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Europe - Page 64

  • Macron ne cassera pas Visegrád

    Propos de Jan Zahradil, député tchèque au Parlement européen, président du groupe de l’Alliance des conservateurs et réformistes européens :

    Je pense qu’Emmanuel Macron se soucie en réalité assez peu de l’Europe centrale et de l’Est. Son but est de se présenter comme un nouveau leader européen qui remettra tout en ordre. Dans sa conception de l’Europe, la France est aux manettes, l’Allemagne finance et tous les autres suivent. C’est, bien sûr, une simplification, mais je pense que pour lui, l’Europe centrale n’est qu’un outil qui lui permet de se valoriser. C’est ce qu’illustre son approche du groupe de Visegrád. Pendant son tour d’Europe, il a rencontré les dirigeants tchèque et slovaque, mais pas polonais et hongrois.

    Il y a un conflit entre les pays d’Europe centrale et la France, à cause de la lutte contre les salaires bas et les tentatives d’entraver la liberté de circulation des travailleurs. Il est logique de parler à Emmanuel Macron de ces questions. Je ne pense cependant pas que nous devrions nous rapprocher de lui simplement parce qu’il nous a fait un cours de realpolitik et a appliqué la règle du « diviser pour mieux régner ».

    Il essaie de démanteler le groupe de Visegrád parce que celui-ci s’est montré trop rebelle récemment. Nous ne devrions pas nous prêter au jeu. La République tchèque ne devrait pas tenter de devenir un intermédiaire entre l’ouest et les « méchants » que sont Jarosław Kaczyński et Viktor Orbán. Ça ne marchera pas. Nous ne ferions qu’enrager la Hongrie et la Pologne, tout en étant considérés comme un laquais par l’ouest.

    Tout comme nous le faisons sur la question de la réinstallation des migrants, le groupe de Visegrád doit garder une position ferme sur le travail détaché. Nous devons faire pression, utiliser des arguments fondés sur le droit primaire européen et prouver que la France enfreint les règles du marché unique.

  • Justice européenne

    La Cour de Justice de l’Union européenne a rejeté, sans surprise, les recours déposés par la Slovaquie et la Hongrie concernant la politique européenne de relocalisation des migrants par quotas dans les différents pays de l'Union.

    L’argument principal paraît être que la décision n’était pas un « acte législatif », et que par conséquent la Commission pouvait appliquer son diktat comme elle l’entendait, sans avoir à en référer au Parlement européen, aux parlements nationaux, ni même au Conseil européen (les chefs d’Etat n’étant que les valets de la Commission qui décide souverainement de tout).

    Ceux qui veulent en savoir plus pourront lire les hilarantes contorsions sémantiques du communiqué officiel, dont voici un exemple :

    En outre, la Cour juge que le Conseil n’était pas tenu d’adopter la décision attaquée à l’unanimité même si, en vue de l’adoption des modifications précitées, il lui a fallu s’écarter de la proposition initiale de la Commission. En effet,la Cour constate que la proposition modifiée a été approuvée par la Commission par l’intermédiaire de deux de ses membres qui étaient habilités par le collège à cet effet.

    Les masochistes pourront se pencher sur les… 347 paragraphes du texte intégral de l'arrêt.

    Les réactions

    Le ministre hongrois des Affaires étrangères Peter Szijjarto a déclaré que ce jugement était « scandaleux et irresponsable », que la Hongrie continuera de contester les efforts de la Commission pour obliger les pays à accueillir des migrants, et continuera de mettre l’accent sur la défense des frontières extérieures de l’UE, et qu’il est temps d’abandonner un plan de relocalisation qui est un échec.

    Le Premier ministre slovaque a déclaré que son gouvernement respectait pleinement la décision de la Cour européenne de Justice, mais que les critiques de la Slovaquie n’avaient pas changé du tout, et il a souligné que le plan dont il était question était temporaire et se termine le 26 septembre (ce qui est rappelé noir sur blanc dans le jugement)…

    Le Premier ministre polonais Beata Szydło a déclaré qu’elle n’était pas surprise par ce jugement mais que celui-ci ne changeait absolument pas la position du gouvernement polonais, qui continuera de refuser qu’on installe des migrants sur son territoire. (La Pologne avait agi en soutien de la Hongrie et de la Slovaquie devant la CJUE).

  • Godiva halal

    Le chocolatier belge Godiva a été acheté par un groupe turc. Conséquence : il ne fabrique plus de pralines à l’alcool.

    Face aux interrogations des amateurs, la direction répond de façon pitoyable et stupide :

    « La stratégie est d’offrir une même gamme à tout un chacun. Les pralines avec de l’alcool s’adressent uniquement aux adultes or nous avons la volonté d’offrir nos produits de manière universelle au plus large panel possible. »

    Il est urgent que Godiva change de logo… et de nom, puisqu’il s’agit de la fameuse lady Godiva qui selon la légende avait traversé Coventry entièrement nue sur un cheval… Tout au moins il serait indiqué de lui mettre un niqab.

    Godiva-Chocolatier-Logo.jpg

  • L’Irexit ferait-il son chemin ?

    L’économiste Ray Kinsella (ancien professeur à la principale école de commerce irlandaise) a publié le 30 août une tribune dans l’Irish Times, intitulée Pourquoi l’Irlande devrait sérieusement considérer un Irexit.

    C’est un événement, que dans un pays dont toutes les institutions sont fanatiquement européistes, dans le journal qui est le symbole même de la pensée unique, on puisse lire un article, et solidement argumenté, sur l’opportunité et même la nécessité pour l’Irlande de quitter l’Union européenne en raison du Brexit.

    L’argument principal est bien sûr celui que j’avais évoqué le 19 mai dernier : l’économie irlandaise est dépendante de l’économie britannique et les deux sont très liées à l’économie américaine, l’Irlande aurait donc tout à gagner à suivre le Royaume-Uni, alors qu’elle a tout à perdre en restant dans l’UE. Depuis lors, un rapport rédigé par un ancien diplomate irlandais, mais publié par un organisme britannique, a souligné que l’Irlande devrait « prendre sérieusement en considération » l’idée d’un retrait de l’UE. (L’Irish Times y avait brièvement fait écho.)

    Ray Kinsella constate d’abord que la classe politique irlandaise « a fait de l’Union européenne le dépositaire de nos intérêts nationaux et lui a cédé ses responsabilités pour les négociations sur les relations futures avec notre voisin le plus proche et plus grand partenaire commercial ». Ce qui « n’a aucun sens ».

    Il dit ensuite que « le Brexit signifie que l’Irlande, qui partage une position commune sur des questions clefs avec le Royaume-Uni, devient marginalisée, périphérique et dépendante ». Car l’UE « est un géant politique hégémonique et de plus militarisé, contrôlé par l’Allemagne et, dans une moindre mesure, par une identité d’intérêts franco-allemande ». Alors que les débats sur le Brexit auraient dû provoquer une réforme de l’UE, ce centre allemand et franco-allemand désormais débarrassé du problème va faire avancer son programme de centralisation et d’intégration sans la moindre considération pour les petits pays périphériques, dont l’Irlande.

    Il conclut : « La politique, ce doit être parler de l’Irexit. En priorité. »

    Pour être complet, signalons que le 6 janvier 2017, l’avocat Noel Whelan, chroniqueur à l’Irish Times, avait évoqué dans ce journal une interview de Nigel Farage à la télévision irlandaise. L’ancien chef de l’UKIP disait que si le Brexit était un succès les Irlandais seraient conduits à réexaminer leurs relations avec l’UE. Le ministre irlandais des Affaires étrangères avait immédiatement réagi en disant que c’était « fanciful thinking » : une idée chimérique, illusoire. Noel Whelan avait conclu son article en disant qu’il y a quelques années, affirmer que les Britanniques voteraient le Brexit ou que Donald Trump serait président des Etats-Unis aurait été qualifié de « fanciful thinking ».

  • Menteurs

    Les journaux, sous l’inspiration de l’AFP, titrent

    Orban veut faire payer par Bruxelles la moitié de sa clôture antimigrants

    ou

    La Hongrie veut faire payer sa clôture antimigrants à l’UE

    Ce n’est pas la clôture d’Orban, et ce n’est pas une clôture de la Hongrie, c’est, pour ce qui concerne celle qui est à la frontière de la Serbie, une clôture à la frontière extérieure de l’UE, celle que l’agence Frontex devrait surveiller, ce qu’elle est incapable de faire : il serait donc tout simplement normal que l’UE en paye une partie. Sauf si l’UE renonce à toute frontière et veut voir venir tous les « migrants », bien sûr.

    Addendum

    La réponse de la Commission européenne n'a pas traîné :

    Nous ne finançons pas de clôtures ou de barrières aux frontières extérieures.

    Laissons passer tout le monde...

  • Fake news

    Mariya Gabriel, commissaire européen au numérique depuis le mois dernier, va créer un groupe d’experts sur les « fake news », et rédiger une proposition de consultation publique sur le sujet.

    « Il est évident que nous avons besoin d’une approche européenne, en plus des pratiques et lois nationales », dit-elle. « Si nous ne mettons rien en place, les exemples d’abus ne feront que se multiplier. Il est réellement important d’assurer ce type de cohérence au niveau européen. »

    Mariya Gabriel applique ainsi ce que le président de la Commission, Jean-Claude Juncker, lui a demandé dans sa lettre de mission : « La Commission doit examiner les défis que créent les plateformes en ligne pour nos démocraties en ce qui concerne la dissémination d’informations fausses et initier une réflexion sur ce qui pourrait être fait au niveau européen pour protéger les citoyens. »

    Je ne sais pas qui a inventé ce concept de « fake news », mais c’est proprement génial d’avoir réussi à imposer l’idée que les informations et commentaires non conformes à la pensée unique sont de « fausses informations ». Puisque c’est faux on peut évidemment les interdire… (C’est déjà mis en application en France notamment pour le « délit d’entrave numérique » à l’avortement, et depuis longtemps par la législation « anti-raciste ».)

  • Réponse polonaise

    La Commission européenne avait donné un mois au gouvernement polonais, le 26 juillet, pour répondre à ses préoccupations sur les réformes judicaires.

    La réponse polonaise est arrivée ce jour à Bruxelles : « Les démarches législatives dont l'objectif principal est de réformer le système judiciaire restent conformes aux standards européens et répondent aux attentes de la population, grandissantes depuis des années dans ce domaine. Aussi les doutes de la Commission européenne restent-ils sans fondement. »

    Et le gouvernement polonais espère « poursuivre un dialogue portant sur le fond et dépourvu d'éléments politiques ».

    Quant au retard de deux jours, il explique : « Lorsque le délai tombe un jour férié, on considère que celui-ci s'achève le jour ouvrable suivant. » Et quel jour férié ! C’était le 300e anniversaire du couronnement de l’icône de la Reine de Pologne ! Mais cela, à Bruxelles, on ne peut pas comprendre… (Et l'on fait remarquer discrètement, en outre, que le dimanche non plus on ne se livre pas à des opérations de ce genre.)

    (Le même jour, la Commission avait donné un mois à la Pologne, ainsi qu’à la Hongrie et à la Slovaquie, pour « se conformer au droit de l’Union » en ce qui concerne l’accueil des « migrants ». On va en réentendre parler…)

  • Honteux

    Macron semble penser que l’insulte fait partie de l’arsenal diplomatique, particulièrement entre Etats membres de l’Union européenne. L’insulte envers la Pologne, bien sûr, qui sert de punching-ball depuis qu’elle a un gouvernement digne de ce nom.

    Il a effectué une « mini-tournée » en Europe de l’Est pour tenter de rallier les gouvernements de ces pays à son projet de réforme de la directive européenne sur les « travailleurs détachés ».

    Il est d’abord allé en Autriche où il a rencontré les dirigeants autrichiens, mais aussi les Premiers ministres tchèque et slovaque. Puis il est allé en Roumanie, puis en Bulgarie. Il a soigneusement évité de se rendre en Pologne (ainsi qu’en Hongrie et sur le territoire même de tout pays du groupe de Visegrad), et c’est en Bulgarie, lors de sa conférence de presse conjointe avec le Premier ministre bulgare, qu’il s’est permis, en parfait goujat, une critique virulente du gouvernement polonais…

    Le fait que la Pologne ne veuille pas modifier la directive c’est une « nouvelle erreur » de ce gouvernement qui « foule aux pieds les valeurs européennes », « la Pologne se met en marge et décide d'aller à l'encontre des intérêts européens sur de nombreux sujets. Le peuple polonais mérite mieux que cela et la première ministre aura beaucoup de mal à expliquer qu'il est bon de mal payer les Polonais », « la Pologne n'est en rien ce qui définit le cap de l'Europe », « l'Europe s'est construite sur des libertés publiques qu'enfreint aujourd'hui la Pologne », « cet Etat a décidé de s’isoler », etc.

    Réaction immédiate de Beata Szydło :

    « Peut-être, ses déclarations arrogantes sont-elles dues à son manque d'expérience et de pratique politique, ce que j'observe avec compréhension, mais j'attends qu'il rattrape rapidement ces lacunes et qu'il soit à l'avenir plus réservé. Je conseille au président de se concentrer sur les affaires de son pays; il réussira alors peut être à avoir les mêmes résultats économiques et le même degré de sécurité pour les citoyens que ceux qui sont garantis en Pologne. »

    Non sans rappeler que la Pologne est membre de l’UE « au même titre que la France ».

    Quant au ministre polonais des Affaires étrangères Witold Waszczykowski, qui s’exprimait à Varsovie en compagnie de ses homologues roumain et turc et du secrétaire général de l'Otan, il a déclaré : « La Pologne n'est pas isolée. Nous accueillons aujourd'hui une réunion importante, le président Macron ne suit donc pas attentivement les informations. »

    Macron est très énervé parce que le résultat de son voyage est très « mitigé », comme disent les observateurs. La modification de la directive se fait à la majorité qualifiée, mais le refus absolu de la Pologne fragilise le dessein du petit Jupiter, dans la mesure où il n’a en fait obtenu que de très vagues soutiens.

    Cela dit, il n’a pas tort quand il remarque que la Pologne n’a pas la même conception que l’oligarchie bruxelloise des « valeurs européennes », puisque de fait elle piétine allègrement celles de l’athéisme triomphant, de la culture de mort, de l’inversion sexuelle, et du nihilisme du genre.

  • Pologne

    « La Pologne a envoyé une requête à la Commission européenne lui demandant de mettre fin à sa procédure d'infraction en cours. Si elle devait se poursuivre, la Pologne est prête à plaider sa cause devant la Cour de justice de l'Union européenne », a déclaré le ministère polonais des Affaires étrangères dans un communiqué publié hier.

    Le communiqué souligne également que la Commission mélange « malheureusement » la question des migrants avec d’autres questions de « nature politique » sur l’état de droit. Et il accuse le vice-président Frans Timmermans de « faire preuve d’ingérence dans les affaires intérieures de la Pologne en prenant une position similaire à celle de l’opposition ».

    Dans le même temps, le ministre polonais de l’Intérieur Mariusz Błaszczak a déclaré que la politique migratoire de l’UE ne fait qu’aggraver la menace terroriste :

    « Paris, Stockholm, Bruxelles, Berlin, Manchester, Barcelone : combien d'autres villes européennes doivent-elles être frappées par les terroristes pour que l'Union européenne se réveille ? Pour que la Commission européenne reconnaisse que l’accueil aveugle de tous ceux qui viennent sur les rivages européens c’est comme passer une corde autour du cou de l’Europe ? »

    Le 17 août, le même ministre déclarait :

    « Chez nous en Pologne, nous n’avons pas de communautés musulmanes, pas d’enclaves qui constituent une base naturelle pour le développement des terroristes islamistes. Nous faisons tout notre possible pour que notre pays soit en sécurité et ne voulons pas accueillir de migrants. »

    Et le gouvernement est en phase avec la population. Selon un sondage, 57% des Polonais accepteraient très volontiers de perdre des fonds européens pour prix de la non-acceptation de migrants musulmans, et 51% (ceci est une grande première) préféreraient quitter l’UE que d’accepter les quotas de migrants.

  • Communisme pas mort

    La présidence estonienne du Conseil de l’UE organise ce 23 août à Tallin une conférence sur « l’héritage dans l’Europe du XXIe siècle des crimes commis par les régimes communistes », avec la participation des ministres de la Justice des Etats membres.

    Le 23 août est la « Journée européenne du souvenir pour la commémoration des victimes de tous les régimes totalitaires et autoritaires », demandée par la résolution adoptée par le Parlement européen en 2009 (70 ans après le pacte Molotov-Ribbentrop, conclu le 23 août 1939).

    Déjà à l’époque la gauche avait hurlé contre cet « amalgame » du nazisme et du communisme ; mais la résolution avait été adoptée.

    Aujourd’hui, 18 ans plus tard, la situation n’a pas changé. Il y a toujours des députés européens pour dénoncer la commémoration des victimes du communisme, sous prétexte d’amalgame, parce que, prétendent-ils toujours, on ne peut pas mettre sur le même plan l’horrible nazisme horizon indépassable de l’horreur et les malencontreuses erreurs du généreux communisme.

    Le ramassis de députés à gauche des sociaux-démocrates, GUE/NGL (Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique), condamne la conférence estonienne comme étant une « insulte à la mémoire historique européenne ». Sic. « Comparer le communisme au nazisme est historiquement faux, dangereux et inacceptable, disent-ils. En outre, le fait que le gouvernement estonien décide de se concentrer sur les ‘crimes communistes’ montre clairement son intention d’utiliser la présidence tournante de l’UE à des fins idéologiques. »

    L’extrême gauche européenne n’a pas digéré la résolution de 2009, qui faisait suite à une demande des députés des pays de l’est visant à faire œuvre de mémoire pour ce qu’ils avaient subi sous l’oppression soviétique… De fait, si les attendus évoquent tant le nazisme que le communisme, le texte même de la résolution, en dehors des dénonciations génériques des totalitarismes, ne cite explicitement que le communisme.

    La conférence de Tallin s’inscrit donc dans cette histoire, ce qui renforce la rage des post-communistes. Et le groupe GUE/NGL a demandé aux gouvernements des Etats membres de boycotter l’événement. Il y en a un de fait qui le boycotte, c’est le gouvernement grec. Le ministre grec de la Justice, Stavros Kontonis, y est allé de son couplet collabo :

    L’organisation d’une conférence sur ce thème spécifique, avec ce titre spécifique, envoie un message politique faussé et dangereux […] ranime l’esprit de la Guerre froide, qui a tant fait souffrir l’Europe, contredit les valeurs de l’UE et ne reflète certainement pas les vues du gouvernement et du peuple grecs : le nazisme et le communisme ne devraient jamais être considérés comme similaires.

    Katrin Lunt, porte-parole du ministère estonien de la Justice, a rappelé que dans son pays le communisme avait fait des dizaines de milliers de victimes, y compris après la fin de la guerre, et que les crimes commis par le régime soviétique y ont laissé des traces encore visibles. Elle a ajouté :

    La conférence qui a lieu le 23 août à Tallinn est dédiée à l’enquête sur l’héritage laissé par les crimes commis par le régime communiste. Il s’agit de l’expérience estonienne, partagée par les autres pays Baltes et certains autres États d’Europe de l’Est. Du point de vue estonien, cette période ne s’est terminée qu’il y a 26 ans.