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Europe - Page 94

  • Pologne : l’UE lance la procédure de surveillance…

    La Commission européenne a décidé hier de lancer une « enquête préliminaire dans le cadre de la procédure de surveillance du respect de l’Etat de droit dans les Etats membres » adoptée en 2014. C’est donc une première. Après la surveillance de Berlin, puis la surveillance de Moscou, Varsovie passe sous la surveillance de Bruxelles…

    « L'objectif du processus que nous avons lancé est de clarifier les faits de manière objective (sic), d'évaluer plus en profondeur la situation et d'entamer un dialogue (sic) avec les autorités polonaises sans préjuger des possibles étapes suivantes », a déclaré le vice-président Frans Timmermans, qui appelle la Pologne à avoir un « dialogue constructif » avec la Commission…

    Les étapes suivantes sont : « avis » de la Commission suite à l’évaluation, « recommandation » et suivi de sa mise en œuvre, retrait du droit de vote au Conseil européen.

    Le ministre de la Justice polonais, Zbigniew Ziobro, a pour sa part répondu à la lettre que lui avait envoyée Timmermans, en lui disant qu’il était « stupéfait » de voir son « manque de connaissance » dans l’affaire du Tribunal constitutionnel, et qu’il avait la possibilité d’avoir toutes les informations qu’il voulait en utilisant les canaux habituels, mais qu’il a préféré se renseigner dans les médias et lancer des « accusations injustifiées » et des « conclusions déloyales » : « Ce sont les raisons pour lesquelles je considère votre lettre comme une tentative d’exercer une pression sur un Parlement démocratiquement élu et sur le gouvernement de la République souveraine de Pologne ».

    Suivent de longues explications des réformes engagées. Et Zbigniew Ziobro écrit en conclusion : « Puis-je vous demander d'observer à l'avenir une plus grande retenue dans les leçons à donner à un Parlement et à un gouvernement d'un Etat souverain et démocratique, malgré les différences idéologiques qui peuvent exister entre nous, avec vous qui êtes d’une tendance de gauche ? »

  • Les Polonais ne se laissent pas faire

    Le ministre polonais des Affaires étrangères Witold Waszczykowski a convoqué ce matin l’ambassadeur d’Allemagne à Varsovie, à cause des « déclarations anti-polonaises d’hommes politiques allemands ». La dernière en date étant celle de Martin Schulz, le président du Parlement européen, qui a qualifié la Pologne de « démocratie à la Poutine ».

    Samedi, le ministre de la Justice Zbigniew Ziobro a quant à lui écrit au commissaire européen Günther Oettinger : « Vous demandez que la Pologne soit placée sous surveillance. De tels mots, dans la bouche d’un homme politique allemand, ont les pires connotations possibles pour des Polonais… Je suis le petit-fils d’un officier polonais qui a servi dans la résistance pour combattre la surveillance allemande. »

    Plusieurs députés ont également déclaré que vu son passé, notamment vis à vis de la Pologne, l'Allemagne n'avait pas de leçon de démocratie à donner, et en ce qui concerne la politique du gouvernement vis à vis des médias publics, on ne se prive pas de dire que l'Allemagne dont la police et les médias taisent les terribles agressions du Nouvel An ferait mieux de protéger ses femmes contre les migrants plutôt que de se mêler des affaires de la Pologne.

  • Par la Hongrie…

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    David Cameron, poursuivant sa tournée européenne pour trouver des soutiens à sa demande de réforme de l’UE, était hier à Budapest. Une bonne affaire pour l’image de Viktor Orban, puisqu’il n’y avait eu aucune visite d’un dirigeant européen en Hongrie depuis près d’un an…

    A priori, la Hongrie ne peut qu’être d’accord avec la majorité des demandes de David Cameron, tout en les trouvant beaucoup trop mesurées, comme l’avait dit Orban le mois dernier, mais on savait déjà que les anciens pays de l’Est ne peuvent que rejeter fermement, comme on l’a déjà vu en Pologne, la demande des Britanniques qu’on leur permette de refuser aux immigrants, même de l’UE, le bénéfice des aides sociales pendant les premières années de leur séjour. On sait qu’il y a de nombreux Polonais au Royaume-Uni, mais aussi près de 80.000 Hongrois, qui envoient au pays l’équivalent de… 3,4% des revenus du pays. Un chiffre qui suffit à faire comprendre que le gouvernement hongrois ne peut qu’être intraitable.

    Or ce n’est pas le cas. Si Viktor Orban a martelé que les Hongrois en Grande-Bretagne ne sont pas des parasites, qu’ils demandent seulement le droit de travailler et de payer des cotisations (et les 55.000 travailleurs hongrois payent davantage qu’ils ne reçoivent, a-t-il affirmé en citant des chiffres officiels), il s’est néanmoins, et de façon inattendue, montré ouvert à une négociation sur le sujet. Soulignant que cela ne pourrait se faire qu’en concertation avec les autres pays du groupe de Visegrad (or il venait de rencontrer Jarroslaw Kaczynski, président du PiS), il a laissé entendre qu’un compromis pourrait être trouvé si les Hongrois ne sont pas appelés « migrants » et s’ils ne subissent aucune discrimination par rapport aux autres Européens.

    Autrement dit, ce sont les souverainistes, même opposés sur un sujet délicat, qui peuvent s’entendre…

  • Il n’y aura pas de sanctions

    Quels que soient les gesticulations des institutions européennes contre la Pologne, elles ne pourront pas aboutir à des sanctions. Car la Hongrie opposera son veto, a déclaré ce matin Viktor Orban, le Premier ministre hongrois, à la radio publique de son pays : « L’Union européenne ne devrait pas penser infliger quelque sorte de sanction que ce soit à la Pologne, parce que cela requiert l’unanimité, et que la Hongrie ne soutiendra jamais une quelconque sanction contre la Pologne. »

  • Leur apprendre la politesse

    Le ministre polonais des Affaires étrangères Witold Waszczykowski a convoqué à Varsovie le commissaire européen Günther Oettinger pour un « entretien de courtoisie », suite aux déclarations de celui-ci à un journal allemand.

    « Beaucoup de choses plaident pour que nous activions le Mécanisme d'État de droit et que nous placions Varsovie sous surveillance », a-t-il dit dans l'édition de dimanche du Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ), notamment à cause de la réforme de la nomination des directeurs de l’audiovisuel public.

    Aucune autorité européenne n’était encore allée aussi loin dans les menaces contre le gouvernement polonais.

    Witold Waszczykowski s’étonne de « déclarations étranges et obscures de certains commissaires européens qui, sur la foi d’articles de journaux, se mettent à juger la Pologne ». Il ajoute : « Nous voulons clarifier pourquoi les commissaires n’utilisent pas les canaux normaux de communication avec le gouvernement polonais mais préfèrent donner des interviews dans la presse allemande. »

    (Le fond de l’affaire est la loi sur l’audiovisuel public qui confie la nomination des dirigeants au gouvernement. Il paraît que c’est très mal et que ça ne se fait pas, que le gouvernement contrôle l’audiovisuel public… - on ne rit pas : ils sont très en colère…)

  • Brexit

    Dans le Times, six députés conservateurs élus l’an dernier affirment que David Cameron ne réussira pas à faire fléchir l’UE et qu’ils voteront en faveur du retrait du Royaume-Uni lors du référendum. Deux autres de ces députés qu’on appelait les « bébés Cameron » seraient sur le point d’en faire autant. En fait ces députés étaient connus comme souverainistes, mais ils n’avaient pas encore pris ouvertement cette position qui résonne comme un défi envers le Premier ministre (chef du parti).

    D’autre part, un sondage chez les chefs d’entreprises du Footsie (le CAC 40 britannique) fait apparaître que 62% d’entre eux veulent rester dans l’UE. Mais ils étaient 74% l’an dernier. Et 28% de ceux qui ne prennent pas position déclarent qu’ils attendent de voir ce que Cameron obtiendra.

  • Quand on a une monnaie…

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    L'Institut royal britannique de la monnaie a dévoilé les nouvelles pièces qui vont être frappées cette année.

    Trois pièces de 2 livres honoreront Shakespeare : une pour ses tragédies, une pour ses comédies, une pour ses pièces historiques.

    Une autre pièce de 2 livres commémorera le 350e anniversaire du grand incendie de Londres.

    Une pièce de 50 pence rappellera le 950e anniversaire de la bataille de Hastings.

    Une pièce de 50 pence saluera le 150e anniversaire de Beatrix Potter.

    « Chacune des nouvelles pièces de monnaie pour 2016 donne un aperçu de la Grande-Bretagne au cours des 1.000 dernières années, marquant les moments clés, les organisations et les personnes qui ont façonné la nation », souligne l’Institut royal de la monnaie.

  • La caravane passe (suite)…

    Le 23 décembre, la Commission européenne a envoyé une lettre signée de son vice-président Frans Timmermans aux ministres polonais des Affaires étrangères Witold Waszczykowski et de la Justice Zbigniew Ziobro, pour leur demander de surseoir à la loi sur le Tribunal constitutionnel. Timmermans demandait que la loi votée la veille par les députés ne soit pas définitivement adoptée ou « au moins qu'elle n'entre pas en vigueur avant que toutes les questions concernant son impact sur l'indépendance et le fonctionnement du Tribunal constitutionnel aient été pleinement et correctement évaluées ». Il soulignait que « l'Etat de droit est l'une des valeurs communes sur lesquelles l'Union est fondée » et que la Commission européenne « attache une grande importance à prévenir l'émergence de situations dans lesquelles l'Etat de droit dans un Etat membre pourrait être remis en question ». Il demandait aux autorités polonaises de le tenir informé « de la situation constitutionnelle » et de « travailler étroitement » avec la Commission de Venise du Conseil de l’Europe.

    En réponse, dans la nuit qui a suivi, le Sénat polonais a voté la fameuse loi. Puis le président de la République Andrzej Duda l’a signée, et elle a paru hier au Journal officiel. Andrzej Duda a tenu une conférence de presse pour dire simplement que la réforme du fonctionnement du Tribunal constitutionnel renforce le rôle du Tribunal aux yeux du peuple polonais, sans faire allusion aux accusations de la Commission européenne.

    Mais l’affaire n’est pas terminée. Le bras de fer se poursuit en Pologne : le président du Tribunal constitutionnel a déclaré que celui-ci allait se réunir le 12 janvier sans tenir compte des nouvelles règles, et l’opposition va saisir le dit Tribunal sur cette loi. Quant à la Commission européenne, elle va se réunir le 13 janvier pour statuer sur le crime de ces Polonais qui osent voter des lois souveraines avec l’aval du peuple…

  • La caravane passe…

    Les députés polonais ont adopté hier, par 235 voix contre 181, une loi réformant le fonctionnement du Tribunal constitutionnel. Désormais, le Tribunal devra prendre ses décisions à la majorité des deux tiers (et non plus à la majorité simple), et le quorum devra être de 13 juges (sur 15) au lieu de 9. Le Tribunal devra traiter les affaires dans l’ordre chronologique, et le délai de réponse est porté de deux semaines à trois ou six mois.

    Hurlements de l’opposition, naturellement, mais aussi des autorités européennes, qu’il s’agisse de l’UE présidée par le Luxembourg, dont le ministre des Affaires étrangères Jean Asselborn dénonce les « dérives effrayantes » de la Pologne, ou du Conseil de l’Europe, où la présidente de l’Assemblée parlementaire Anne Brasseur avertit que ce vote pourrait « saper sérieusement l’Etat de droit ». Il y a quelques jours, le président du Parlement européen Martin Schulz avait carrément parlé de « coup d’Etat » du parti au pouvoir.

    « Le Tribunal constitutionnel est une bande de potes qui veulent nous empêcher de légiférer pour appliquer notre programme », avait dit Jaroslaw Kaczynski. La loi votée hier a d’abord pour but de contourner la décision du Tribunal de juger invalide la nomination de trois nouveaux juges élus par le Parlement. En portant le quorum à 13, le gouvernement oblige le Tribunal à reconnaître les nouveaux juges…

    C’est cela qui serait un attentat contre la démocratie… Mais c’est une loi votée démocratiquement à une très large majorité par un Parlement démocratiquement élu. Et qui va être votée également par le Sénat démocratiquement élu, et ratifiée par le président de la République démocratiquement élu.

    Nul doute qu’on s’achemine vers diverses résolutions européennes faisant les gros yeux…

    Mais les chiens du politiquement correct européiste peuvent toujours aboyer…

  • Les Slovènes inversent l’inversion

    Les Slovènes ont rejeté par 63,12% des voix le soi-disant « mariage » homosexuel.

    Contre l’établissement politico-médiatique, contre le gouvernement, contre le président de la République, et contre… le Parlement qui avait voté la loi à une large majorité. Et contre le « sens de l’histoire » défini par toutes les autorités immorales de la décadence européenne.

    Il convient de saluer tout particulièrement Metka Zevnik et Aleš Primc, qui avec la « coalition Za otroke gre ! » (c’est pour les enfants !) se sont battus avec une magnifique détermination pour imposer ce référendum. En organisant la collecte de signatures contre une loi déjà votée par le Parlement, et en exigeant jusque devant la Cour constitutionnelle que le référendum ait lieu, alors que selon le Parlement le délai était dépassé.

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