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Europe - Page 93

  • L’instrument du taux de change

    Le ministre polonais des Finances, Paweł Szałamacha, a déclaré hier :

    « Ce n’est un secret pour personne que ni le gouvernement précédent ni notre gouvernement n’envisage comme une priorité une accession rapide à l’euro… Nous ne voulons pas abandonner un instrument unique : le taux de change comme tampon dans les moments difficiles. »

  • La caravane passe…

    Certains disaient que le « débat » au Parlement européen sur l’état de droit en Pologne risquait de tourner au « carnage ».

    Il n’en a rien été. Et la Pologne qui devait se retrouver à terre a marqué un point.

    Grâce à Beata Szydlo, le Premier ministre que d’aucuns considéraient comme une simple et blafarde femme de paille de Jaroslaw Kaczynski.

    D’abord parce qu’elle a eu le courage d’aller dans l’arène pour tenir tête aux furieux, et que cela les a calmés…

    Ensuite parce qu’elle l’a fait de façon aussi tranquille que ferme. Ce débat est « dégradant » pour l’Europe, a-t-elle dit. La Pologne respecte les valeurs européennes mais agira comme elle l’entend :

    « Nous ne sommes pas contents de nous faire contrôler par l’UE. Nous sommes un Etat souverain et un Etat libre… Les problèmes polonais seront résolus par les Polonais. Ça a été la catastrophe chaque fois lorsque des parties tierces sont intervenues dans nos affaires intérieures… Nous respectons les valeurs de l’Europe mais nous allons, en toute souveraineté, mener les changements pour lesquels nous avons été élus démocratiquement. »

    Le chef des libéraux, Guy Verhofstadt, a tenté d’attaquer le gouvernement polonais qui « a abusé de sa majorité et modifié les équilibres au sein des institutions nationales »… Mais il n’a pas été suivi, y compris par les députés polonais de l’opposition qui ont défendu les propos de Beata Szydlo (ce que l’on voyait se profiler hier avec la rencontre entre les présidents Duda et Tusk)…

    Du coup, personne ne parle de cette séance qui avait pourtant été annoncée à grands coups de trompes et devait être l’hallali de la quasi dictature polonaise qui détruit la démocratie et l’état de droit…

  • Duda et Tusk

    Le président polonais Andrzej Duda s’est rendu hier à Bruxelles pour rencontrer le président du Conseil européen afin de calmer le jeu avant le « débat » qui doit s’ouvrir au Parlement européen cet après-midi (à 16h 30).

    Or le président du Conseil européen n’est autre que le Polonais Donald Tusk, ancien chef de la Plateforme civique, Premier ministre de 2007 à 2014.

    Les deux hommes sont donc les représentants des deux grands partis antagonistes. Mais ils sont tous deux polonais. Donald Tusk a laissé entendre de façon feutrée que la Pologne était l’objet de critiques injustifiées, qu’il était temps d’examiner les faits et d’arrêter de porter des jugements hâtifs, et aussi qu’il y avait d’autres méthodes pour régler les problèmes que les menaces de la Commission. Et il a affirmé qu’il n’y aurait pas de débat sur la Pologne, en tout cas pour le moment, au Conseil européen.

  • 20 réfugiés…

    L’Irish Times nous apprend que 20 demandeurs d’asile inscrits dans le plan européen de relocalisation des « réfugiés » ont demandé à s’installer en Irlande.

    20 sur 160.000 : il est clair que les Syriens n’aiment pas la Guinness.

    L’Irish Times constate aussi que sur les 160.000 demandeurs d’asile, 322 ont été réellement relocalisés jusqu’ici…

  • Exzellent, Herr Schaeuble !

    Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schaeuble, propose l'instauration d'une taxe européenne sur les carburants pour couvrir le coût de la « crise des réfugiés ».

    Très bonne idée, pour que les peuples aient une plus mauvaise opinion de l’Union européenne !

  • Médias de l’Est

    Le Courrier international a traduit un article de la section bulgare de la Deutsche Welle, qui est une brève revue de presse sur les événements de Cologne et autres lieux : « Que cela soit en Pologne, en République tchèque, en Hongrie ou en Slovaquie, les médias disent une seule et unique chose : “Ce qui s’est passé à Cologne était logique et inéluctable, et nous vous avions prévenus de ce danger”. »

    « La crise migratoire a donné naissance à une sous-culture d’altruistes naïfs et bien-pensants. » (Sme, Slovaquie)

    « Il aurait fallu qu’une chaîne de télévision fasse son direct depuis la place de la gare à Cologne au moment des émeutes pour que s’écroule la vision angélique qu’ont certains des migrants. Mais cela ne s’est pas fait, parce que les journalistes allemands sont eux-mêmes sous l’emprise du politiquement correct. » (Magyar Idök, Hongrie)

    « Les Européens de l’Ouest regardent avec des yeux grand fermés la vague migratoire qui les submerge et le compte à rebours des bombes humaines jihadistes qui sillonnent les rues de leurs villes. Les élites sont désorientées et incapables d’arrêter ce flux, de juguler la radicalisation tout comme d’intégrer efficacement les nouveaux venus. La grande cloche de la cathédrale de Cologne sonne la fin de paix civile sur le Vieux Continent. » (Standart, Bulgarie)

  • Notation idéologique

    L’agence Standard and Poor's a abaissé hier la note de la dette de la Pologne, à BBB+, avec une « perspective négative ».

    Vous pensiez que ces notes étaient attribuées sur des critères strictement économiques ? Détrompez-vous. Elles sont données sur des critères idéologiques. Et Standard and Poor's ne s’en cache pas. Il n’y a aucune raison économique de dégrader la note de la Pologne (l’agence Fitch d’ailleurs ne le fait pas), ni même de raison politique (l’agence souligne la stabilité politique du pays), la seule raison est de punir un gouvernement dont on juge qu’il n’est pas politiquement correct : « L'abaissement reflète notre opinion selon laquelle le système des freins et des contrepoids institutionnels a été nettement érodé, car l'indépendance et l'efficacité d'institutions clés sont affaiblies par différentes mesures législatives prises depuis les élections législatives d'octobre 2015. » Et Standard and Poor's précise qu’il s’agit du Tribunal constitutionnel et de la loi sur les médias.

    La conséquence immédiate a été que le zloty a plongé face à l’euro…

  • Que se passe-t-il réellement en Pologne ?

    Ce qui suit (et le titre ci-dessus) est ma traduction d’une déclaration des députés polonais du groupe CRE publié dans la perspective du débat qui aura lieu au Parlement européen mardi prochain sur « l'état de la primauté du droit et des restrictions à la liberté de la presse en Pologne » (l’intitulé montre déjà qu’on est dans la polémique fantasmatique et non dans le « débat »).

    En 2015, des élections générales démocratiques ont eu lieu en Pologne, d’où a résulté un changement de pouvoir.

    Andrzej Duda a remporté la charge de président de la Pologne, et la droite unie, sous la direction de son plus grand parti, à savoir le Parti Droit et Justice (PiS) a remporté la majorité absolue au Parlement.

    La coalition libérale-centriste de la Plateforme civique (PO) et le Parti du peuple polonais (PSL), qui avaient été au pouvoir pendant huit ans, sont passés dans l’opposition. Les partis de gauche ont échoué à obtenir le pourcentage minimum requis et ne sont pas représentés au Parlement.

    Le résultat des élections a montré que le peuple polonais a sévèrement jugé la politique du gouvernement précédent, y compris son déficit de garanties de la liberté d’expression.

    Au cours du mandat de ce gouvernement il y a eu des cas de répression pénale à l’encontre de personnes qui exprimaient leurs critiques du gouvernement sur internet, pendant des événements sportifs ou lors de manifestations anti-gouvernementales.

    La surveillance et même la répression de journalistes a été un motif de grave préoccupation. Pourtant, ces faits n’ont pas attiré l’attention ni donné lieu à une quelconque réaction des institutions européennes en leur temps.

     

    Les valeurs européennes

     

    Juste avant les élections, la coalition sortante a introduit des changements au Tribunal constitutionnel, menant à la nomination de ses propres candidats à tous les postes de juge sauf un. Ceci a été fait en violation de la Constitution, ce que le Tribunal constitutionnel a ensuite réaffirmé lui-même. Le Parlement nouvellement élu a donc été obligé de prendre les mesures correctives nécessaires. La controverse concernant le Tribunal constitutionnel, qui était une conséquence des actes inconstitutionnels du gouvernement précédent, est pratiquement terminée.

    La composition du Tribunal constitutionnel est désormais complète, la majorité de ses juges – 9 sur 15 – ayant été recommandés à ces postes par l’actuelle opposition.

    Le gouvernement Droit et Justice (PiS) formé à la suite des élections a entrepris des réformes importantes attendues par le peuple polonais, quant au système d’imposition, aux prestations de soutien à la famille, à l’éducation, aux soins de santé, et au pouvoir judiciaire.

    Ces réformes sont conformes aux principes et règles de la Constitution polonaise et respectent pleinement les valeurs européennes.

    La Pologne a maintenant un gouvernement majoritaire stable. L’opposition est représentée dans les organes dirigeants du Parlement, avec le chef de l’opposition qui est président de la Commission des Affaires étrangères.

    La Pologne est un Etat décentralisé, qui a largement développé des organes autonomes régionaux et locaux. Dans 15 des 16 régions et dans la plupart des grandes villes polonaises, l’autorité locale est contrôlée par la Plateforme civique (PO), qui n’est dans l’opposition qu’au Parlement.

     

    La liberté d’expression

     

    La liberté d’expression est respectée. Des manifestations anti-gouvernementales ont lieu en Pologne sans aucune entrave ou répression. Il y a une totale liberté de la presse, dont une partie importante est d’ailleurs détenue par des sociétés étrangères, particulièrement allemandes.

    Il y a aussi une totale liberté de communication sur internet. Il n’y aucune censure, de quelque sorte que ce soit. Tout blocage des informations, comme ceux qui ont eu lieu récemment en Allemagne en ce qui concerne les événements de Cologne et d’autres villes allemandes, est impensable en Pologne.

    La Pologne d’aujourd’hui est un pays sûr. Il n’y a pas d’actes d’agression collective sur un plan sexuel, racial, ou autre. Les fêtes du Nouvel An et les autres événements populaires qui ont lieu en Pologne se déroulent dans la paix, sans obstacles, perturbations ou actes d’agression.

    La situation est clairement meilleure à cet égard que dans de nombreux autres pays de l’Union européenne, où malheureusement des actes terroristes, des attaques collectives ou même des agressions racistes et sexuelles ont lieu. La Pologne n’est pas le théâtre de tels événements. En Pologne, les droits des femmes sont respectés, elles ne sont donc pas exposées à être agressées dans la rue. Personne ne les met face à des demandes dégradantes de ne pas provoquer des agresseurs potentiels par leur habillement ou leur comportement. Les autorités ne donnent pas aux femmes le conseil humiliant de ne pas s’aventurer loin de chez elles et de rester en groupes quand elles vont dans les lieux publics, ainsi que cela a été suggéré aux femmes par les autorités allemandes.

    La Pologne est un Etat membre de l’UE stable, démocratique, respectant les valeurs européennes, tout en façonnant son ordre juridique interne de façon souveraine, conformément à la volonté démocratiquement exprimée par son peuple.

    La Pologne, l’un des plus grands pays de l’Union européenne, contribue pour une part significative au développement et à la sécurité de l’Europe.

  • Recadrage d’image

    Hier, Jonathan Faull, le chef des négociateurs, côté UE, sur les réformes exigées par le Royaume Uni, a déclaré aux députés de la commission des affaires constitutionnelles du Parlement européen qu’un accord est possible mais qu’on ne peut parier un centime là dessus… Parce que si la volonté d’aboutir est forte d’un côté comme de l’autre, il y a toujours des problèmes difficiles à résoudre, et les négociateurs n’en ont encore résolu aucun…

    Ce matin, Jean-Claude Juncker est monté au créneau pour affirmer : « Je suis quasiment sûr que nous aurons un accord, pas un compromis, une solution, une solution permanente, en février. » Mais après avoir affiché cette certitude venant de son « expérience », il a fini par avouer que toutes les questions étaient en fait très difficiles et qu’il faudrait travailler dur pour aboutir à un accord…

  • Leur Marocaine

    La Marocaine Khadija Arib a été élue hier présidente de la chambre des députés des Pays-Bas. Elle a prêté serment sur le Coran.

    Notre Marocaine Najat Belkacem est membre du groupe de travail (sic) « Approche genre et nouvelles générations » du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, Khadija Arib est membre du groupe de travail (sic) sur les migrations du Conseil national des droits de l’homme : deux institutions officielles du royaume du Maroc.

    Député de gauche, évidemment, Khadija Arib est connue pour son combat « contre le racisme et les discriminations », bien sûr.

    Son mari Nordine Dahhan a été porte-parole du Comité des travailleurs marocains aux Pays-Bas.