« Mme Sylvie Goulard, ministre des Armées ».
Sylvie Goulard est inconnue du grand public. Mais elle est la grande lobbyiste de l’Europe fédérale depuis longtemps. En 2001 elle était près de Romano Prodi pour travailler à la préparation de la Constitution européenne. En 2006 elle était devenue présidente de la branche « française » du Mouvement européen : un lobby qui avait été dirigé et financé par la CIA pour construire les Etats-Unis d’Europe. En 2009, étiquetée Modem, elle était devenue député européen, c’est-à-dire principale militante du Mouvement européen au sein du Parlement européen.
La voici donc récompensée par un portefeuille ministériel (au moment où les Etats-Unis ont un président qui n’a pas du tout comme priorité la construction des Etats-Unis d’Europe…).
Mais le gag, le mauvais gag, est qu’elle est « ministre des Armées ». Elle qui, comme son nouveau patron Macron, est pour la dissolution des nations dans un Etat européen. Dans la configuration psychologique de ces gens-là, c’est comme si elle était ministre des Armées du Minnesota ou de l’Alabama… Eh non, ça n’existe pas.
Le message est bien sûr que « les Armées » françaises ne doivent plus exister non plus, au profit d’une armée fédérale européenne.
Sur le « Mouvement européen », marionnette de l’American Committee for a United Europe, voir ci-après mon article de Daoudal Hebdo du 4 juin 2009 : « Comment la CIA a dirigé la construction européenne ».
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On notera qu'il y a un "ministre de l'Europe et des Affaires étrangères" (l'Europe nommée d'abord), et, comme si ça ne suffisait pas, un "ministre chargé des Affaires européennes". "Europe" est le seul mot qui figure deux fois dans l'organigramme.
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On a appris que Jean-Louis Bourlanges allait être candidat aux législatives.
Jean-Louis Bourlanges a été le lobbyiste du Mouvement européen (dont il a été président entre 1995 et 1999) au Parlement européen de 1989 à 2007. Il a démissionné en 2007 (au milieu de son quatrième mandat), parce qu’il désespérait de voir réalisée dans un avenir proche la destruction des nations dans une Europe unifiée. Voilà que Macron, dix ans plus tard, redonne de l’espoir au vieux Bourlanges au point qu’il retourne au combat…
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J’aurais bien ironisé sur Collomb à l’Intérieur, mais la suppression de la liberté d’expression en ce qui concerne toutes les « phobies » (sauf la christianophobie, évidemment) m’en empêche.
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