité avec les groupes et les idéologies qui vont à l'encontre des objectifs de La vie et de la culture de l’Europe, car cela ne peut que conduire à la ruine », a déclaré M. Orbán.

    (…)

    Il a observé qu'à Bruxelles a été nouée une alliance entre l'élite de la bureaucratie de l’UE et l'empire de George Soros, contraire à la volonté du peuple européen. Il a ajouté qu'il existe un plan Soros qui comprend quatre points: chaque année, un million de migrants doivent être amenés en Europe; chacun d'entre eux doit recevoir une somme en euros équivalant à 4,5 millions de forints [15.000 €]; les immigrants doivent être répartis entre les pays de l'UE; et une agence d'immigration européenne doit être mise en place, ce qui priverait les États-nations de leurs pouvoirs de décision sur les questions liées aux migrants. Le Premier ministre a déclaré que pour que l'Europe survive et reste le continent européen, elle doit recouvrer sa souveraineté de l'empire de George Soros et doit alors réformer l'UE.

    (…)

    M. Orbán a déclaré que les partis démocratiques chrétiens en Europe « sont devenus non chrétiens », satisfaisant simplement aux attentes des médias libéraux et de l'intelligentsia; Il a ajouté que les politiques de gauche ont également perdu du terrain.

    "L'Europe est en train d'être préparée pour que son territoire soit donné à une Europe nouvelle, mixte, islamisée », a déclaré le Premier ministre. Afin de rendre le continent « prêt pour le transfert », a-t-il dit, l'Europe est actuellement déchristianisée, les identités de groupe prennent la priorité sur les identités nationales et des efforts sont faits pour remplacer la gouvernance politique par la bureaucratie.

    C'est pourquoi les élections générales en Hongrie l'année prochaine peuvent être particulières, a-t-il noté, car la Hongrie est le pays qui, avec l'aide du V4, a arrêté l'invasion des migrants qui inondait l'Europe. M. Orbán a déclaré que, tant qu'il serait le Premier ministre de Hongrie, la clôture de la frontière restera et protégera les frontières. Il a souligné que l'opposition hongroise, cependant, déclare ouvertement que si elle arrive au pouvoir elle démembrera la clôture, acceptera l'admission et la relocalisation obligatoire des migrants et sera prête à donner à l'Europe un nouvel avenir avec un mélange de population.

    Une autre question en jeu dans les élections, a-t-il dit, est le pouvoir cédé à Bruxelles: l'opposition donnerait à Bruxelles plus de pouvoir, tandis que l'alliance gouvernementale Fidesz-KDNP cherchera à rapatrier les « pouvoirs qui nous ont été dérobés furtivement et illégalement ». Les bureaucrates de Bruxelles et George Soros ont également un intérêt particulier à affaiblir l'Europe centrale, a-t-il déclaré, car ils le considèrent comme un obstacle à la mise en œuvre du plan Soros. Il y a des forces en Europe qui veulent qu'un nouveau gouvernement soit installé en Hongrie, a-t-il noté, car il serait ainsi possible d'affaiblir le V4.

    (…)

    Au début de son discours, le Premier ministre avait observé que, il y a 27 ans, tout le monde pensait qu'il était évident que les Hongrois devraient s’assimiler et s'adapter à tous les égards au monde occidental qui s'ouvrait à eux, et peu de gens pensaient que « les combattants de la liberté de ce côté-ci du Rideau de fer » pourraient avoir quelque chose à dire à l'Occident. En conclusion de son discours, M. Orbán a relativisé cela en disant: « Il y a vingt-sept ans, en Europe de l'Est, nous croyions que l'Europe était notre avenir. Maintenant, nous estimons que nous sommes l'avenir de l'Europe. »

  • Gag

    Les gouvernements belge et grec ont trouvé un accord pour reprendre l’application de la Convention de Dublin (aujourd’hui Règlement Dublin III) qui prévoit que les demandes d’asile sont traitées par le premier pays où le demandeur a été enregistré. En bref la Belgique va pouvoir renvoyer en Grèce les milliers ou dizaines de milliers de « migrants » qui sont passés par là.

    Euh… En fait l’accord concerne deux cas.

    Ah oui, mais il va faire jurisprudence. Et alors la Belgique va pouvoir renvoyer en Grèce... six autres clandestins.

    Mais oui ! Huit en tout. 8 !

    Qui a dit qu’on ne faisait rien contre l’immigration clandestine ?

  • Le grand remplacement est un mythe

    Photo des bacheliers du lycée Theodor-König de Duisbourg-Beeck (Rhénanie du Nord Westphalie).

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    Puisque

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  • 28,5 %

    En ouverture d’une réunion de ministres des Affaires étrangères à Abidjan, le 10 juillet, Youssef Al-Othaimeen, secrétaire général de l’Organisation de la Coopération islamique (OCI) et ancien ministre saoudien, a déclaré que 28,5% des jeunes de 15 à 29 ans dans le monde vivent dans des pays de l’OCI, ce qui représente « des opportunités et des défis », parce que ces jeunes sont d’importantes « ressources pour leurs pays et pour le monde », mais qu’il faut combattre des défis comme « la privation économique, l’exclusion politique, la marginalisation sociale », et la désintégration des familles qui crée un terreau fertile pour les organisations extrémistes et terroristes qui recrutent des jeunes pour leurs « déplorables desseins » (sic). Dans un monde de « médias sociaux et d’interconnectivité mondiale », il y a besoin d’un « discours contre l’extrémisme violent ».

    Sic. Il faut un discours (« a narrative », littéralement un récit) contre l’extrémisme violent. Contre l’extrémisme non violent ce n’est pas la peine, semble-t-il.

    On ne nous dit pas si Youssef A. Al-Othaimeen a évoqué les dizaines de milliers de jeunes hommes musulmans qui ont commencé à quitter des pays de l’OCI pour s’installer en Europe occidentale. Mais sans nul doute ils représentent une opportunité pour que ces pays qui accueillent à bras ouverts les phalanges de l’islam deviennent des pays de l’OCI…

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  • Marcello Pera parle de François

    Marcello Pera, ancien professeur de philosophie des sciences, ancien président du Sénat italien, co-auteur avec le cardinal Ratzinger en 2005 de Sans racines – l’Occident, le relativisme, le christianisme, était interrogé sur François, le 10 juillet, par Le Matin de Naples. Il ne mâche pas ses mots…

    Interrogé sur la dernière interview de François par Scalfari (une fois de plus sur les migrants), Marcello Pera déclare : « Je ne comprends pas ce pape. Ce qu’il dit est hors de toute compréhension rationnelle. Pourquoi insister sur un accueil sans limite ? Le pape le fait parce qu’il hait l’Occident, il cherche à le détruire, et fait tout pour atteindre cet objectif. »

    Le nouveau magistère de Bergoglio « n’est pas évangélique, il est seulement politique. François est peu ou pas du tout intéressé par le christianisme comme doctrine, dans son aspect théologique. Ses déclarations ont l’air fondées sur l’Ecriture, en fait elles sont fortement laïcistes. Si nous allons au fond, il suggère à nos Etats de se suicider, il invite l’Europe à ne plus être elle-même : le pape est le reflet de tous les préjugés de l’Amérique du Sud contre l’Amérique du Nord, contre le marché, la liberté, le capitalisme. »

    « De même qu’il n’y a aucune explication rationnelle, il n’y a aucune explication évangélique à ce que dit le pape. » Bergoglio fait seulement de la politique, cherchant les applaudissements faciles de l’ONU, et du « syndicalisme » : « Sa vision politique, sociale, et sur les migrants, est la même que celle du justicialisme péroniste, elle n’a rien à voir avec la tradition de liberté politique occidentale et ses racines chrétiennes. »

    « Un schisme caché se fait jour dans le monde catholique, et Bergoglio le poursuit avec persévérance et détermination. Dans son nouveau cours a explosé tout le radicalisme révolutionnaire de Vatican II. Cet aggiornamento du christianisme a laïcisé l’Eglise, déclenché un changement très profond, même si ce qui était susceptible de conduire à un schisme a été maintenu à distance dans les années suivantes. » Jean-Paul II et Benoît XVI « ont sauvé l’Eglise en adoptant une vision tragique de la réalité, ils ont résisté et cherché à harmoniser le nouveau avec la tradition. Ils l’ont fait de façon excellente. » Mais aujourd’hui, avec François, tout est de nouveau en discussion. « Les droits de l’homme sont devenus la référence idéale et la boussole de l’Eglise, et pour les droits de Dieu et la tradition il n’y a presque plus de place. »

    De ce fait certaines franges de l’Eglise ne croient plus en la direction de Bergogio : « Les jeunes, une partie du clergé, les gens simples de province, qui vivent les problèmes de sécurité que les migrants créent dans nos quartiers. »

    Dès 2006, Marcello Pera disait que son diagnostic pour l’avenir de l’Europe n’était « pas joyeux » : « Si l’Europe continue dans sa culture relativiste, rejetant sa propre tradition, avec son bas taux de fécondité, une immigration inconsidérée, alors l’Europe va finir islamisée. » Et il reprenait le propos de Joseph Ratzinger dans Sans racines : « Mon impression aujourd’hui est que l’Europe ressemble à l’empire romain lors de sa chute. »

  • Grand Remplacement

    La population de l’Union européenne a augmenté l’année dernière de 1,5 million, alors que le nombre de naissances et de décès était le même, constate Eurostat qui donne l’explication : la hausse est due à l’immigration.

    Ce matin, notre Premier ministre a annoncé la création de 7500 places d'hébergement pour les « demandeurs d'asile » et 5000 pour les « réfugiés », ce qui est dérisoire compte tenu des vrais flux migratoires, mais montre qu’on veut accueillir les uns et les autres, ce qui est en soi un appel à l’immigration. La fermeté affichée par ailleurs est une blague, comme d’habitude (on connaît cela au moins depuis Sarkozy) : les migrants qui seront déboutés de leur demande d'asile feront « systématiquement l'objet d'une mesure d'éloignement » dès le rejet de leur demande. Mais bien sûr… Et comme il n’y a plus de frontières celui qui par malchance a été éloigné peut revenir quand il veut…

    L’idée qui sous-tend depuis toujours ces « plans » destinés à « faire face » aux migrations est de mettre dans la tête des Français que tout cela est absolument inéluctable, et c’est ce que martèlent les dirigeants des lobbies immigrationnistes (« humanitaires ») invités sur tous les médias.

    Mais c’est un énorme mensonge. Les pays qui ne veulent pas de « migrants » n’ont pas de « migrants ». Et ça ne risque pas de changer. Selon un récent sondage en Pologne, 73,5% des jeunes Polonais (entre 18 et 24 ans) - quasiment LES TROIS QUARTS ! - ont l’intention de voter pour des partis clairement anti-immigration : 63,4% pour le PiS, le parti au pouvoir qui résiste comme on le sait à l’UE, et 10,1% pour Kukiz’15, le parti populiste de l’ancien chanteur rock qui a obtenu (avec son allié du Mouvement national) 42 députés aux dernières élections.

  • Cocasse

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    Le gouvernement hongrois a réalisé une nouvelle campagne d’affichage, « Ne laissons pas Soros rire le dernier ! », rappelant que selon le dernier référendum « 99% rejettent l’immigration illégale ».

    La plus importante organisation juive de Hongrie a demandé au gouvernement d’arrêter cette campagne qui attise les « sentiments antisémites ». Elle a été relayée samedi par l’ambassadeur d’Israël à Budapest qui a officiellement appelé le gouvernement à retirer ces affiches, car, ajoutait-il, « au-delà de la critique politique d’une certaine personne, la campagne évoque non seulement de tristes souvenirs mais aussi la haine et la peur ».

    Dès vendredi, Viktor Orban avait refusé d’annuler la campagne, invoquant son « devoir de défendre notre patrie et nos concitoyens » contre l’immigration illégale, et accusant le « milliardaire spéculateur » de vouloir utiliser sa fortune et les groupes qu’il soutient pour « installer un million de migrants » en Hongrie et dans l’Union européenne.

    Viktor Orban a reçu hier le soutien de… Benyamin Netanyahou, le Premier ministre israélien, qui a demandé qu’on cesse les critiques contre cette campagne d’affichage. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a précisé : « Soros essaie constamment d’affaiblir le gouvernement israélien en finançant des organisations qui combattent l’Etat juif. »

  • François : il faut une Europe fédérale pour garantir l’invasion

    La Repubblica publie une interview de François. Par son grand ami athée et de gauche Eugenio Scalfari, fondateur du journal. En résumé : une alliance entre des pays qui ont une vision déformée du monde, comme l'Amérique et la Russie, c'est très dangereux pour les migrants (?). Il faut faire l'Europe fédérale pour contraindre tous les pays à accepter l'invasion.

    Scalfari raconte :

    Jeudi dernier, je reçois un appel du pape François. Il était environ midi, et j'étais au journal quand mon téléphone a sonné et une voix m'a salué : c’était Sa Sainteté. Je l’ai immédiatement reconnu. « Pourriez-vous venir aujourd'hui ? A quatre heures ? ». J’y serai assurément.

    Je me suis précipité à la maison et à quatre heures moins le quart j’étais dans le petit salon de Sainte-Marthe. Le pape est arrivé une minute plus tard. Nous nous sommes embrassés, puis, assis face à face, nous avons commencé à échanger des idées, des sentiments, des analyses de ce qui se passe dans l'Église, et puis dans le monde.

    Le pape François m'a dit être très préoccupé par la réunion au sommet du « G20 ». « Je crains qu'il y ait des alliances très dangereuses entre des puissances qui ont une vision déformée du monde : l'Amérique et la Russie, la Chine et la Corée du Nord, la Russie et Assad dans la guerre en Syrie. » Quel est le danger de ces alliances, Votre Sainteté ? « Le danger concerne l'immigration. Comme vous le savez, nous avons comme problème principal et malheureusement croissant, dans le monde d'aujourd'hui, des pauvres, des faibles, des exclus, dont les migrants font partie. D'autre part, il y a des pays où la majorité des pauvres ne provient pas de flux migratoires, mais des catastrophes sociales de ce pays, tandis que d'autres ont peu de pauvres, mais craignent l'invasion locale des immigrants. C'est pourquoi le G20 me préoccupe. »

    Pensez-vous, Votre Sainteté, que dans une société mondialisée comme celle où nous vivons, la mobilité des personnes soit en augmentation, qu’elles soient pauvres ou non ? « Ne nous faisons pas d'illusions : les peuples pauvres sont attirés par les continents et les pays d’ancienne richesse. Surtout l'Europe. » Moi aussi j’ai réfléchi à plusieurs reprises à ce problème et je suis arrivé à la conclusion que, pas seulement pour cette raison, mais aussi pour elle, l'Europe doit adopter le plus vite possible une structure fédérale. Les lois et les comportements politiques qui en découlent seront déterminés par le gouvernement fédéral et le Parlement fédéral, et non par les différents pays confédérés. Vous avez abordé cette question à plusieurs reprises, même quand vous avez parlé au Parlement européen. « C’est vrai, je l'ai abordée à plusieurs reprises. » Vous avez reçu beaucoup d'applaudissements et même des ovations. « Oui, c’est vrai, mais hélas, cela ne signifie pas grand chose, ils le feront s'ils se rendent compte de cette vérité: ou bien l'Europe devient une communauté fédérale, ou bien elle ne comptera plus pour quoi que ce soit dans le monde. »

  • L’hommage à Kohl

    Le 1er juillet sera organisé à Strasbourg (ou bien faut-il écrire Straßburg ?) un hommage à Helmut Kohl, mort le 16 juin.

    L’organisation n’est pas facile. Car Helmut Kohl et Angela Merkel étaient fâchés, et la veuve de l’ancien chancelier, Maike Kohl-Richter, s’oppose à ce que l’actuelle chancelière prenne la parole… D’ailleurs elle refuse que toute personnalité politique allemande s’exprime, pour qu’il n’y ait pas d’instrumentalisation politique.

    Et elle veut aussi que Viktor Orban soit un des orateurs étrangers. Parce que Kohl avait parlé plusieurs fois de son « ami Viktor Orban », et qu’il l’avait encore reçu en avril 2016, en pleine crise des « migrants », ne faisant pas mystère qu’il était d’accord avec Orban – il avait déjà dit son opposition résolue à la politique d’Angela Merkel, et dans la préface à l’édition hongroise de son livre Par souci de l’Europe, qui paraissait au même moment, il soutenait très clairement la politique d’Orban:

    L’ancien chancelier appelle le bloc à ne pas se limiter aux aspects humanitaires, mais à tenir compte des « intérêts sécuritaires et culturels bien établis » de l’Europe. « [Nombre de réfugiés] ont des origines culturelles différentes. Pour la plupart, ils sont d’autres confessions que la foi judéo-chrétienne, qui est un des fondements de nos valeurs et de notre société », poursuit-il.

    Selon le Spiegel, la première demande de Maike Kohl-Richter aurait été acceptée, à condition qu’elle arrête de vouloir faire parler l’horrible Orban...