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L’apocalypse et le démenti

Le Trésor britannique a pondu son dernier brûlot contre le Brexit, un « rapport » signé par un ancien vice-gouverneur de la Banque d’Angleterre. Selon ce texte, la croissance baisserait de 3,6 points dans le meilleur des cas, mais peut-être bien de 6 points : une sévère ou très sévère récession pour un pays qui avait la plus forte croissance du G8 (2,9% en 2014, 2,3% en 2015). La valeur de la livre chuterait de 12%, les prix intérieurs de 10 à 18%, ce qui entraînerait une chute des salaires et une hausse du chômage (presque inexistant).

« Ce document n’est pas une étude honnête, mais une vue profondément biaisée de l’avenir à laquelle personne ne peut croire », a réagi Iain Duncan Smith, personnalité du parti conservateur, naguère ministre du Travail (il a démissionné en mars dernier à cause de la suppression d’aides aux handicapés).

Dans le même temps, le Guardian publie les résultats de l’enquête semestrielle FT-ICSA : 61% des chefs d’entreprises du FTSE 350 (les 350 entreprises les plus capitalisées) disaient en décembre dernier que leur entreprise bénéficiait du fait que le Royaume Uni soit dans l’UE, ils ne sont plus que 37%...

On constate que le fossé se creuse entre les entreprises du FTSE 100 (les 100 plus grandes entreprises) et celles du FTSE 250 (les 250 suivantes) qui ensemble forment le FTSE 350. 55% des patrons du FTSE 100 jugent bénéfique d’être dans l’UE, mais seulement 24% des patrons du FTSE 250.

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