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Europe - Page 90

  • Encore un "désastre" du Brexit

    Dans la série le Brexit c’est l’apocalypse, qui fait fureur en ce moment outre-Manche chez les européistes même modérés, voici une perle : 150 universitaires, dont l’inévitable Stephen Hawking, affirment dans une lettre publiée par le Times que si le Royaume Uni quittait l’UE, cela entraînerait « une perte de liberté de mouvement des scientifiques entre le Royaume-Uni et l'Europe », ce qui serait « un désastre pour la science et les universités britanniques ».

    Qui peut être assez stupide pour croire qu’il y aurait une quelconque « perte de liberté de mouvement des scientifiques » ? A moins que le Brexit oblige à passer la Manche à la nage…

    En fait l’explication se trouve juste avant (mais ce n’est pas cité dans les résumés français) : « Aujourd’hui nous recrutons beaucoup de nos meilleurs chercheurs en Europe continentale, dont des jeunes qui ont obtenu une bourse de l’UE et ont choisi de venir ici… »

    Ce qu’ils appellent « perte de liberté de mouvement », c’est donc la perte éventuelle de quelques boursiers…

    Une version originale de « la bourse ou la vie »…

  • L’Islande et le Brexit

    Dans une interview au Daily Telegraph, le Premier ministre islandais Sigmundur Gunnlaugsson refuse de prendre parti dans le débat sur le Brexit, mais il remarque que le pouvoir du Royaume Uni est en constante diminution dans les prises de décision européennes, et il souligne goulûment à quel point les Islandais se félicitent d’être hors de la zone euro et d’avoir abandonné toute velléité d’entrer dans l’UE…

    « Quant il s’agit de questions importantes, dit-il, les décisions sont prises par deux pays, et de plus en plus par un seul [allusion notamment au tout récent pré-accord européen avec la Turquie en fait négocié et imposé par la seule Allemagne]. On fait venir les autres aux réunions pour approuver ce qui a été décidé, et si ce n’est pas dans l’après-midi c’est au milieu de la nuit. Il semble que ce soit devenu la norme à Bruxelles. »

    En 2008, l’économie islandaise fut spécialement sinistrée par la crise mondiale. Et en 2009 le pays faisait acte de candidature à l’UE, comme à une bouée de secours. (Les négociations furent gelées puis abandonnées en 2013 après la victoire de l’opposition.) Or, dit Sigmundur Gunnlaugsson, « ne pas faire partie de la zone euro « s’est montré indispensable à notre rapide rétablissement » : « Il ne fait aucun doute que si nous avions alors été membres de l’UE et de la zone euro, le pays aurait fait faillite et nous aurions été dans une situation ressemblant davantage aujourd’hui à celle de la Grèce qu’à celle de l’Islande ». Laquelle a connu depuis lors une croissance de 2,6% en moyenne, de 3,2% prévue en 2016, avec un chômage tout simplement absent (2% de demandeurs d’emploi…).

    Il n’est plus du tout question dans la classe politique islandaise d’une quelconque tentative de reprendre le processus d’adhésion à l’UE, d’autant qu’un sondage a montré que… 70% des Islandais sont bien contents d’être en dehors de l’UE.

  • Commission LGBT

    Pour la première fois, la Commission européenne va participer officiellement à une gay pride : celle d’Amsterdam, qui se caractérise par un défilé de bateaux aux couleurs homosexuelles. Il y aura donc un bateau financé par l’exécutif européen et portant fièrement le drapeau de l’UE…

  • L’AfD progresse

    Aux élections municipales de Hesse, le parti anti-euro AfD (Alternative pour l’Allemagne) a obtenu 13,2% des voix en moyenne (16,2% à Wiesbaden) et s’installe comme troisième parti derrière la CDU et le SPD (tous deux à 28%).

    Ces temps-ci, l’AfD s’était vigoureusement opposée à la politique d’Angela Merkel d’accueil massif de migrants musulmans.

  • Slovaquie

    Il paraît que « le vote en Slovaquie choque l’Europe et sa propre société ». C’est du moins ce qu’affirme EUobserver, écho du politiquement correct européiste.

    Car « pour la première fois l’extrême droite » entre au Parlement, avec 14 députés.

    Certes, en 2012 le parti Notre Slovaquie de Marian Kotleba n’avait obtenu que 1,58% des voix. Mais depuis lors il y a eu les régionales de 2013, où le parti a obtenu 21,3% dans la région de Banska-Bystrica et Marian Kotleba a été élu président de la région. Or le chef nationaliste s’est avéré un gestionnaire particulièrement efficace, diminuant la dette de la région de 5,7 millions d’euros sans emprunt supplémentaire. Le discours contre l’immigration et contre l’islam fait le reste…

    En revanche, le Premier ministre socialiste Robert Fico, bien qu’ayant adopté une ligne intransigeante sur les migrants et sur l’islam, s’est trouvé affaibli par la grogne sociale, et son parti social-démocrate n’a conservé que 49 députés sur les 83 qui lui donnaient la majorité absolue.

    Plusieurs autres partis sont représentés au Parlement, et Robert Fico n’a pas de coalition majoritaire facile en vue. Il voudra sans doute reconstituer l’alliance de 1994-1998 avec le parti national slovaque (qui lui avait valu d’être exclu du parti socialiste européen). Mais ce ne sera pas suffisant.

  • Indécente ingérence

    En une du Financial Times :

    La France envoie un fort avertissement sur le Brexit

    Sous-titre : « Macron menace de pousser les migrants vers l’Angleterre et attire les banquiers vers Paris. »

    Le long article lui-même est titré :

    Le ministre français de l’Economie envoie au Royaume Uni un double avertissement sur le Brexit

    Selon Macron, les relations bilatérales changeraient brusquement en cas de Brexit. Ainsi, dit-il, les accords du Touquet seraient sabordés et ne pourraient plus servir à retenir les migrants à Calais.

    On ne sait pas trop ce que fume Macron, mais il dit vraiment n’importe quoi, comme tous ceux qui pètent les plombs en ce moment face au référendum britannique. Avant les accords du Touquet (qui permettent aux agents français de faire des contrôles en Angleterre et aux agents anglais de faire des contrôles en France) il y avait Sangatte qui était comme l’actuelle Jungle. Dénoncer les accords du Touquet ne changerait rien, globalement, à la situation. En outre, il s’agit d’accords entre la France et le Royaume Uni, sans rapports avec l’Union européenne, donc avec le Brexit, d’autant que le Royaume Uni ne fait même pas partie de l’espace Schengen. Un Brexit n’aurait aucun impact, a priori, sur de tels accords bilatéraux.

    D’autre part, Macron, qui menace donc de relocaliser les migrants de Calais en Angleterre, veut « dérouler le tapis rouge » pour relocaliser les services financiers britanniques en France, parce qu’ils perdront le « passeport financier » qui leur permet d’opérer sur le continent. Parce que, bien sûr, tout le monde peut voir que les banques suisses ont fait faillite depuis la création de l’UE…

    Bref, c’est une indécente et grossière et stupide ingérence dans la vie politique d’un pays voisin. Et ce n’est que le début de la campagne…

  • L’Autrichien renâcle

    Dimanche, le chancelier autrichien, Werner Faymann (qui est aussi président du parti social-démocrate), accusait la Grèce de se comporter « comme une agence de voyages » au service des migrants. Hier, face à Donald Tusk qui venait le voir à Vienne, il a justifié la politique de quotas mise en place par son gouvernement : « L’Autriche n’est pas la salle d’attente de l’Allemagne. Nous avons toujours dit que nous étions contre une politique de laissez-passer. »

    Il a ajouté que la situation est « un chaos qui doit cesser » : « Je ne vais pas mentir au peuple en disant que nous pouvons continuer à donner l’asile à 2, 3 ou 400.000 personnes cette année. Nous ne pouvons pas le faire. » (Ce qui est une réponse à Angela Merkel : « Nous pouvons le faire. »)

    Au Kurier, il a déclaré que l’Allemagne devait « mettre en place un quota journalier, et amener ces réfugiés directement de Grèce, de Turquie ou de Jordanie. L’Autriche ne peut pas, et ne doit pas, devenir une plateforme de distribution. »

    Werner Faymann est chancelier depuis 2008. On ne l’avait jamais entendu parler autant…

  • Milos Zeman pour un référendum

    Le président tchèque Milos Zeman a déclaré à un site tchèque qu’il serait favorable à la tenue d’un référendum sur l’appartenance de son pays à l’UE : « Je suis du côté de ceux qui sont contre une sortie de l’UE, mais je suis aussi opposé à ceux qui veulent empêcher les citoyens de voter sur cette question. » Il s’oppose ainsi ouvertement à son Premier ministre, Bohuslav Sobotka, qui a récemment déclaré que si le Royaume Uni quitte l’UE il faut s’attendre à ce qu’un débat de même nature arrive en République tchèque, mais qu’il faudra éviter un référendum parce que la République tchèque ne doit pas sortir de l’UE.

  • Plan peur

    Le gouvernement britannique a publié hier son évaluation de ce que serait l’après référendum dans le cas d’un vote pour le Brexit. En bref il faudrait au moins dix ans de négociations tous azimuts, qui seraient dix ans de grave incertitude. Cette publication entre dans le cadre de la vigoureuse campagne du gouvernement martelant jour après jour que le Brexit aurait des conséquences catastrophiques dans tous les domaines. Réaction d’un ministre, sous le couvert de l’anonymat : « Ce document est une vision apocalyptique de la Grande-Bretagne suite à la sortie de l’UE. Et pourtant le Premier ministre a interdit aux fonctionnaires d’élaborer un plan de sortie de l’UE. C’est d’une totale hypocrisie. Le maire de Londres, Boris Johnson, qualifie l’avertissement gouvernemental de « foutaise », soulignant qu’« il n’y a absolument rien dont on doive s’inquiéter, il y a vraiment tout à gagner ». Même le Premier ministre écossais Nicola Sturgeon, qui est pourtant européiste et opposée au Brexit, met en garde contre une campagne qui serait « misérable, négative, basée sur la peur ».

    Les partisans du Brexit dénoncent sans relâche dans la campagne officielle un « plan peur » (Project Fear). David Cameron a répondu hier : « Le seul plan qui m’intéresse est le “plan réalité” (Project Fact), celui qui dit : Restez, et vous saurez ce que vous obtiendrez. » Sic…

    D’autre part, Daniel Korski, conseiller spécial du Premier ministre, a tenu une réunion avec des diplomates des autres pays de l’UE qui souhaitent appuyer la campagne du gouvernement britannique. Il leur a demandé de se focaliser sur les grandes questions plutôt que sur l’accord qui a été négocié (en effet, ça vaut mieux, sauf que l’unique débat est justement sur cet accord…). Les autres pays sont également priés de consulter le gouvernement britannique avant d’intervenir…

  • Leur Europe

    La Commission européenne a ouvert une enquête sur Intermarché, parce que la décision des Mousquetaires d’acheter la viande de porc plus cher aux éleveurs français est une entrave à la concurrence étrangère.