La Commission européenne a durci le ton, hier, sur la question des migrants. Et dans les deux directions, nous assure-t-on : les pays membres de l’UE doivent expulser les migrants qui ne répondent pas aux critères, et les pays membres doivent accueillir les demandeurs d’asile agréés par l’UE, faute de quoi la Commission n’hésitera pas à lancer des procédures d’infraction.
C’est parler pour ne rien dire.
Les migrants clandestins continuent d’affluer par milliers, venant renforcer les centaines de milliers qui sont déjà là. Si les pays qui ont ouvert leurs portes étaient aussi ceux qui expulsent, ça se saurait. Et la palinodie de Mme Merkel ne peut convaincre personne. Renvoyer de temps en temps 50 Afghans quand le pays est littéralement envahi, c’est ridicule. Or un gouvernement européiste ne peut pas faire davantage, car l’idéologie européiste s’oppose à des mesures efficaces que les grandes consciences ne pourraient que juger barbares.
Il y a d’autre part les pays qui ont refusé d’accueillir les clandestins, et qui sont dénoncés nommément par la Commission : la Hongrie, l’Autriche et la Pologne qui « refusent toujours de participer au programme », la République tchèque, la Bulgarie, la Croatie et la Slovaquie qui « n’y prennent part que dans une mesure très limitée ». Ce n’est pas la première fois que la Commission les menace, et ça ne changera rien. En tout cas dans l’avenir proche, puisque pour l’instant c’est le programme qui fait l’objet d’une procédure, de la part de la Hongrie et de la Slovaquie…
En outre et surtout on parle d’un nombre ridicule de « migrants », sans commune mesure avec la réalité. Le fameux « programme » consistait à « relocaliser » 160.000 « réfugiés ». Un an et demi plus tard, ils sont 13.500 à avoir été « relocalisés »… Que la Hongrie refuse d’honorer son quota de… 1.294 « réfugiés » (cette précision ubuesque des bureaucrates de Bruxelles !), franchement, ça change quoi ?