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Gouvernement - Page 13

  • Propagande : toujours plus

    Françoise Nyssen, ministre de la Propagande d’Etat, a présenté lundi son projet de transformation de l’audiovisuel public.

    En bref, l’audiovisuel public doit devenir un « média engagé » (comme s’il ne l’était pas déjà, et à gros bouillon…), particulièrement en ce qui concerne « la diversité » : « Le pays des Lumières, sur ce sujet de la diversité, est hautement réactionnaire. Avec une volonté politique sans ambiguïtés, notre média engagé changera les mentalités sur le terrain. » Sic. Elle n'a pas précisé si on enverra les récalcitrants en prison ou en hôpital psychiatrique.

  • Laïcité

    Le Figaro nous apprend que le ministère dit de l’Education nationale doit envoyer aujourd’hui aux chefs d’établissement et aux enseignants un nouveau guide de conduite à tenir sur les questions de laïcité. Il doit remplacer celui concocté par la Vallaud-Belkacem. Celui-là avait 33 pages. Le nouveau en a 80…

    Il s’agit bien évidemment de conseils de comportement face à l’offensive de l’islam. Sauf que, à en croire l’article du Figaro, le mot n’est jamais prononcé. En revanche on trouve une fois « sikh », pour condamner le turban, et l’on rappelle l’interdiction des « crèches de Noël »…

  • La Schiappa en prison !

    L'association anticorruption Anticor annonce avoir saisi la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) et le Premier ministre au sujet d'une invitation pour la promotion d’un livre de Marlène Schiappa, envoyée par le service presse de son secrétariat d'Etat.

    Cela est contraire à la « déontologie » rappelée par le Premier ministre dans une circulaire « relative à une méthode de travail gouvernemental exemplaire, efficace et collégiale » : « Il convient de limiter l'usage des deniers publics au strict accomplissement de la mission ministérielle en ne tirant pas profit de ses fonctions pour soi-même ou pour ses proches. »

    Et c’est surtout un délit de « détournement de finalité de fichier », passible de cinq ans d'emprisonnement et 300.000 euros d'amende.

    Que croyez-vous qu’il se passera ? Rien, bien sûr. La Schiappa évoque une « maladresse » qui « ne se reproduira plus »… Quand on est ministre de l’idéologie officielle on est au-dessus des lois.

  • Amnésie

    Jean-Louis Borloo a remis au Premier ministre un rapport sur la politique de la ville intitulé "Vivre ensemble - vivre en grand la République". Sic.

    Ce rapport appelle à « un changement radical dans la conduite de l'action publique ». Et il réclame « au moins 48 milliards d’euros »…

    Je n’ai pas regardé de près les réactions, mais a priori je ne vois personne s’esclaffer bruyamment face à cette énorme imposture.

    Je ne vois personne dire par exemple que Borloo demande un changement radical par rapport à ce qu’a fait… Borloo, et que le Borloo de 2018 réclame 48 milliards pour faire ce qu’il a été incapable de faire en 2002 avec… 46 milliards. Car à 2 milliards près Borloo nous refourgue son plan de 2002 quand il était ministre de la Ville.

    Et l’on est censé faire la révérence devant l’illusionniste dont le seul tour consiste à faire disparaître les milliards d’euros par dizaines… (Le problème étant qu'ici ils disparaissent vraiment...)

  • Chronique des cinglé·e·s

    Le Haut conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes a remis hier au président de l’Assemblée nationale François de Rugy son avis "Pour une Constitution garante de l’égalité entre les femmes et les hommes".

    Il en ressort qu’il n’y a pas eu de progrès depuis le stupide évêque qui en 585 au synode de Mâcon avait demandé si le mot latin « homo » englobait aussi les femmes. Plutôt, la situation a gravement empiré. Car ce n’est plus un évêque isolé qui étale son ignorance, c’est toute une bande d’experts laïques qui affirment que le mot « homme » ne désigne pas la race humaine, contrairement à toutes les définitions qui en ont été données depuis… le synode de Mâcon (et bien avant).

    C’est pourquoi le « Haut Conseil » demande qu’on bannisse l’expression « droits de l’homme », qui « désigne étymologiquement, historiquement et juridiquement la moitié du peuple seulement » (sic, comme le crétin de Mâcon !) et qu’on la remplace par « droits humains ».

    En fait il est inutile d’aller chercher une raison grotesque de préférer « droits humains ». C’est l’expression qui a cours dans d’autres langues, particulièrement l’anglais qui est la langue internationale la plus utilisée. On fera seulement remarquer à nos cinglé·e·s (si tant est qu’il y ait des hommes dans ce Haut Conseil), que ce sont les idéologues des droits de l’homme (donc ceux qui sont aussi à l’origine des revendications des cinglé·e·s), qui jusqu’ici tenaient dur comme fer à l’expression « droits de l’homme », contre ceux qui – par exemple Jean-Paul II – donnaient une définition des « droits humains » qui ne correspond pas du tout aux « droits » idéologiques. Notamment sur le droit à la vie…

    Or, précisément, le Haut Conseil demande que « le droit à la contraception et à l’avortement » soit « consacré » (sic) dans la Constitution. On ne savait pas que ce droit devait être égal pour les hommes et les femmes. Mais c’est parce que des hommes disent être des femmes et vice versa, sans doute.

    Parmi les délires du Haut Conseil on notera aussi qu’il doit être inscrit dans la Constitution que « l’écart entre le nombre de femmes et d’hommes nommé.e.s ne doit pas être supérieur à un ». En bref il doit y avoir autant d’ambassadeurs femmes que d’ambassadeurs hommes (et les transgenres, alors ?), et autant de préfets femmes que de préfets hommes (et les intersexes et asexués +, alors ?). – On constate au passage que le Haut Conseil ne sait même pas écrire les points médians qu’il prétend imposer à tous.

    On notera aussi, entre autres tristes farces, que le Haut Conseil veut supprimer le mot « fraternité », « qui exclut les femmes de la vie politique » (mais oui, c’est toujours l’évêque imbécile de 585 qui les inspire), et le remplacer par « adelphité ». Sic. Au moins ça donnera du boulot aux peintres et aux graveurs qui devront inscrire partout « Liberté, égalité, adelphité »…

    « Ou la mort » ?

    Et la mort. De la civilisation.

    *

    Addendum - Une autre expression utilisée par le magistère est "droits de la personne humaine", et c'est la plus précise. Mais sans doute doit-on la bannir aussi, puisque le mot "personne" est féminin et donc exclut la moitié de la population...

  • Et toc

    Dix des douze membres du Haut comité des commémorations nationales ont annoncé aujourd'hui leur démission collective à la ministre de la Culture Françoise Nyssen qui avait retiré le nom de Charles Maurras du Livre des commémorations nationales 2018.

    « La décision que vous avez prise de retirer le nom de Charles Maurras de la longue liste de faits mémorables établie par notre Haut-Comité au titre de l'année 2018 - après l'avoir d'abord ratifiée par une préface élogieuse - et d'interrompre la diffusion du Livre des commémorations nationales nous rend impossible, à notre plus vif regret, de continuer de siéger dans cette instance. »

    Les membres du Haut-Comité sont nommés pour trois ans. Les membres actuels ont été nommés par Audrey Azoulay, conseillère puis ministre de François Hollande, aujourd’hui directrice de l’Unesco.

  • La Schiappa

    Je n’avais pas l’intention d’évoquer le discours sans surprise de Marlène Schiappa devant la commission de la condition de la femme à l’ONU. Elle a évidemment dénoncé les pays qui entravent le « droit à l’avortement » et le « populisme » qui menace les droits des femmes.

    Mais Gènéthique a remarqué que dans ce discours la Schiappa a annoncé que la France allait contribuer à hauteur « de 10 millions d’euros supplémentaires en faveur de l’initiative "She decides" pour les droits sexuels et reproductifs ».

    ("She decides" – c’est la femme qui décide de tuer son enfant ou pas - est l’initiative qu’avait lancée Liliane Ploumen pour contrer la décision de Donald Trump d’interdire le financement des ONG internationales pourvoyeuses d’avortements. Depuis lors Liliane Ploumen est devenue commandeur de l’ordre de saint Grégoire le Grand de par la grâce de François.)

    10 millions d’euros supplémentaires ? Lors du lancement de l’initiative, il y a un an, la France n’avait rien promis. C’est donc subrepticement que de l’argent des contribuables a été donné aux avortueurs du tiers monde. Et on leur donne donc 10 millions de plus…

  • Radicalisés

    Le préfet Gilles Clavreul a rendu hier son rapport sur l'état de la laïcité en France, qui lui avait été demandé par le ministère de l'Intérieur, sur proposition de l'Observatoire de la laïcité.

    On y apprend que « l'affirmation identitaire progresse dans certains territoires, rendant difficile la pédagogie de la laïcité et le partage des valeurs républicaines ».

    En effet, c’est très mal d’être identitaire, on le savait déjà. Mais encore ?

    Eh bien il y a des agglomérations qui présentent « des phénomènes de radicalisation anciens » avec « un communautarisme fort et un prosélytisme religieux virulent ».

    Il ne va pas dire de quelle religion il s’agit ?

    Mais si : ces manifestations « identitaires » sont « le fait, dans la grande majorité des cas, d’un islam rigoriste voire radical, mais concernent également catholiques intégristes, mouvements évangéliques et juifs orthodoxes ».

    Et toc.

    Cela dit, on ne peut pas reprocher au préfet laïcard de parler comme le pape…

  • La censure en marche

    Françoise Nyssen, ministre de la Culture, a précisé les contours de la loi à venir sur les « fake news ». Le texte, souligne-t-on au ministère, a été pensée à partir de cas où la circulation de fausses nouvelles a été massive et déterminante: la campagne du Brexit, la dernière élection américaine et le référendum catalan…

    Eh oui, seulement des événements qui ne leur plaisent pas. Alors c’est la faute des « fake news »… Et l’on va sévir.

    Donc c’est le ministre de la Culture, une femme connue pour sa maison d’édition indépendante, qui est le porte-parole d’une loi de censure contre les informations non conformes à la pensée unique, qu’elle va faire voter par des députés aux ordres. On nous aurait dit cela il y a encore quelques années, tout le monde aurait rigolé. Mais là c’est vrai, et ce n’est pas drôle.

  • La Schiappa a encore frappé

    Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat à l’Egalité entre les femmes et les hommes, s’emporte contre les propos de l’avocat de Jonathann Daval, qui a fini par avouer le meurtre de sa femme :

    « L’idée, c’est de dire qu’à chaque fois qu’une femme est victime de violences sexistes ou sexuelles et ici d’un féminicide, on trouve des raisons qui justifieraient le fait que cette femme ait été victime. On fait comme si la victime elle-même était coupable d’avoir été victime. (…) Là, nous dire qu’elle avait une personnalité écrasante, et que c’est pour ça qu’il l’aurait assassinée (…), je trouve ça proprement scandaleux. En disant ça, on légitime les féminicides (…). Il y a toujours une bonne excuse, ça suffit ! »

    Le scandale, l’énorme scandale, ce sont les propos de Marlène Schiappa. C’est sans doute la première fois dans l’histoire qu’un ministre conteste ouvertement le droit à un accusé d’avoir un avocat. Car enfin il s’agit des propos d’un avocat, qui fait ce qu’il peut pour défendre son client, et il ne fait que son travail. Après c’est au tribunal, c’est aux magistrats, c’est au jury de juger. Pas à la Schiappa. Sans aucun doute il n’est pas bon pour l’exercice serein de la justice que tout soit sur la place publique. Mais ce n’est pas nouveau, et ce qu’il faut demander alors ce n’est pas que l’avocat charge son client, c’est que les avocats ne s’expriment pas publiquement, au moins avant les procès.

    Ou alors tout homme qui tue une femme doit-il être condamné sans procès ? Et pourquoi pas fusillé séance tenante ?

    Il y avait déjà eu cette campagne scandaleuse dans l’affaire du frère de Mohammed Merah. Mais alors aucun ministre, me semble-t-il, n’avait dit que l’accusé n’avait pas le droit d’avoir un avocat. Cette fois un ministre affirme que les avocats n’ont pas le droit de défendre un homme quand cet homme a tué sa femme. Et quand c’est l’inverse, ils ont le droit ? Sans doute, oui, puisque, comme vient de le dire la Taubira à propos des actuelles campagnes féministes de chasse à l'homme, « il est temps maintenant que les hommes fassent l’expérience de la minorité ».